Incluse dans l'aire urbaine de Périgueux[1], la commune d'Antonne-et-Trigonant est située en Périgord central. Au nord, près d'un tiers du territoire communal est occupé par la forêt domaniale de Lanmary.
Le bourg d'Antonne, établi sur la rive droite de l'Isle et traversé par la route nationale 21, est situé, en distance orthodromique, huit kilomètres à l'est-nord-est de Périgueux.
La commune est également desservie par les routes départementales 6 et 69. Au nord, elle est limitée par la route départementale 8 qui la sépare de Cornille et de Sorges. Entre Trélissac et Sarliac-sur-l'Isle, un tronçon commun aux sentiers de grande randonnée GR 36 et GR 646 parcourt le territoire communal.
Laurière est un hameau de la commune. Ses habitants sont appelés les Lauriérois. Son nom occitan est L'Auriéra (du latin aurus = or).
Communes limitrophes
Carte d'Antonne-et-Trigonant et des communes avoisinantes en 2015.
Antonne-et-Trigonant est limitrophe de six autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Antonne-et-Trigonant est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j3a-b, date du Bathonien inférieur à moyen, une alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (fm Ajat). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no759 - Périgueux (est)» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et sa notice associée[5].
Carte géologique d'Antonne-et-Trigonant.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fwb(D) :
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c4a-c :
Santonien inf. à sup.: calcaires crayeux gris glauconieux en plaquettes évoluant dans le secteur sud avec apparition de silex noirs ou bruns et de rudistes (formation de Saint-Laurent-sur-Manoire)
c3(2) :
Coniacien indifférencié: calcaires gréseux, sables et marnes à la base puis calcaires bioclastiques et calcaires crayeux et glauconieux ou calcaires à huitres au sommet
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy.: calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
c2a :
Turonien inf.: Calcaire crayeux blanchâtre en plaquettes ou noduleux
c1 :
Cénomanien indifférencié: Argiles et marnes vertes gypsifères et pyriteuses à niveaux de lignites, sables fins à grossiers, calcaires gréseux à préalvéolines
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
j5 :
Oxfordien: alternance de deux faciès calcaires gris ou beige cryptocristallins à rares trocholines et calcaire beige granulaire à gravelles, oolithes et trocholines à ciment cristallin
j4-5 :
Callovien à Oxfordien: alternance de calcaire beige ou gris cryptocristallins et de calcaire blanc et beige à gravelles à structure de type stromatolithique abondante
j3a-b :
Bathonien inf. à moy.: alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (formation d'Ajat)
Jurassique inférieur
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 89 m[6] au sud-ouest là où l'Isle quitte la commune pour servir de limite entre Bassillac et Trélissac, et 217 m[6] au nord-ouest, au lieu-dit Lacombe, en limite de Cornille[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 20,23 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 21,05 km2[4].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Isle[15],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne —dont elle est le principal affluent— en limite de Fronsac et de Libourne, face à Arveyres[16],[17]. Elle borde la commune sur environ onze kilomètres à l'est et au sud.
Réseaux hydrographique et routier d'Antonne-et-Trigonant.
L'Isle à Laurière, entre Antonne-et-Trigonant (à gauche) et Sarliac-sur-l'Isle (à droite).
L'hôtel-restaurant L'Écluse le long de l'Isle, à Antonne-et-Trigonant, lors des nondations de .
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]
Moyenne annuelle de température: 12,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «La Tour Blanche», sur la commune de La Tour-Blanche-Cercles, mise en service en 1967[26] et qui se trouve à 35 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,3°C et la hauteur de précipitations de 964,3 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 49 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[30], à 13,1°C pour 1981-2010[31], puis à 13,3°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[33],[34].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en ; elle se situe principalement dans sa «zone de transition», et partiellement, en vallée de l'Isle, dans sa «zone tampon»[35].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[37].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
La forêt de Lanmary au sud-ouest du château de Lanmary.
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2022, deux ZNIEFF sont recensées sur la commune d'après l'INPN[38].
le site «forêt domaniale de Lanmary et alentours», qui concerne quatre communes, dont les deux-tiers du territoire communal au nord, au nord-ouest et à l'ouest, est une zone où s'épanouissent nombre d'orchidées terrestres[39];
le site «vallée de l'Isle en amont de Périgueux» est une zone de prairies humides qui concerne cinq communes, depuis Sarliac-sur-l'Isle au nord-est jusqu'à Trélissac au sud-ouest, et notamment à l'est et au sud d'Antonne-et-Trigonant, depuis Laurière jusqu'à Trigonant[40]. L'intérêt majeur de cette ZNIEFF réside dans la présence d'une espèce déterminante de plantes, la Jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta)[41].
