Anor est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Anor | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe |
Intercommunalité | CC du Sud Avesnois |
Maire Mandat |
Jean-Luc Pérat 2020-2026 |
Code postal | 59186 |
Code commune | 59012 |
Démographie | |
Gentilé | Anoriens |
Population municipale |
3 221 hab. (2019 ![]() |
Densité | 145 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 59′ 24″ nord, 4° 05′ 57″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 271 m |
Superficie | 22,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Anor (ville isolée) |
Aire d'attraction | Fourmies (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fourmies |
Législatives | 3e circonscription du Nord |
Localisation | |
Liens | |
Site web | anor.fr |
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Frontalière de la Belgique et de l'Aisne, Anor se situe au cœur de l'Avesnois dans la région naturelle de la Thiérache.
C'est la commune la plus au sud du département, à 120 km de la préfecture, dont le siège est à Lille, et à 21 km d'Avesnes-sur-Helpe, la sous-préfecture.
Trélon | Ohain | Momignies ![]() |
Fourmies | ![]() |
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Mondrepuis | Mondrepuis | Hirson |
Le territoire inclut le point culminant du département du Nord avec 271 mètres d'altitude dans le bois de Saint-Hubert, près de la frontière belge, au lieu-dit « Le point du Jour ».
L'Oise, principal affluent de la Seine, fait la jonction avec le nord du bassin parisien jusqu'au contrefort des Ardennes. Elle passe à Anor, et reçoit sur sa rive droite le ruisseau des Anorelles, et le ruisseau Robin. C'est dans le grand Parc naturel régional de l'Avesnois de tradition bocagère et de relief un peu vallonné, que ces cours d'eau alimentent de nombreux marais, dont le grand étang « dit du Village », l’étang de la Lobiette, l’étang de la Neuve-Forge et l'étang de Milourd, réputé pour ses réserves de pêche[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aubenton », sur la commune d'Aubenton, mise en service en 1998[8] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 999,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 66 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].
La gare d'Anor, située sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), est desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares : de Lille-Flandres et d'Hirson, ou Charleville-Mézières.
Anor est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Anor, une unité urbaine monocommunale[18] de 3 220 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fourmies, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,4 %), forêts (36,4 %), zones urbanisées (6,5 %), terres arables (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Noms anciens : Anore, vers 1150, Charte communale de Nicolas d'Avesnes. - Anora, 1151, Cartulaire de l'abbaye de Liessies. - Annora, 1177, Bulle du pape Alexandre III. - Anoire, 1186, Jacques de Guise, ann. du Hainaut XII, 339. - Anore, 1196, cf. charte octroyée à Anor. - Anhors, 1349, Pouillé du diocèse de Cambrai. - Anord, 1484, J. de G., manuscrit de Valenciennes. — Anor, 1788, inscription de la cloche du lieu.
L’étymologie d’Anor a déjà exercé la sagacité et la patience de bien des chercheurs et jusqu’ici, elle est restée incertaine. Voici les explications les plus vraisemblables :
L’historien Piérard, dans ses « excursions dans le pays d’Avesnes », avance qu’Anor, comme le village d’Annoire, en Bourgogne, veut dire » entouré d’eau « , du celtique am ou an (entouré, autour) et oire (or, eau).
Un membre de la commission historique du département du Nord voit dans ANNORA, pour Alnora, (ora, forme latine signifiant, d’après le grand dictionnaire de Freund, extrémité d’une chose, bord, lisière, fin, limite), et (an, contraction de ante, approchant, avant, contre).
Aunora, forme romane, au pour al, signifie » à le » ou » à la frontière ». Quand on regarde la carte de Cassini, Anor était presque entièrement entouré par la forêt et, en même temps, se trouvait à l'extrémité sud du Comté du Hainaut dont il dépendait.
Enfin, certains voient dans Anor un lien avec l'aulne, arbre dont le noms de localités du nord de la France seraient issus (Annois-02, Annay-62, Lannoy-59).
Deux siècles avant Jésus-Christ, les Nerviens, traversèrent la Meuse pour s'établir dans la partie nord de la Gaule comprise entre la Meuse et l’Escaut. ils furent décimés dans la bataille qui se livra en 54 avant Jésus-Christ sur les bords de la Sambre (ou de la Selle), non loin de l’emplacement actuel de la ville d’Hautmont. Dès lors la Nervie, comme tout le nord de la Gaule, fit partie de l’Empire Romain[25]. En attestent les Anciennes carrières d'arkose exploitées par les Romains à Anor.
En 843 est signé le traité de Verdun, qui partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne. A Lothaire I échoit la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
Le traité de Prüm de 855 partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
Après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale par le traité de Meerssen (870).
Le traité de Ribemont de 880 rattache le Hainaut à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
Au XIIe siècle, le seigneur d'Avesnes lui octroie une charte et y construit une forteresse.
1564 : Jean Galopin creuse l'étang qui portera ensuite son nom, la Galoperie, pour les besoins d'une forge.
Le traité de Nimègue de 1678 rattache Anor à la France.
1680 : Fondée en 1680 par Josué II de Hennezel, la Vieille Verrerie a cessé ses activités en 1820. Aujourd'hui, il s'agit certainement de la plus ancienne bâtisse d'Anor. En dehors de la Vieille Verrerie, Anor a ensuite compté la Verrerie Blanche où ont été façonnés des flacons du parfumeur britannique John Grossmith et la Verrerie Noire où ont été produites des bouteilles pour de célèbres champagnes.
Jusqu'au XVIIIe siècle, des forges ont existé à la Lobiette, la Neuve-Forge, le Milourd.
1902 : les Aciéries et Forges d'Anor sont fondées par la famille Poitte.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Trélon[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Fourmies
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Nord.
