Saint-Sulpice-de-Favières[1] (prononcé [sɛ̃ sylpis d̪ǝ faviɛʁ]Écouter) est une commune française située dans le département de l'Essonne en région Île-de-France.
Saint-Sulpice-de-Favières est située en Île-de-France et bénéficie d'un climat océanique atténué, caractérisé par des hivers frais, des étés doux et des précipitations également réparties sur l'année.
Voies de communication et transports
Le sentier de grande randonnée GR 1 fait une incursion sur le territoire de la commune.
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Lieux-dits, écarts et quartiers
Segrez, le Moulin de la Briche.
Urbanisme
Typologie
Saint-Sulpice-de-Favières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Faveriæ au XIIesiècle[20], Sanctus Sulpicius de Faveriis en 1272, Saint Soupplice en 1370[21], Sanctus Sulpicius Faverium en 1483.
Le nom du village, Favières, est issu de l'ancien françaisfaveriis, du bas latinfabareolae, dérivé du latinfaba ("fève"), donc «champ où l'on cultive des fèves». Les favières sont des champs de fèves, essentielles dans la nourriture du paysan[22].
Il s'appelait encore ainsi au XIIesiècle; au XIIIesiècle, le succès du pèlerinage de saint Sulpice donna au village son nom actuel[23].
Durant la période révolutionnaire, le village fut brièvement rebaptisé Favières-Défanatisé et la commune fut créée en 1793 sous le simple nom de Favières, le nom actuel fut introduit en 1801 dans le Bulletin des lois[24].
Histoire
Préhistoire
Un gisement de plein air solutréen se trouve sur le flanc sud-ouest de la «Montagne de Segrez» ou «butte de Baville», en rive droite de la rivière La Renarde (affluent de l'Orge)[25],[26].
Protohistoire
La vallée de la Renarde se trouvait à l'époque gauloise à la limite des territoires Carnutes et Parisiens. Elle reste romaine jusqu'en 486, date à laquelle Clovis roi des Francs prend le contrôle de la Gaule du Nord; elle fait ensuite partie du royaume franc de Neustrie.
Moyen-Âge
Selon Pierre Leroy, la tradition veut que saint Sulpice ait été honoré à Favières dès le VIIesiècle. Le saint, dans un voyage à Paris, aurait ressuscité un enfant noyé dans la Juine, à Chamarande. La confiance en saint Sulpice devint si générale qu'aussitôt après sa mort une église fut élevée en son honneur. Deux églises sont successivement construites aux XIIeetXIIIesiècles, remplaçant l'ancien édifice, pour accueillir un pèlerinage de plus en plus populaire. Un hôtel-Dieu est également construit en face de l'église. Il n'en reste aujourd'hui que le portail.
Temps modernes
Le pèlerinage se maintient jusqu'au XXesiècle bien que l'église soit en mauvais état. C'est un des premiers monuments classés en 1850.
La commune était traversée par le Tacot, ligne de chemin de fer secondaire qui allait d'Arpajon à Étampes et qui a fonctionné de 1911 à 1948.
Politique et administration
Politique locale
La commune de Saint-Sulpice-de-Favières est rattachée au canton de Dourdan, représenté par les conseillers départementaux Dany Boyer (DVD) et Dominique Écharoux (UMP), à l'arrondissement d’Étampes et à la troisième circonscription de l'Essonne, représentée par le député Michel Pouzol (PS).
L'Insee attribue à la commune le code 91 1 24 578[27]. La commune de Saint-Sulpice-de-Favières est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 105 780. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[28].
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours:
Élection présidentielle de 2002: 85,06% pour Jacques Chirac (RPR), 14,94% pour Jean-Marie Le Pen (FN), 86,71% de participation[31].
Élection présidentielle de 2007: 63,97% pour Nicolas Sarkozy (UMP), 36,03% pour Ségolène Royal (PS), 86,71% de participation[32].
Élection présidentielle de 2012: 62,40% pour Nicolas Sarkozy (UMP), 37,60% pour François Hollande (PS), 89,23% de participation[33].
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours:
Élections législatives de 2002: 66,15% pour Geneviève Colot (UMP), 33,85% pour Yves Tavernier (PS), 69,58% de participation[34].
Élections législatives de 2007: 64,97% pour Geneviève Colot (UMP), 35,03% pour Brigitte Zins (PS), 60,67% de participation[35].
Élections législatives de 2012: 65,15% pour Geneviève Colot (UMP), 34,85% pour Michel Pouzol (PS), 67,80% de participation[36].
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores:
Élections européennes de 2004: 29,30% pour Patrick Gaubert (UMP), 16,56% pour Marielle de Sarnez (UDF), 55,02% de participation[37].
