La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, Ru des Crux et le ruisseau de Vricholle[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
Réseaux hydrographique et routier d'Arry.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Arry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (34%), prairies (33,2%), eaux continentales[Note 3] (11,4%), terres arables (10%), zones agricoles hétérogènes (5,1%), zones urbanisées (4,8%), zones humides intérieures (1,4%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Lés gossâds (Les goitreux)[9], On prétendait jadis que les eaux d’Arry donnaient le goitre.
Histoire
Village d'origine gallo-romaine mentionné pour la première fois en 608.
Dépendance de l'abbaye de Gorze;
En 1443, après avoir ravagé plusieurs localités du pays messin, les «Écorcheurs» arrivèrent aux abords d'Arry et s'installèrent sur le ban de Voisage. Leur séjour dura huit jours pendant lesquels ils se livrèrent à tous les excès imaginables sur la population d'Arry et des villages voisins. Alliés à Robert de Commercy, alors en révolte contre le duc de Lorraine, les Écorcheurs quittèrent Arry en emportant le bétail et toute la population qu'ils lui vendirent[10].
Rattaché à la principauté épiscopale de Metz jusqu'au 13e, puis au Barrois jusqu'au rattachement à la France en 1766.
En 1817, Arry, village de l'ancienne province des Trois-Évêchés sur la rive droite de la Moselle avait pour annexes la ferme de Voisage et le hameau de la Lobe. À cette époque il y avait 477 habitants répartis dans 87 maisons.
Empire allemand
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Arry est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La commune, rebaptisée Arrich, dépend de l'arrondissement de Metz-Campagne. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les conscrits de Arrich se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand[11]. Arry servit alors de base arrière au Landwehr Infanterie Regiment nr. 30 qui combattait dans le secteur de Bouxières-sous-Froidmont. Sujets loyaux de l'Empereur, les Arrygeois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Arry redevient française.
Seconde Guerre mondiale
Arry fut le théâtre de durs combats au cours de la bataille de Metz en septembre 1944, opposant le XXe corps de la IIIe armée américaine à la 462edivision allemande appuyée par des éléments des 3e, 15e et 17edivisions blindées[12]. Alors que la tête de pont de Dornot est évacuée le , les Américains reprennent pied sur la rive ouest de la Moselle dans le secteur d’Arnaville sous la conduite du colonel Yuill, commandant le Xe Combat Team. Le 12 septembre, la contre attaque allemande, quoique prévisible, est brutale. Le 37e Panzer Grenadier Regiment de la XVIIe division blindée, le 8ePanzer Grenadier Regiment et la 103e Panzer-Abteilung de la IIIe division blindée et le 115ePanzer Grenadier Regiment de la XVe division blindée sont engagés aux côtés du bataillon Vogt de la 462e Infanterie-Division pour contenir la tête de pont d’Arnaville. L’artillerie de campagne allemande, soutenue par les batteries des forts Driant (Kronprinz) et Verdun (Haeseler), pilonne les troupes américaines. De son côté, l’artillerie américaine répond par un puissant tir de barrage, tirant plus de 5700 salves sur ce secteur. L’aviation américaine du 371egroupe TAC appuie ses troupes au sol, détruisant même, par un coup au but, une batterie du fort Verdun (Sommy) et des batteries lourdes situées près de Mardigny. Les régiments de PanzerGrenadier et le bataillon Vogt supportent de lourdes pertes. Plus de dix Panzers et plusieurs half-tracks allemands furent détruits ce 12 septembre 1944[13]. Au cours de ces combats, l'ancien village de laboureurs et de vignerons fut détruit à 85% par les bombardements américains. Cet épisode tragique pour les habitants d’Arry et des villages voisins marqua profondément les mémoires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 565 habitants[Note 4], en augmentation de 4,44% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1861
1866
1871
451
452
477
427
477
510
408
436
431
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1875
1880
1885
1890
1895
1900
1905
1910
1921
470
429
408
373
374
360
362
397
287
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
287
347
360
175
244
301
324
304
358
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
-
-
350
407
456
463
541
554
565
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Fresques de l’église d’Arry.
ancien château d'Arry, face à l’église, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale; reste de remarquables jardins en terrasse ainsi qu’un bassin monumental de style XVIIIesiècle inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du puis classés par arrêté du [19];
ferme fortifiée de Voisage: «marche d’estault» du XIIIesiècle; au XVIIesiècle, poste aux chevaux; au XVIIIesiècle, enceinte bastionnée.
Édifice religieux
église Saint-Arnould, église fortifiée romane XIIIesiècle bâtie afin de remplacer la chapelle primitive détruite en 1201 lors d'un incendie. Le chœur gothique présente de magnifiques fresques. Seul édifice ancien sauvegardé, initialement construite en maison forte avec donjon, recouverte d'une toiture au XVIIesiècle; deux nefs sous lambris (reconstituées en 1976); restauration 1974/1980. L'église Saint-Arnould est classée par arrêté du [20].
Personnalités liées à la commune
Jean-Baptiste Jacquinot (1768-1845), militaire décédé dans la commune
Edmond Louyot (1861-1920), peintre né et décédé dans la commune.
Héraldique
Blasonnement:
Mi-parti d'azur à deux bars adossés d'or cantonnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché du même, le bar dextre engoulé d'un anneau d'or, et mi-parti de gueules à la croix d'argent.
Pour approfondir
Bibliographie
Bazaille Manuel, Un ancien de 1914-18 (Vie et carrière d'Eugène Jules Gauché); Nos villages lorrains; n°133; octobre 2013.
Bazaille Manuel, L'église d'Arry; La nouvelle revue lorraine; n°35; décembre 2015.
Bazaille Manuel, La Landwehr à Arry; Nos villages lorrains; n°146; janvier 2017.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Qualité des eaux de rivière et de baignade.», sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Passé-Présent: La Moselle dévoilée N°7 (septembre-octobre-novembre 2012)
Bazaille Manuel, Arrivée des Écorcheurs, Nos villages lorrains n°76, décembre 1999.
Plus de 380 000 Alsaciens-Lorrains servirent loyalement l'Empire allemand jusqu’à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge.
René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (pp 140-272-283).
René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984 (pp. 303-304).
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