Val-d'Isère est une commune française du département de la Savoie et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Val d'Isère redirige ici.
Val-d'Isère | |
Vue d'ensemble de Val-d'Isère avec, au fond, le lac du Chevril et le mont Pourri (3 779 m) | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Albertville |
Intercommunalité | Communauté de communes de Haute-Tarentaise |
Maire Mandat |
Patrick Martin 2020-2026 |
Code postal | 73150 |
Code commune | 73304 |
Démographie | |
Gentilé | Avalins Avalains |
Population municipale |
1 583 hab. (2019 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Population agglomération |
16 708 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 27′ 02″ nord, 6° 58′ 41″ est |
Altitude | Min. 1 785 m Max. 3 599 m |
Superficie | 94,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Val-d'Isère (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Saint-Maurice |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.valdisere.fr |
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Petit village de haute montagne du massif de la Vanoise en Haute-Tarentaise, isolé notamment pendant les périodes de neige durant son passé, Val-d'Isère devient, grâce au développement du ski à partir des années 1930, une station de sports d'hiver dont la renommée fait d'elle l'une des capitales mondiales du ski.
Sur les sites de la Daille (piste Oreiller-Killy, dite « O.-K. ») et de la Face de Bellevarde, elle accueille chaque année des épreuves de la coupe du monde de ski alpin (le critérium de la première neige depuis 1955). La station a été le théâtre des compétitions masculines de ski alpin des Jeux olympiques d'Albertville en 1992, et a organisé les championnats du monde de ski alpin 2009. Son domaine skiable est couplé avec celui de Tignes sous l'appellation Espace Killy. Cette appellation est désormais connue sous le nom de domaine "Val d'Isère Tignes".
Située dans les Alpes, plus précisément en Haute-Tarentaise, dans le massif de la Vanoise, en Savoie, à la frontière franco-italienne.
Tignes | Rhêmes-Notre-Dame Italie | |
Ceresole Reale Italie | ||
Val-Cenis | Bessans | Bonneval-sur-Arc |
La rivière Isère prend sa source sur le territoire de la commune, au niveau du glacier des Sources de l'Isère anciennement dit « de la Galise », à 2 600 mètres d'altitude[1].
Val-d'Isère, d'une altitude médiane de 1 850 m, se trouve dans un climat montagnard subalpin. Les hivers sont froids et neigeux, et la saison estivale assez douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (avril et octobre) sont en moyenne plus humides et plus frais. Avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C, le climat est océanique semicontinental selon les critères de Salvador Rivas-Martínez[2].
La commune de Val-d'Isère est reliée au reste du pays par une unique route départementale : la RD 902. La RD 902 franchit au sud-est du village le col de l'Iseran pour rejoindre Bonneval-sur-Arc située dans la vallée de la Maurienne. La route départementale à partir du Fornet vers le col de l'Iseran et Bonneval-sur-Arc est fermée pendant la période hivernale (en général de début novembre à début juin suivant les conditions d'enneigement).
Par ailleurs, le TGV arrive jusqu'en gare de Bourg-Saint-Maurice toute l'année, et des liaisons via le Thalys depuis Londres et Bruxelles sont mises en place lors de la saison touristique hivernale. La station se situe à environ 30 kilomètres et est accessible par des liaisons régulières en autocar ou en taxi.
On peut aussi atterrir dans les aéroports internationaux de Lyon-Saint-Exupéry (219 km - 2 h 45) et Genève (208 km - 2 h 35), ainsi que celui de Chambéry - Savoie (142 km - 1 h 40). La station ne possède pas d'altiport, mais un héliport à La Daille code IATA : VAZ.
La commune dispose d'un service de navettes gratuites. Son réseau est constitué de trois lignes : le "train rouge" pour la plus importante, le "train bleu" et le "train jaune" qui desservent les hameaux de la Legettaz et du Joseray[3].
Val-d'Isère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Val-d'Isère, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (67 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,9 %), forêts (2,1 %), zones urbanisées (0,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est divisée en plusieurs hameaux, assurant un charme indéniable à la station. Le premier en remontant l'Isère est La Daille, grand ensemble d'immeubles des années 1970 construits autour d'un vieux village. On rencontre ensuite le vieux village à proprement parler, aisément reconnaissable à son église. L'urbanisation de ces dernières années a regroupé avec le vieux village entre autres les hameaux du Crêt et de l'Illaz en venant de la Daille.
