Elle est localisée dans les régions naturelles du pays de Nied et du Warndt, ainsi que dans le bassin de vie de la Moselle-Est.
Géographie
Le petit village de Varsberg se situe au nord-est de la Lorraine, entre Metz et Sarrebruck. Blotti au fond de la cuvette boisée du Warndt, c'est le pays du sable, à l'affleurement du grès rose du massif des Vosges.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bisten et le ruisseau Bruchbach[Carte 1].
La Bisten, d'une longueur totale de 15,8 km en France, est une rivière franco-allemande qui prend sa source dans la commune de Bisten-en-Lorraine, traverse la commune de Varsberg, puis prend la direction de la roselière de Ham-sous-Varsberg, où elle reçoit les eaux du ruisseau de Guerting, avant de poursuivre son cours pour confluer avec la Sarre, en rive gauche, à Wadgassen, en Allemagne[1].
Réseaux hydrographique et routier de Varsberg.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Bassin Houiller». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Bisten, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Varsberg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Creutzwald, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[7] et 16 871 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Avold (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,6% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (47,6%), zones humides intérieures (15%), zones urbanisées (12,9%), zones agricoles hétérogènes (12,3%), prairies (12%), terres arables (0,2%)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Warnesperch (1024 et 1204), Valsperc (1179), Wermnesperch (1202), Venesperc (1205), Wermsnesperc (1210), Wartemberg (1269), Warlesperch (1280), Wairmperch (1283), Wesnesperch (1285), Waremberg et Walemberg (1293), Warsperch (1309), Welsperch (1341), Wilseperch (1370), Warneper et Warnepar (1385), Waneperch (1399), Warsbergh (1450), Varhepech et Vasheperg (1587), Warszberg (XVIesiècle), Grucelinga alias Varsperg (1606), Vernesperg et Varnsperg (1756), Warsberg (1793), Wasberg (1801)[14], Warsberg (1915–1918 et 1940–1944).
Durant le XIXesiècle, Varsberg était également connu au niveau postal sous l'alias de Warsbérich[15].
Histoire
La découverte de vestiges gallo-romains au lieu-dit Kloster confirme l'occupation de la région depuis l'Antiquité. Au Moyen Âge, le village dépend de l'ancienne province de Lorraine, dans la seigneurie de Boulay.
La région est le berceau de la puissante seigneurie de Warsberg, dès le XIesiècle. Deux châteaux perchés permettaient de contrôler les vallées du Warndt. Le sire de Warsberg ayant soutenu Antoine de Vaudémont contre René d'Anjou lors de la bataille de Bulgnéville, René dévaste alors les deux châteaux.
Châteaux de Varsberg (Warsberg)
Le petit ou vieux Varsberg
Depuis le XIesiècle, existait un château fort épiscopal sur la colline du Geisberg dominant le village de Varsberg appelé le "Alt (Vieux) Warsberg". L'évêque de Metz le donna en fief à ses parents de Commercy-Sarrebruck et, à partir du XIIIesiècle, à plusieurs familles ou successeurs dont les Raville-Dagstuhl et, plus tard, à la maison de Créhange[16].
Le nouveau ou grand Varsberg
Le château du nouveau Warsberg vu depuis la rue de Boucheporn.
Le nouveau Warsberg, dans la commune voisine de Ham-sous-Varsberg, est reconstruit et demeure à la famille de Varsberg jusqu'en 1834, quand les sires de Varsberg se retirent en Autriche. Georges de Warsberg s'allie aux seigneurs de Rodemack en 1482 pour envahir la Lorraine, le Pays messin et le Luxembourg[17].
C'est Ferry III qui, en 1251, succède à son père Mathieu II comme duc de Lorraine. Pendant son règne, nous le voyons constamment étendre sa puissance et sa souveraineté sur les barons autrefois indépendants, accroître son État aux dépens de ses voisins. Ce sont des luttes constantes, tantôt succès, tantôt revers pour les évêques de Metz qui possèdent alors un domaine aussi considérable que le duché de Lorraine. Alliances et ruptures se succèdent. Aussi, prétextant quelques services rendus à son cousin Philippe de Florange (1261-63) et profitant du départ de ce dernier pour Rome où l'appelle la nécessité de défendre son élection, Ferry III s'empare des forteresses de Hombourg-l'evêque et de Turkestein. Pour renforcer sa sécurité, il songe alors à élever une nouvelle forteresse, en face de la vieille Warnsberg arrière-fief de l'évêché, qui reste ouvert en temps de guerre aux troupes de l'évêque. Ce sera l’œuvre de Jean de Warnesperch, son justicier et puissant seigneur du pays. En 1262, Jean de Warnesperch, voué de Chaussy, reconnaît tenir à vie seulement le château de la "neufchatel qu'il a fait bastir devant Warnesperch en manière qu'après son décès le tout doit retourner franchement au duc ".
