Belmont-Sainte-Foi (Bèlmont de Senta Fe en occitan) est une commune française, située dans le sud du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Limogne, un des quatre causses du Quercy, dénudé et clairsemé de champs de lavande, de genévriers et de chênes truffiers.
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Belmont-Sainte-Foi | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lalbenque-Limogne |
Maire Mandat |
Sylviane Tison 2020-2026 |
Code postal | 46230 |
Code commune | 46026 |
Démographie | |
Population municipale |
115 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 17′ 00″ nord, 1° 38′ 39″ est |
Altitude | 268 m Min. 215 m Max. 339 m |
Superficie | 9,01 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Marches du Sud-Quercy |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.belmontsaintefoi.fr/ |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Candé et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (le « géoparc des causses du Quercy ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Belmont-Sainte-Foi est une commune rurale qui compte 115 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 532 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Belmontois ou Belmontoises.
Commune du Quercy située dans le parc naturel régional des Causses du Quercy sur le causse de Limogne.
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Cahors | Villefranche-de-Rouergue | ![]() | |
N | ||||
O Belmont-Sainte-Foi E | ||||
S | ||||
Caussade | Caylus |
La commune est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.
Lalbenque | Vaylats | |
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Labastide-de-Penne (Tarn-et-Garonne) |
Puylaroque (Tarn-et-Garonne) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Montat », sur la commune du Montat, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 832 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, dans le département de Tarn-et-Garonne, mise en service en 1885 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[11] à 14 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].
La commune fait ainsi partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[15]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[16],[17]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy, faisant dès lors partie du Réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[18],[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[20] : les « pelouses sèches et prairies naturelles de Traverses et pech Lugol » (62 ha)[21] et le « plateau de Marcenac et de Saint-Hilaire » (670 ha), couvrant 3 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[20] : le « causse de Caylus, vallée de Sietges et haute vallée de la Lère » (8 815 ha), couvrant 13 communes dont cinq dans le Lot et huit dans le Tarn-et-Garonne[23].
Belmont-Sainte-Foi est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,4 %), zones agricoles hétérogènes (29,4 %), terres arables (17,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,9 %), prairies (10,8 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Belmont-Sainte-Foi est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Belmont-Sainte-Foi est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[30]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 112 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 79 sont en en aléa moyen ou fort, soit 71 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[27].
Le nom Belmont-Sainte-Foi est formé à partir des termes médiévaux bèl (beau) et de mont (montagne)[33].
Sainte Foi du latin fides, et en occitan fe est une martyr d'Agen vénérée à Conques[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1796 | 1797 | Pierre Raynal | ||
1798 | 1809 | Pierre Courdesses | ||
1809 | 1818 | François Laburgade De Belmont | ||
1819 | 1821 | Pierre Courdesses | ||
1821 | 1831 | Eugène Laburgade De Belmont | ||
1831 | 1846 | François Dejean | ||
1846 | 1855 | François Brugidou | ||
1855 | 1861 | François Dejean | ||
1861 | 1901 | Jacques Bouyssi | ||
1901 | 1902 | René Laburgade De Belmont | ||
1951 | 1976 | Roger Cros | ||
1977 | 2001 | Maurice Cros | ||
2001 | décembre 2014 | Eric Salgues | ||
2015 | en cours | Sylviane Tison | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 0 % | 5,4 % | 5,8 % |
Département[I 5] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 66,7 % d'actifs (60,9 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs) et 33,3 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 7]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 18 en 2013 et 9 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 38, soit un indicateur de concentration d'emploi de 21,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,3 %[I 8].
Sur ces 38 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 16,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
4 établissements[Note 9] sont implantés à Belmont-Sainte-Foi au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 4 entreprises implantées à Belmont-Sainte-Foi), contre 29,9 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 17 | 10 | 8 | 8 |
SAU[Note 10] (ha) | 338 | 362 | 463 | 420 |
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (17 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 420 ha[38],[Carte 5],[Carte 6].
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