Trébrivan [tʁebʁivɑ̃], ou Trabrivan [tʁabʁien] en breton, est une commune située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Trébrivan | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Communauté de communes du Kreiz-Breizh |
Maire Mandat |
Fabrice Even 2020-2026 |
Code postal | 22340 |
Code commune | 22344 |
Démographie | |
Gentilé | Trébrivanais, Trébrivanaise |
Population municipale |
748 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 35″ nord, 3° 28′ 27″ ouest |
Altitude | 180 m Min. 87 m Max. 192 m |
Superficie | 22,96 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carhaix-Plouguer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rostrenen |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Trébrivan se situe dans le sud-ouest du département des Côtes-d'Armor. Le bourg de Trébrivan se trouve à vol d'oiseau à 9,5 km au nord-est de la ville de Carhaix-Plouguer. La commune fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel.
Carnoët | Locarn | |
Treffrin | ![]() |
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Le Moustoir | Maël-Carhaix |
Trébrivan se situe dans le Bassin géologique de Châteaulin. La commune est bordée au nord-ouest par l'Hyères. La voie de chemin de fer reliant Guingamp à Carhaix-Plouguer y emprunte la vallée de l'Hyères.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 082,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 52 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Trébrivan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), prairies (9,8 %), forêts (9,4 %), zones urbanisées (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Trefbrivien en 1294[21], Trebrivan vers 1330, Treffbrivan en 1368, Trebrivan en 1516, Treffbrivan en 1535 et en 1536, Trebrivan en 1591, Trefbrivan en 1599, Trébrivant en 1801, Trébrivan en 1802, Trébivan en 1877[22].
Du Breton treb et de l'anthroponyme Brivien que l'on peut supposer être originellement *Pritman (de prit « beauté, forme, aspect » et de man « bon ») selon Bernard Tanguy[23].
En breton unifié, le nom de la commune s'écrit Trabrivan. Localement, il existe différentes prononciations : « Tavrien », « Tabrien » ou encore « Tabrian ».
Le terme de Trébrivan apparait pour la première fois en 1294 dans le Livre des ost du Duc de Bretagne. En effet, Henri de Trebrivan devait deux chevaliers au Duc en cas de guerre. Henri de Trebrivan était le Seigneur du Brunot. Son blason est encore le blason de la commune aujourd'hui.
Le prédicateur Guillaume le Roux (né le à Trébrivan, jésuite, grand-oncle de La Tour-d'Auvergne), qui prêchait une mission à Gouézec en , fut terrassé subitement ; transporté au château du Guily (en Lothey), il y mourut et son cœur fut enterré dans l'église paroissiale de Lothey, le reste de son corps dans l'église de Gouézec[24].
Le journal La Presse écrit en 1856 : « Les habitants de Maël-Carhaix sont en partie atteints d'une maladie d'intestin dont on ignore la nature, et qui cause chaque jour deux ou trois décès »[25].
Il s'agissait d'une épidémie de dysenterie qui fit six morts parmi les 41 malades touchés à Maël-Carhaix et 2 morts parmi les 16 malades touchés à Trébrivan.
Selon un médecin de Callac, « les chaleurs excessives pour notre pays qui ont régné à la fin de l'été et au commencement de l'automne ont donné lieu à des brouillards épais devant contenir des miasmes marécageux. Tous les villages où j'ai rencontré des malades sont situés dans des lieux peu élevés et voisins de marécages renfermant non loin des habitations des matières végétales en décomposition, des excréments d'animaux, et presque toujours des flaques plus ou moins grandes d'une eau boueuse et stagnante. La maladie n'a sévi en général que sur la classe indigente qui loge dans des habitations mal aérées, trop petites pour le nombre d'habitants, et qui n'a pour se couvrir le corps que des vêtements insuffisants et peu propices à les défendre du froid et de l'humidité »[26].
Le monument aux Morts porte les noms des 109 soldats morts pour la Patrie :
Le , un bataillon allemand et des troupes du Bezen Perrot arrivent à Trébrivan alors qu'une vingtaine de résistants FTP de Callac déjeunent dans l'auberge Guéguen, au bourg. L'aubergiste, Joseph Guéguen, périt dans l'incendie de l'auberge, en même temps que deux maquisards, René Le Gaudu et Kahatchick Korudjoumdgian, un arménien ; 13 personnes furent prises en otage et déportées (11 moururent en déportation[27]). Une plaque commémorative rappelle cette rafle[28].
Le remembrement total opéré dans la commune pendant la décennie 1970 bouleversa les exploitations agricoles, transforma le paysage (suppression du bocage) et modifia les équilibres naturels. Il suscita de fortes oppositions, les protestataires tentant de bloquer l'enquête d'utilité publique en occupant la mairie[29].
Blason de Henri de Trébrivan, seigneur du Brunot en 1294.
D'hermine aux trois fasces de gueules surmontées d'un lambel d'azur
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | avril 1841 | Jérôme Le Hire | ||
avril 1841 | octobre 1843 | François Marzin | ||
octobre 1843 | ? | Jean Le Yaro | ||
? | septembre 1862 | Jean Coutellec | ||
septembre 1862 | avril 1868 | Jérôme Le Hire | ||
avril 1868 | janvier 1878 | Louis Huellou | ||
janvier 1878 | ? | Jean-Pierre Follézou | ||
avant 1988 | ? | Lucien Le Guiet | PCF | |
mars 2001 | 24 mai 2020 | Joël Le Croisier | PS | Agriculteur retraité Conseiller général du canton de Maël-Carhaix (1998-2015) |
24 mai 2020 | En cours | Fabrice Even[30] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 748 habitants[Note 8], en augmentation de 6,86 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 147 | 833 | 1 018 | 937 | 963 | 1 140 | 1 144 | 1 247 | 1 230 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 205 | 1 246 | 1 308 | 1 147 | 1 200 | 1 248 | 1 231 | 1 330 | 1 345 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 449 | 1 396 | 1 486 | 1 394 | 1 315 | 1 206 | 1 203 | 1 121 | 1 009 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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922 | 827 | 745 | 705 | 651 | 664 | 683 | 700 | 734 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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748 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Depuis , une maternité porcine est implantée au lieu-dit Ker Anna. Son implantation a suscité la polémique[35].