Yssandon est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Yssandon | |
Sur la droite, le puy d'Yssandon, vu depuis le sud. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Brive |
Maire Mandat |
Christian Leymarie 2020-2026 |
Code postal | 19310 |
Code commune | 19289 |
Démographie | |
Gentilé | Yssandonnais, Yssandonnaises |
Population municipale |
668 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 12′ 33″ nord, 1° 22′ 38″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 353 à 356 m |
Superficie | 20,17 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de l'Yssandonnais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Dans la partie ouest du département de la Corrèze, dans l'Yssandonnais, la commune d'Yssandon est arrosée par deux sous-affluents de la Vézère, au nord la Manou, affluent de la Loyre, et au sud la Borderie, principal affluent de la Logne.
Au centre d'une région vallonnée où de riches cultures – maïs, tabac, arbres fruitiers, champs plantés de noyers – alternent avec les prairies coupées de haies vives et de rideaux de peupliers, la région offre un vaste panorama.
L'altitude minimale, 109 mètres, se trouve à l'extrême sud, là où la Borderie quitte la commune et entre sur celle de Mansac. L'altitude maximale, entre 353 et 356 mètres selon les sources[Note 1], est localisée au puy d'Yssandon, dans le quart nord-ouest de la commune.
À l'intersection des routes départementales (RD) 147 et 151, le bourg d'Yssandon se situe, en distances orthodromiques, à onze kilomètres au nord-est du centre-ville de Terrasson et quatorze kilomètres à l'ouest - nord-ouest de Brive-la-Gaillarde.
Le territoire communal est également desservi par les RD 5 et 151E1.
Yssandon est limitrophe de six autres communes.
Saint-Aulaire | Allassac | |
Perpezac-le-Blanc | ![]() |
Varetz |
Brignac-la-Plaine | Mansac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].
Yssandon est une commune rurale[Note 6],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,9 %), zones agricoles hétérogènes (30,9 %), forêts (20,8 %), zones urbanisées (0,4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Yssandon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2001[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 358 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 356 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993[18].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[24]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Yssandon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
La terminaison don, dunum = donum indique l'origine celtique du nom.
La commune se nomme Eissandon en occitan.
Comme dans toute la région brivoise, les hommes préhistoriques ont vécu à Yssandon. Lors de diverses fouilles, des haches polies ont été trouvées dans une petite grotte naturelle au Chalard.
Les Gaulois et les Romains s'y sont établis. Des fibules, poteries et monnaies de cette époque y ont été découvertes. Au VIe siècle, l'enceinte mérovingienne comptait dans son castrum un atelier monétaire.
En 763, Pépin le Bref prend la forteresse défendue par Waïfre (ou Gaïfier), duc d'Aquitaine, dernier des princes mérovingiens. Le roman Les Lions d'Aquitaine de Michel Peyramaure en est inspiré. Selon la chronique, les troupes franques, victorieuses, arrachèrent les vignes et brûlèrent les habitations. Cette bataille marqua la décadence d'Yssandon.
Au Moyen Âge, les sires d'Yssandon, vassaux du comte de Limoges, bâtirent un château fort régnant sur cinquante feux et de pauvres gens[27] Il était déjà ruiné au XVe siècle, ayant subi les saccages des Brabançons et des Anglais au cours de la guerre de Cent Ans.
Au XVIIIe siècle, le duc de Noailles se qualifiait encore de « seigneur d'Yssandon ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 (réélu en mars 2014) |
2020 | Raymond Peyramaure | Agriculteur retraité | |
2020 | En cours | Christian Leymarie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 668 habitants[Note 9], en diminution de 8,99 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 068 | 1 002 | 1 038 | 1 149 | 1 254 | 1 067 | 1 088 | 1 093 | 995 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 076 | 1 089 | 1 114 | 1 131 | 1 138 | 1 191 | 1 138 | 1 108 | 1 087 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 052 | 1 042 | 1 027 | 833 | 815 | 784 | 806 | 719 | 674 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
666 | 600 | 560 | 571 | 608 | 599 | 609 | 718 | 684 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
668 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'argent à la balance soutenue d'une verge entourée d'un serpent, le tout de sable, au franc-quartier d'azur à un miroir d'or, le manche entourée d'un serpent d'argent. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |