Angervilliers[1] (prononcé [ɑ̃ʒɛʁvilie] Écouter) est une commune française située à trente-six kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l'Essonne en région Île-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Angevillers.
Angervilliers | |
L’hôtel de ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Essonne |
Arrondissement | Palaiseau |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Limours |
Maire Mandat |
Dany Boyer (DVD) 2020-2026 |
Code postal | 91470 |
Code commune | 91017 |
Démographie | |
Gentilé | Angervilliérois |
Population municipale |
1 723 hab. (2019 ![]() |
Densité | 191 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 31″ nord, 2° 03′ 54″ est |
Altitude | Min. 77 m Max. 163 m |
Superficie | 9,01 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dourdan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 9,7 % | 88,17 |
Espace urbain non construit | 4,2 % | 37,70 |
Espace rural | 86,1 % | 781,95 |
Source : Iaurif MOS 2008[2] |
Le territoire d'Angervilliers est composé environ à 40 % par la forêt domaniale d'Angervilliers et à 40 % par des champs. Le reste du territoire est occupé par le village[3]. Les espaces boisés s'apparentent à ceux du massif de Rambouillet. Les essences retrouvées sont celles de ce massif : chênes, hêtres, frênes, ainsi que des châtaigniers plantés en grand nombre sous Louis XIV (devenus l'emblème du village). Dans le reste des espaces ruraux, à usage agricole, les cultures céréalières (blé, orge, maïs), oléo-protéagineuses (colza), et fourragères (pois, féveroles) constituent l'essentiel des productions locales.
Le territoire communal est traversé dans sa longueur par l’autoroute A10, et par la LGV Atlantique qui longe l'autoroute. Les routes départementales D 838 (Limours-Dourdan) et D 132 (Arpajon-Rambouillet) assurent les liaisons avec les communes voisines.
Angervilliers est située à trente-six kilomètres au sud-ouest de Paris-Notre-Dame[4], point zéro des routes de France, huit kilomètres au nord-est de Dourdan[5], quatorze kilomètres à l'ouest d'Arpajon[6], seize kilomètres au sud-ouest de Montlhéry[7], dix-neuf kilomètres au nord-ouest d'Étampes[8], dix-neuf kilomètres au sud-ouest de Palaiseau[9], vingt-quatre kilomètres au nord-ouest de La Ferté-Alais[10], vingt-huit kilomètres au sud-ouest d'Évry[11], trente kilomètres au sud-ouest de Corbeil-Essonnes[12], trente-six kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt[13].
La commune n'est irriguée par aucune rivière. On y trouve malgré tout quelques étangs dont l'étang neuf, les étangs de Botteaux (on y pratique la pêche), l'étang des terres à pots ainsi que la pièce d'eau artificielle du château d'Angervilliers alimentée par un aqueduc souterrain passant sous le village et datant du XVIIe siècle[3].
Le point le plus bas de la commune est situé à soixante-dix sept mètres d'altitude et le point culminant à cent soixante-trois mètres[14]. La commune présente des dénivellations importantes pour la région parisienne, correspondant aux dépressions des écoulements des eaux (notamment à l'est de la commune). Les sols sont essentiellement argileux sur les plateaux avec des affleurements sableux en particulier à l’est et au nord-ouest de la commune[15].
