Tonquédec (/tɔ̃.ke.dɛk/[Note 1]Écouter) (Tonkedeg en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Tonquédec est une commune de 1 096 habitants (en 2010), a une superficie de 1 801ha et est située à une altitude de 90 m.
Tonquédec se trouve dans le Centre du Trégor (Argoat, le pays des bois), région située à l’ouest du département des Côtes d’Armor (22), à environ 10 km au sud-est de Lannion (voir carte).
Tonquédec fait partie du canton de Plouaret et de l’arrondissement de Lannion.
Tonquédec est jumelée avec la commune de Corofin, dans le comté de Clare, en Irlande.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 11,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Lannion_aero», sur la commune de Lannion, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5°C et la hauteur de précipitations de 945 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[11] à 11,2°C pour 1981-2010[12], puis à 11,4°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Tonquédec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannion, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (66%), forêts (15,5%), terres arables (14,4%), zones urbanisées (2,5%), prairies (1,6%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le village est attesté avec les graphies suivantes: Tonkadoc (en 1231), Tonguedoc (en 1235), Tonkedoc (en 1239), Trunkedus (en 1242, qui est une cacographie), Tonquedec (en 1253, en 1267, en 1330), Tonquedeuc (en 1395). On relève bien ici l'évolution du suffixe localisant vieux breton -og (gallois -og; issu de *ako-, qui a donné -acum en gallo-roman), devenu -euc (-eug), puis -ec (-eg) en breton moderne.
Tonquédec tire probablement son nom du château. Pierre-Yves Lambert[21] y voit le breton tonket, destiné (base celtique *tonk-, jeter un sort, prédestiner) et le suffixe -eg (confondu avec -og, suffixe localisant), d'où *Tonketeg, dont on trouve l'équivalent exact en vieil irlandais Toi(n)cthech, traduit par le latin Fortunatus. Il s'agirait donc, comme c'est souvent le cas en toponymie, d'un nom de personne pris absolument.
Bernard Tanguy. 1992: "Tonquédec a, en fait, un exact correspondant dans un anthroponyme attesté par une inscription chrétienne de Grande-Bretagne du début du VIesiècle sous la forme Tunccetace, composé formé avec un équivalent du gallois twung "serment' et un dérivé en -acos d'un mot cet "don, tribut". Comme le nom de Cavan, la paroisse voisine, celui de Tonquédec serait donc aussi un éponyme employé seul. Nom d'homme ou laïc ou de saint? On ne peut le dire".
Selon une autre hypothèse, Tonquédec, qui s'écrivait initialement "Traon-Cadoc" (la "vallée de Cadoc"), et saint Cado pourrait être à l'origine du nom, mais c'est incertain[22].
Histoire
L'histoire du bourg de Tonquédec est intimement liée à celle de la famille de Coëtmen, du château de Tonquédec.
La plupart des événements historiques ayant eu lieu dans cette commune se rapportent au château de Tonquédec, dont le début de la construction par les Coëtmen-Penthièvre remonte au XIIesiècle.
Article détaillé: Château de Tonquédec.
Le Moyen Âge
Le nom de Tonquédec a déjà sa forme actuelle dans un compte de 1330 environ, où l'église de ce lieu est citée parmi les bénéfices du diocèse de Tréguier. C'était une paroisse dès 1426.
Entre le et le , le duc Jean IV s'empara du château de Tonquédec et le fit raser, après la victoire d'Oliver de Clisson, auquel Roland III de Coëtmen, vicomte de Tonquédec, était allié.
La Renaissance
Le principal édifice de cette commune a été classé monument historique dès 1862: il s'agit des ruines du château (vers 1447, et au XVIesiècle), qui a donné son nom à la famille de Quengo de Tonquédec, laquelle acheta la vicomté de Tonquédec en 1636.
Le , l'église de Tonquédec fut érigée en collégiale par une bulle fuminée à la requête de Roland V de Coëtmen, vicomte de Tonquédec.
Vers , Charles Gouyon de la Moussaye, protestant, seigneur de Tonquédec, commença d'entretenir une garnison pour servir le roi pendant toutes les guerres de la Ligue.
