Beauville est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Beauville.
Beauville | |
![]() Place Archambault-de-Vençay. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Lot-et-Garonne |
Arrondissement | Agen |
Intercommunalité | Agglomération d'Agen |
Maire Mandat |
Patrick Roux 2021-2026 |
Code postal | 47470 |
Code commune | 47025 |
Démographie | |
Gentilé | Beauvillois |
Population municipale |
550 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 16′ 39″ nord, 0° 52′ 59″ est |
Altitude | Min. 84 m Max. 231 m |
Superficie | 23,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Agen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays de Serres |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | beauville-47.fr |
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Situé sur un éperon rocheux en Pays de Serres, aux confins du Quercy, cet ancien bourg seigneurial surplombe la vallée de la Petite Séoune, à l'écart des grands axes de communication de la région. La commune est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.
Les villes d'Agen et de Villeneuve-sur-Lot ne sont respectivement qu'à 25 et 30 km. De plus, l'aéroport Toulouse Blagnac est à seulement une heure.
Blaymont | Saint-Amans-du-Pech (Tarn-et-Garonne) |
Roquecor (Tarn-et-Garonne) |
Cauzac | ![]() |
Lacour (Tarn-et-Garonne) |
Dondas | Engayrac | Bourg-de-Visa (Tarn-et-Garonne) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sainte-Livrade-sur-Lot », sur la commune de Sainte-Livrade-sur-Lot, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à 27 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 757,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 29 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].
Beauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,9 %), zones agricoles hétérogènes (38,3 %), forêts (15,4 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Beauville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Petite Séoune et la Séoune . La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007, 2008, 2009, 2013 et 2021[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[24]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. 71,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 8]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 9],[28],[29].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bovisvilla en 1274[30],[31], parfois Bouville[Quand ?], Boville [Quand ?], Beauville[Quand ?][réf. nécessaire], Bauvila en occitan.
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Beau- est expliqué par l'anthroponyme germanique Bovo par Albert Dauzat et Charles Rostaing[32]. L'attraction graphique de l'adjectif français beau aurait ensuite joué.
Beauville a été jusqu'au XVIe siècle le siège d'une importante baronnie de l'Agenais, possession de la famille féodale de Beauville puis Talleyrand-Périgord dont l’évêque d’Autun fut le dernier baron.
François de Beauville a mené en 1574 la défense du château contre les protestants.
Même si le plan du village, organisé autour d'une place à arcades a suggéré que Beauville pouvait être une bastide "oubliée", son existence était bien antérieure à la période de création des bastides à la fin du XIIe siècle. C'était typiquement un bourg seigneurial contre son château. Seule la partie centrale du village actuel a un plan proche de celui d'une bastide, alors que les maisons les plus proches du château ont disparu. Il est probable que le seigneur ait loti et mis à disposition le terrain aux habitants, avec la même disposition et des droits similaires à ceux d'une véritable bastide, tout simplement pour ne pas voir sa population partir vers les nombreuses bastides nouvellement créées dans les environs.
Saint Roch est le saint protecteur du village. Né vers l'an 1200 à Montpellier, il mourut jeune dans des conditions misérables. Au XVIe siècle, son évocation écarta le fléau de la lèpre qui anéantissait le bétail de Beauville. Une chapelle fut construite en son honneur sur les hauts de Beauville. Elle s'écroula avec le temps. Une croix de pierre la rappelle encore aujourd'hui à côté de l'actuel château d'eau.
Une caserne de gendarmerie était cantonnée à Beauville de 1831 à 1976.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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M. Labaiffière | ||||
M. Gayral | ||||
M. Fillol | ||||
Jean-Baptiste Rigal | ||||
Jean Lacoste | ||||
Jean-Baptiste Rigal | ||||
Jean Lacoste | ||||
Joseph Garreau | ||||
Pierre Bilaire Lafargue | ||||
Louis Malaure | ||||
Jean Fialdès | ||||
1831 | Jean Félix Vacquié | |||
1831 | Raymond Delbez | |||
1841 | Jean Marie Joseph Garreau | |||
1841 | 1842 | Hugues Abel Gouger | ||
1842 | 1848 | Jean Falque | ||
1848 | 1848 | Pierre Clément Lacoste | ||
1849 | Marc Descrimes | |||
1852 | Raymond Richard | |||
1853 | Célestin Labro | |||
1870 | Jean Germain Audubert | |||
1871 | Jean Barou | |||
1871 | 1879 | Jean Germain Audubert | ||
1881 | Jean Joseph Célestin Labro | |||
1881 | 1882 | Jean Prosper Barrail | ||
1889 | Alexandre De Peyronnenq | |||
1889 | 1894 | Jean Lespinasse | ||
1894 | 1896 | Pierre Gabriel Dhombres | ||
1896 | 1900 | Jean Prosper Barrail | ||
1900 | 1912 | Pierre Gabriel Dhombres | ||
1912 | 1921 | Louis Guary | ||
1921 | 1924 | Joseph Crespin | ||
1928 | Roger Crespin | |||
1928 | 1935 | Barthélémy Issagarre | ||
1935 | 1944 | Roger Raffy | ||
1944 | Jean Pauyade | |||
1945 | Raymond Iches | |||
1945 | octobre 1947 | Jean Aly |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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octobre 1947 | mars 1965 | Henry Archambault De Vencay | ||
mars 1965 | 1968 | Louis Boucard | ||
1968 | mars 1971 | Abel Lautié | ||
mars 1971 | 1987 | Claude Archambault De Vencay | ||
1987 | mars 2001 | Raymond Desplat | ||
mars 2001 | décembre 2021 (démission) | Annie Reimherr | DVD | |
décembre 2021 | En cours | Patrick Roux | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 550 habitants[Note 10], en diminution de 1,08 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 500 | 1 429 | 1 680 | 1 637 | 1 703 | 1 578 | 1 567 | 1 566 | 1 434 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 350 | 1 317 | 1 274 | 1 241 | 1 203 | 1 175 | 1 142 | 1 128 | 1 044 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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962 | 915 | 872 | 764 | 795 | 756 | 741 | 764 | 674 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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657 | 579 | 462 | 545 | 548 | 553 | 583 | 573 | 570 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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550 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Premier grand rendez-vous de l'année à Beauville. Cette course, associée à la petite fête foraine, marque le début des beaux jours. Cette épreuve du calendrier régional du Guidon Agenais n'est pas des plus faciles. Légèrement fluctuant d'une année à l'autre, le circuit d'une douzaine de kilomètres, fait toujours passer les coureurs par les deux côtes de Beauville et donc au cœur du village.