![]() |
Bonnelles | Forges-les-Bains | Vaugrigneuse | ![]() |
Longvilliers | N | Le Val-Saint-Germain | ||
O Angervilliers E | ||||
S | ||||
Saint-Cyr-sous-Dourdan | Le Val-Saint-Germain | Le Val-Saint-Germain |
Angervilliers est située en Île-de-France et bénéficie d'un climat océanique dégradé, caractérisé par des hivers frais, des étés doux et des précipitations également réparties sur l'année. Les températures moyennes relevées à la station départementale de Brétigny-sur-Orge s'élèvent à 10,8 °C avec des moyennes maximales et minimales de 15,2 °C et 6,4 °C. Les températures réelles maximales et minimales relevées sont de 24,5 °C en juillet et 0,7 °C en janvier, avec des records établis à 38,2 °C le et −19,6 °C le . La situation en grande banlieue de la commune entraîne une moindre densité urbaine et une différence négative de un à deux degrés Celsius avec Paris. De même, la présence de rivières et de champs cause la formation de brumes et brouillards qui grèvent l'ensoleillement, établi à 1 798 heures annuellement, soit cinquante de moins que la capitale. Avec 598,3 millimètres de précipitations cumulées sur l'année et une répartition approximative de cinquante millimètres par mois, la commune est arrosée dans les mêmes proportions que les autres régions du nord de la Loire.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,7 | 1 | 2,8 | 4,8 | 8,3 | 11,1 | 13 | 12,8 | 10,4 | 7,2 | 3,5 | 1,7 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 3,4 | 4,3 | 7,1 | 9,7 | 13,4 | 16,4 | 18,8 | 18,5 | 15,6 | 11,5 | 6,7 | 4,3 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,1 | 7,6 | 11,4 | 14,6 | 18,6 | 21,8 | 24,5 | 24,2 | 20,8 | 15,8 | 9,9 | 6,8 | 15,2 |
Ensoleillement (h) | 59 | 89 | 134 | 176 | 203 | 221 | 240 | 228 | 183 | 133 | 79 | 53 | 1 798 |
Précipitations (mm) | 47,6 | 42,5 | 44,4 | 45,6 | 53,7 | 51 | 52,2 | 48,5 | 55,6 | 51,6 | 54,1 | 51,5 | 598,3 |
Le territoire communal est traversé par deux routes départementales, la D 838 dans l'axe nord-sud (Limours-Dourdan) et la D 132 dans l'axe est-ouest (Arpajon-Rambouillet). L'autoroute A10 est accessible à 10 km au sud, par la D 838, cette dernière permet aussi d'emprunter la Francilienne dans cette même direction.
Des services de bus assurent la liaison avec la gare RER de Dourdan avec une fréquence de une heure environ le matin et le soir aux heures de départ et de retour du travail. Ils assurent aussi la liaison avec Limours et Rambouillet. Ses services de bus assurent aussi le ramassage scolaire vers les collèges et lycée de Dourdan.
La commune est desservie par les lignes 04 et 06 de la société de transport Transdev Rambouillet et par la ligne 39.05 de la société de transport SAVAC. Une navette permet de relier Angervilliers à la gare autoroutière de Briis-sous-Forges qui assure la liaison avec la gare RER de Massy-Palaiseau :
La gare la plus proche d'Angervilliers se trouve à 8 km : gare de Dourdan (desservie par le RER C). La gare TGV la plus proche est celle de Massy TGV, située à 20 km. Angervilliers est située à 27 km de l'aéroport d'Orly et à 59 km de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.
Angervilliers ne possède aucun hameau et n'est composée que du bourg.
Angervilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Angelviler en 1117, Angivillare en 1185[23], Angervillier en 1351[24].
Comme tous les toponymes en -villiers, ce toponyme désigne un domaine rural, plus ou moins grand, précédé d'un anthroponyme, un certain Angilo[23] ou Ansger[24]. Le bas latin Villare « ferme, domaine rural » a évolué en Villier[24]. Villiers dans une grande partie du domaine d'oïl[24].
En 1793, la commune fut créée avec le nom orthographié comme actuellement[25].
Il existe peu de traces du passé lointain de cette localité du Hurepoix, même si une occupation humaine ancienne est attestée dans des secteurs proches.
Au XIe siècle, une église existe déjà.
En 1319, Élisabeth d'Angervilliers possède la seigneurie et exerce à ce titre ses droits de haute, moyenne et basse justice. Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes et favorite de François Ier, et Jacques-Auguste de Thou, président au Parlement de Paris et fin lettré, figurent également parmi les seigneurs. Le marquis Édouard Ollier de Nointel puis Prosper Bauyn agrandissent considérablement le domaine par l'acquisition de fermes et de bois sur les communes de Forges, Limours, Briss, Vaugrigneuse, et le Val-Saint-Germain. Nicolas-Prosper Bauyn d'Angervilliers, ministre de la Guerre sous le règne de Louis XV, rend célèbre le nom du territoire. Mme Récamier vient y séjourner chez son amie Mme de Catellan.
