Tigny-Noyelle est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Tigny-Noyelle | |
![]() Le centre de la commune. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Montreuil |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois |
Maire Mandat |
Bruno Delenclos 2020-2026 |
Code postal | 62180 |
Code commune | 62815 |
Démographie | |
Gentilé | Tygniens (ou Tigny-Noyellois) |
Population municipale |
174 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 21′ 13″ nord, 1° 42′ 24″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 49 m |
Superficie | 6,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Berck (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Berck |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 940 habitants en 2019.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes dont deux dans le département de la Somme :
Conchil-le-Temple | Lépine | |
![]() |
Nempont-Saint-Firmin | |
Colline-Beaumont, Villers-sur-Authie (Somme) |
Nampont (Somme) |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
L'Authie coule dans le sud du territoire communal.
La commune possède un arboretum qui regroupe une bonne partie des essences de la région.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
La commune abrite une zone humide remarquable classée ZNIEFF de type 1 : le marais de Tigny-Noyelle[1], d'intérêt régional et national[2] notamment comme halte migratoire pour les oiseaux. Il est inclus dans l'une des 87 zones humides d'importance majeure en France et considéré comme tel par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et la partie trame bleue du schéma régional Trame verte et bleue. La zone d'intérêt écologique dépasse la seule surface du marais puisqu'elle s'étend sur 154 hectares, incluant tourbières et mégaphorbiaies : le marais de Tigny ou marais de Tigny-Noyelle, actuellement classé comme site naturel protégé sur 33,48 hectares, dans un complexe plus vaste de zones humides, mosaïque de milieux associés (ex prairie hygrophile à scirpe des marais sur ce site), habitat menacé à échelle régionale, et coteaux de la basse vallée de l'Authie. Il se situe au cœur de la basse vallée de l'Authie et fait partie des zones humides qui facilitent la migration nord-sud des oiseaux migrateurs de l'Europe de l'Ouest. Il abrite aussi de nombreux oiseaux nicheurs ou de passage (dont Grèbe à cou noir, Cigogne blanche, Cygne tuberculé, Canard Chipeau, Sarcelle d'hiver, Sarcelle d'été, Canard souchet, Fuligule morillon, Marouette ponctuée, Bécassine des marais, Gorge-bleue à miroir, Bouscarle de Cetti, Phragmite des joncs). Outre un site riche en anatidés et limicoles notamment, c'est un des rares endroits de la région ou l'on peut observer la cigogne blanche (pour laquelle un mat de nidification a été implanté).
On y trouve aussi une riche flore[3] (Ce site abrite environ 10 % des espèces de plantes pouvant être observée dans tout le Nord/Pas-de-Calais), dont l’Ache rampante[4] devenue très rare dans la région et dans toute l'Europe de l'Ouest, une petite plante palustre des bords (écotones) de milieux inondés et piétinés (par les animaux), ou encore la Grande douve, le Troscart des marais (plante toxique pour les moutons), l'Hottonie des marais et bien d'autres.
Le marais, depuis 1997, fait l'objet de mesures de gestion restauratoire (étrépage expérimental, pose de clôtures pour une pression contrôlée de pâturage, avec suivi phytosociologique, d'inventaires naturalistes (faune, flore, fonge), avec l'aide de spécialistes[5]. Des études périodiquement mises à jour portent sur la biodiversité (invertébrés aquatiques, dont mollusques), orthoptères en particulier). Une étude pédologique a permis de mieux comprendre le fonctionnement du sol, en complément d'une cartographie des milieux et du réseau hydrographique et d'une sonde piézométrique, permet sur le site de suivre les variations du niveau de la nappe auxquelles de nombreuses espèces autochtones sont sensibles.
Ce site reste néanmoins vulnérable à certaines pollutions et à des difficultés de maitrise des niveaux d’eau notamment car en lien direct avec le canal ; une menace est la baisse de la nappe consécutive à des drainages périphériques au site, mais ces derniers devraient maintenant être limités par le classement du site dans le Réseau Natura 2000.
