Agneaux (prononcé [aɲo:]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 153 habitants[Note 1].
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Agneaux est une commune résidentielle dont la partie urbaine constitue l'ouest de l'agglomération saint-loise, composée d'un habitat essentiellement pavillonnaire, le long de la route Saint-Lô-Coutances, au centre du pays saint-lois. Son bourg est à 1,6 km à l'ouest du centre-ville de Saint-Lô, à 9 km au nord-est de Canisy et à 12 km à l'est de Marigny[1].
Le territoire est traversé par la route nationale 174 dont un échangeur est dans la commune. S'y raccordent la route départementale no972 (ancienne route nationale 172) reliant Saint-Lô à l'est à Coutances à l'ouest, et la D 900e3, annexe de la D 900 qui permet de rejoindre Hébécrevon au nord-ouest. De cette D 900 part la D 149 qui rejoint La Chapelle-en-Juger à l'ouest. L'accès à l'A84 est à Guilberville (échangeur 40) à 24 km au sud-est.
Agneaux est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au nord et au sud-est. Trois courts affluents parcourent le territoire communal dont l'un marque la limite nord-est et un autre la limite sud.
Le point culminant (86 m) se situe en limite ouest, près du lieu-dit le Compart. Le point le plus bas (6/7 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord-ouest. La commune est urbaine sur une grande partie est et bocagère pour le reste du territoire.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Pont-Hébert», sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6°C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Granville – pointe du Roc», sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 47 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6°C pour la période 1971-2000[13] à 11,9°C pour 1981-2010[14], puis à 12,4°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Agneaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Lô, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[19] et 24 601 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (45,4%), zones urbanisées (34,4%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,3%), forêts (4,9%), zones agricoles hétérogènes (3,9%), terres arables (0,1%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponyme médiéval issu de l'ancien françaisagnel «agneau», et évoquant probablement un élevage de moutons. L'absence d'article suggère une fixation précoce (avant l'an mil). Les attestations ne sont pas suffisamment anciennes pour pouvoir affirmer que ce nom date de la période gallo-romaine (il reposerait alors sur le gallo-roman AGNELLOS), hypothèse que l'on ne peut cependant pas exclure a priori[38].
Remarque sur les graphies anciennes:
Dans la graphie Agneax (~1210), le -x final correspond à un ancien signe abréviatif utilisé dans les manuscrits médiévaux pour noter la terminaison latine -us. Il faut donc lire °Agneaus, première trace écrite pour ce nom de la vocalisation de [l] devant consonne (évolution Agnels > °Agneaus), qui se manifeste en ancien français à partir du XIesiècle.
La graphie Aigneaux, que l'on rencontre aux XVIIeetXVIIIesiècles, correspond à une ancienne notation de n mouillé [n'], que nous écrivons aujourd'hui -gn- et prononçons [ɲ]. Ce son, initialement articulé comme le début du mot anglais new, a été longtemps transcrit -ign- (parfois même -igni-), d'où les anciennes graphies campaigne "campagne", Mortaigne "Mortagne", montaigne "montagne", etc. Tombées peu à peu en désuétude, elles ont été parfois mal lues, et engendré des prononciations fautives, telles que celles du nom de Michel de Montaigne, ou du mot araignée, maintenant passées dans l'usage. Tout ceci pour expliquer que l'ancienne graphie Aigneaux doit être lue a-igneaux [an'o] ou [aɲo], et non ai-gneaux.
Gentilé
Le gentilé est Agnelais.
Histoire
À l'occasion de la construction de la déviation de Saint-Lô, de nombreuses fouilles archéologiques préventives ont eu lieu. Elles ont bien mis en évidence la longue histoire d'Agneaux depuis la Préhistoire[39].
Les vestiges les plus importants concernent l'âge du bronze, avec l'installation d'une vaste nécropole et avec la découverte de plusieurs dépôts d'objets en bronze[40], puis l'époque médiévale[41].
Un Herbert Ier d'Aigneaux aurait été l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant (liste de Falaise). Un Foulque d'Aigneaux accompagna le duc de Normandie Robert Courteheuse à la première croisade (1095-1099)[42].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans la Manche.
