Ambronay (prononcé [ɑ̃.bʁɔ.ne]) est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe à quelques kilomètres d'Ambérieu-en-Bugey.
Ambronay | |
Vue du château d'Ambronay (ou château de Blains), mairie d'Ambronay. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Belley |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine de l'Ain |
Maire Mandat |
Marie-Christine Barillot 2020-2026 |
Code postal | 01500 |
Code commune | 01007 |
Démographie | |
Gentilé | Ambrons |
Population municipale |
2 800 hab. (2019 ![]() |
Densité | 83 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 00′ 23″ nord, 5° 21′ 40″ est |
Altitude | Min. 225 m Max. 765 m |
Superficie | 33,55 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ambérieu-en-Bugey (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ambérieu-en-Bugey |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ambronay.fr |
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La commune d'Ambronay se situe au centre d’un hémicycle de moyenne montagne, au pied du contrefort le plus occidental du Jura bugiste ; elle est bordée sur sa façade ouest par la rivière l’Ain.
Il s'agit d'une commune rurale dont le territoire compte 3 355 hectares dont 720 boisés.
Le point le plus haut s'établit au lieu-dit le Morimont qui culmine à 643 m ; en plaine, le point le plus bas est à 299 m près du hameau du Genoud.
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Varambon | Pont-d'Ain, Saint-Jean-le-Vieux | ![]() | |
Priay | N | L'Abergement-de-Varey Saint-Rambert-en-Bugey | ||
O Ambronay E | ||||
S | ||||
Château-Gaillard | Ambérieu-en-Bugey, Douvres |
Ambronay est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ambérieu-en-Bugey, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), forêts (24,9 %), prairies (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,5 %), zones urbanisées (4,8 %), mines, décharges et chantiers (2,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dans les documents médiévaux, Ambronay est mentionnée sous les formes suivantes Ambroniacus en 1193, Ambroniacum en 1225, Ambronais (v.1250), Villa Ambruniaci (1285), Ambronay (v.1325), Ambrogniacus / Ambrognacus (1339), Anbronnay (v.1341), Ambornaco (1417), Ambrunay (1465), Ambrognay (1554), Ambournay (1563), Ambronay (1613), Ambournay en Bugey (1662), Ambournay / Ambronay (1789)[7],[8].
Le toponyme de Ambronay provient très probablement d'un nom de « domaine gallo-romaine Ambroniacum, formés avec le suffixe -acum du gentilice Ambronius »[8].
La restauration des bâtiments anciens continue et fait partie des « 1000 projets » du gouvernement français de 2009. L'histoire d'Ambronay continue d'être étroitement liée à celle de la France.
Un moine irlandais y aurait initialement fondé une abbaye de femmes, puis vers l'an 800, saint Barnard, officier de la cour de Charlemagne, entreprend la restauration des bâtiments primitifs et installe un monastère obéissant à la règle de saint Benoît. Il obtient la totale indépendance de l'abbaye qui, au fil des siècles, va devenir de plus en plus puissante. Une bulle de 1051 du pape Léon IX atteste de cette indépendance. Mais la convoitise et les nombreuses guerres font qu'en 1282, l'abbaye demande la protection des Savoyards. Ambronay est alors fortifiée.
En 1308[9],[Note 4], la « fameuse prise d'Ambronay » qui ne dura qu'une semaine fut le fait d'un tout petit nombre d'habitants ralliés au parti dauphinois. À cette occasion aucun homme d'arme dauphinois ne pris part à cette rébellion. Au début de l'année 1308, le prévôt d'Ambronay dispose d'une garnison « forte » de trois hommes d'armes, qui sont remplacés par d'autres tous les deux ou trois jours[10].
En 1310[11], les gens du Dauphin incendient les défenses de la ville. En 1341[12], trois jours après la Pentecôte, la moitié de la ville, l'étable, la grande tour et la tour du comte sont ravagées par un incendie.
La bastide de Gironville dite fort Sarrazin est construite en 1323 dans le cadre de la guerre entre savoyards et dauphinois. Il s'agit alors d'une levée de terre renforcée par des défenses en bois. Malheureusement elle ne pourra éviter le passage des troupes dauphinoises marchant sur les Savoyards lors de la bataille de Varey.