Organisé par "l'écol'in" (association des parents d'élèves de l'école de Beauville), cette soirée d'été est aussi l'occasion de la fête de l'école.
Inventé par Nick Twilett, un citoyen anglais installé à Beauville, ce concours amical de pétanque est assez original. Depuis 1994 et sa première édition, le concours regroupe chaque année au boulodrome ombragé de Beauville sur la place du Carré, des personnes des deux nationalités désireuses de se divertir. Chaque doublette est composée d'un Français et d'un Anglais (Britanniques, Irlandais, Américains ou autres nationalités sont aussi les bienvenus). Ces derniers se doivent de communiquer au mieux pour essayer d'atteindre la finale du concours. Arrivés à celle-ci, ils disputeront deux matchs. Le premier sera pour déterminer la doublette vainqueur du tournoi, mais surtout le deuxième, permettra de savoir qui des Français ou des Anglais l'emportent cette année. Pour ce dernier match, les doublettes finalistes sont donc recomposées par nationalités. L'après-midi se termine toujours par un traditionnel banquet permettant s'il le faut encore de resserrer les liens entre les deux nations. Côté palmarès, les Français du Boulevardier Beauvillois restent maîtres. En 16 éditions, ils ont remporté 14 fois le coquetier, n'en laissant que 2 à leurs amis anglais "the goods eggs" (Les bons œufs se traduisant par : Les bons gars).
Organisé par le Moto Club de Beauville sur le beau terrain de "Gary", cet événement est aussi une tradition. Durant deux jours, se succèdent les essais et les épreuves, de niveau départemental, dans différentes catégories, sur un circuit à l'esprit "supercross". Il attire jusqu'à 2000 spectateurs et plus de 150 compétiteurs.
La grande brocante-vide grenier de Beauville est un événement majeur pour le village. Toujours sur la place ombragée du Carré (près d'un hectare), ce sont près de 200 exposants qui viennent une fois l'an proposer leurs articles durant toute la journée.
Depuis presque 500 ans, chaque année un hommage particulier est rendu à saint Roch. Appelée aussi Bénédiction des animaux, cet fête consiste comme ce nom l'indique, à bénir religieusement les animaux afin de les protéger des maladies. D'abord réservée aux bovins, tous types d'animaux peuvent maintenant être amenés par leurs propriétaires soucieux de leur santé. C'est d'ailleurs l'occasion d'en découvrir ou d'en redécouvrir, de nombreux animaux de diverses espèces étant exposés sur le carré durant cette journée.
Mis en place il y a un peu moins de 10 ans, il a lieu sur la place à arcades du village.
Un concours d'épouvantails est organisé par l' association culturelle de RUAT CARGUESSAC dans le cadre d'un vide jardin brocante.
Côté palmarès, le club peut quand même s'enorgueillir de quelques titres, si les mémoires sont bonnes : Champion de Lot-et-Garonne en 1944, Champion UFOLEP de Lot-et-Garonne en 1963, Champion UFOLEP¨Benjamins de Lot-et-Garonne en 1999, Champion UFOLEP Poussins de Lot-et-Garonne en 2002.
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Blason | Parti : au 1er coupé au I de sinople à une coquille d'or, au II d'or à un bœuf arrêté de tenné, accorné et onglé d'argent, au 2d de gueules à une croix latine d'or[40].
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Détails | Officiel. |
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Alias | ![]() Selon une interprétation peu scientifique datant de la fin du XIXe siècle, Beauville viendrait du latin Bovis villa, ou littéralement le « domaine des bœufs », bòu étant le bœuf en languedocien (avant la diphtongaison du -ò- qui a donné buèu dont la prononciation actuelle est « bèu », mais de toute façon cette diphtongaison n'a pas lieu en position atone, qui est le cas dans le nom de l'agglomération). |
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