Au sud se situent ensuite les hameaux du Joseray et du Châtelard, dans le Vallon du Manchet où se situe le hameau de même nom.
À l'est se situent les hameaux du Laisinant puis du Fornet, situé au pied du col de l'Iseran.
Le nombre total de logements dans la commune est de 6 038[10]. Parmi ces logements, 12,7 % sont des résidences principales, 86,9 % sont des résidences secondaires et 0,4 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 5,9 % des maisons individuelles, 85,3 % sont des appartements et enfin seulement 8,9 % sont des logements d'un autre type. Le nombre d'habitants propriétaires de leur logement est de 36,8 %[10], ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. Le nombre de locataires est de 28,6 % sur l'ensemble des logements, ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[10]. On peut noter également que 34,5 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 28,8 % sont des studios, 22,5 % sont des logements de deux pièces, 27,2 % en ont trois, 14,6 % des logements disposent de quatre pièces, et 6,9 % des logements ont cinq pièces ou plus[10].
Val-d'Isère, également écrite de manière fautive Val d'Isère[Note 3], est à l'origine désignée par l'appellation de La Val de Tignes (en latin vallis Tignarum[12] ou Vallis Tinearum) voire Laval-de-Tignes (avec la soudure de l'article L' avec Val), ou encore Val-de-Tignes ou plus simplement Laval[13],[14]. Le nom de Laval-de-Tignes est encore utilisé en 1878[12].
La commune prend son nom actuel et définitif en 1886[15],[16].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Laval (graphie de Conflans) ou Lavâl (ORB)[17].
Au Moyen Âge, la paroisse de Tignes, dont la communauté de La Val de Tignes dépend, appartient à la seigneurie de la Val d'Isère avec les paroisses de Montvalezan, Sainte-Foy, Villaroger, ainsi que Séez où se trouve le château[18],[19], correspondant à la haute vallée de l'Isère. Cette seigneurie dépendait initialement à la famille de Briançon[20], apparue vers le Xe siècle, qui portent d'ailleurs le titre de vicomte de Tarentaise, donné soit par les comtes de Savoie[21] ou soit par l'Empereur Henri IV du Saint-Empire[22]. À la fin du XIIIe siècle, sous le règne du comte Philippe Ier de Savoie, les terres des Briançon passent sous le contrôle direct des Savoie, qui prennent le titre de vicomte de Tarentaise[23].
Jusqu'au milieu du XIIIe siècle, la paroisse de Sainte-Foy réunit les villages de Tignes et Val d'Isère. Lorsque Tignes devient indépendante, elle obtient en annexe Val-de-Tignes[15].
Le , Jacquemet de Beaufort, obtient en échange de sa seigneurie de Beaufort, la seigneurie de la Val d'Isère et achète le titre de vicomte de Tarentaise en 1346 au comte Amédée V de Savoie, pour 2 000 florins[24].
Au XVe siècle, le titre passe à la famille de Duin (ou Duyn)[19]. Puis en 1540, celui-ci passe à Jean de Duyn-Mareschal. Les membres de cette famille portent selon les textes le nom de Mareschal (de) Duyn (de) La Val d'Isère[19]. Les possessions et titres passent ensuite en 1795, à la famille d'Allinges-Coudrée, dont le dernier descendant, Prosper-Gaëtan d'Allinges, marquis de Coudrée, meurt le [25].
La paroisse est détachée de celle de Tignes en 1645[13].
1932 marque les débuts de la station de sports d'hiver avec la création d'une école de ski[26]. En effet, c'est au cours de la saison 1932-33, que l'industriel alsacien Charles Diebold s'installe au village afin d'initier les habitants aux « cours vosgiens »[27]. Venu deux ans plus tôt dans les lieux, il pressent le potentiel du Val et présente un projet au maire du village, Nicolas Bazile.
L'accueil des premiers touristes se fait dans les quatre premiers hôtels du village[26]. Le développement touristique permet par ailleurs au village d'obtenir de nouveaux services dont l'obtention d'un bureau de poste ainsi que de l’installation d’une cabine téléphonique[28]. Par ailleurs, le village est alimenté en eau et en électricité[28].