Élections européennes de 2009: 37,91% pour Michel Barnier (UMP), 21,57% pour Daniel Cohn-Bendit (Europe Écologie), 54,17% de participation[38].
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores:
Élections régionales de 2004: 56,45% pour Jean-François Copé (UMP), 36,02% pour Jean-Paul Huchon (PS), 66,44% de participation[39].
Élections régionales de 2010: 60,98% pour Valérie Pécresse (UMP), 39,02% pour Jean-Paul Huchon (PS), 58,31% de participation[40].
Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours:
Élections cantonales de 2001: données manquantes.
Élections cantonales de 2008: 74,19% pour Jean-Pierre Delaunay (UMP), 25,81% pour Jean-François Degoud (DVG), 53,67% de participation[41].
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours:
Élections municipales de 2001: données manquantes.
Élections municipales de 2008: 200 voix pour Isabelle Terrasson (?), 200 voix pour René Le Jeune (?), 76,33% de participation[42].
Référendums:
Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel: 68,63% pour le Oui, 31,37% pour le Non, 44,98% de participation[43].
Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe: 60,91% pour le Oui, 39,09% pour le Non, 77,24% de participation[44].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[46].
En 2019, la commune comptait 278 habitants[Note 3], en diminution de 14,72% par rapport à 2013 (Essonne: +3,81%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
239
263
282
270
273
260
324
264
254
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
241
259
245
255
257
242
231
234
220
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
273
272
290
265
294
260
287
261
234
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
236
232
261
293
279
315
322
323
324
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
294
278
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[47].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,4%, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,9% la même année, alors qu'il est de 20,1% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 142 hommes pour 144 femmes, soit un taux de 50,35% de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,2
5,9
75-89 ans
7,2
23,3
60-74 ans
22,6
30,4
45-59 ans
23,7
12,0
30-44 ans
17,2
14,1
15-29 ans
12,4
13,6
0-14 ans
14,7
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,2
5,2
75-89 ans
6,9
12,7
60-74 ans
13,6
20,2
45-59 ans
19,6
20
30-44 ans
20,2
19,9
15-29 ans
18,3
21,6
0-14 ans
20
Enseignement
Les élèves de Saint-Sulpice-de-Favières sont rattachés à l'académie de Versailles. La commune dispose sur son territoire de l'école maternelle des Tilleuls[50].
Lieux de culte
L'église Saint-Sulpice.
La paroisse catholique de Saint-Sulpice-de-Favières est rattachée au secteur pastoral des Trois-Vallées-Arpajon et au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes. Elle dispose de l'église Saint-Sulpice[51].
La congrégation des Dominicaines de Béthanie, avait sa maison généralice sur le territoire de la commune. Les Dominicaines de Béthanie ont confié la maison à la Communauté du Chemin Neuf en 2015. La maison accueille des retraites et des sessions. La chapelle moderne (1971) est d'une architecture intéressante très favorable au recueillement.
Médias
L'hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d'émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Téléssonne intégré à Télif.
Économie
Emplois, revenus et niveau de vie
En 2006, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 445€, ce qui plaçait la commune au 523e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages que compte le pays et au 50erang départemental[52].
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles en 2006.
Agriculteurs
Artisans, commerçants, chefs d’entreprise
Cadres et professions intellectuelles supérieures
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Saint-Sulpice-de-Favières
-
-
-
-
-
-
Zone d'emploi de Dourdan
0,7%
6,0%
18,9%
28,5%
26,3%
19,6%
Moyenne nationale
2,2%
6,0%
15,4%
24,6%
28,7%
23,2%
Répartition des emplois par secteurs d’activités en 2006.
Les berges de la Renarde, les champs qui les bordent et les bois au nord-est du territoire ont été recensés au titre des espaces naturels sensibles par le conseil général de l'Essonne[56]. En 1884, l'arboretum du château de Segrez comptait 6 500 espèces d'arbres, ce qui en faisait un des plus grands arboretums du monde.
Celles-ci furent patiemment rassemblées à partir de 1857 par le botaniste Pierre-Alphonse-Martin Lavallée, le fils d'Alphonse Lavallée.
Patrimoine architectural
L'église Saint-Sulpice, construite pour l'essentiel de 1245 à 1315, est l'un des plus beaux exemples du gothique en Île-de-France; elle a remplacé une église de 1180 dont il reste la chapelle des Miracles. Elle a été classée aux monuments historiques en 1840[57]. L'église est dédiée à Sulpice le Pieux (vers 576 - 647) qui fut chapelain du roi Clotaire II puis archevêque de Bourges en 624. Il était le protecteur des pauvres et des persécutés et est mort le .