Ce marais et les prairies associées sont un élément important de la trame verte et bleue régionale et nationale. Un objectif de « bon état écologique » doit y être atteint pour 2015 (obligation de la Directive cadre sur l'eau). Les amphibiens, pour des raisons mal comprises sont assez mal représentés[5], mais on peut signaler le triton alpestre (protégé et en régression) ou encore Bufo calamite et rainette (Hyla arborea). Quatorze espèces d'odonates étaient répertoriées en 2003 (dont l'Agrion élégant et le Calopteryx éclatant, mais trois n'avaient pas été revus par rapport à l'inventaire du 1er bilan du plan de gestion, dont la libellule fauve)[5]. Parmi les orthoptères, le criquet ensanglanté est signalé (considéré comme une espèce patrimoniale). l'inventaire est loin d'être exhaustif, mais il sera riche ; on signalait déjà par exemple en 2003 pour les mollusques aquatiques : Escargots aquatiques : Viviparus contectus, Bithynia tentaculata, Bithynia leachi, Balvata christata, Limnaea stagnalis, Stagnicola palustris, Stagnicola fuscus, Radix ovata, Planorbis planorbis, Anisus vortex, Anisus locostoma, Bathyomphalus contortus, Segmentina nitida, Planorbarius corneus, Aplexa hypnorum[5]... La liste des papillons de jour et de nuit est beaucoup plus longue.
À la suite de la disparition des grands mammifères herbivores (à la préhistoire ou plus récemment), ce type de milieux en l'absence d'intervention humaine évoluerait vers une forêt humide. Le marais est géré et protégé par le Conservatoire d'espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais de manière à rester une zone humide et un milieu ouvert, selon une convention signée en 1997. C'est le pâturage extensif ou des opérations de fauche avec exportation qui remplacent l'action de la grande faune herbivore disparue. Un travail d'information et de sensibilisation du public est fait par le gestionnaire, avec la commune, le comité consultatif de gestion, la pose de panneau d’information, et la diffusion d'une plaquette de présentation[6], ainsi que la mise en place d'une surveillance tout au long de l'année. Le marais est aussi une zone tampon hydrauliquement importante : quand il est sous un mètre d'eau, il stocke et épure 300 000 m3 d'eau, qui en été alimenteront l'Authie en étiage. Pour cette raison une partie du marais est inaccessible durant plusieurs mois. Parfois, comme en 2001, le niveau de l'eau est inhabituellement élevé[5].
Le territoire communal comprend également une ZNIEFF de type 2[Note 1] : la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 ha de marais, de prairies humides et d'étangs[7].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les prairies et marais tourbeux de la basse vallée de l'Authie, d'une superficie de 307 hectares[9].
Tigny-Noyelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Berck, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,7 %), prairies (19 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones humides intérieures (4,6 %), forêts (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Foulques, chevalier, sire de Nempont et Enguerran, chevalier sire de Beaurain, possédaient chacun un moulin à Tigny : Foulques donna le sien aux religieux de Saint-Josse-au-Bois en 1142. Le fils d'Enguerran de Beaurain suivit cet exemple en 1158.
Le comte de Ponthieu, les seigneurs de Nempont et de Collines, messires Enguerran de Lianne, Gaultier de Waben et Gilbert de Aurenc augmentèrent dans le cours du XIIIe siècle, le domaine que l'abbaye de Saint-Josse-au-Bois ou Dommartin avait à Tigny. Les marais d'Aurenc, qui lui appartenaient, longeaient la chaussée menant de Noyelle au moulin de Tigny.
Au mois de , le comte de Ponthieu vint à Dommartin pour régler la bannée du moulin de Tigny. Il fut convenu que les habitants de Waben, de Verton, de Tigny, de Saint-Vaast et de Saint-Quentin-en-Tourmont en Marquenterre y feraient moudre leurs grains sous peine d'amende.
Les droits de mouture se partageront également entre le comte et les moines ; ceux-ci choisiront le meunier.
Les constructions occasionnées par le séjour du comte sont à frais communs, mais les dépenses occasionnées par le séjour du comte ou de l'abbé à Tigny demeureront personnelles.
