Fontenoy-sur-Moselle est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
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Fontenoy-sur-Moselle | |
Place de la mairie et de l'église. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Patricia Winiarski 2020-2026 |
Code postal | 54840 |
Code commune | 54202 |
Démographie | |
Gentilé | Fontenoysiens, Fontenoysiennes |
Population municipale |
376 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 43″ nord, 5° 58′ 55″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 264 m |
Superficie | 5,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est traversée par la Moselle et par la ligne Paris-Strasbourg. Les chroniques historiques et archéologiques signalent un ancien chemin traversant la commune d'est en ouest dit chemin "Brabant"[1].
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 554 hectares comprend en 2011, plus de 40% de terres arables et de prairies, près de 36% de forêt et zones arbustives, 14.5% de surfaces agricoles diverses et 2% de zones industrielles et urbanisées[2].
Le territoire est desservi par les routes départementales 191a et 90 et traversé par le canal de la Moselle, le relief de plateau au-dessus des cours d'eau est aussi entaillé de petites vallées menant aux bois juré et bois essarté.(Fig1 - Fontenoy (ban communal))
La Moselle sauvage accueille une installation de loisirs nautique sur cette commune[3]
Villey-Saint-Étienne | Aingeray | |
![]() |
||
Gondreville | Bois-de-Haye |
Fontenoy-sur-Moselle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,1 %), forêts (28,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), prairies (8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), eaux continentales[Note 3] (6,9 %), zones urbanisées (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Ecclesia S. Laurentii in villa Fontanetum (xe siècle) ; Predium quod dicitur Fontiniacum ; Fontigniacum ; Ecclesia de Fonteniaco (1091) ; Fonterniacum (1107) ; Fontanetum (1172) ; Fontenetum (1358) ; Fontenoy-lez-Gondreville (1514) et Fontenoy-sur-Moselle (1779), sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[11].
Le nom du village apparaît donc sous une forme latine Fonteniaco, déjà modifiée, en 1091 et Fontiniaco en 1107. On a ensuite l'ancien français « Fonteneis » en 1125 ; enfin les formes modernes Fontenoy-lez-Gondreville en 1514, Fontenoy-en-Haye et Fontenoy-sur-Moselle en 1779. Ce toponyme vient de l'anthroponyme latin Fontinius et du suffixe gallo-romain -acum, ce type de formation remonte à l'Antiquité tardive (IVe siècle-VIIe siècle) [12]. La signification est transparente en la rapprochant du mot latin Fons, ontis[13] signifiant source, fontaine.
La micro-toponymie appuie l'hypothèse qu' avant la Révolution, il y avait un signe patibulaire planté au lieu-dit la Justice[14],[15].
J Beaupré signale dans son ouvrage[16] :
«On voit au Musée Lorrain des pointes de flèches, des couteaux et des grattoirs en silex venant de Fontenoy»
Beaupré signale également, mais sur le territoire de la commune voisine[16] :
«En 1835, à la Croix Sainte-Anne, sur le chemin de Gondreville à Fontenoy (fig1), dans une gravière, on découvrit une vingtaine de sépultures où les squelettes reposaient dans des caissons en pierres sèches »
et aussi Henri Lepage :
«Vers 1835; en défrichant le Bois-Juré (fig1),on découvrit une statuette en pierre, d'une bonne exécution, qui fut acquise par M. le baron de Vincent. On a trouvé aussi, dans ce défrichement,et en différents endroits du territoire, des monnaies, qui ont été vendues... »[17]
Cet historien émet l'hypothèse que le village s’étendait plus à l'ouest vers Gondreville en citant la découverte de traces d'habitations qui pourraient correspondre à un établissement (agricole ?) de l’époque romaine détruit lors des invasions autour de la chute de Rome.
Lepage indique dans son ouvrage[17] :
«Fontenoy possédait un château féodal dont les derniers vestiges (quelques débris des tours) ont complètement disparu, lors de l'établissement du chemin de fer et en particulier de la station qui en occupe l'emplacement. C'était, au commencement du XVIIe siècle, une maison bien forte, de grande et ancienne marque, avec chapelle castrale, parterre, jardin,...»
Il nous apprend aussi que le bienheureux Jean de Gorze[18], à l'origine de la réforme monastique du Xe siècle, eut la cure de Fontenoy jusqu'en 933 et que ce château fort existât dès le XIIe siècle et fut érigé en Chef-lieu de comté de 1625 à la Révolution et qu'enfin le village fut de nouveau ravagé par la peste, ruiné et abandonné à l'époque de la guerre de Trente-Ans, de 1630 à 1640.