Le village bénéfice d'une nouvelle route en direction du col de l'Iseran, à partir de 1932[28]-1937[26]. La route est désormais déneigée permettant le désenclavement du village durant la période hivernale[28].
La station est équipée d'un téléphérique, Solaise, à partir de 1942[26]. À partir de cette période, le développement de la station est dû à Jacques Mouflier, un industriel spécialisé dans le contreplaqué[26]. Mais ce développement reste entravé par la présence de plusieurs zones avalancheuses et donc inconstructibles, entrainant une densification de la commune sans trop d’expansion[29]. En réponse à cette situation urbanistique, un projet de création ex nihilo d'une nouvelle station est ébauché : le Val Prariond[30]. Des logements totalisant 40 000 lits desservis par une nouvelle route reliée à l'Italie via un tunnel sous le col de la Galise sont prévus au niveau du pont Saint-Charles[30]. Les négociations avec les gestionnaires du parc national de la Vanoise où doivent être implantés cette nouvelle station et son domaine skiable associé n'aboutissent pas et le secteur reste vierge de toute installation humaine[30]. Vers la fin des années 1980 est construit un « vrai-faux » village des alpes (bois, pierres et toits de lauzes) à proximité de l'église baroque du XVIIIe siècle[29]. Puis le centre est rénové avec les mêmes matériaux lors de la décennie suivante[29]. Vers les années 2000, la station monte en gamme, les prix de l'immobilier augmentent, faisant de Val-d'Isère une station très chère au même titre que Courchevel[29].
La commune de Val-d'Isère appartient au canton de Bourg-Saint-Maurice[11], qui compte depuis le redécoupage cantonal de 2014 12 communes[31].
Depuis 2006, elle est membre avec 7 autres communes de la communauté de communes de Haute-Tarentaise[32].
Val-d'Isère relève de l'arrondissement d'Albertville et de la deuxième circonscription de la Savoie[11].
Le nombre de membres du conseil municipal est de 19[33].
À la suite des élections municipales de 2020, la répartition des sièges au sein du conseil municipal se fait comme suit[34] :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
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SE | Patrick Martin | 15 | majorité | ||
SE | Gérard Mattis | 04 | opposition |
Lors des derniers scrutins électoraux, Val-d'Isère a marqué une nette préférence pour la droite, et pour l'UMP en particulier, qui y obtient la majorité absolue systématiquement dès le premier tour[35].
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Val-d'Isère :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
... | 1947 | Nicolas Bazile | SE | |
1947 | mars 1965 | Frédéric Pétri | SE | |
mars 1965 | mars 1977 | Noël Machet | SE | |
mars 1977 | mars 1983 | Yvon Mattis | SE | |
mars 1983 | juin 1995 | André Degouey | SE | |
juin 1995 | octobre 1995 | Serge Paquin | SE | |
octobre 1995 | mars 2008 | Bernard Catelan | SE | |
mars 2008 | mai 2020 | Marc Bauer | SE | |
mai 2020 | En cours | Patrick Martin | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Une brigade de gendarmerie est installée à Val-d'Isère pour veiller au maintien de l'ordre dans la station. Celle-ci voit arriver des renforts pendant la saison touristique.
En outre, la station dépend du tribunal judiciaire d'Albertville lui-même étant du ressort de la Cour d'appel de Chambéry pour tout ce qui relève du domaine judiciaire, et du tribunal administratif de Grenoble lui-même étant du ressort de la Cour administrative d'appel de Lyon pour tout ce qui relève du domaine administratif.
La commune de Val-d'Isère et la commune de Bécharré au Liban sont jumelées depuis le 23 mars 2019, date de la signature de l'accord de jumelage.[réf. nécessaire]
Les habitants de la commune sont appelés les Avalains[13]. On trouve cependant dans la littérature locale la forme Avallains, selon l'abbé Hudry ou les écrits de l'Académie de la Val d'Isère[14], qui est la forme dérivée du patois local[15], ou encore Avalin ou Avallin (relevé par Alzieu)[15].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2019, la commune comptait 1 583 habitants[Note 4], en diminution de 2,22 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
278 | 441 | 469 | 665 | 480 | 453 | 297 | 282 | 284 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
273 | 274 | 255 | 277 | 278 | 229 | 198 | 218 | 203 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
196 | 180 | 168 | 201 | 341 | 742 | 1 015 | 1 413 | 1 344 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 637 | 1 701 | 1 632 | 1 732 | 1 710 | 1 563 | 1 583 | 1 583 | - |
Val-d'Isère possède une crèche, une école maternelle et une école primaire. Le collège et le lycée se poursuivent généralement à Bourg-Saint-Maurice.
