Arnaville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Village de 621 habitants situé au confluent du Rupt de Mad et de la Moselle, à 171 m d'altitude il est le plus bas de Meurthe-et-Moselle. Arrondissement de Toul, canton de Thiaucourt-Regniéville, il intègre le parc naturel régional de Lorraine. 550 hectares environ dans un cadre verdoyant et vallonné à moins de 20 km du centre de Metz.
Arnaville | |
![]() Église Saint-Étienne. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle |
Maire Mandat |
René Cailloux 2020-2026 |
Code postal | 54530 |
Code commune | 54022 |
Démographie | |
Gentilé | Arnavillois, Arnavilloise [1] |
Population municipale |
563 hab. (2019 ![]() |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 43″ nord, 6° 01′ 52″ est |
Altitude | Min. 171 m Max. 354 m |
Superficie | 5,22 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-à-Mousson |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie du parc naturel régional de Lorraine[2].
Arnaville est située sur le versant est de la colline du Rudemont, sur la cuesta de la Moselle.
Gorze Moselle |
Novéant-sur-Moselle Moselle | |
Bayonville-sur-Mad | ![]() |
Arry Moselle |
Pagny-sur-Moselle |
Arnaville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,8 %), cultures permanentes (10,1 %), zones urbanisées (9,3 %), terres arables (8,9 %), eaux continentales[Note 3] (7,3 %), prairies (5,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
La commune est constituée de plusieurs quartiers différents. La Grand Rue est l'axe majeur, elle est essentiellement composée de maisons anciennes d'avant-guerre. Les demeures de la place de l'Église sont les plus anciennes. La rue de Gorze est très récente, toutes les propriétés sont des résidences construites principalement dans les années 1970.
La première mention du village apparait en 851, dans un acte d'échange entre l'évêque de Metz Drogon et l'abbé Vincent également de Metz, sous le nom de « Arnoldi Villa »[10]
Dans les cartulaires de l'histoire de Metz, de 858 à 864 il apparait sous les noms de « Ernaldivilla », « Alnadivilla » et « Alnaldovilla »[10]
En 967, un titre d'échange entre les religieux de l'abbaye de Gorze et Hardouin dénomme la chapelle sous le nom de « Capelle de Arnaldivilla »
Au XIIe siècle la cure qui appartient à l'abbaye Saint-Vincent de Metz est dénommée « Arnavilla » et « Arnaldivilla ».
En 1248, Jean de Termes, sire de Cons, et Poince et sa femme[11] font « donation des hommes et des femmes qu'ils ont en « Arnalville » en tous profits et en tous us, comme ils les avaient tenus d'acquets » à l'abbaye Saint-Vincent de Metz, nom qui perdure jusqu'à nos jours.
Présence néolithique (Culture de Michelsberg) dans la grotte sépulcrale du Rudemont[12],[13],[14]
Un castellum du bas Empire romain destiné à la défense du passage de la Moselle aurait existé à l'emplacement du lieu-dit Château-de-la-Citadelle[10].
En 851, le village est mentionné sous le nom de « Arnoldi villa »[10].
En 1635, pendant la guerre de Trente Ans, le château est pris par le maréchal de La Force. Le château féodal est ensuite détruit par les espagnols durant les guerres du XVIIe siècle[10].
La consultation des registres paroissiaux tenus entre 1674 et 1700 par l'abbé Antoine Beauguide, curé d'Arnaville jusqu'en , nous permet de comptabiliser 728 naissances et 430 décès pendant cette période.
En 1669, deux protestants, habitants de Metz, se virent confisquer leurs immeubles sur ordre du duc de Lorraine, Charles IV. Arnaville dépendait en partie de la Lorraine et en partie de la Terre de Gorze, donc du roi de France et ne fut entièrement incorporée au duché de Lorraine que de 1718 à 1766.
Au XVIIIe siècle, des fourches patibulaires étaient plantées au lieu-dit « La Justice ». Un dicton régional indiquait alors « c'est comme la Justice d'Arnaville » pour parler d'un jugement injuste[10].
Durant les guerres, comme en 1870, les habitants se réfugiaient dans des grottes profondes comme le « trou de Botenoi »[10],[15],[16] Le traité de Francfort en 1871 place la frontière franco-allemande entre Arnaville et Novéant au nord, où eut lieu "l'affaire Schnæbelé" en . Non défendu, le village est occupé dès le premier jour du conflit de 1914-1918. Le , deux aviateurs britanniques étaient abattus par la défense anti-aérienne allemande et s'écrasaient dans un pré situé près de la Moselle.
Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.
Arnaville fut le théâtre de dramatiques combats au cours de la bataille de Metz en , opposant la Ve division de la IIIe armée américaine à la 462e Infanterie-Division allemande, appuyée par des panzers des 3e, 15e et 17e SS-Panzergrenadier-Division[17] Alors que la tête de pont de Dornot est évacuée le , la IIIe armée américaine reprend pied sur la rive ouest de la Moselle dans le secteur d’Arnaville sous la conduite du colonel Yuill, commandant le Xe Combat Team. Pour la première fois en Europe, l’armée américaine utilise des écrans de fumigènes dans une opération offensive. L’opération menée par le 84e Chimical Engineer Compagnie est un succès. Le , la contre attaque allemande est prévisible. Le 37e Panzer Grenadier Regiment de la XVIIe division blindée, le 8e Panzer Grenadier Regiment et la 103e Panzer-Abteilung de la 3e Panzergrenadier Division et le 115e Panzer Grenadier Regiment de la 15e Panzerdivision sont engagés aux côtés du bataillon Vogt de la 462e Infanterie-Division pour contenir la tête de pont d’Arnaville. L’artillerie de campagne allemande, soutenue par les batteries des forts Driant (Kronprinz) et Verdun (Haeseler), pilonne les troupes américaines. De son côté, l’artillerie américaine répond par un tir de barrage soutenu, tirant plus de 5 700 salves sur ce secteur. L’aviation américaine du 371e groupe TAC appuie ses troupes au sol, détruisant même, par un coup au but, une batterie du fort Sommy, dans le Groupe fortifié Verdun, et des batteries lourdes situées près de Mardigny. Les régiments de PanzerGrenadier et le bataillon Vogt supportent de lourdes pertes. Plus de dix Panzers et plusieurs half-tracks allemands furent détruits ce [18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1670 | 1672 | Jacques Anthoine | - | |
1673 | Estienne Bazaille | - | Vigneron | |
Ermend Collignon | - | Cultivateur | ||
Edmond Leleu | - | Employé Acierie de Pompey | ||
1959 | 1971 | Léon Bourgon | - | Instituteur retraité |
1971 | 1989 | Raymond Poirson | - | Fonctionnaire |
1989 | En cours | René Cailloux[19],[20] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Artisan |
Les habitants sont nommés les Arnavillois et les habitantes les Arnavilloises[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 563 habitants[Note 4], en diminution de 7,25 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
694 | 476 | 865 | 863 | 882 | 841 | 821 | 827 | 835 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
749 | 787 | 813 | 914 | 851 | 797 | 706 | 634 | 697 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
747 | 779 | 587 | 636 | 713 | 604 | 567 | 668 | 665 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
663 | 640 | 583 | 597 | 609 | 595 | 592 | 605 | 568 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent accompagnée de saint Gorgon à cheval d'azur en chef et d'une crosse senestrée d'une épée haute, du même en pointe. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |