Spoy est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour la commune homonyme de la Côte-d'Or, voir Spoy (Côte-d'Or).
Spoy | |
L'église. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube |
Maire Mandat |
Thomas Gagnant 2020-2026 |
Code postal | 10200 |
Code commune | 10374 |
Démographie | |
Population municipale |
161 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 13′ 44″ nord, 4° 37′ 16″ est |
Superficie | 10,36 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-sur-Aube (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Maison-des-Champs | Argançon | Fravaux |
![]() |
Proverville | |
Meurville | Couvignon |
Spoy est une localité de la Champagne humide traversée par un affluent de l'Aube, le Landion.
À une altitude de 188 mètres, Spoy se situe à 49 km de Troyes et 11 km de Bar-sur-Aube.
Spoy est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), forêts (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Spoy est mentionnée sous le nom de Cypetum, Cepeium, Cepoi. Littéralement, ce mot renvoie soit à un tronc d'arbre, soit à la viticulture.
Une verrerie est établie à Spoy en l'An VI.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Juillet 1800 | Janvier 1813 | François Frécus (1757, Spoy - 1846, Spoy) |
Propriétaire | |
Janvier 1813 | Septembre 1825 | Michel Grésély (1766, Bourg-Bruche - 1833, Longvic) |
Maître verrier | |
Novembre 1825 | Janvier 1830 (démissionnaire) | Athanase Graudin | ||
Avril 1830 | Octobre 1846 | Jean Lambert (1771, Dolancourt - 1862, Spoy) |
Propriétaire | |
Novembre 1846 | Mai 1858 | Edmé Nicolas Vidal (1778, Argançon - 1865, Spoy) |
Propriétaire | |
Juin 1858 | Octobre 1860 | Théodore Tapprest (1806, Spoy - 1860, Spoy) |
Cultivateur | |
Novembre 1860 | Mai 1879 | Tiburce Lambert[8] (1815, Spoy - 1879, Spoy) |
Propriétaire | |
Juin 1879 | Décembre 1880 | Augustin Marlot (1822, Spoy - après 1876) |
Cultivateur | |
Janvier 1881 | Mai 1908 | Isidore Tapprest[9] (1835, Spoy - après 1907) |
Cultivateur | |
Juin 1908 | Juillet 1911 | Ambroise Bernard (1834, Spoy - 1911, Spoy) |
Propriétaire | |
Août 1911 | Avril 1912 | Ambroise Bernard[10] (1848, Spoy - après 1911) |
Marchand de bestiaux | |
Mai 1912 | ? | Léopold Faillenot (1857, Spoy - après 1915) |
Cultivateur | |
mars 2001 | Avril 2014 | Roger Bourgoin[11] | Viticulteur | |
2014 | 2020 | Jean Paul Vidal | DVD | Agriculteur |
2020 | En cours | Thomas Gagnant | Les Républicains | Viticulteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 161 habitants[Note 3], en augmentation de 11,81 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
554 | 678 | 665 | 750 | 827 | 858 | 884 | 871 | 750 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
686 | 675 | 667 | 621 | 578 | 549 | 555 | 511 | 461 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
447 | 427 | 371 | 315 | 283 | 226 | 237 | 221 | 193 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
174 | 162 | 125 | 136 | 157 | 154 | 153 | 157 | 135 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
170 | 161 | - | - | - | - | - | - | - |
La voie romaine qui reliait Lutèce à Bâle franchissait le Landion, en direction de Bar-sur-Aube, sur un pont en arc construit en pierre au Ier siècle. L'ouvrage a été restauré en 1971.
Placée sous le vocable de saint Didier, l'église a été édifiée au XIIe siècle[16]. Le porche à pans de bois et le clocher aujourd'hui disparu furent élevés à l'époque romane. Les chapelles latérales ont été ajoutées aux XVI e et XVIIIe siècles. À l'intérieur, des peintures murales sont visibles sous un badigeon. On admire aussi un retable du XVIe siècle ; des peintures sur bois, dont l'une représente le Christ en croix ; une statue en pierre de sainte Marguerite, sculptée au XVIe siècle. Quelques œuvres ont disparu, parmi lesquelles une cuve baptismale du VIe siècle et un bénitier de 1731. L'édifice a subi un incendie en 1778 et le clocher, fragilisé, a été démoli en 1880. L'église a récemment été rénovée.
Abritées sous un appentis du cimetière, les trois cloches émettent un son d'une pureté exceptionnelle. Baptisées Marguerite-Guillelmine (la plus grosse), Marie et Germaine (la plus petite), elles ont été fondues au 4e quart du XVIIIe siècle par Bollée, J.F. Michaut et Petitfour. Toutefois, depuis leur début (1677) jusqu'en 1792, les registres paroissiaux de Spoy ne consignent que deux bénédictions de cloches :
La commune accueille la réserve naturelle régionale de la Pelouse de la côte de l'étang.
Charles-Louis Bombonnel, né à Spoy le et décédé à Dijon le , fut chasseur de fauves en Algérie. Le récit de ses chasses a été publié par Hachette en 1860. Il a inspiré à Alphonse Daudet le personnage de Tartarin de Tarascon (1872).
Sur les autres projets Wikimedia :