Au XIXe siècle, Angervilliers est un lieu de loisir et de chasse. En effet autrefois, les pentes argileuses et sableuses des environs du village étaient affectées aux vignobles, où il était question de ventes de vignes au « montagnes d'Angervilliers ». Le village, situé en lisière de forêt de Rambouillet, est ensuite devenu le lieu d'élection du châtaignier qui pouvait se compter par milliers. Certains, tricentenaires, ont été plantés sous Louis XIV. L'activité économique se déploie autour de la terre par le biais de l'agriculture et de la fabrication de tuiles et de briques. Autrefois, Angervilliers possédait trois tuileries briqueteries dont les produits étaient fabriqués à la main. Seule la tuilerie de Sylvain se mécanisa, et produisit des tuiles, briques et carreaux de grande renommée. En 1897, à la tuilerie Sylvain, restée seule en liste, s'adjoindra un potier qui inventera un nouveau pot de fleurs « le pot japonais », ancêtre de nos pots Riviera. Cette usine a été démolie et depuis, les briqueteries de Vaugirard se sont implantées sur le territoire de la commune, attirées par la fameuse glaise de cette région. Elles ont été rachetées récemment par l'entreprise Wienerberger[26].
Au début du XXe siècle, un manoir est construit à la place du château primitif. Durant la Seconde Guerre mondiale, la propriété, occupée d'abord par l'organisation Todt, est réquisitionnée par les Américains puis par les Français. Ses propriétaires sont morts en déportation. D'abord laissée à l'abandon, elle appartient aujourd'hui à la Société des eaux minérales Perrier[27].
Antérieurement à la loi du [28], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de l'Essonne après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie depuis la mise en place du département à son arrondissement d'Etampes[25], mais a été rattachée le à l'arrondissement de Palaiseau afin d'adapter les limites des arrondissements à la structuration des intercommunalités du département[29].
Pour l'élection des députés, la commune d'Angervilliers fait partie de la troisième circonscription de l'Essonne.
Elle était rattachée depuis 1801 au canton de Dourdan-Nord du département de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du département de l'Essonne, elle intègre en 1967 le canton de Saint-Chéron[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Dourdan.
Angervilliers a adhéré en 2006 à la communauté de communes du pays de Limours (CCPL).
Compte tenu du nombre de ses habitants, la commune est administrée par un conseil municipal de dix-neuf élus.
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Angervilliers, votre village » | DVD | Dany Boyer | 16 | Majorité | |
« Angervilliers citoyens » | SE | Olivier Therond | 3 | Opposition |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1910 | 1917 | Henri Ricoux | ||
1917 | 1944 | Léon Guesneau | ||
1944 | 1947 | Jacques Freymuth | ||
1947 | 1953 | Henri Chauvel | ||
1953 | 1971 | Roger Moulin | ||
1971 | 1977 | Jean Jacques Weill | ||
1977 | 1983 | Roger Coste | ||
1983 | 2001 | Jacques Merle[45] | Professeur à l'école Boule | |
2001 | 2014 | Roger Cottin | DVG | Ingénieur[46] |
2014 | En cours (au 16 juin 2020) |
Mme Dany Boyer | DVD | Artiste chorégraphique retraitée[47] Conseillère départementale de Dourdan (2015 →) Vice-présidente de la CC du pays de Limours (2008 →) Réélue pour le mandat 2020-2026 |
La commune d'Angervilliers n'a développé aucune association de jumelage.
Les habitants sont nommés les Angervilliérois[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[50].
En 2019, la commune comptait 1 723 habitants[Note 3], en augmentation de 4,93 % par rapport à 2013 (Essonne : +3,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
288 | 330 | 340 | 340 | 356 | 375 | 371 | 321 | 355 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
342 | 323 | 354 | 366 | 353 | 363 | 352 | 339 | 358 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
366 | 345 | 356 | 311 | 348 | 381 | 353 | 381 | 443 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
467 | 511 | 530 | 704 | 1 197 | 1 381 | 1 571 | 1 625 | 1 642 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 666 | 1 723 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,3 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 826 hommes pour 840 femmes, soit un taux de 50,42 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 90 ou + | 3,6 |
5,0 | 75-89 ans | 6,8 |
12,0 | 60-74 ans | 13,9 |
24,9 | 45-59 ans | 22,4 |
17,9 | 30-44 ans | 18,6 |
17,8 | 15-29 ans | 14,6 |
21,2 | 0-14 ans | 20,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,2 |
5,2 | 75-89 ans | 6,9 |
12,7 | 60-74 ans | 13,6 |
20,2 | 45-59 ans | 19,6 |
20 | 30-44 ans | 20,2 |
19,9 | 15-29 ans | 18,3 |
21,6 | 0-14 ans | 20 |
Les établissements scolaires d'Angervilliers dépendent de l'académie de Versailles. Angervilliers dispose de l'école maternelle publique Le Château et de l'école élémentaire Les Châtaigniers (qui accueille environ 120 élèves)[54].