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Le conseil municipal est composé de vingt-sept membres dont le maire et six adjoints[46].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2019, la commune comptait 4 153 habitants[Note 9], en augmentation de 1,99% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Agneaux a compté jusqu'à 4 476 habitants en 1999.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
908
892
953
920
896
933
934
951
990
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 018
1 038
799
786
820
875
907
912
819
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
832
807
1 054
1 101
1 093
1 024
1 178
1 250
1 787
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 707
2 308
2 819
3 716
4 173
4 476
4 163
4 095
4 020
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
4 036
4 153
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
L'Institut Saint-Lô d'Agneaux.
Cycle
Établissement public
Établissement privé
Écoles
Groupe scolaire Marie-Ravenel
L'Institut
Collèges
L'Institut
Lycée
L'Institut
Supérieur
L'institut Institut d'administration des entreprises.
Économie
La commune dispose d'une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de Centre et Sud-Manche.
Entreprise Serrurerie et métallerie saint-loise (SMSL): constructions métalliques et charpentes de 1945 à 2012. L'entreprise a déposé le bilan et fermé ses portes.
Lieux et monuments
Le château Sainte-Marie.
La chapelle Sainte-Marie.
Le château de Sainte-Marie (XIIIesiècle), aujourd'hui hôtel-restaurant, inscrit partiellement aux monuments historiques le [51].
La chapelle Sainte-Marie du château. (XIVesiècle)
La ferme du château (XVIIesiècle), inscrite aux monuments historiques le .
L'église Saint-Jean-Baptiste d'Agneaux des XVIIe, XVIIIe – XXesiècles (clocher rasé en 1944) où est exposé un chape rose[52] du XVIIIesiècle[53].
Le château et parc de la Pallière XIXesiècle, aujourd'hui siège de la mairie.
La commune est également concernée par le périmètre de protection de plusieurs monuments saint-lois: les remparts de Saint-Lô (inscrit MH), le château de la Vaucelle (inscrit MH) et le manoir du Bosdel (inscrit MH).
Activité et manifestations
Sports
L'Agneaux football club fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district[55].
Rapoltu MareRapoltu Mare(Roumanie)depuis 1993. Le conseil municipal à l'unanimité a voté, le 12 décembre 2019, la fin du jumelage avec Rapoltu Mare et un jumelage avec Fratault-Noi, ville située au nord-est de la Roumanie près de la frontière ukrainienne.
Personnalités liées à la commune
Julien Le Paulmier de Grantemesnil (1520 à Agneaux - 1588), médecin.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p.406, § 214.
ibid., p.408, § 214.
François de Beaurepaire, Les Noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p.65.
Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIesiècle, Paris, 1864, p. 62, § 242.
Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 353B, 353C
Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 369B
Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620]
Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
Carte de Cassini.
V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903
Un toponyme normand de formation identique est Aigneaux dans le Calvados, nom de plusieurs localités dont la plus importante est un hameau situé au Désert.
Dominique Cliquet D., François Fichet de Clairfontaine et Cyril Marcigny (dir.), 2000 – 5000 ans d’histoire aux portes de Saint-Lô, Archéologie préventive et aménagement du territoire, catalogue de l’exposition de Saint-Lô (Manche), Archives départementales de la Manche, Conseil général de la Manche, Saint-Lô, 64 p.
Cyril Marcigny et Antoine Verney, 2005 – «La nécropole d’Agneaux et ses dépôts (Manche)», in. La Normandie à l’aube de l’histoire, les découvertes archéologiques de l’âge du Bronze 2300-800 av. J.-C., Cyril Marcigny et al. (dir.), Somogy éditions d’art, Paris, 2005, p.118-119.
Vincent Carpentier, Emmanuel Ghesquière et Cyril Marcigny, 2003 – «L’établissement rural du Haut Moyen Âge d’Agneaux «Bellevue» (Manche)», Revue archéologique de l’Ouest, no20, p.171-190.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.44.
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