Sites remarquables
Le site de Lanmary au nord et au nord-est, sur près de la moitié de la commune, est un site naturel inscrit depuis 1975[42],[43].
Les rochers à cupules de Borie-Belet et le coteau du «Roi des Chauzes», sur près de 50hectares dans une petite zone de la forêt de Lanmary, forment un site naturel classé depuis 1932[44],[45],[46].
Un Cèdre du Liban, haut de 30 m et vieux d'environ 300 ans, se dresse dans le parc du château de Lanmary[47].
Urbanisme
Typologie
Antonne-et-Trigonant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[48],[49],[50].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[51],[52].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (47,9%), zones agricoles hétérogènes (23,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2%), terres arables (8,3%), prairies (5,3%), zones urbanisées (4,6%)[53].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg d'Antonne, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[54]:
Bas Trigonant
les Bégoux
les Brandes
la Broussancie
le Chalard
Château des Bories
Château de Lanmary
Château de Trigonant
Chauveyrou
les Chauzes
la Closerie
le Coderc
la Combe
la Croix du Rat
les Farges
la Forêt
Forêt domaniale de Lanmary
la Garenne
les Gaunies
Haut Trigonant
l'Hôpital
les Jamets
Lacaud
Laurière
le Maine
le Marquisat
Marsaneix
le Mater
le Pey
la Peyre
la Pigeassonie
les Piles
Ravine
la Serène
la Sibaudie
les Tavernes
la Tuillère
les Vergnes
les Vignes.
Prévention des risques
Le territoire de la commune d'Antonne-et-Trigonant est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[55]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[56].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Isle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[57],[55].
Antonne-et-Trigonant est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[58]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[59],[60].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Antonne-et-Trigonant.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[61]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[62]. 65,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[63].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 1992 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[55].
Toponymie
Antonne: Le nom de la localité est attesté sous la forme Antona au XIIIesiècle[64]. Il se réfère à un personnage, soit d'origine gallo-romane: Antoninus, soit gauloise: Antonus[65], soit encore gallo-romaine: Antonus ou Antonnus[66].
Trigonant: Le nom de la localité est attesté en latin sous la forme Sanctus Saturninus de Tregonam en 1192, rappelant l'existence, en ces lieux, d'un sanctuaire dédié à saint Saturnin. Ce nom demeure mystérieux: on peut éventuellement y voir une origine pré-indo-européenne, tr correspondant à une hauteur[65], ou encore latine, tirée de trigonum signifiant triangle[66]. Trigonant pourrait être un toponyme celtique qu'il serait possible de rapprocher de Trégon, en Bretagne, dérivant de Treb (village) et Cun (hauteur).
En occitan, la commune porte le nom d'Antona e Trigonant[66].
Histoire
La stèle en mémoire des otages fusillés aux Piles.
La première mention écrite connue de Trigonant se réfère à son église Sanctus Saturninus de Tregonam, en 1192, alors qu'Antonne apparait au XIIIesiècle sous sa forme Antona[65].
Au XIVesiècle, Antonne et Trigonant (Anthona, Tregonan) étaient deux paroisses distinctes faisant partie de la châtellenie d'Auberoche[67].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, on trouve la graphie Trigonan[68].
Lors de la création des cantons en 1790, la commune d'Antonne devient chef-lieu de canton. Le canton d'Antonne est supprimé en 1801 par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la «réduction du nombre de justices de paix», et la commune est rattachée au canton de Savignac-les-Églises[6].
En 1823, les anciennes communes dAntonne et de Trigonant fusionnent sous le nom d'Antonne-et-Trigonant[6].
Le , treize otages sont fusillés au lieu-dit les Piles (partagé entre Cornille et Antonne-et-Trigonant) à la suite d'un accrochage entre un groupe de résistants et les Allemands[69].
Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, un hameau de forestage fut installé en 1962, à destination d'anciens harkis et de leurs familles, au pied du château de Lanmary; ce hameau est connu parfois sous le nom de hameau de forestage Chauveyrou[70].