Après le cycle élémentaire, les élèves rejoignent en général le collège Condorcet situé à Dourdan. Le lycée de secteur est le lycée Nikola-Tesla, situé également à Dourdan. Compte tenu des options choisies, les lycéens Angervilliérois peuvent aussi se rendre à celui de Limours. Ces deux lycées sont des établissements publics. Le plus proche lycée privé se trouve à Palaiseau.
Le plus proche établissement d'enseignement supérieur est l'Université Paris-Sud 11 à Orsay.
La commune dispose sur son territoire de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes le Village. Angervilliers possède un groupe médical comprenant une pharmacie, un cabinet de dentiste et un cabinet de médecin. La commune compte aussi deux infirmières et un kinésithérapeute.
Angervilliers possède de nombreuses associations culturelles, dont des associations sportives (football, judo, danse, gymnastique, course à pied, VTT), des associations d'aide aux personnes âgées, des associations de rencontre, une association de chasse...
La commune possède un stade de football ainsi qu'un terrain polyvalent de handball et de basket. Le territoire aux paysages variés et relativement accidenté permet la randonnée et la pratique du VTT.
L'église Saint-Étienne d'Angervilliers qui date du XIe siècle a été reconstruite dans sa majeure partie au XIVe siècle sous l'invocation de saint Étienne. La paroisse catholique est rattachée au secteur paroissial de Limours ainsi qu'au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes[55]. Des messes ont lieu dans les différentes églises du secteur par rotation[56].
L'hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales. La commune est située dans le bassin d'émission de France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1, Télif, Cap 24, NRJ Paris et Téléssonne.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 48 355 €, ce qui plaçait Angervilliers au 414e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[57].
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles en 2006. | ||||||
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d’entreprise |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Angervilliers | - | - | - | - | - | - |
Zone d’emploi d’Orsay | 0,2 % | 3,7 % | 36,2 % | 26,2 % | 21,4 % | 12,3 % |
Moyenne nationale | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
Répartition des emplois par secteurs d’activités en 2006. | ||||||
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services aux entreprises |
Services aux particuliers | |
Angervilliers | - | - | - | - | - | - |
Zone d’emploi d’Orsay | 1,0 % | 13,4 % | 3,8 % | 18,1 % | 30,5 % | 5,4 % |
Moyenne nationale | 3,5 % | 15,2 % | 6,4 % | 13,3 % | 13,3 % | 7,6 % |
Sources : Insee[58],[59],[60] |
Les espaces boisés entourant la commune et les étangs ont été recensés au titre des espaces naturels sensibles par le conseil général de l'Essonne[61]. Angervilliers fait partie des communes comprises dans le projet d'extension du parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse[62].
Le GR11 et le GR 111 traversent la commune.
L'église Saint-Étienne d'Angervilliers, signe irréfutable d'une occupation humaine stable et développée, l'église Saint-Étienne existe déjà au XIe siècle. Les ravages de guerre de Cent Ans déterminèrent la reconstruction de la plus grande partie de l'édifice au XIVe siècle sous l'invocation de saint Étienne. L'église est doté d'un clocher en bâtière et d'un chevet plat, traditionnels en Hurepoix, d'une nef unique et d'un chœur dont la présence est surtout marquée par une chapelle latérale à droite. L'église, simple et solide, est conforme aux caractéristiques locales. Le vocable de Saint-Étienne est rare en Essonne. En l'absence de tout pilier, la nef unique est couverte d'une voûte en berceau en bois peint datant du XVe siècle, dont il n'y a pas d'exemple dans le canton hormis à Saint-Sulpice-de-Favières. Ornée d'étoiles d'or sur fond bleu, la voûte de l'église représente la voûte céleste. La simplicité des formes et la netteté des volumes contribuent à créer une impression de grandeur et de hauteur portant à l'élévation. Ce décor est peut-être une référence supplémentaire à Saint-Étienne, qui en mourant a vu s'ouvrir les cieux. Au cours des périodes de prospérité de la France comme