Le 22 janvier 1871, pendant la guerre franco-prussienne, à 5 heures du matin le poste prussien qui gardait le pont de Fontenoy-sur-Moselle est surpris et massacré ou fait prisonnier par les chasseurs des Vosges[19],[20].
En représailles, le village fut pillé et brûlé en 1871 par les Prussiens qui reprochaient aux villageois d'avoir participé à la destruction du pont de la ligne de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, ligne de Paris à Strasbourg[21],[22].
Le territoire communal portait une ancienne « batterie de Fontenoy »[23] (fig1) qui faisait partie du système de fortifications de la place forte de Toul au XIXe siècle et a laissé place aujourd'hui à un site d'entreprise.
Liste des curés | |
Période | Identité |
---|---|
en 1643 - | André Geoffroy[25] |
- |
.
La commune est rattachée à la communauté de communes de Hazelle-en-Haye.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1953 | juin 1995 | Marcel L'Huillier | maraîcher - horticulteur | |
juillet 1995 | mars 2014 | Jeanne Bluette | Retraitée | |
mars 2014 | juillet 2020 | André Magnier[26] | Retraité de la fonction publique | |
juillet 2020 | En cours | Patricia Winiarski[26],[27] | Employée administrative d'entreprise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 376 habitants[Note 4], en augmentation de 2,17 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
172 | 191 | 191 | 199 | 207 | 233 | 248 | 247 | 420 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
261 | 264 | 239 | 250 | 229 | 230 | 217 | 220 | 210 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
191 | 210 | 219 | 211 | 221 | 206 | 223 | 220 | 234 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
206 | 219 | 229 | 224 | 195 | 350 | 363 | 372 | 376 |
E. Grosse indique dan son ouvrage[32] pour le XIXe siècle :
«Surface territ. , 544 hect. cadast. , dont 246 en terres labour. , 99 en bois, 34 en prés et 12 en vignes de qualité médiocre. Mes. de Nancy»
indiquant par là même que ce village était essentiellement agricole, quoique modestement viticole, il évoque également la présence ancien d'un moulin à grain et un à écorces sur la Moselle.
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune de Fontenoy-sur-Moselle était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 94 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) en nette baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 17 à zéro entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus qu' 1 exploitation(s) agricole(s) ayant son/leur siège dans la commune employant 1 unité(s) de travail[Note 7].
Cet ouvrage permet à la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg de franchir la Moselle entre les gares de Toul et de Fontenoy-sur-Moselle.
La construction du pont est commencée en 1850 et se termine à la fin de 1851[35].
L'ouvrage a subi les vicissitudes des guerres franco-allemandes.
Le 22 janvier 1871, à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, un groupe de francs-tireurs français, créé à l'initiative de Gambetta pour entreprendre des actions contre les lignes de chemin de fer de l'Est, fait sauter une mine qui détruit deux arches du pont. Une pile du pont est foudroyée et les deux arches adjacents s'écroulent. Les généraux allemands sont persuadés que la population a aidé les francs-tireurs. Ils donnent l'ordre d'évacuer et d'incendier le village. Une amende de dix millions de francs est imposée à la Lorraine et toute la population des environs est réquisitionnée pour reconstruire les deux travées par un remblaiement de la brèche sur 35 m. Les travaux commencés le 22 janvier sont terminés le 10 février. Mais cette destruction n'a pas d'influence sur le déroulement de la guerre car un armistice est signé le 26 janvier. L'armée allemande quitte Nancy le 1er août 1873[36].
En juin 1940, au début de l'offensive allemande de la Seconde Guerre mondiale l'armée française détruit deux arches côté Paris. Les pionniers allemands commencent par construire un pont provisoire en bois pour franchir la brèche de 35 m environ, puis les deux arches et la pile sont reconstruites en béton. Les arches sont réalisées suivant le même profil qu'à l'origine. Chaque arche a été reconstruite en la coupant en trois parties successives grâce à des cintres métalliques noyés dans les arches : les deux premières parties de 1,80 m chacune en bord de l'arche, puis la partie centrale de 3,80 m[37].
L'ouvrage initial comportait 7 arches en maçonnerie.
Pont en béton précontraint fanchissant la Moselle. Le tablier a été construit en voussoirs préfabriqués posés à l'avancement à l'aide d'un haubanage provisoire par l'entreprise Campenon-Bernard[38].
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Blason | |
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Détails |
Sur les autres projets Wikimedia :
De nombreux articles consacrés à cette commune dans la revue Études touloises « Ville, village, lieu-dit F », sur www.etudes-touloises.fr (consulté le ) :
Les boucles de la Moselle [Texte imprimé] / [publié par l'Association des Boucles de la Moselle]. - Haroué : G. Louis, impr. 2009 (54-Maxéville : Impr. J. Lamour). - 1 vol. (88 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 x 27 cm.