Haut-Intyamon est une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Gruyère.
Haut-Intyamon | |
![]() L'église de Neirivue | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Gruyère |
Localité(s) | Albeuve Lessoc Montbovon Neirivue |
Syndic | Boris Fringeli |
NPA | 1669 |
No OFS | 2121 |
Démographie | |
Population permanente |
1 588 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 31′ 01″ nord, 7° 03′ 22″ est |
Altitude | 1 289 m Min. 781 m Max. 2 128 m |
Superficie | 60,45 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
![]() Carte de la commune dans sa subdivision administrative. | |
Liens | |
Site web | www.haut-intyamon.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Haut-Intyamon est issue de la fusion effectuée en 2002 entre les communes d'Albeuve, Lessoc, Montbovon et Neirivue, toutes situées dans la vallée de l'Intyamon.
Selon l'Office fédéral de la statistique, Haut-Intyamon mesure 6 045 ha[2]. 2,5 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 49,4 % à des surfaces agricoles, 37,9 % à des surfaces boisées et 10,3 % à des surfaces improductives[2].
Haut-Intyamon comprend les villages d'Albeuve (appelée Arbivouè ou Èrbivouè Écoutez en patois fribourgeois[3]), Lessoc (appelée Lecho Écoutez en patois fribourgeois[4]), Montbovon (appelée Monboyon Écoutez en patois fribourgeois), les Sciernes d'Albeuve et Neirivue (appelée Nèrivouè Écoutez en patois fribourgeois[5]). Elle est limitrophe de Châtel-Saint-Denis, Semsales, Gruyères, Bas-Intyamon et Grandvillard, ainsi que de Château-d'Œx, Rossinière, Veytaux, Montreux et Blonay dans le canton de Vaud.
Selon l'Office fédéral de la statistique, Haut-Intyamon possède 1 588 habitants en 2020[1]. Sa densité de population atteint 26 hab./km².
Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Haut-Intyamon entre 1850 et 2008[6] :
Neirivue possède une gare desservie par les transports publics fribourgeois avec la ligne Palézieux-Bulle-Montbovon.
Chaque année depuis 1979, le village accueille le départ de la course à pied Neirivue-Moléson.
Albeuve faisait partie de la principauté épiscopale de Lausanne jusqu'en 1536, puis du bailliage de Bulle jusqu'en 1798.
La totalité du village est détruit dans un incendie en . Parti de la boulangerie vers midi, le feu avait brûlé 41 maisons et l'église avant six heures du soir. Seules deux maisons furent épargnées[7].
Lessoc (appelée Lecho Écoutez en patois fribourgeois[4]), est une localité de la commune de Haut-Intyamon et une ancienne commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Gruyère.
Aujourd’hui, le village compte 187 habitants dont la plupart sont occupés dans les secteurs secondaire et tertiaire des environs ou du centre du district. L’agriculture tient encore une place non négligeable.
La gare de Lessoc est fréquentée par les transports publics fribourgeois avec la ligne Palézieux-Bulle-Montbovon.
La première mention de Lessoc est dans la pancarte de Rougemont de 1115 indiquant le don fait par le comte Wilerius, au prieuré de Rougemont, d’une terre appartenant à un serf, Martinus del Suc. Le nom changea plusieurs fois, Lessoz en 1231, Les Soz en 1237 et Lessot vers 1352. Il serait également probable que le nom ait une origine préromane[8].
Au Moyen Âge, la localité appartenait au comté de Gruyère, sous la bannière et châtellenie de Montsalvens. Au XIIe siècle, les seigneurs de Corbières possédaient de nombreux biens sur le territoire de Lessoc. Ils les cédèrent en 1278 à Pierre II de Gruyère. Libérés de la mainmorte en 1396, ses habitants avaient leur justice particulière, toutefois dépendante du banneret de Gruyères.
La présence d’une chapelle située près de l'église actuelle et consacrée à saint Martin est attestée depuis 1365. Le village qui dépendit de la paroisse de Broc jusqu’au XIIe siècle probablement – releva ensuite de la paroisse de Grandvillard dont il voulut se détacher dès la fin du XVIe siècle. Mais la séparation effective n’intervint qu’en 1643 lorsque l’église fut construite.
Plusieurs carrières étaient exploitées, dont une de tuf. Mais la pierre la plus connue est le « marbre » de Lessoc, un calcaire gris-blanc veiné de vert. Il a beaucoup été utilisé pour la construction dans le village et dans la région. C’est de cette pierre que l’on construisit en 1796 la fontaine octogonale occupant le centre du village.
La fontaine de la place est couverte d'un extraordinaire bulbe posé sur des piles de pierre. Datant de 1796, elle est le dernier exemple de ce type. Une légende tourne autour de la fontaine et de son toit[9].
Montbovon est un petit village de la vallée de l'lntyamon, blotti au pied de la pyramide de Corjon, au nord d’un cirque de montagnes qui lui enlèvent du soleil en hiver et à la sortie du défilé de La Tine. Localisée à l’extrême sud du canton de Fribourg, Montbovon est voisine avec le Pays-d'Enhaut[10].
La gare de Montbovon est fréquentée par le chemin de fer Montreux Oberland bernois reliant Montreux à Lenk im Simmental, et les transports publics fribourgeois avec la ligne Palézieux-Bulle-Montbovon.
Montbovon, dont le nom a plusieurs fois été modifié, apparaît au milieu du XIIIe siècle, en 1255, d'après certains documents. Le nom du village subit au cours des siècles de nombreuses transformations, passant tour à tour de Montbovonis à Montisbovonis, Monbovon, Mons Bovum, Mons Bovarium, Mont Bovon, etc. Mais il semble bien que la véritable origine soit Mont de Bovon, c’est-à-dire la montagne d’un propriétaire dénommé Bovon (nom de famille connu dans la Gruyère au XIIe siècle). Le territoire communal faisait partie du comté de Gruyère. En 1555. lors du partage du comté, il devint fribourgeois et, en 1798, les bailliages étant abolis, il fit partie du district de la Gruyère.
Le premier village groupait ses maisons au-dessus des falaises de la Sarine, sur l'emplacement actuel de la scierie. À la suite d'une épidémie de peste, on brûla une partie des habitations pour éviter la propagation du terrible fléau. Le village fut reconstruit à l’endroit actuel. Pendant plusieurs siècles, Montbovon a vu passer les caravanes de mulets et de chevaux qui transportaient les marchandises entre le Gessenay, le Pays-d'Enhaut et les rives du Léman, on empruntant l’ancien chemin Montbovon – Allières - Col de Jaman - Riviera.
Les habitants de Montbovon furent primitivement rattachés à la paroisse de Broc, puis durant fort longtemps celle d'Albeuve, dont ils se séparèrent en 1621. Ils construisirent 2 églises et 3 chapelles en 5 siècles. En 1515, la première chapelle dédiée à Saint Grat, en 1621 la première église, en 1721 la chapelle d'Allières dédiée à Sainte Marie-Madeleine, en 1897, l’église actuelle, enfin, en 1941, l’oratoire de la Gaulaz, petite chapelle dédiée à Notre Dame de la Paix. En , la chapelle d’Allières fut emportée par un glissement de terrain (coulée de boue). On entreprit la reconstruction d’un nouvel édifice en 1996.
2002 Naissance de la nouvelle commune Haut-Intyamon après la fusion des 4 communes Montbovon, Lessoc, Neirivue et Albeuve[10].
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