du territoire d'Angervilliers, le mobilier de l'église s'est considérablement enrichi. Au XVIIe siècle, une chaire en bois sculpté, un meuble de sacristie ainsi que des bas-reliefs en marbre représentant le Christ et la Vierge furent offerts à l'église. Au XVIIIe siècle, la chapelle de la Vierge fut pourvue d'un autel en bois, peint et doré. En forme de tombeau, il offre aux fidèles la représentation de Dieu : un triangle équilatéral, au centre duquel est inscrit ' Yahvé ' en hébreu, repose sur les nues qui sont la manifestation de Dieu. Outre tout ce mobilier, on trouve aussi deux toiles du XVIIIe siècle représentant le baptême du Christ et la Vierge et L'Enfant, et une du XVIIe siècle représentant saint Jérôme. On trouve aussi dans l'église, une plaque de fondation des messes très ancienne. En effet, suivant une pratique courante, M. Jean Simon, greffier et tabellion aux bailliage et châtellenie d'Angervilliers, lègue à la fabrique de l'église une rente annuelle et perpétuelle pour la célébration de quatre messes basses par an, à dates fixes, à l'intention de sa femme, de son fils, de lui-même et d'amis. Afin que la mémoire ne s'en perde pas, il fait graver la teneur de ce contrat du sur une pierre à apposer dans l'église. Un crâne et deux tibias croisés rappellent aux fidèles l'inéluctabilité de la mort et la nécessité de veiller au salut éternel[65],[66].
Devant l'église se dresse une pierre d'origine certainement très ancienne, voire antérieure à l'église. Cette pierre était beaucoup plus élevée. Elle devait être un symbole dressé en mémoire des morts d'un cimetière qui devait être autour de l'église, selon la tradition. Sur cette pierre est sculptée une épée à double tranchant (symbolisant l'ombre et la lumière, le bien et le mal) et une balance (symbole du jugement). Ces signes datent de la plus haute antiquité et se retrouvent dans de nombreuses civilisations.
L'Orangerie de l’ancien château, dernier reste de l'ancien château d'Angervilliers (avec le colombier), l'orangerie sert aujourd'hui de salle polyvalente et abrite les locaux de la mairie. Ce bâtiment date du XVIIe siècle et a été agrandi au XIXe siècle. À côté de l'orangerie (côté cour) se trouve un pressoir qui a été construit en 1682[66]. Le Colombier, placé au centre de la cour des communs de l'ancien château, l'ancien colombier seigneurial qui date lui aussi du XVIIe siècle abrite aujourd'hui les locaux de la bibliothèque municipale[67]. Ces deux bâtiments sont inscrits aux monuments historiques depuis le [68]. À côté de ces bâtiments (côté rue) se trouve aussi un vieux puits datant du XVIIe siècle qui était autrefois alimenté par une rivière souterraine.
L'école primaire la IIIe République triomphante fait naître un grand mouvement de rénovation ou de remplacement des bâtiments publics. Propriétaire du château, le comte Sapia de Lencia, maire de la commune et soucieux d'embellir sa ville, fait construire en 1885 une nouvelle école sur l'emplacement de l'ancienne. La réalisation est conforme au style républicain ; simple et régulière, claire, pourvue d'une cour et d'un petit préau, elle accueille encore aujourd'hui les enfants du primaire. Cette école accueillit aussi la mairie du village jusqu'en 1983[69].
La Briqueterie Vaugirard, le sable et l'argile étant présents sur le territoire de la commune, des tuileries et briqueteries s'y sont développées depuis longtemps. Au XIXe siècle, trois tuileries, qui fabriquent leurs produits à la main, se font concurrence. Seule la plus moderne, la tuilerie Sylvain, peut se maintenir et produit alors tuiles, briques et carreaux de grande renommée. Ces petites structures disparaissent cependant peu à peu, au profit d'unités plus grandes. Aujourd'hui, seules les Briqueteries de Vaugirard qui datent du début du XXe siècle sont encore en activité. Elles ont été rachetées récemment par l'entreprise Wienerberger[70].
Angervilliers possède aussi sur son territoire de vieilles maisons et de vieilles fermes dont certaines datent du XVIIe siècle.
Personnages publics étant nés, morts ou ayant vécu à Angervilliers :
![]() |
Les armes d'Angervilliers se blasonnent : D'or à l'arbre terrassé de sinople, au chef soudé d'argent chargé de trois lions contournés de gueules[71].
|
---|
Sur les autres projets Wikimedia :