Anor faisait partie de la communauté de communes Action Fourmies et environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992.
Cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes du Sud Avesnois dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
av. 1801 | 1803 | Auguste Hansénius | ||
1804 | 1815 | Jacques Joseph Meunier | ||
1816 | 1830 | Philippe Policarpe Delloue | ||
1830 | 1840 | Théophile Despret | ||
1840 | 1848 | Pierre François Delloue | ||
1848 | 1865 | Désiré Bernaille | ||
1865 | 1870 | César Hansénius | ||
1870 | 1871 | César Martin | ||
1871 | 1879 | Ernest Rousseau | ||
1880 | 1884 | Constant Legrand | ||
1884 | 1888 | Camille Hansénius | ||
1888 | 1892 | Ernest Rousseau | ||
1892 | 1897 | Joseph Bessac | ||
1897 | 1904 | Paul-Edouard Lord | ||
1904 | 1908 | Jules Daubercies | ||
1908 | 1913 | Hector-Eugène Cantineau | ||
1913 | 1914 | Albert César Hansénius | ||
1914 | 1918 | Auguste Meunier | ||
1919 | 1920 | Albert César Hansénius | ||
1920 | 1924 | Georges-Albert Predhomme | ||
1924 | ap. 1935 | Henri Gillot | ||
octobre 1947 | mai 1953 | Paul Mauroy | ||
mai 1953 | décembre 1958 (décès) |
Albert Hansénius | ||
mars 1959 | 1968 | Jean Piéton | ||
1968 | mars 1971 | Norbert Pierre Victor Lobet | ||
mars 1971 | mars 1977 | Robert Dubar | ||
mars 1977 | mars 1983 | Léon-Roger Prévost | ||
mars 1983 | mars 1989 | Émile Carlier | ||
mars 1989 | mars 2008 | Jean-Luc Pérat | PS | Professeur Député du Nord (24e circ.) (2007 → 2012) Conseiller général de Trélon (2001 → 2015) |
mars 2008 | mars 2014[28] | Joëlle Bouttefeux | PS | |
mars 2014[29] | En cours (au 4 avril 2014) |
Jean-Luc Pérat | DVG | Professeur retraité Président (2014 → 2020) puis vice-président (2020 → ) de la CC du Sud Avesnois (2014 → 2020) Réélu pour le mandat 2020-2026[30],[31] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 3 221 habitants[Note 8], en diminution de 3,97 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 552 | 1 783 | 1 907 | 1 608 | 2 552 | 2 670 | 2 866 | 2 965 | 3 066 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 967 | 2 929 | 2 844 | 3 637 | 4 500 | 4 539 | 4 902 | 4 663 | 4 578 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 610 | 4 604 | 4 412 | 4 119 | 4 528 | 4 160 | 3 938 | 3 300 | 3 700 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 794 | 3 622 | 3 373 | 3 109 | 3 099 | 3 093 | 3 213 | 3 231 | 3 347 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 220 | 3 221 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 560 hommes pour 1 653 femmes, soit un taux de 51,45 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,1 |
5,4 | 75-89 ans | 7,1 |
17,8 | 60-74 ans | 17,2 |
20,2 | 45-59 ans | 19,3 |
16,5 | 30-44 ans | 17,3 |
16,4 | 15-29 ans | 16,6 |
23,2 | 0-14 ans | 21,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Anor fait partie de l'académie de Lille.
Anor offre de bucoliques randonnées sur le circuit "Les chemins de terre", et celui des vestiges des "Forges d'Anor" établies et exploités par la famille Despret jusqu'au XIXe siècle. L’eau est omniprésente (l'Oise, les étangs, le ruisseau des Anorelles, cascades) et de sentiers nombreux forestiers sont au départ du gite rural d'Anor ou de l’étang de Milourd[37].
Anor organise en 2016 la "Fête de la rando 10e édition"[38].
En , une radio locale associative, Echo FM, commence à émettre sur 104,5 FM. Echo FM est aujourd'hui installée à Anor. Depuis fin 2003, Echo FM émet depuis le mât d'Ohain. En 2008, la radio passe d'une "radio A"[C'est-à-dire ?] à une "radio B"[C'est-à-dire ?] ce qui lui permet de ne plus limiter son budget publicité. En 2008, Echo FM obtient une fréquence complémentaire sur Laon (Aisne) (fréquence : 91,6 FM).
Anor a un passé industriel assez important. La Vieille Forge au village existait depuis le XIe siècle). D'autres forges ont été installées dans la vallée de l'Eau d'Anor dès le XVe siècle à La Galoperie, La Lobiette, La Neuve Forge, Le Milourd et Le Maka. Trois verreries ont existé à Anor : la Vieille Verrerie, qui a fonctionné du XVIIe siècle jusqu'en 1820, la Verrerie Noire, et la Verrerie Blanche.
L'élevage de bovins et de buffles est, en 2016, un facteur important de l'économie en Thiérache[39].
Anor compte près d'une soixante oratoires sur son territoire. C'est la commune qui possède le plus grand nombre d'oratoires en France.
Le site Natura 2000 « Forêts, bois, étangs et bocage herbager de la Fagne et du plateau d’Anor », plus communément appelé « Site 38 », se situe dans la Fagne de Trélon, au sud-est de l’Avesnois. D’une superficie de 1 709 hectares, il est composé de huit entités distinctes et séparées les unes des autres. Anor au cœur du Parc naturel régional de l'Avesnois pour partie est concernée[40]. Un parc d'attraction avait été créée aux abords de l'étang de la Galoperie, dans les années 1970-1980.
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Les armes d'Anor se blasonnent ainsi : « De sinople, semé de billettes d’or, au lion du même brochant sur le tout. »
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