Cette église surprend par ses dimensions de cathédrale dans un village aussi peu peuplé. Un pèlerinage fit sa fortune: saint Sulpice y aurait ressuscité un enfant[58]. La construction de cette église a été financée par les pèlerins. L'abside polygonale à quatre étages mesure 23,50 mètres de hauteur sous voûte. Sur le côté nord, s'élève un clocher carré épaulé de contreforts. Son toit en bâtière dépasse à peine la hauteur du chœur. La façade possède un beau portail dont le tympan retrace le Jugement dernier. Au trumeau, une statue de saint Sulpice, mutilée sous la Révolution.
La nef a six travées. Les bas-côtés supportent une galerie qui se continue autour du chœur, avec un triforium à claire-voie au-dessus. Un berceau en bois recouvre les quatre premières travées de la nef qui s'était écroulée; cette couverture est due à la générosité du marquis Guillaume de Lamoignon. Le reste de la nef et l'abside ont des voûtes d'ogives.
Dans le collatéral droit, les vitraux du XIIIesiècle retracent la vie de la Vierge et l'enfance du Christ en trente médaillons. Les vingt et une stalles sont du début du XVIesiècle; leurs accoudoirs sont sculptés de petits personnages pittoresques.
On descend dans la "chapelle des Miracles" en franchissant la porte qui donne sur le bas-côté gauche. On peut y admirer un buste reliquaire de saint Sulpice, une statue de sainte Barbe en bois polychrome du XVe, et un puits témoin de l'ancien culte.
Le buste de saint Sulpice.
Les voûtes d'ogives de l'abside.
Les stalles.
Le clocher.
Le château de Segrez rebâti au XVIIIesiècle par André Haudry qui le loua au printemps 1748 au marquis d'Argenson qui y mourut en 1757. En 1772, Jean-Baptiste-François de Montullé loua à son tour le bien de son épouse, Élisabeth Haudry, au comte de Blot. Madame de Blot émigra en 1792. Jean-Baptiste-Hyacinthe de Montullé reprit possession du château en 1802 qu'il revendit en 1808 au marquis de La Garde. Il fut racheté au cours du XIXesiècle par Alphonse Lavallée, fondateur de l'École centrale Paris. Marcel Proust y séjourna. Pierre Alphonse Martin Lavallée y implanta d'un des plus importants arboretums d'Europe. Le château a été inscrit aux monuments historiques le [59].
L'ancien presbytère du XVIIIesiècle a été inscrit aux monuments historiques le [60].
L'ancienne enceinte fortifiée du XIIIesiècle a été inscrit à la même date[61].
Personnalités liées à la commune
Différents personnages publics sont nés, décédés ou ont vécu à Saint-Sulpice-de-Favières:
Sulpice le Pieux (576-647), évêque de Bourges y fit un pèlerinage.
René Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson (1694-1757), secrétaire d'État aux Affaires étrangères y est mort.
Alphonse Lavallée (1791-1873), homme d'affaires y vécut.
Pierre Alphonse Martin Lavallée (1836-1884), botaniste, maire de la commune, fils d'Alphonse Lavallée.
Marcel Proust séjourna au château de Segrez
Saint-Sulpice-de-Favières dans les arts et la culture
La série télévisée Lola et les sardines a été tournée dans la commune dans les années 1990.
La ville a été sélectionnée dans l'émission Le Village Préféré des Français 2022. Emission diffusée sur France 3, le village de Saint-Sulpice-de-Favières a été choisi pour représenter la région Ile-de-France. Sur 14 communes, le village est arrivé à la 7e place du classement.
Simone Rivière, La vallée de la Renarde: Saint-Yon, Boissy-sous-Saint-Yon, Breuillet, Breux, Saint-Sulpice-de-Favières, La Briche, Souzy, Villeconin, Venant, Boissy-le-Sec, Imprimerie Tardy,
Simone Rivière, L'église de Saint-Sulpice-de-Favières: Un harmonieux témoignage du XIIe siècle, Simone Rivière, (ISBN978-2-9505882-0-3)
Yannick Laurent, Saint-Sulpice-de-Favières, Essonne: La plus belle église de village de France, Soleil natal, (ISBN978-2-911900-14-3)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
[Sacchi et al. 1996] Charles Sacchi, Béatrice Schmider, Francis Chantret, Annie Roblin-Jouve, Michèle Bouyssonie et Serge Drapier, «Le gisement solutréen de Saint-Sulpice-de-Favières (Essonne)», Bulletin de la Société préhistorique française, vol.93, no4, , p.502-527 (lire en ligne[sur persee], consulté en ), p.503.
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