Pont-à-Marcq est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Pont-à-Marcq | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Communauté de communes Pévèle-Carembault (siège) |
Maire Mandat |
Sylvain Clément 2020-2026 |
Code postal | 59710 |
Code commune | 59466 |
Démographie | |
Gentilé | Pontamarcquois |
Population municipale |
2 911 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 311 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 31′ 21″ nord, 3° 07′ 01″ est |
Altitude | Min. 29 m Max. 42 m |
Superficie | 2,22 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Templeuve-en-Pévèle (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Templeuve-en-Pévèle |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Pontamarcquois.
Commune située sur la Marque et sur les Routes nationales RN 49 et RN 17
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cappelle-en-Pévèle », sur la commune de Cappelle-en-Pévèle, mise en service en 1962[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 735,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 8 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Pont-à-Marcq est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[17] et 16 296 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,7 %), terres arables (36,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
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Les armes Pont-à-Marcq se blasonnent ainsi : « De sable à l'aigle d'argent becquée et membrée d'or ».
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Noms anciens : Marcha, en 1108, dans une lettre de l'évêque Balderic (Miraeus). Pons de Marcha, 1176, cart. de Loos. Pont de Marke, Marque-en-Pévèle ', avant l'an 10.
Marq : Issu du germanique marko, « marécage ».
La ville doit son importance et son statut de chef-lieu de canton à sa situation privilégiée sur l'axe Lille-Douai à mi-chemin entre les deux villes. Le vocable désignait à l'origine la contrée boisée et marécageuse que les Atrébates et les Nerviens considéraient comme leur frontière commune ainsi que la rivière qui traversait leur région. Plusieurs noms désignaient cette commune, "Pons de Marka", "Marque en Peule", "Marcq en Pévèle", jusqu'à la réforme administrative de 1802 où prévalut le nom actuel de Pont-à-Marcq.
Occupant une position stratégique, Pont-à-Marcq se devait de posséder son château : Le Buzelin, qui appartenait à la famille Deleplanque dont le dernier descendant Jean décéda en 1554.
Pont-à-Marcq vit passer de nombreuses troupes ennemies qui pillaient tout sur leur passage. En 1304, elle fut un point de passage important de la route vers Lille lors de la bataille de Mons-en-Pévèle. Pendant la Révolution, entre 1792 et 1793, les troupes autrichiennes qui assiégeaient Lille y campèrent et y commirent de nombreuses exécutions. L'église, notamment, servit de garnison, et, après les guerres de la Révolution et de l'Empire, était en piteux état. Après plusieurs projets, elle fut reconstruite en 1842 par Florian Desprez, curé, qui devint plus tard Évêque et Cardinal de Toulouse.
Enfin en septembre 1944, les troupes allemandes en retraite décident de se retrancher dans la commune pour retarder l'avance alliée. Ils y installèrent des chars et des canons de 135. Ce sont les grenadiers de la Garde Royale qui, après une très dure bataille, les délogeront. Tous les ans, les derniers acteurs de cet affrontement viennent en pèlerinage se recueillir sur les lieux de leurs exploits.
Pont-à-Marcq fut de tous temps un relais hôtelier et routier. La première hôtellerie est signalée en 1284 ; au XVIIe siècle, on y compte trois auberges et une brasserie. C'est Louvois, ministre de Louis XIV, qui y crée un relais de poste aux chevaux (il n'y en avait que quatre dans la chatellerie de Lille : Lille, Douai, Armentières, Pont-à-Marcq). En 1672 le relais est affirmé par Jean-Baptiste Mauroy ; c'est F. Bulteau, lequel donna toute une lignée de maires, qui, en 1756, édifia les bâtiments qui existent encore aujourd'hui. Le relais compta plus de trente chevaux et vit le passage de Napoléon Ier et de Louis XVIII.
Marque-en-Pévèle a été acheté par Michel de Hangouart et réuni à la baronnie d'Avelin (Maubus). Les châtelains conservèrent à Marque d'autres biens que Louis XIV possédait encore en 1648. Il y avait au pont de Marque un péage, et un autre, près de là, au pont Thibaut, qui gênait la circulation. Les États de la Flandre- Wallonne furent autorisés à les racheter du sieur Lafitte et à les supprimer par arrêt du Conseil, dii , à charge d'entretenir la chaussée [Recueil des édits). Les Français s'emparèrent de Marque pendant le siège de Lille de 1708, et y restèrent les 11, 12 et .
Maire en 1802-1803 : Fr. Bulteau[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | ? | Michel Perrilliat[25] | ||
Robert De Man[26] | PS | Enseignant puis inspecteur de l'Éducation nationale Chevalier de l'Ordre national du Mérite, officier des Palmes académiques | ||
Daniel Cambier | app. PCF | Enseignant | ||
[27] | En cours | Sylvain Clément | DVC[28] | Directeur vie scolaire, ancien premier adjoint Vice-président de la CC Pévèle Carembault (2014 → ) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 2 911 habitants[Note 8], en augmentation de 4,94 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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508 | 406 | 498 | 624 | 714 | 764 | 794 | 826 | 869 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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870 | 830 | 813 | 765 | 745 | 806 | 856 | 921 | 914 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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883 | 897 | 900 | 813 | 869 | 875 | 918 | 933 | 1 050 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 492 | 1 486 | 1 652 | 1 940 | 1 912 | 2 115 | 2 380 | 2 393 | 2 634 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 858 | 2 911 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 388 hommes pour 1 511 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,5 | 90 ou + | 1,6 |
4,6 | 75-89 ans | 6,9 |
15,1 | 60-74 ans | 16,6 |
21,9 | 45-59 ans | 21,3 |
20,6 | 30-44 ans | 20,7 |
18,3 | 15-29 ans | 16,5 |
19,0 | 0-14 ans | 16,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
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