Romont (Remon Écoutez en patois fribourgeois[3]) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Glâne dont elle est le chef-lieu.
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Romont | |
![]() Vue de Romont | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Glâne |
Syndic | Jean-Claude Cornu (PLR) |
NPA | 1680 |
No OFS | 2096 |
Démographie | |
Gentilé | Romontois |
Population permanente |
5 417 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 497 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 41′ 40″ nord, 6° 55′ 05″ est |
Altitude | 731 m Min. 685 m Max. 811 m |
Superficie | 10,89 km2 |
Divers | |
Nom officiel | Romont (FR) |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
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Liens | |
Site web | www.romont.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Romont vient du latin Rotundus Mons (génitif Rotondi Montis) et signifie « colline ronde ». Il renvoie à la colline boisée entourée de marais sur laquelle la ville est bâtie. Première attestation vers 1177.
De gueules, au château d'argent à deux tours de hauteurs inégales, surmonté d'un écusson de Savoie.
Ces armoiries sont aussi celles du district de la Glâne, mais sans l'écusson de la maison de Savoie.
Les plus anciennes traces d'activités humaines sur le territoire de la commune sont plusieurs occupations protohistoriques. S'y trouve également des vestiges datant de l'âge du bronze, une sépulture de cinq tumuli de Hallstatt à Bossens ainsi qu'un établissement romain (peut-être une villa) au Bochanat.
L'attribution de la fondation de Romont en 921 à Rodolphe II de Bourgogne est un mythe[4]. Un acte de 1177 de l'abbaye d'Hauterive mentionne un Rotundus mons (colline boisée)[4],[5].
En 1239, Anselme de Billens cède à Pierre II de Savoie[4],[5] la juridiction qu'il a sur le Poyet (latin : podium), alors territoire de l'évêque de Lausanne[4].
Pierre de Savoie, futur comte, obtient les droits sur le château de Romont et la ville neuve de Romont entre 1240 et 1249[6]. Il porte dès lors à certaines occasion le titre de « seigneur de Moudon et de Romont »[7] et y installa un châtelain (1240). La note [781] correspondant à un acte de du Régeste genevois indique « l'acte par lequel Pierre, frère du comte de Savoie et comte de Romont, reçoit... »[8], mais la mention est incorrecte puisque le titre n'existe pas encore. Ces droits seront confirmés le et le comte de Savoie, son frère, Amédée IV se fait investir sur Romont par l'évêque de Lausanne[9]. Il fortifie la ville en y construisant des remparts, des tours et le château (Grand Donjon), certainement achevé avant 1260[4]. En 1240 il fonda un bourg neuf (burgum) à côté du bourg de château (castrum)[4]. Vraisemblablement, Pierre II de Savoie construisit également entre 1250 et 1260 un autre château (Petit Donjon) avec tour ronde, qui porte aujourd'hui le nom tour à Boyer.
En 1268, l'abbaye de la Fille-Dieu est fondée par Juliette, Pernette et Cécile de Villa. La collégiale Notre-Dame de l'Assomption est érigée au XIIIe siècle, détruite en grande partie par un incendie en 1434, puis reconstruite. Elle est de style gothique rayonnant et flamboyant.
La ville est en grande partie détruite par un incendie en 1434.
Le duché de Savoie étant allié à la Bourgogne, le comte Jacques de Romont prend part à la guerre de Bourgogne (1474 à 1477) au côté de Charles le Téméraire. Après sa défaite à la bataille de Morat en 1476, la ville est brûlée par les confédérés. Romont fut restitué la même année à la Savoie à la paix de Fribourg (1476).
Romont rejoint le canton de Fribourg et la Suisse en 1536, durant l'invasion du pays de Vaud par les bernois. La ville et sa région forment dès 1536 un bailliage fribourgeois jusqu'à l'invasion française de 1798.
La ligne de chemin de fer Lausanne-Fribourg a été mise en service le . Le c'est l'ouverture de la ligne Romont-Bulle. En 1868, Romont fusionne avec la commune d'Arruffens.
En 1981, les Glânes fusionne avec Romont.
L'histoire de Romont est marquée par plusieurs grands incendies : 1434 la ville est en grande partie détruite, 1476 la ville est brûlée par les confédérés après la bataille de Morat, 1589 incendie de la rue des Béguines, 1843 incendie de la rue de la boucherie et de l'hôpital des bourgeois, 1853 incendie de la Grand-rue, 1863 incendie de la rue de l'église, 1864 incendie de la rue des moines, 1865 incendie du hameau des chavannes.
Romont est située à 22 km (à vol d'oiseau) au sud-ouest de la ville de Fribourg, capitale du canton. Son altitude se situe entre 707 m (la gare) et 780 m (le château, situé sur la colline).
Selon l'Office fédéral de la statistique, Romont mesure 1 089 ha[2]. 18,10 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 67,2 % à des surfaces agricoles, 13,6 % à des surfaces boisées et 0,3 % à des surfaces improductives[2].
La commune de Romont comprend les localités de Romont, Arruffens (fusion en 1868) et Les Glânes (fusion en 1981) ainsi que les quartiers de Chavannes-sous-Romont, Le Glâney et La Maula. Elle est limitrophe de Billens-Hennens, Mézières, Siviriez, Villaz ainsi que Dompierre, Prévonloup et Valbroye dans le canton de Vaud.
Selon l'Office fédéral de la statistique, Romont compte 5 417 habitants en 2020[1]. Sa densité de population atteint 497 hab./km2.
Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Romont entre 1850 et 2008[10] :
Romont est située sur la ligne principale CFF Genève – Lausanne – Berne – Zurich – St. Gall et Berne–Lucerne. Les trains du trafic grandes Lignes (IR) s'y arrêtent à nouveau depuis le changement d'horaire du .
La gare de Romont est desservie par la ligne ferroviaire RER Fribourg - Romont - Bulle avec les Transports Publics Fribourgeois.
Lignes desservant Romont :
Différentes lignes de bus partent également de la gare de Romont.
L'accès en voiture se fait uniquement par des routes cantonales. Romont est situé à environ 15 kilomètres du réseau des autoroutes suisses :
Le château de Romont, ainsi que les tours marquant le tracé de l'ancienne enceinte médiévale, contribuent pour beaucoup à la silhouette pittoresque la vieille-ville.
La collégiale Notre-Dame de l'Assomption offre entre autres au visiteur un ensemble de vitraux des XIVe, XVe et XIXe siècles, ainsi que des vitraux contemporains d'Henri Broillet, Alexandre Cingria, « Yoki » Aebischer et Sergio de Castro.
L'hôtel du Cerf, la tour à Boyer, la tour du Sauvage, la tour de Billens, la tour de Fribourg, le café suisse sur la place de l'Hôtel-de-ville sont des biens culturels d'importance nationale et régionale.
Son ensemble de maisons patriciennes des XVIIe et XVIIIe siècles se rajoute à la beauté du site médiéval.
Le peintre [réf. nécessaire] Jean Alexis Grimoux, né à Romont [réf. nécessaire] en 1680, mort à Paris en 1740 connu une forte renommée de son vivant, il fut appelé "le nouveau Rembrandt" ou " le peintre des bergères"[11].
Le tueur en série Michel Peiry, dit "le sadique de Romont".
Le chef d'entreprise suisse spécialiste d'Internet Pierre Hemmer est originaire de Romont.
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