Puymirol est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Puymirol | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Lot-et-Garonne |
Arrondissement | Agen |
Intercommunalité | Agglomération d'Agen |
Maire Mandat |
Jean-Louis Coureau 2020-2026 |
Code postal | 47270 |
Code commune | 47217 |
Démographie | |
Gentilé | Puymirolais |
Population municipale |
919 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 11′ 16″ nord, 0° 47′ 54″ est |
Altitude | 144 m Min. 57 m Max. 191 m |
Superficie | 19,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Agen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud-Est agenais |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-puymirol.fr |
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Ses habitants sont appelés les Puymirolais.
Ancienne bastide située dans l'aire d'attraction d'Agen, sur la Séoune. La commune est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.
La Séoune, le Ruisseau de Combe d'Auvergne et le Ruisseau de Montanaud sont les principaux cours d'eau traversant la commune.
La Sauvetat-de-Savères, Saint-Caprais-de-Lerm |
Saint-Martin-de-Beauville | Tayrac |
Saint-Pierre-de-Clairac | ![]() |
Perville (Tarn-et-Garonne) |
Saint-Romain-le-Noble | Saint-Urcisse |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941[8] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[10], à 13,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[12].
Puymirol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (61,2 %), terres arables (31,4 %), prairies (4,2 %), forêts (2 %), zones urbanisées (1,3 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Puymirol est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Séoune, le Ruisseau de Gandaille et la Petite Séoune. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007, 2009 et 2021[21],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[22]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 8]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 9],[26],[27].
Assise sur un plateau escarpé à 153 mètres d'altitude, la ville de Puymirol est une ancienne bastide du treizième créée par Raymond VII, comte de Toulouse, sur un terrain cédé par Pierre de Reims, évêque d'Agen. La date de 1246 est donnée comme celle de la fondation de cette place réputée imprenable.
Cependant, les mots agrandissement, transformation et aménagement sembleraient plus équitables parce qu'un centre de population s'y trouvait déjà, près d'une église dédiée à saint Seurin. Ce bourg primitif devait avoir une origine ancienne puisque ses foires sont citées dans un acte de l'année 1100. Connu sous différents noms, Puymirol, appelé Podium ad Mirandum à la fin de l'Antiquité (le mont d'où l'on voit), est rebaptisé Grand Castel, ou Grande Castellum par Raymond VII, celui-ci voulant faire du pech, une place stratégique, un poste avancé à la limite du Toulousain et de l'Agenais, afin de garder un certain contrôle des terres que lui avait laissé le traité de Paris de 1229.
Néanmoins, le nom de Grand Castel ne s'impose pas durablement, et l'appellation plus ancienne de Puymirol ressurgit. Une église nouvelle, construite en même temps que la bastide, fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption, dont la matrice était encore au XIIIe siècle l'église préexistante de Saint-Seurin.
La fondation de Puymirol/Grand Castel par Raymond VII, ne peut, comme l'accuse sa dénomination, être dissociée d'un château, d'un castel dès son origine. Établi par le comte de Toulouse, il organise et définit la fonction de la ville. Première née d'un phénomène de construction des bastides en Agenais, Puymirol se présente sous un jour singulier : ville médiévale aux allures de bastides, aux fonctions originellement militaires qui la rapprocherait alors d'un bourg castral. Si Raymond VII choisit pour cette nouvelle colonie le nom Grand Castel, il entend bien donner au lieu une dimension militaire et imposante. C'est en cela que Puymirol se distingue des bastides agenaises érigées dans la seconde moitié du XIIIe siècle, une création motivée par des critères qui lui sont propres.
En 1286, Édouard Ier, roi d'Angleterre, octroya de nouvelles coutumes aux habitants de la cité. Ces privilèges étaient considérables car, pendant les alternatives d'occupation anglaise ou française, chaque parti avait intérêt à renchérir sur les faveurs et concessions pour s'assurer le concours et l'obéissance des habitants d'une place aussi importante. Toutes les villes de l'Agenais ont été assiégées, prises et reprises bien des fois depuis la guerre des Albigeois jusqu'à celles de la Fronde. Cependant, Puymirol eut à subir moins d'assauts que la plupart des autres, sans doute parce qu'elle semblait inexpugnable. Elle fut assiégée sans succès, en 1324, par les troupes françaises ; elle était alors défendue par l'un des meilleurs capitaines du parti anglais, Amanieu du Fossat, seigneur de Madaillan.
Cette ville représente le type parfait des cités médiévales. L'enceinte qui suivait le contour du plateau avait une longueur de 790 mètres sur une largeur de 90 à 250 mètres. Quatre portes d'inégales dimensions étaient percées dans cette enceinte : la porte de Saint-Seurin au sud, la porte de la Citadelle à l'est, la porte de la Rause au nord et la porte de la Comtale à l'ouest, elles représentent de nos jours des rues permettant d'accéder aux remparts. Puymirol a, dans le sens de sa longueur, plusieurs rues qui sont coupées par d'autres perpendiculaires et la place des Cornières est presque au centre. Trois puits, régulièrement espacés dans la rue centrale, servaient à approvisionner la population.
En 1337, la ville et le château de Puymirol sont assiégés par Étienne Le Galois de la Baume, grand-maître des arbalétriers commandant les troupes françaises. La capitulation se fait en date du . Ce siège marque le début des hostilités de la Guerre de Cent-Ans "sur le terrain" entre les rois de France et d'Angleterre.
Pendant les guerres du XVIe siècle, Puymirol, attaquée par les protestants en novembre 1569, fut défendue victorieusement par François de Montpezat. Mais, en 1574, les protestants réussirent à l'occuper, peut-être par trahison, et s'y maintinrent jusqu'à l'avènement d'Henri IV. Ce prince, alors qu'il guerroyait en Guyenne, avait fait de Puymirol une des places de sûreté à laquelle il semblait avoir tenu tout particulièrement. Henri IV apporte également de nouvelles fortifications, plus robustes, au château de Puymirol. Il subsiste de nos jours la tour Fica(r)t sur la pointe sud-est du rempart.
Au XVIe siècle, l'église Saint-Seurin, sise hors des murs, et l'église urbaine Notre-Dame furent détruites par les protestants qui employèrent les matériaux aux fortifications. La première n'a jamais été relevée. De la deuxième, le beau porche et le clocher furent seuls épargnés.
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Blason | D'or au mont de gueules posé en abîme, accosté de deux arbres de sinople[28]. |
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Détails | ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1966 | juin 1995 | Michel Fauré | DVD puis RPR | Conseiller général (1970-1994) |
juin 1995 | mars 2001 | André Cabrol | ||
mars 2001 | En cours | Jean-Louis Coureau | PS-DVG | Fonctionnaire Président de la Communauté de Communes |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 919 habitants[Note 10], en diminution de 4,07 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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4 647 | 1 332 | 1 576 | 1 622 | 1 594 | 1 613 | 1 635 | 1 602 | 1 601 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 550 | 1 482 | 1 508 | 1 487 | 1 430 | 1 387 | 1 313 | 1 219 | 1 140 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 062 | 1 012 | 944 | 812 | 788 | 711 | 828 | 784 | 1 108 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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820 | 758 | 742 | 794 | 777 | 864 | 920 | 923 | 965 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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938 | 919 | - | - | - | - | - | - | - |
Le coteau de Combe-Galdou est un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[33]. Ce site abrite une grande diversité d'orchidées sauvages ainsi que des espèces rares et protégées de papillons de jour comme le Damier de la succise ou encore l'Azuré du serpolet, inventorié en 2009 et dont il s'agit ici d'une des plus importantes populations connues en Lot-et-Garonne.
Sous l'Ancien Régime, la halle au blé de Puymirol était l'une des plus importantes de Guyenne. Les transactions y atteignaient un chiffre d'autant plus élevé que les négociants de la juridiction apportaient d'énormes quantités de grains à destination des colonies. Embarquées soit à Lafox, soit à Laspeyre, ces denrées descendaient la Garonne jusqu'à Bordeaux où elles empruntaient la voie maritime. Le marché aux céréales était régulièrement tenu le mardi et le vendredi de chaque semaine et le greffier communal était chargé d'enregistrer les cours sur le fourleau ou livre des mercuriales. Ces documents soigneusement conservés permettent de constater au jour le jour, pendant trois siècles, les variations du prix du froment, du millet ou des fèves. Parfois cependant on trouve la mention suivante: "…marché nul à cause des foires du Gravier, à Agen" ou encore "Le marché n'a pas été tenu parce qu'il coïncidait avec la fête de Notre-Dame de septembre".
La mention suivante qui figure à la date de 1752 ("Point de marché par suite de la feste de Crocotaro dans la présente ville") s'explique par la procession instituée après la terrible épidémie de peste qui ravagea Puymirol en 1363. En partant de l'église Notre-Dame de Grand-Castel, on portait le saint sacrement à travers les rues de la ville puis autour des cornières et on allait jusqu'à la citadelle des prisons. Cette cérémonie religieuse s'est déroulée pendant plusieurs siècles, chaque année, le troisième vendredi de mars, en exécution des vœux des aïeux puymirolais: "Si les gens bien pensants parviennent par leurs prières à conjurer le fléau, une procession annuelle sera faite en mémoire de cette catastrophe et de la délivrance."
Des remparts de Puymirol, construits (ou restaurés) en 1283 par le gendre de Raymond VII, Alphonse de Poitiers et démolis sous Louis XIV, il subsiste quelques fractions appliquées, çà et là, dans le vide des rochers. De la citadelle, élevée à l'est pour défendre le point le plus accessible, il n'y a plus que l'emplacement d'où l'on découvre une vue superbe. Dans la ville, un certain nombre de maisons qui ont des arcatures en cintre brisé, remontant peut-être au XIIIe siècle, voisinent avec d'autres, fort belles, des XVe, XVIe et XVIIe siècles.
Place du forail, stèle à la mémoire d'Armand Casse, Résistant, membre du Corps Franc Pommiès assassiné par les nazis à Caudecoste. Un groupe de résistants, dont Parat, greffier de justice à l'époque, était en liaison avec celui de Saint-Pierre-de-Clairac, village voisin et lieu d'un massacre perpétré par les nazis l'après-midi du [34].