Thumeries est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Thumeries | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Communauté de communes Pévèle-Carembault |
Maire Mandat |
Nadege Kos-Bourghelle 2020-2026 |
Code postal | 59239 |
Code commune | 59592 |
Démographie | |
Population municipale |
3 884 hab. (2019 ![]() |
Densité | 552 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 28′ 47″ nord, 3° 03′ 20″ est |
Altitude | Min. 44 m Max. 68 m |
Superficie | 7,03 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Templeuve-en-Pévèle |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Wahagnies | Attiches La Neuville |
|
![]() |
Mons-en-Pévèle | |
Ostricourt | Leforest | Moncheaux |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cappelle-en-Pévèle », sur la commune de Cappelle-en-Pévèle, mise en service en 1962[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 735,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 13 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Thumeries est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[17] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième de France en nombre d'habitants, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (35,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), terres arables (29,2 %), zones urbanisées (22,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4 %), eaux continentales[Note 8] (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Noms anciens : Thumeries, en 1187, par titre de St-Piat, à Seclin (Miraeus). Tumières, Teumerie.
Le village de Thumeries, avec l'autel, la justice, le terrage et autres revenus, appartenait au chapitre de Seclin ; le pape Clément III le confirma dans cette possession par sa bulle du ; les bois appartenaient au châtelain de Lille. Le duc de Bourgogne avait accordé une sauvegarde à Thumeries. Lambert Rayne \ bourgeois de Douai, n'ayant pas respecté ce privilège, fut arrêté par ordre du gouverneur, Gérard de Rassenghien, et emprisonné. La ville de Douai réclama, mais le gouverneur, par lettre du , maintint l'arrestation.
Ce Lambert de Raismes était marchand de vin à l'enseigne du Dragon; il avait été condamné, en 1379, à 10 livres d'amende, à trois jours de bannissement et à perdre 10 queues de vin de mauvaise qualité, pour falsification de ce vin. Son père, Jean Raime, était marchand de blé et échevin; il fut condamné, en 1364, par les échevins, ses collègues, à être pendu, parce qu'il vendait à petite mesure et recevait à grande. Après l'exécution, cette sentence fut cassée, à Paris, par appel que poursuivit Lambert, et les échevins condamnés à fonder la chapelle de Sainte-Croix, à Saint-Pierre, à Douai, et trois messes par semaine (Chroniques de Jacques Loth, /as.). La ville de Douai perdit pendant plusieurs années ses privilèges, pour cette cause.
Thumeries est célèbre pour avoir été la localité de départ de la saga de la sucrerie Béghin-Say. En 1821 : la sucrerie de Thumeries est créée dans la ferme de Joseph Coget. Il est alors secondé par son gendre Antoine Béghin. Lui succèdent ses deux fils, Joseph et Henri qui réussissent à maintenir la sucrerie, contrairement à beaucoup d'autres entrepreneurs ruinés par la concurrence des sucres issus de la canne à sucre venant des colonies. En 1868, l'exploitation est cédée à leur neveu Ferdinand Béghin qui a de grands projets qu'il ne pourra que partiellement voir aboutir du fait de sa mort en 1895, à la suite d'une chute de voiture hippomobile. Ses fils Joseph et Henri poursuivent l'œuvre paternelle de développement et modernisation de l'affaire, en créant de nouveaux sites, en achetant d'autres sucreries . En 1896, une voie de chemin de fer créée depuis Pont-à-Marcq, et passant directement dans l'usine contribue à cette expansion. C'est un autre Ferdinand Béghin, fils d'Henri, né en 1902 à Thumeries, qui reçoit la sucrerie par le jeu des héritages et successions et qui va donner à l'entreprise un développement hors norme créant un véritable empire, du sucre, mais aussi du papier (papeterie de Corbehem), de produits hygiéniques (marques Lotus (papier toilette), Vania, O.Kay[24]. De nos jours, Béghin-Say ayant été rachetée à son tour, il reste à Thumeries une petite unité de conditionnement de sucre et tout un patrimoine de bâtiments industriels et belles demeures, vestiges et témoins de cette gloire passée, l'ensemble ayant occupé le rang de 1er groupe sucrier français et 5e mondial (voir Béghin-Say)[24].
Maire en 1802-1803 : Michel Devienne[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
[26] (décès) |
Ferdinand Béghin | Fondateur de la sucrerie Beghin | ||
Jean-Baptiste Denneulin | ||||
[27] (décès) |
Joseph Béghin | Chef d'entreprise | ||
Antoine Martin | ||||
octobre 1947 | mars 1971 | Maurice Scache | Ancien militaire | |
mars 1971 | mars 1989 | Noël Lagache | ||
mars 1989 | mars 2014 | Armand Masquelez | DVD | Cadre commercial retraité |
mars 2014 | mars 2020 | Jean-Claude Collérie | DVD | Retraité de l'enseignement |
mars 2020 | En cours | Nadege Kos-Bourghelle | DVD | Conseillère régionale |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 3 884 habitants[Note 9], en diminution de 2,83 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
607 | 630 | 685 | 771 | 746 | 782 | 793 | 806 | 833 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
840 | 928 | 939 | 956 | 1 015 | 1 044 | 1 002 | 958 | 1 004 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 073 | 1 181 | 1 545 | 1 652 | 1 975 | 2 508 | 2 524 | 2 530 | 2 791 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 553 | 3 477 | 3 600 | 3 422 | 3 225 | 3 394 | 3 768 | 3 942 | 3 915 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 884 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 909 hommes pour 1 984 femmes, soit un taux de 50,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 0,8 |
4,9 | 75-89 ans | 9,6 |
14,2 | 60-74 ans | 15,1 |
21,9 | 45-59 ans | 21,8 |
21,3 | 30-44 ans | 20,4 |
17,0 | 15-29 ans | 13,7 |
20,3 | 0-14 ans | 18,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
220 espèces d'oiseaux y ont été observées soit la moitié des espèces observables en Europe.
![]() |
Les armes de la commune de Thumeries se blasonnent ainsi : |
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