Verdaches est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Verdaches | |
![]() Entrée du village de Verdaches. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Digne-les-Bains |
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération |
Maire Mandat |
Guy Auzet 2020-2026 |
Code postal | 04140 |
Code commune | 04235 |
Démographie | |
Gentilé | Verdachois |
Population municipale |
61 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 15′ 51″ nord, 6° 20′ 35″ est |
Altitude | Min. 1 078 m Max. 2 186 m |
Superficie | 22,92 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Digne-les-Bains (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Seyne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.verdaches.com/ |
modifier ![]() |
Le nom de ses habitants est Verdachois[1].
Le village est situé sur le Bès, à 1 127 m d’altitude[2].
Points remarquables :
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne auquel appartient Verdaches est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[3], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4]. La commune de Verdaches est également exposée à quatre autres risques naturels[4] :
La commune de Verdaches est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[5]. La départementale RD 900a (ancienne route nationale 100a) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[6].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[5] et le Dicrim n’existe pas non plus[7].
La commune est traversée par le Bès[8].
La commune compte 1 399 ha de bois et forêts, soit plus de la moitié de sa superficie[1].
Le village est desservi par la départementale RD 900A, ancienne route nationale 100A qui rejoint la RD 900 (ancienne route nationale 100) à l’écart du village. La RD 507 part du village et dessert le vallon du Mardaric et le hameau de la Route[8].
Verdaches est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,3 %), prairies (2,8 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1055 (de Verdachis), est le pluriel de l’occitan bardesco, ou verdesco, désignant une forteresse en bois, qui a donné en nord-occitan verdescho[16].
Son territoire est fréquenté à la protohistoire[2]. Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Verdaches. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création[17].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1055[18]. Elle est dotée d’un consulat en 1237[18]. La communauté relevait de la baillie de Seyne et le comte de Provence Raymond Bérenger IV lui accorde de se gouverner elle-même par consulat en 1237[19].
Les fouilles du cimetière de l’église Saint-Domnin, utilisé aux XIIe – XIIIe siècles, a montré que les tombes étaient à l’époque orientées indifféremment Nord-Sud (avec la tête au Nord ou au Sud) ou Est-Ouest (avec la tête à l’ouest). Les squelettes témoignent des pathologies fréquentes à cette époque : arthroses, fractures, carences alimentaires[20]. Quelques pégaus intacts y ont été retrouvés[19]. L’altitude rendait la vie difficile : le terroir servait surtout à faire paître des troupeaux, les habitants étant nombreux à travailler en Basse-Provence l’hiver[19].
Avec la fin des guerres de religion, les activités productives reprennent : on essaie en 1602 d’exploiter un gisement de plomb à Verdaches, sans que la rentabilité soit au rendez-vous ; dès 1604, une deuxième tentative a lieu, sans plus de succès[21].
Au XVIIe siècle, le village, jusque-là installé sur la colline Saint-Domnin, descend dans le vallon, 70 m plus bas, au hameau des Jauberts. Ce hameau a depuis pris le nom du village[19].
Comme de nombreuses communes du département, Verdaches se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[22]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[23], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Verdaches[24]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[25], mais ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Verdaches sont régulièrement scolarisées.
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Blasonnement :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1945 | Léopold Meillan[27] | |||
mars 2001[28] | En cours (au 21 octobre 2014) |
Guy Auzet[29],[28],[30] | DVG | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Verdaches fait partie :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 61 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1765 | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
263 | 272 | 163 | 264 | 214 | 261 | 281 | 274 | 290 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
270 | 264 | 256 | 245 | 219 | 200 | 218 | 241 | 209 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
213 | 188 | 176 | 182 | 154 | 143 | 113 | 113 | 101 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
108 | 90 | 95 | 72 | 72 | 61 | 48 | 60 | 63 |
2010 | 2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
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57 | 63 | 61 | - | - | - | - | - | - |
1315 | 1471 |
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70 feux | 15 feux |
L’histoire démographique de Verdaches, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période est longue à Verdaches, et dure de la fin du XVIIIe siècle aux années 1860. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. Le recul démographique franchit un seuil dramatique en 1926 : à cette date, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[35]. Le mouvement de baisse se prolonge jusqu’aux années 1990. Depuis une dizaine d'années, une petite progression a remplacé la baisse.
L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste date de la fin du XVIIIe siècle[2], époque où elle est construite pour éviter aux habitants installés dans la vallée de remonter au vieux village[19]. Elle possède un ciboire, classé monument historique au titre objet[36].
La chapelle Saint-Domnin, ancienne église paroissiale, a pour titulaire Notre-Dame de la Fraisse, saint Domnin de Digne étant patron. Autrefois orientée au sud-ouest, la restauration du XIXe siècle la reconstruit selon un axe nord-sud[19]. Entourée du cimetière, elle possède trois têtes de loup, sculptées dans la façade occidentale, et symbolisant les trois péchés mortels. La voûte est une fausse voûte en plâtre[37]. Le portail en plein cintre est l’ancienne porte sud de l’église d’avant la restauration[19].
En 2012, Paul-Armand Gette, a réalisé dans les Alpes-de-Haute-Provence, une œuvre intitulée Des cheveux de Vénus aux splendeurs de la nuit qui s'inscrit dans le cadre du VIAPAC, où se mêlent poétique, botanique, géologie et mythologie. L’artiste a placé neuf repères 0m.[38], au moyen de plaques émaillées ou de verre gravé, le long de la D900. Ils forment une ligne appelée « transect »[39] entre Digne-les-Bains et Auzet.
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