Aspiran [as.pi.ʁɑ̃] est une commune française située dans le centre du département de l'Hérault en région Occitanie.
Aspiran | |
Maison du Viguier (XVe siècle). | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes du Clermontais |
Maire Mandat |
Olivier Bernardi 2020-2026 |
Code postal | 34800 |
Code commune | 34013 |
Démographie | |
Gentilé | Aspiranais |
Population municipale |
1 662 hab. (2019 ![]() |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 34′ 00″ nord, 3° 27′ 00″ est |
Altitude | 79 m Min. 17 m Max. 160 m |
Superficie | 16,13 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-l'Hérault |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Hérault, la Dourbie et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Salagou ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Aspiran est une commune rurale qui compte 1 662 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Aspiranais ou Aspiranaises.
Aspiran est un village situé dans la vallée de l'Hérault. Le territoire est traversé par l'autoroute A75.
L'Hérault, le Ruisseau de la Carrièrasse et le Ruisseau de Candaurade sont les principaux cours d'eau traversant la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Pouget », sur la commune du Pouget, mise en service en 1980[6]et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,6 °C et la hauteur de précipitations de 680,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 27 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : 0[14], d'une superficie de 12 794 ha, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la Montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[16] : le « massif de Mourèze et la plaine agricole et garrigues de Péret » (8 126 ha), couvrant 13 communes du département[17].
Aspiran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[I 1],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (78,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), forêts (2,5 %), prairies (0,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Aspiran est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hérault et la Dourbie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1990, 1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2003, 2014 et 2019[23],[21].
Aspiran est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 762 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 762 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
La commune est en outre située en aval du Barrage du Salagou, un ouvrage de classe A[Note 9] sur le Salagou, mis en service en 1968 et disposant d'une retenue de 102 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Le nom de la localité est attesté sous le nom latin de Aspirianus en 844 dans les archives de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, sous les formes de Aspiriano en 1146, de Aspirano en 1203, ad Aspira en 1380[30], de Aspirano Caprariensis (1344), pro Aspirano Caprariense (1351), ad Aspira de Cabrayres (1380), Aspiran (1708).
Domaine gallo-romain : gentilice latin Asperius ou surnom Asper+ suffixe -anum[31].
L'ancien déterminant de la commune se rapporte à la proximité de Cabrières. Le château de Cabrières était à cette époque occupé par une troupe de routiers qui contrôlaient à leur profit les mouvements dans la vallée de l'Hérault.
Le nom d'Aspiran serait dérivé du nom d'une ancienne villa gallo-romaine. On trouve des traces d'amphores vinaires qui démontrent que la culture de la vigne était déjà importante à cette époque. Une campagne archéologique programmée mène régulièrement depuis 2005 des opérations de fouille sur l'atelier de potier gallo-romain de Saint-Bézard à environ deux kilomètres du village d'Aspiran. Le site fondé durant période augustéenne produisait de la céramique sigillée, de la céramique à pâte claire et des amphores. La découverte de nombreux fours met en évidence un atelier de production important pleinement intégré au commerce antique. Une natatio (piscine des thermes romains) aux dimensions exceptionnelles (la plus grande retrouvée en Gaule) a été dégagée aux abords des chais vinicoles, derrière lesquelles se situerait la pars-urbana (la partie d'une villa romaine qui était réservée à la résidence du maître) du site. L'abbaye d'Aniane devint propriétaire d'Aspiran et le resta jusqu'à la Révolution française.
Des fouilles conduites en 2017 au lieu-dit L'Estagnola en bordure de l'Hérault permirent de mettre au jour un vaste bâtiment des années 70 après J-C[32].
De l'enceinte médiévale subsistent deux portes. On trouve encore des maisons construites entre les XIe et XVIIe siècles. On pratique la polyculture (seigle, vigne, olivier) et le travail de la laine. À la fin du XIXe siècle, la crise du phylloxéra surmontée, la viticulture devient omniprésente. On construit une coopérative viticole. La clairette d'Aspiran obtient l’appellation d'origine contrôlée en 1948.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution » en septembre 1792[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2014 | Jean-Noël Satger | DVG | |
mars 2014 | En cours (au 18 mai 2020) |
Olivier Bernardi[34],[35] | UMP-LR | Agriculteur, vice-président de la Communauté de communes du Clermontais et président du Syndicat Centre Hérault (SCH) du Pays Cœur d'Hérault[35],[36] |
Au dernier recensement, la commune comptait 1 662 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 128 | 1 190 | 1 318 | 1 450 | 1 614 | 1 540 | 1 452 | 1 451 | 1 530 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 546 | 1 436 | 1 489 | 1 434 | 1 642 | 1 290 | 1 214 | 1 241 | 1 358 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 516 | 1 532 | 1 525 | 1 521 | 1 567 | 1 568 | 1 574 | 1 202 | 1 185 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 158 | 1 194 | 1 023 | 1 031 | 1 072 | 1 167 | 1 264 | 1 526 | 1 641 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 662 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les listes nominatives de recensement de population ont été numérisées et sont consultables en ligne sur le site des Archives départementales de l’Hérault[39].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 672 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 580 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 690 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 10,2 % | 8,9 % | 13,2 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 949 personnes, parmi lesquelles on compte 75,1 % d'actifs (62 % ayant un emploi et 13,2 % de chômeurs) et 24,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 468 emplois en 2018, contre 459 en 2013 et 343 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 597, soit un indicateur de concentration d'emploi de 78,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,6 %[I 10].
Sur ces 597 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 176 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 5,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
166 établissements[Note 12] sont implantés à Aspiran au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 166 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 18 | 10,8 % | (6,7 %) |
Construction | 38 | 22,9 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 46 | 27,7 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 1,2 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 0,6 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 3 | 1,8 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 19 | 11,4 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 22 | 13,3 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 17 | 10,2 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,7 % du nombre total d'établissements de la commune (46 sur les 166 entreprises implantées à Aspiran), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 132 | 113 | 79 | 63 |
SAU[Note 15] (ha) | 770 | 780 | 600 | 592 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 132 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 113 en 2000 puis à 79 en 2010[43] et enfin à 63 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[44],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 770 ha en 1988 à 592 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 6 à 9 ha[43].
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Les armoiries de Aspiran se blasonnent ainsi :
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Famille de la Treille de Villevieille, seigneurs de la Sablonière, et famille Ayot de la Treille (notables).
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