En 1470, la ville a ses armoiries actuelles.
En 1601, Ambronay est rattachée au royaume de France par le traité de Lyon. Biron arase la tour Dauphine et le déclin continue jusqu'en 1652, date à laquelle l'abbaye est rattachée à la riche congrégation des moines de Saint Maur. De grosses restaurations sont entreprises.
La Révolution française supprime les ordres religieux le et tout est dispersé à Ambronay. Le cloître est reconverti en prison. Albitte, en 1793, fait abattre le clocher de l'abbaye.
Il faut attendre le pour que le chanoine Garcin et le député Alexandre Bérard obtiennent le début du classement de l'abbaye, suivi en 1905 par celui du cloître.
La ville a son aspect actuel depuis 1762. La rue principale est alors percée et perd son passage couvert, le quartier nord et deux de ses trois portes. Seule la porte de la Gargouille est conservée.
Dans la plaine, un camp militaire est installé en 1916 pour fournir le pain aux soldats du front pendant la Première Guerre mondiale. Il ferme définitivement en .
Le festival international de musique baroque est créé en 1980. En 2003, le centre culturel de rencontre d'Ambronay est ouvert.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1876 | 1892 | Auguste Passerat de Silans[réf. nécessaire] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1947 | Jules Blanchet[14],[15] | PCF | Résistant FTPF Député de l'Ain (1946 → 1951) Médaille de la Résistance, croix de guerre |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1971 | 1983 | François Beau | ||
1983 | 2001 | Daniel Benassy | DVG | Conseiller général d'Ambérieu-en-Bugey (2001 → 2015) Vice-président du conseil général de l'Ain[Quand ?] |
2001 | 2008 | Gabriel Fournier | UDF | |
2008 | avril 2014[16] | Robert Greffet | ||
avril 2014[17] | mai 2020 | Gisèle Levrat | DVG | |
mai 2020[18],[19] | En cours (au 7 décembre 2021) |
Marie-Christine Barillot | Fonctionnaire retraitée |
Les habitants de Ambronay sont appelés les Ambrones et les Ambrons, notamment sur le site de la mairie. On trouve également mentionnées les formes Ambrunois ou Ambournois[7],[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2019, la commune comptait 2 800 habitants[Note 5], en augmentation de 11,87 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 571 | 2 375 | 1 895 | 1 882 | 1 798 | 1 833 | 1 737 | 1 813 | 1 835 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 773 | 1 706 | 1 728 | 1 502 | 1 506 | 1 492 | 1 501 | 1 415 | 1 327 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 278 | 1 282 | 1 241 | 1 171 | 1 208 | 1 164 | 1 097 | 1 100 | 1 216 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 037 | 1 193 | 1 270 | 1 862 | 1 996 | 2 146 | 2 219 | 2 241 | 2 328 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 570 | 2 800 | - | - | - | - | - | - | - |
Labellisé Centre culturel de rencontre depuis 2003, Ambronay est un lieu de partage où la culture est accessible à chacun, un lieu d'échange ouvert sur la vie. Enfants, adolescents, amateurs, professionnels, chercheurs, étudiants, artistes internationaux, jeunes professionnels, tout le monde trouve à Ambronay un espace de création et d'épanouissement ouvert à tous.
Pour les amateurs, le Chœur du festival d'Ambronay réunit chaque année entre trente et quarante choristes autour de chefs de renom. Autour de sa réflexion artistique et de sa thématique « musique et sacré », le centre de recherche d'Ambronay a choisi de se déployer dans différentes directions : chercheurs et créateurs travaillent de concert pour en explorer les ramifications intellectuelles, humaines, sociales et artistiques.
Enfin, le Label Ambronay est distribué par Harmonia Mundi depuis 2005. Grâce au soutien des partenaires institutionnels, une nouvelle phase de restauration et de valorisation du patrimoine s'ouvre. Elle permettra aux résidences de s'épanouir et aux séminaires d'entreprises de prendre forme.
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Blasonnement :
De gueules au faisceau rayonnant de treize épis d'or (représentant les treize hameaux de la commune) lié du même[29]. |