Aucun moulin ne pourra être établi contre le gré des moines depuis Maintenay jusqu'à la mer, et depuis Tigny jusqu'à Saint-Josse-sur-Mer.
La comtesse de Ponthieu et sa fille Marie, les chevaliers Hugues de Fontaine, Hugues Boteris, Gaultier de Hallencourt, Dreux de Ponches et Simon de Donqueur, les abbés de Valloires et de Saint-Jean d'Amiens, assistèrent à cette convention. (G.C. de Domartin)
Les moulins de Tigny étaient grevés de certaines redevances envers les seigneurs de Nempont, de Collines et de Beaurain, et payaient au roi deux-cents anguilles pour la retenue de la rivière.
Le domaine des moines comprenait en 1252 environ 375 journaux de terres labourables, 90 journaux de bois et 10 journaux de prairies.
Un religieux de Dommartin résidait à Tigny et y exerçait les fonctions de curé. La chronique de l'abbaye nous apprend que le prédécesseur du père Milon d'Andreult, nommé en 1682, s'était vu forcé de demeurer pendant quelque temps caché dans la tour de l'église pour se soustraire aux persécutions de ses paroissiens.
Le père Maigret nommé curé de Tigny en 1758, trouva l'église complètement délabrée, il y pleuvait de toutes parts et la commune mise en demeure de réparer la nef s'étant refusé à le faire, l'évêque d'Amiens dut l'interdire. Cette mesure de rigueur décida les habitants à exécuter les travaux nécessaires.
Le moulin de Noyelle appartenait à Guillaume de Montreuil-Maintenay qui le donna aux moines de Dommartin en 1158.
Ses vassaux devaient y faire moudre leurs grains et lui-même s'engagea à fournir le bois nécessaire pour l'entretien des bâtiments. Guillaume de Nempont avait un four banal à Noyelle en 1311 (aveu de Maintenay).
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois.
La commune est rattachée au canton de Berck.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | 2014[20] | Étienne Debruyne | Agriculteur Vice-président de l'ancienne CC Opale Sud | |
2014 | En cours (au 7 avril 2022) |
Bruno Delenclos | SE | Cadre commercial[21],[22],[23] Réélu pour le mandat 2020-2026[24],[25] |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
La commune obtient sa première fleur au concours des villes et villages fleuris lors du dévoilement du palmarès le [26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 174 habitants[Note 4], en augmentation de 2,96 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
263 | 294 | 351 | 375 | 402 | 401 | 398 | 430 | 410 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
371 | 364 | 370 | 345 | 341 | 327 | 318 | 305 | 305 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
310 | 300 | 289 | 284 | 268 | 276 | 257 | 224 | 221 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
205 | 190 | 165 | 185 | 198 | 196 | 166 | 157 | 169 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
174 | 174 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 88 hommes pour 86 femmes, soit un taux de 50,57 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,2 |
5,7 | 75-89 ans | 8,1 |
27,3 | 60-74 ans | 26,7 |
13,6 | 45-59 ans | 16,3 |
23,9 | 30-44 ans | 19,8 |
10,2 | 15-29 ans | 11,6 |
19,3 | 0-14 ans | 16,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Depuis 2006 l'association Euphonie organise le Festival Musica Nigella[33] entre le dernier weekend de mai et le premier weekend de juin. Cet événement à dimension internationale faisant partie du Réseau des festivals en Côte d'Opale, initié par le conseil régional, a donné naissance au premier ensemble orchestral professionnel du département : Ensemble Musica Nigella [34].
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
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Blason | Tiercé en pal d'azur, d'argent en d'azur, à trois molettes, deux d'or en chef chargeant l'azur, une d'azur en pointe chargeant l'argent. |
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Détails | Armes de Philippe de Buisy, chevalier et seigneur de Tigny au XVIIIe siècle, qui portait « d'azur à trois molettes d'or », auxquelles a été ajouté un pal d'argent, censé symboliser le marais qui sépare Tigny et Noyelle. Adopté par la municipalité. |
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