La station fut à l'arrivée d'un contre-la-montre parti de Bourg Saint-Maurice sur le tour de France 1996, épreuve du jour remportée par Evgueni Berzin. Toujours en cyclisme, la station constituera l'arrivée de la 9e étape du tour de l'Avenir 2018 depuis Bourg Saint-Maurice. Du 2 au ont eu lieu dans la station les Championnats du monde de ski alpin 2009. En décembre de chaque année a lieu une manche de la coupe du monde de ski alpin, le Critérium de la première neige. Depuis 1993 a lieu en hiver Classicaval, festival de musique classique[44]. Depuis 1997 a lieu chaque année au mois d'avril le Festival International du Film Aventure & Découverte[45], dont les dernières éditions ont été présentées par l'écrivain et explorateur Sylvain Tesson. Depuis 2016 au Centre des Congrès de Val d'Isère a lieu chaque année en janvier le rassemblement des Napoléons, réseau professionnel autour de la communication et de l'innovation.
La commune compte deux cabinets médicaux. Une pharmacie[46], des masseurs kinésithérapeutes[46], des ostéopathes, un opticien et un cabinet dentaire complètent ce dispositif.
De nombreuses disciplines sportives peuvent être pratiquées sur la commune. Les reliefs environnants sont propices à la randonnée, l'escalade ou le parapente... La station savoyarde possède un très large panel de sports en été, la majorité se situant dans la vallée du Manchet :
Depuis maintenant plusieurs années, Val d'Isère tente d'être aussi une station « d'été », en essayant d'attirer de nombreuses compétitions. Depuis l'été 2010, la station savoyarde accueille les championnats de France de VTT et de Trial ainsi que les championnats de France de tir à l'arc. Du 1er au , les championnats du monde de trial se sont installés à Val d'Isère.
Début juillet ont lieu les trails "High Trail Vanoise" qui visitent les sommets entourant Val d'Isère.
Val d'Isère | ||
Une vue aérienne de la station serait la bienvenue. | ||
Administration | ||
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Localité | Val d'Isère | |
Site web | www.valdisere.com | |
Géographie | ||
Coordonnées | 45° 26′ 59″ nord, 6° 58′ 38″ est | |
Massif | ||
Altitude | 1 850 m | |
Altitude maximum | 3 300 m | |
Altitude minimum | 1 785 m | |
Ski alpin | ||
Domaine skiable | Val d'Isère - Tignes (ex Espace Killy) | |
Remontées | ||
Nombre de remontées | 47 | |
Téléphériques | 2 | |
Funitels et funiculaires | 1 | |
Télécabines | 3 | |
Télésièges | 19 | |
Téléskis | 14 | |
Pistes | ||
Nombre de pistes | 79 | |
Noires | 12 | |
Rouges | 24 | |
Bleues | 28 | |
Vertes | 15 | |
Total des pistes | 300 km | |
Installations Nouvelles glisses |
1 | |
Ski de fond | ||
Nombre de pistes | 8 | |
Noires | 0 | |
Rouges | 2 | |
Bleues | 4 | |
Vertes | 2 | |
Total des pistes | 20 km | |
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Au début des années 1920, la station n'était en fait qu'un ensemble de hameaux. La population était intégralement composée de la paysannerie savoyarde. Le village est situé au carrefour de trois vallées et les pâturages environnant ont toujours permis un élevage de bonne qualité. La neige n'étant alors pas vue comme un outil commercial, la population de Haute Tarentaise vivait dans des conditions assez dures. L'exode rural n'a pas arrangé cela et la population commençait à décroître.
