Œutrange est mentionné pour la première fois dans une charte de 679[3].
On apprend dans une charte d'Albéron de Montreuil (1131-1152)[6] qu'Œutrange est acquis en 965 par l'abbaye Saint-Martin de Metz auprès du Comte Rambaud. Œutrange est également cité dans une charte de 1157 (en tant qu'Ecclesia de Otringen) puis en 1186 (Ecclesia de Ottrenges)[7].
Le village était jadis chef-lieu d'une «landmairie prévôtale»[8].
Œutrange était le siège d'une cure de l'archiprêtré de Thionville, qui lui-même dépendait de la primatiale de Nancy, aux droits de l'abbaye Saint Martin de Metz. Le village faisait partie de la généralité de Metz après le traité des Pyrénées (1659), par lequel le roi d'Espagne, duc de Luxembourg, avait cédé Thionville, Montmédy, Damvillers, etc. et leurs environs à la France de Louis XIV.
En 1790 il fait partie du canton de Hettange-Grande avant d'être érigé sous l'An III en tant que chef-lieu de canton[3].
En 1802, Œutrange est rattaché au canton de Cattenom[3] qu'il ne quittera qu'à l'occasion de son rattachement à Thionville en 1970.
Le , un incendie ravage plus de 50 maisons de la commune[9]. Seuls l'église, le presbytère, l'école et une lignée de maisons ont pu être sauvés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le sous-secteur d'Œutrange est l'un des plus puissants de la ligne Maginot, avec notamment 2 gros ouvrages de neuf blocs contenant chacun plus de 700 soldats, un camp militaire, 4 abris, 8 casemates et plusieurs dizaines de blockaus.
Œutrange est rattaché à Thionville le [10]: la commune compte alors à elle seule 216 hectares de forêt, soit presque autant que la ville de Thionville (260 hectares) avant le rattachement des communes de Veymerange (16 hectares), Volkrange (92 hectares) et Beuvange-sous-Saint-Michel (45 hectares).
Au cours du XXesiècle la proximité de la Mine Charles Ferdinand à Entrange offrait du travail à bon nombre d'Œutrangeois.
De 463 habitants en 1794, la population est passée à un maximum de 1 205 habitants en 1836 et 700 habitants en 1968 avant le rattachement à Thionville[4]. En 2012 la population communale s'établie à 686 habitants[12].
Évolution démographique
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1861
1866
1872
463
656
687
912
1 205
1 087
1 014
1 044
994
Évolution démographique, suite (1)
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1921
937
867
930
928
645
696
711
736
676
Évolution démographique, suite (2)
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
2012
-
672
694
677
611
607
754
700
686
-
Nombre retenu à partir de 1962: population sans doubles comptes. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1968[4]. Puis INSEE-Iris pour 2012.)
Sobriquets
Les habitants sont historiquement surnommés: di Éitrénger dä biren (les poires blettes d'Œutrange)[13] et Muurtentaarten (tartes aux carottes)[13].
Héraldique
Blason
D'azur à la plume d'argent posée en barre, accompagnée de deux étoiles du même, au casque d'or taré de face brochant en abîme[14].
Détails
Lieux et monuments
L'église vue en décembre 2004.Blockhaus pour mitrailleuse de la Ligne Maginot près d'Œutrange.
L'ancien château du seigneur Elminger, propriété privée non visitable
Plusieurs bildstocks sont visibles aux croisées des chemins autour du village.
De nombreux chemins de promenade peuvent être parcourus tout autour du village, dont le sentier de découverte du Beerenweg.
Édifices religieux
Église Notre-Dame-de-la-Visitation et son imposant orgue a été restaurée et agrandie en 1833. Elle a pu accueillir jusqu'à 1 000 personnes.
Un Bon Dieu de Pitié du XVIesiècle est situé derrière l'église.
Ouvrages militaires
De nombreux vestiges de la Ligne Maginot sont visibles, notamment sur les hauteurs avec le Gros Ouvrage de Molvange qui comprenait 9 blocs de combats (non-visitable car toujours propriété de l'armée).
Personnalités liées à la commune
Nicolas Elminger, Seigneur d'Œutrange: né à Thionville le , il était avocat au Parlement de Metz et premier président du bureau des finances de cette ville en 1787[15].
Général Gillant[précisionnécessaire].
Notes et références
Zesummegestallt vum Henri Leyder - Lëtzebuerger Marienkalender 1997 - iwwerschaft 3/2011.
Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, «Dierfer vun äiser Hemecht», Hemechtsland a Sprooch, no1, (ISSN0762-7440)
Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle: comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, Paris, Impr. nationale, , 316p. (BNF30149354, lire en ligne), p.192 (Œutrange).
Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45
Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, tome LVIII, 1908, p. 224, (ISSN1770-6122).
Société des antiquaires de France, Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, C. Klincksieck, 1823.
Théodore de la Fontaine, «Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique: troisième division, Luxembourg français», Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Imprimerie-Librairie V. Buck, vol.XVIII,
L'Ami de la religion
publié par la Librairie Ecclésiastique d'Adrien le Clere et Cie, 1833
Liste des émigrés, déportés et condamnés pour cause révolutionnaire du département de la Moselle 1-3 (A-K) par André Gain, publié par Les arts graphiques, 1925
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