Aingeray est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, village de Lorraine en région Grand Est.
Aingeray | |
![]() Mairie. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
André Fontaine 2020-2026 |
Code postal | 54460 |
Code commune | 54007 |
Démographie | |
Gentilé | Aingerois |
Population municipale |
520 hab. (2019 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 23″ nord, 6° 00′ 09″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 289 m |
Superficie | 12,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1 291 hectares comprend en 2011, plus de 38 % de terres arables et de prairies, 38 % de forêt et près de 7% de surfaces en eau, 10 % de surfaces agricoles diverses et près de 6 % de zones industrielles et urbanisées[1]. Le bourg à l'aspect typique des villages-rue de lorraine.
Le territoire est arrosé par la Moselle[2]et son canal à grand gabarit sur environ 4 800 m. L'altitude moyenne d'Aingeray est de 241 mètres environ. Un exemple de relief géologique dit synclinal peut être observé à Aingeray[3]
La commune est desservie par la route départementale no 90, venant de la vallée de la Moselle à Liverdun, allant vers Toul via Fontenoy-sur-Moselle et Gondreville. Les sources historiques et archéologiques mentionnent d'anciens chemins[4] reliant Liverdun et Toul, via Sexey-les bois dont certains diverticules desservaient les lieux-dits Vieil Aingeray et Bois de Namplain.
Le lieu-dit Voirémont est connu pour abriter un exemple de pelouse calcaire riche en spécimens de biodiversité intéressants[5].
Les lieux-dits Val Toussaint et Malzey apparaissent à de nombreuses reprises dans les chroniques historiques et archéologiques de la région.
Le toponymes Fourneaux et Banal pourraient indiquer la présence ancienne d'installations communales partagées comme un four, un moulin.(Fig1)
Jaillon | Jaillon | Liverdun |
Villey-Saint-Étienne | ![]() |
Velaine-en-Haye |
Fontenoy-sur-Moselle | Sexey-les-bois | Velaine-en-Haye |
Aingeray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,8 %), terres arables (27,7 %), prairies (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), eaux continentales[Note 3] (6,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %), zones urbanisées (1,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le toponyme apparaît sous la forme latine Angeriacum villa en 922/962, Angeriacum en 974 et 1050, puis Angeliaco en 965. La forme française "Angerei" apparaît dès 1262/1263 ; l'on a Engerey en 1492, Angerey en 1516, Angeray en 1594, Aingery en 1719 ; la graphie actuelle n'apparaît qu'en 1862. L'on trouve en outre la précision Aingerey-lez-Gondreville en 1565[13].
Le nom est composé de l'anthroponyme germanique Anghari et du suffixe gallo-romain -iacum : domaine d'Angar. Ce type de formation, issu du jargon de l'administration fiscale, est typique de l'Antiquité tardive (IVe siècle-VIIe siècle)[14].
Le journal de la société d'archéologie lorraine cité par Jules Beaupré dans son répertoire archéologique[15] mentionne la découverte d’artefacts de la période de l'âge de pierre sur le plateau dominant le village.
H Lepage cite le Révérend Père Benoît Picart qui au XVIIIe siècle rend compte de découvertes sur le territoire de la commune située à une lieue un tiers à l'est de Toul[16]. :
« Camp d'une étendue assez considérable suivant le P(ère). Picart, il était fortifié de murailles et de tours qui paraissaient encore, de son temps, en plusieurs endroits au-dessus de terre. Les médailles antiques qu'on y a trouvées en fouillant le sol, font conjecturer, dit-il, que c'est un ouvrage que l'on peut attribuer aux Gaulois ou aux Romains »
On faisait donc remonter cet établissement à la période du Haut-Empire romain ou à l’Époque de l'indépendance du territoire celte de Gaule, mais Beaupré conteste le caractère de camp fortifié de ce site et y voit plutôt une structure agraire :
« Il existe dans le bois de Namplain des amoncellements de pierres brutes, formant enceintes, et quelques tumuli. Nous en avons fouillé, M. Bleicher et moi, un certain nombre en 1895, mais sans succès. Ces lignes de pierres s'étendent dans toute la forêt, et offrent la plus grande analogie avec l'ouvrage du même genre situé dans les bois d'Allain. Bien que ce travail ne présente aucun caractère militaire, c'est sans doute lui que Benoît Picard avait en vue quand il parle « d'un camp fortifié de murs et de tours, entre Aingeray et Sexey ».
Le revenu du village d'Aingeray, dont dépendait Molzey, fut donné par Pépin à Bornon, en 794, engagé ensuite aux Comtes de Chaumontois, puis retiré par saint Gérard, qui la donna aux religieux de Saint-Mansuy[17].