Les seigneurs de Varsberg ont continué à faire leurs reprises au duc de Lorraine pour les biens que leurs maisons possédaient dans les États de ce prince jusqu'au traité d'alliance conclu en 1435 entre Conrad Bayer de Boppard et René d'Anjou. Nous ne savons pas, si c'est pour une nouvelle investiture que les barons de Varsberg succédèrent aux Sires de Mengen mais ce fief de Lorraine est, à cette époque, considéré par ses détenteurs comme un franc-alleu, terre libre ne relevant d'aucun souverain et exempte de toute imposition publique[16].
Le château est repris, en 1295, par Thierry de Warnesberg, chevalier, Sire de Maianges (Mengen),
Jean de Mengen, chevalier
Henri de Varsberg dit Blankenberg, chevalier 1328-1369
Jean de Varsberg dit Blankenberg: 1369-1387: époux de Marie d'Autel ou Catherine de Rorich.
Jean Il de Varsberg dit Blankenberg, écuyer, 1404-1434, époux de Catherine d'Arriance
Henri Il de Varsberg :1440-1482, époux de Marguerite d'Ellentz, fille héritière de Foulques d'Ellentz, seigneur de Freistroff
Guillaume de Varsberg: 1483, époux de Irmegarde d'Appremont
Guillaume Il de Varsberg : 1526, seigneur de Freistroff
Jean III de Varsberg, seigneur de Freistroff et Roussy, époux de Marguerite de Helmstadt
Jean (Johann) IV de Varsberg, seigneur de Freistroff, burgrave de Rheineck, né en 1534, bailli de Saarbourg en 1583, mort le 22 âout 1604[18]
Samson de Varsberg, burgrave de Rheineck, né en 1569, colonel au service du roi de France, mort en 1621[19]
Jean-Philippe de Varsberg, seigneur de ce lieu, gouverneur de Saarbourg, né vers 1609[20], mort en 1658
Lothaire Frédéric, baron de Varsberg, grand bailli électoral à Saarbourg né en 1648, décédé en 1737, fut inhumé dans l'église de Saarbourg
Charles Ignace, baron de Varsberg, grand bailli de Saarbourg, né en 1694, meurt en 1760, inhumé dans l'église de Saarbourg
Charles Anselme de Varsberg, Chambellan de S.A. l'électorat de Trêves maître de camp de cavalerie au service de S.M. Très-Chrétienne en 1751; grand bailli de l'électorat de Trêves en 1768
Alexandre, baron de Varsberg, né en 1767, meurt en 1814
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1995
?
Guy Fétique
DVD
2008
2014
Gaston Boutron
2014
En cours
Pierrot Moritz
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2019, la commune comptait 961 habitants[Note 3], en augmentation de 4,91% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1800
1806
1821
1836
1841
1861
1866
1871
1875
384
421
542
614
585
504
508
508
495
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1880
1885
1890
1895
1900
1905
1910
1921
1926
470
454
465
454
497
543
569
558
564
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
621
647
630
644
699
722
737
850
879
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1999
2006
2008
2013
2018
2019
-
-
-
915
954
965
916
963
961
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[23]. |recens-prem=2008 |nom.)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les ruines du château du vieux Warsberg, datent du XVesiècle.Voir (Ham-sous-Varsberg).
Deux moulins se situent sur le ban de la commune: le moulin haut et le moulin bas.
Le monument aux morts date de 1972. Situé en face de l'église, il est ciselé et martelé par le mineur Baldauf, enfant du pays.
Édifices religieux
L'église paroissiale Saint-Blaise, construite en 1774, est agrandie en 1873. Il s'agit d'un édifice de type église-grange, avec vaisseau unique et chœur polygonal. La tour-clocher est hors-œuvre en façade. À côté du cimetière, situé derrière l'église, vers la forêt, une petite réplique de la grotte de Lourdes a été édifiée.
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours se situe en bordure de forêt. Érigée en 1870 et restaurée de nos jours, elle porte sur le linteau de la porte la dédicace à la Sainte Vierge: Zu Maria, Hilferin der Christen (À Marie, aide des chrétiens).
La statue de la Madone surplombe tout le village, depuis les hauteurs de la colline du Geisberg.
Les dix calvaires et croix de chemin parsemant le ban communal, dont un daté 1631, a été érigé dans la rue Principale pour repousser l'épidémie de la peste[17].
Église Saint-Blaise.
Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Statue de la Vierge.
La statue de la Madone du Geisberg.
Un calvaire situé à la sortie du village, sur le chemin vers Guerting.
Un calvaire élevé en 1631 pour repousser la peste.
Une croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
Konrad Kachelofen (c. 1450 - 1529), un des premiers imprimeurs du temps des incunables, né à Varsberg vers 1450[24]
Héraldique
Blason
De sable au lion d'argent, armé, lampassé et couronné d'or.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Qualité des eaux de rivière et de baignade.», sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
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