Face au succès du sport alpin, certains habitants se sont mobilisés pour faire de la station un site capable d'accueillir des compétitions sportives. Le domaine skiable de Val-d'Isère intéresse, car le massif de Solaise est admirablement exposé (plein ouest), la neige est toujours présente (l'altitude du village en est la principale cause). La première benne est construite au moyen d'ânes et par la force des bras des autochtones, elle sera l'une des plus rapides du pays, la STVI (société des téléphérique de Val-d'Isère) est créée. La STVI "historique" deviendra plus tard SOFIVAL, une holding, qui lui permettra son expansion en dehors de la station, et de gérer ses sociétés filles, Montaval pour la maintenance et le montage de remontées mécaniques, VALBUS pour le réseau de bus en hiver, et la nouvelle STVI pour l'exploitation des remontées mécaniques de Val-d'Isère. Notons que de nos jours SOFIVAL, holding propriétaire de la STVI, est devenu un groupe largement bénéficiaire détenant les remontées de nombreuses stations de ski. La STVI est rachetée en 2007 par la Compagnie des Alpes.
La route du col de l'Iseran ouverte en a permis une interconnexion optimale assurant une intégration dans le département[48]. Cette mise en relation du village a facilité son accessibilité et a permis de stimuler son expansion. L'hiver, cette route est fermée à cause de la neige (elle s'incorpore même dans le domaine skiable avec les pistes Germain Mattis et Mangard). Mais dès la saison estivale elle est rouverte à la circulation, permet la liaison avec Bonneval-sur-Arc et l'accès au glacier du Grand Pisaillas qui permet la pratique du ski d'été[48]. Le col a une grande histoire avec le cyclisme français (depuis quelques années la mairie développe davantage l'instruction cycliste du col, notamment avec des horodateurs et des panneaux d'affichage).
La station a profité de la renommée exceptionnelle de son athlète mythique Jean-Claude Killy; après des athlètes comme Mathieu Bozzetto en snowboard ou Pierre Paquin en ski alpin, aujourd'hui on[Qui ?] retrouve en lice des compétitions internationales des athlètes avalins comme Anémone Marmottan en ski alpin et des jeunes qui montent comme Hugo et sa sœur cadette Romane Géraci.
La station de sports d'hiver organise depuis 1955 le "Critérium de la première neige" ; cette compétition fait partie du circuit de la Coupe du Monde FIS depuis 1968. En 1992, quatre épreuves de ski masculines des Jeux Olympiques d'hiver sont organisés sur la piste "La Face" de Bellevarde. Les vainqueurs furent l'Autrichien Patrick Oertlieb (descente), l'Italien Alberto Tomba (slalom géant), le Norvégien Kjetil Andre Aamodt (Super-G) et l'Italien Josef Polig en combiné alpin.
Du 2 au , la station accueillit les championnats du monde de ski alpin après de nombreuses péripéties durant leur organisation telles que les démissions du président et du directeur général du directoire du comité d'organisation, Jean-Claude Killy et Jean-Paul Pierrat. Ceci vaudra alors à Roselyne Bachelot, ministre chargée de la Jeunesse et des Sports de se déplacer afin de remettre de l'ordre et faire cesser avec les meilleurs arguments les querelles au sein des clochers avalins. Les femmes concourront sur la piste Rhône-Alpes sur la montagne de Solaise et les hommes sur Bellevarde.
Née en 1979 sous la coupe de Radio France, Radio Val d'Isère est devenue une association indépendante en 1981. Depuis, elle produit aussi de nombreuses images et reportages vidéo visibles sur son site internet. Slogan : "Radio Val d'Isère, le premier média de Val d'Isère". Elle s'associe aux événements et relate les faits de la vie locale. Malgré le caractère saisonnier de Val-d'Isère, elle assure un suivi des informations toute l'année.
Val-d'Isère a été récompensée pour sa politique Internet par le label « Ville Internet » en 2015[Note 5].
Les revenus moyens par ménage avalin sont de 26 040 €/an.
Le taux de chômage, en 2016, pour la commune s'élève à 0.7 %[50], avec un nombre total de 7 chômeurs. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans s'établit à 94 % ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui est de 82,2 %. On comptait 65,3 % d'actifs contre 7,4 % de retraités dont le nombre est inférieur à la moyenne nationale (18,2 %). Il y avait 19,6 % de jeunes scolarisés et 7,7 % de personnes sans activité[50].
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Val-d'Isère | 0,8 % | 16,3 % | 3,5 % | 27,1 % | 37,2 % | 15,1 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[51] |
En 2020, la capacité d'accueil de la commune est de 25 391 lits touristiques dont 14 316 lits commercialisés selon Val d'Isère Tourisme[réf. nécessaire].