L'érudit Olry, ancien instituteur d'Allain précise :
« Au Vaux Toussaint entre Aingeray et Fontenoy, ruines d'un hameau appelé « le Vieil Aingeray », découverte sur ce lieu d'un grand nombre d'objets, dont des tuiles plates à rebords. À l'orient et à deux km d'Aingeray, vestiges du hameau de Molzey, (Molisiacus, Malzey ou Marley), détruit, d'abord au XVIIe siècle, temporairement habité par quelques familles puis définitivement abandonné. Dans la même direction, vestiges d'un château, maison seigneuriale du XVe siècle et du XVIe siècle. »
Aingeray aurait donc été formé de la réunion de plusieurs hameaux, toutefois la genèse et l'histoire de ces installations reste encore un peu obscure, comme l'explique une série d'articles de la revue Études touloises[18] consacrés à ce village.
L'existence d'une ferme mérovingienne est certaine. En effet, E Salin cite la découverte de sépultures barbares aux lieux-dits Au vieil Aingeray (Fig1) et à la Vaux Toussaint en 1873[19]
Graves dommages au cours de la Seconde Guerre mondiale.[réf. nécessaire]
Pour actes de sorcellerie, trois personnes furent exécutées, une femme nommée Claudon Oudenot et un pâtre Nicolas Gengoulphe en 1608 et une autre femme Méline, veuve de Nicolas Gérard, en 1615.[réf. nécessaire]
En 1630, la peste régnait aux environs de Nancy et dans les environs. La peste sévit aussi durant six mois à Aingeray (et probablement à Malzey) et y fit mourir 32 personnes[20].
Comme d'autres villages de Lorraine et du Toulois, Aingeray a été le lieu de la manifestation de la présence du loup et plusieurs récits le mettant en scène aux prises avec l'homme ont été exposées par M Hachet dans un article de la revue Études touloises[21].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1489 | PARISET (Le drapier)[22] ou PARISOT | mayeur | ||
Gérard THOUVENOT | mayeur boulanger / hôtelier | |||
en 1668 | François Bonnet[23] | mayeur | ||
Vers 1676 | Claude (Claudin) FRANÇOIS | |||
Vers 1715 | Vers 1722 | Nicolas FRANÇOIS | ||
1789 | François François | |||
1792 | Charles Hachet | |||
avant 1802 | environ 1820 | François Pierson | ||
1871 | François Thomas Depardieu | |||
avant 1911 | Mansuy | |||
avant 1981 | ? | Michel Laramée | PS | |
1983 | 1989 | René Juliac | ||
2001 | En cours | André Fontaine | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Note : François François était le maire également de Malzey
Période | Identité |
---|---|
avant 1728 - | Jean Joseph LIEGAULT |
en 1728 - | A CHAMOY |
avant 1792 - | LORRAIN |
après 1792 - | Nicolas AUBRY |
1824 - 1831 | François DROUIN |
- |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 520 habitants[Note 4], en diminution de 5,8 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
365 | 365 | 383 | 399 | 446 | 429 | 440 | 480 | 690 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
518 | 482 | 488 | 484 | 466 | 466 | 461 | 405 | 382 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
364 | 441 | 520 | 657 | 451 | 414 | 321 | 370 | 389 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
397 | 398 | 417 | 585 | 638 | 607 | 600 | 559 | 560 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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520 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole , au XIXe siècle:
« Surf. territ. : 665 hect. en terres lab.., 73 en prés, 27 en vignes, 240 en bois. Un hectare semé en blé peut rapporter 12 hectolitres 50 litres, en orge 12, en seigle 10, en avoine 45. On y élève principalement des chevaux»[28],[29]
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[30]), la commune d' Aingeray était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 600 hectares (égale à la surface cultivable communale) en augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est maintenu autour de 595 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 7 (6 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 11 unité(s) de travail[Note 7], (jusqu'à 13 auparavant) : l'activité agricole avait résisté.
" Maison seigneuriale du XVe siècle ou du XVIe siècle appartenant à M. Depardieu ; à l'extérieur, fenêtres à meneaux et portes à linteau ornementé ; à l'intérieur, cheminée curieuse, couronnée de petits créneaux ; dans les caves, anciennes prisons, et fond de fosse ".
Texte de Étienne Olry dans le Répertoire archéologique de l'arrondissement de Toul (1871).
Elle était la résidence du maire ayant un rôle judiciaire, elle perdit cette fonction par les décrets de 1790 portant sur la création des cantons et de la justice de paix installée à Fontenoy-sur-Moselle jusqu'en 1800. La cave de la prison a été comblée vers 1984 par Bernard Depardieu, propriétaire des lieux.
Une fourche patibulaire et son échelle étaient dressées en place publique pour l'exécution par pendaison des condamnés à mort et la population devait assistance au bourreau dans son œuvre[31].