Politique et administration
Rattachements administratifs
Les communes d'Antonne et de Trigonant (appelée dans un premier temps «Trigonau») ont été rattachées, dès 1790, au canton d'Antonne qui dépendait du district de Perigueux. Les districts sont supprimés en 1795 et le canton d'Antonne en 1800. Les communes sont alors rattachées au canton de Savignac-les-Églises dépendant de l'arrondissement de Périgueux[6],[71]. Elles fusionnent en 1823.
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[72]. La commune est alors rattachée au canton de Trélissac.
Intercommunalité
Le , la commune d'Antonne-et-Trigonant rejoint la communauté d'agglomération périgourdine. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie: Le Grand Périgueux.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[73],[74].
Dans le domaine judiciaire, Antonne-et-Trigonant relève[78]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants d"Antonne-et-Trigonant se nomment les Antonnais[79].
Jusqu'en 1823, les communes d'Antonne et de Trigonant étaient indépendantes.
Démographie d'Antonne, puis d'Antonne-et-Trigonant
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[80]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[81].
En 2019, la commune comptait 1 297 habitants[Note 13], en augmentation de 6,92% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
734
413
463
568
903
859
864
1 003
1 075
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
964
939
925
918
900
874
888
855
786
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
761
749
717
596
601
549
806
591
927
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
750
862
917
961
1 050
1 079
1 186
1 200
1 225
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 283
1 297
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[82].)
Histogramme de l'évolution démographique
Sports
Le club de football d'Antonne est créé en 1947 sous le nom d'«Escoire» (du nom de la commune voisine)[83]. En 1963 il se nomme «Escoire - Antonne» puis «Antonne - Escoire» en 1967 avec la création d'un terrain de football sur le territoire communal, et «Union sportive Antonne» en 1989[83]. En fusionnant avec le club du Change en 2002, il prend le nom d'«Association sportive Antonne Le Change» (ASSAC)[83].
En 2020, il fusionne avec le Trélissac Football Club, formant le Trélissac Antonne Périgord FC (TAP FC) mais qui garde comme nom d'usage TFC[84].
Avant la fusion, son effectif se montait à 105 licenciés pour cinq équipes engagées dans les différents championnats[83].
Économie
Emploi
En 2015[85], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 543 personnes, soit 44,0% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (soixante-deux) a augmenté par rapport à 2010 (cinquante-quatre) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,5%.
Établissements
Au , la commune compte 83 établissements[86], dont quarante-huit au niveau des commerces, transports ou services, quatorze dans la construction, neuf relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et quatre dans l'industrie[87].
Entreprises
Sur le territoire communal, en forêt de Lanmary est ouvert depuis 2014 un établissement de camping Huttopia de près de 200 emplacements (cabanes et tentes)[88].
Ressources et productions
Exploitation du bois
Produits laitiers
Élevage
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint Martin
Château de Trigonant, XVeetXVIesiècles, inscrit aux monuments historiques[89], propriété privée
L'église Saint Martin.
Vitrail représentant Saint Martin.
La nef, la chaire et le portail de l'église.
Le château de Trigonant.
Château des Bories, XVeetXVIesiècles, classé monument historique[90], propriété privée, visitable en juillet/août
Pigeonnier des Bories
Château de Lanmary, XVeetXVIIIesiècles, aujourd'hui centre de convalescence et de réadaptation fonctionnelle
Maison forte du Pot, XVesiècle, propriété privée
Le château des Bories.
Le pigeonnier des Bories.
Le château de Lanmary.
La maison forte du Pot.
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Antoine-Astier Albéric de Saint-Astier (vers 1811-1891), propriétaire du château des Bories, fit don de sa collection de tableaux à la ville de Périgueux[91].
Le Périgord insolite (article: le Trône du Roi des Chauzes, observatoire antique du solstice d'hiver)
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[23].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[36].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Démissionne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Marquis de Fayolle, «Le Souterrain de Borie-Belet, au lieu-dit le Roi des Chauses, commune d'Antonne», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1878, tome 5, p.307-315(lire en ligne)
Martine Pauchet, Le cèdre de Lanmary, arbre de l'année?, Sud Ouest édition Périgueux du 7 avril 2014, p.17.
Abderhamen Moumen, Du camp de transit à la cité d'accueil, in Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron (dir.), Les harkis dans la colonisation et ses suites, préface de Jean Lacouture, Ed. de l'Atelier, février 2008, (ISBN978-2-7082-3990-6).
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Trigonant», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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