Les capacités déclarées, pour l'année 2019, par l'organisme Savoie Mont Blanc sont de 33 369 lits touristiques répartis dans 5 278 établissements[Note 6]. Les hébergements se répartissent comme suit : 195 meublés ; 13 résidences de tourisme ; 37 hôtels ; 1 hôtellerie de plein air ; 4 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse/maisons familiales et 1 refuge ou gîte d'étape[52].
L'aventure hôtelière débute en 1933 avec l'ouverture de deux hôtels[53]. Dans les années soixante-dix, la station offre 4 000 lits en milieu hôteliers et 6 000 en chalets et en résidences[54].
Le restaurant Le Blizzard obtient sa cinquième étoile en 2012[29]. En parallèle, d'autres liens tles Les Barmes de l'Ours, Le Yule ou La Mourra atteignent le même classement : fin 2019, la station compte sept établissements avec cinq étoiles[29].
La station a obtenu plusieurs labels, en 2016, « Famille Plus Montagne » ; « Stations villages de charme » ; « Station grand domaine » ; « Village de charme » et « Montagne aventure »[55]. Elle fait partie également des stations françaises ayant le label Top of the French Alps (TOTFA)[55].
En 2013, une étude du site web TripAdvisor - appelée « TripIndex Ski »[Note 7] - classe la station de Val d'Isère parmi les 10 stations les plus chères d'Europe avec une dépense moyenne estimée à 389,56 euros[Note 8]. L'étude publiée en et portant sur 27 stations françaises classe la station en 3e position avec une dépense moyenne de 429,84 euros, derrière les stations de Courchevel (520 euros) et Méribel (503 euros)[56].
En 2015, deux établissements de la station — Le Signal et La Folie Douce — ont reçu respectivement les prix Best Mountain Restaurant – Public Vote et Best Après Ski Bar – Public Vote, à l'occasion de la cérémonie des Worlds Snow Awards[57]. Lors du palmarès de 2016, la table de L'Atelier d'Edmond se trouve dans le palmarès du guide Michelin, avec deux étoiles, Les Barmes de l'Ours ont une étoile[58]. En 2012, ils étaient trois restaurants distingués[Note 9].
Le Refuge de Solaise est un hôtel de luxe, le « plus haut de France » ouvert en 2019 à 2 551 mètres d'altitude, dans l'ancienne arrivée du premier téléphrique de Val-d'Isère inauguré en 1942[29]. Les Airelles Mademoiselle, portant un nom proche de l'établissement de Courchevel, est prévu[29].
La vie des montagnards alpins est marquée par une profonde religiosité. Au XVIIe siècle, l'art sacré populaire adopte l'art baroque lancé par les papes mécènes. Les églises s'ornent de décors foisonnants. Pièce maîtresse de l'ensemble, le retable est de bois polychrome, doré à l'or fin, rehaussé de colonnes torses, de saints monumentaux, d'anges joufflus.
L'église baroque de Val-d'Isère (XVIIIe siècle) accueille Saint-Bernard-des-Alpes, patron des montagnards.
La cuisine locale est influencée par les produits issus du terroir. Sur les tables avalines, on peut déguster diots, crozets, polente, plats à base de fromages de Savoie tels que le Beaufort ou la tomme de Savoie et plus rarement le farçon. La spécialité fromagère de Val-d'Isère est l'Avalin.
Derrière l'église se situe un jardinet abritant le monument aux morts.
Val-d'Isère se situe à proximité du Parc national de la Vanoise.
En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[62].
En 2016, sous l'impulsion du Maire de la commune, Val-d'Isère a créé le bureau Val d'Isère Mécénat. Cette entité a pour mission de récolter des fonds pour des projets en faveur de l'environnement et du patrimoine avalin[63]. Ces projets, comme la restauration des Pyramides en pierres sèches du Vallon de l'Iseran et la protection de l'habitat du Tétras-lyre, ont pour but de valoriser, protéger et restaurer le patrimoine local et ainsi perpétuer l'identité montagnarde et l'héritage avalin[64].
Val-d'Isère sert de décor au roman de Laurence Cossé, Nuit sur la neige (2018).
Blason | Écartelé 1 et 4 d'or à la croix de gueules, 2 et 3 d'or, à la bande de gueules, chargée de trois coquilles d'argent[65]. |
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