Quelques jours avant le , la garnison de Tonquédec rentra victorieuse d'une rencontre avec les Ligueurs, commandés par le capitaine de Plœuc du Breignou qui mourut de ses blessures au château de Tonquédec. Cette garnison prit part à plusieurs autres affaires pendant la guerre, qui dura jusqu'en .
L'Époque moderne
Le , Jacques de la Moussaye, baron de Marc, frère du vicomte de Tonquédec, s'établit au château avec quelques hommes en armes.
Dans la nuit du 17 au , une douzaine de gentilshommes du pays de Lannion, réunis et commandés par Jonathan de Kergariou de Kerhaël, entrèrent dans le château par le toit et le reprirent sans coup férir.
Le , Amaury III de Gouyon, marquis de la Moussaye, vendit la vicomté de Tonquédec à René du Quengo, comte du Rochay.
En 1665, le père Julien Maunoir , invité par Vincent de Meur, supérieur du séminaire des Missions étrangères, vint prêcher une mission à Tonquédec et y guérit une fille «qu'on croyait obsédée et qui probablement n'estoit que folle».[réf.nécessaire]
La Révolution française
Cette paroisse élut sa première municipalité le .
L'Époque contemporaine
Les guerres du XXesiècle
Le monument aux morts porte les noms des 87 soldats morts pour la Patrie[23]:
70 sont morts durant la Première Guerre mondiale;
16 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale;
1 est mort durant la guerre d'Algérie.
En , un maquis d'une douzaine d'hommes se forma dans une maison abandonnée, près du moulin de Kerguignou.
Le , ce maquis fut attaqué par les Allemands. Trois de ses membres furent tués. Le village de Kerguignou fut entièrement incendié.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 1 196 habitants[Note 9], en augmentation de 1,53% par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor: +0,59%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 778
1 555
1 594
1 846
1 954
2 044
2 022
2 095
2 102
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 058
2 051
1 547
1 531
1 890
1 878
1 840
1 791
1 846
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 816
1 679
1 610
1 465
1 457
1 402
1 270
1 150
1 109
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 112
958
865
1 045
1 061
1 063
1 072
1 072
1 131
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 180
1 196
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Lieux et monuments
La collégiale Saint-Pierre.
La chapelle Saint-Gildas et ses bas-reliefs
Château de Tonquédec construit au XIIIesiècle
L’église ou collégiale Saint-Pierre: elle dépendait autrefois de l’évêché de Tréguier. Elle a été érigée en collégiale en 1447. Devenue paroissiale sous la Révolution (1790), reconstruite en 1835, seuls ont été conservés une tour datée de 1773, les portes du XVe, un bénitier du XIIIe et le chevet avec ses vitraux de couleur du XVe (la maîtresse vitre date du XVe et représente des chevaliers de la maison de Tonquédec au XIIIe).
Le campanile (ou clocher) qui fait l’originalité de l’église date de la seconde moitié du XIXesiècle. Il a été rasé en 1961 et la cloche qui s’y trouvait revit maintenant dans la chapelle de St Gwenolé depuis 1991.
La chapelle de Kerrivoallan: cette chapelle de caractère (1600) domine la vallée du Léguer et comporte une tribune remarquable ornée d’entrelacs celtiques séparés par des pilastres sculptés à fûts canelés. Non loin de là, on trouve une fontaine qui servait à la célébration d’un rite en faveur des enfants accusant un retard à marcher. Et sur la rivière Le Léguer, une passerelle permettant un accès au moulin de Kergrist, l’un des nombreux moulins à grains de la vallée du Léguer.
La chapelle du Loc
Il existait jusqu'en 1936 deux menhirs le long du chemin menant au village de Kermeur dans la parcelle dénommée Parc-ar-Rohel. Un faux-menhir a été dressé depuis dans une parcelle voisine[29].
Personnalités liées à la commune
Vincent de Meur, premier supérieur du Séminaire des Missions étrangères
Guillaume de Tonquédec, acteur.
Bibliographie
Bernard Tanguy: Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor. Chasse-Marée . Ar Men. 1992
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 1994.
D'après une notice d'information touristique située dans la chapelle Saint-Cado de Bannalec.
Anne Marchat et Michelle Le Brozec, Les mégalithes de l'arrondissement de Lannion, Rennes, Institut Culturel de Bretagne, , 102p. (ISBN2-86822-039-8), p.58.
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