Neuville est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Neuville | |
L'église Saint-Pierre de Neuville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne |
Maire Mandat |
Albert Moisson 2020-2026 |
Code postal | 19380 |
Code commune | 19149 |
Démographie | |
Population municipale |
200 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 06′ 38″ nord, 1° 49′ 53″ est |
Altitude | Min. 238 m Max. 593 m |
Superficie | 14,29 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentat-sur-Dordogne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune de Neuville s'étend sur 14,29 km2, dans le sud du département de la Corrèze.
L'altitude minimale, 238 mètres, se trouve à l'extrême-est, à l'est du lieu-dit Salgues, là où petit ruisseau affluent de la Souvigne quitte la commune et entre sur celle de Saint-Chamant. L'altitude maximale avec 593 mètres est localisée au nord-ouest, près du lieu-dit le Sirieix.
Le bourg de Neuville, à l'intersection des routes départementales (RD) 87 et 169, se situe, en distances orthodromiques, neuf kilomètres à l'ouest-nord-ouest d'Argentat-sur-Dordogne et dix-huit kilomètres au sud-sud-est de Tulle.
Le territoire communal est également desservi par la RD 83.
Neuville est limitrophe de six autres communes.
Albussac | Saint Chamant | |
Ménoire | ![]() |
Argentat-sur-Dordogne |
Saint-Hilaire-Taurieux | Monceaux-sur-Dordogne |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentat », sur la commune d'Argentat-sur-Dordogne, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 165,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 24 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Neuville est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,4 %), forêts (45,2 %), zones urbanisées (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Neuville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 147 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges et de Neuvic d'Ussel, des ouvrages de classe A[Note 7] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Neuville est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Le cartulaire de Tulle recensait en 931 une chapelle à Neuville (Nova Villa)[27]. Datant du XVe siècle[28], l'église de Neuville a remplacé une ancienne église qui datait d'avant 1115 et construite sur l'actuel emplacement[29].
Situé en face de l'église, en allant sur La Valette et Le Mons, se trouvait le château de Neuville — également nommé la « tour de Neuville » —, qui est aujourd'hui ruiné. En 1880, on pouvait encore voir cette tour qui dominait les lieux. En 1930, on pouvait encore observer les armoiries des Vigier sur la porte de la chapelle sud : les Vigier, seigneurs des lieux, probablement barons, issus par alliances aux seigneurs de Luc, famille ancienne de la région (voir Saint-Cirgue). Pour Albussac, on parle de la baronnie des Neuville. Un Géraud de Luc, vers 1422, alias Vigier, seigneur de Neuville est cité comme occupant le château. Un Jean « Vigier, seigneur de Neuville » est cité en 1508 échangeant des terres avec Jean de Gibertès[30]. Le château, fief protestant, fut incendié par les armées de Coligny en 1569, puis reconstruit. Le dernier Vigier de Neuville, Antoine II, eut deux filles, l'aînée, Marguerite, grand-mère par mariage de Lascaris d'Urfé, évêque de Limoges, et la puînée, Marie, qui est l'arrière grand-mère par alliance de Fénelon. La propriété fut revendue en 1642 par les Salignac de La Mothe-Fénelon à François II Dumas, qui devient seigneur de Neuville. Vers 1653, il héberge pendant six mois en son château des troupes durant la Fronde. Le fief passe ensuite à la marquise de Conros, après 1725, et fut revendu la veille de la Révolution, en par Élisabeth de Combarel de Bellegarde, veuve Conros, à Étienne Dumilhac, originaire de Saint-Privat. Puis, en 1836, il appartient au notaire de la ville, M. Bros. Le dernier propriétaire, dans les années 1920, était M. Duclos, rentier, originaire de Brive. Le château est donc ruiné par manque d'entretien et non par des révolutionnaires, comme il est dit faussement. La tour s'est effondrée en 1919[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1904 | 1908 | C. Boutouyrie | Cultivateur | |
1908 | 1912 | Jean Claus | Charron | |
juin 1995 | En cours | Albert Moisson | PCF | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 200 habitants[Note 8], en diminution de 0,99 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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400 | 395 | 446 | 528 | 449 | 510 | 505 | 531 | 540 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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491 | 476 | 510 | 519 | 473 | 507 | 512 | 504 | 505 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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504 | 461 | 511 | 448 | 425 | 420 | 434 | 387 | 363 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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357 | 310 | 250 | 237 | 216 | 187 | 194 | 194 | 196 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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192 | 200 | - | - | - | - | - | - | - |
Club de football féminin USF Valeine Albussac-Neuville-Monceaux.
En , le Tour du Limousin cycliste passe à Neuville lors de l'étape Guéret-Biars-sur-Cère.
En : passage du Tour auto Lissac, lors de l'étape Brive-Avignon.
L’économie n’est constituée principalement que de l’élevage et de l’agriculture. Le seul commerce/entreprise notable étant un bar/hôtel en activité.
L'église Saint-Pierre du XVe siècle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926[28].
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Blason | De gueules à la croix d'argent remplie de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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