Soulosse-sous-Saint-Élophe est située dans la vallée du Vair en aval d'Autigny-la-Tour et à 6 km au nord de Neufchâteau. Le hameau de Soulosse occupe une position centrale, dans le creux d'un méandre de la rivière. Les forêts couvrent essentiellement l'ubac, autour du hameau de Fruze traversé par la Frezelle, ruisseau venant de Rollainville. Enfin, Saint-Élophe et Brancourt sont les deux hameaux de l'adret.
Les communes les plus proches sont Autigny-la-Tour à 2 km, Harchéchamp à 3 km, Moncel-sur-Vair, Rollainville et Barville à 4 km de distance[1]. La grande ville la plus proche est Toul, à 32 km.
Communes limitrophes de Soulosse-sous-Saint-Élophe
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Vair, le ruisseau Frezelle et le ruisseau des Chaudrons[2],[Carte 1].
Le Vair, d'une longueur totale de 65,3 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans la Meuse à Maxey-sur-Meuse, en limite avec Greux, après avoir traversé 23 communes[3].
Le ruisseau Frezelle, d'une longueur totale de 16,4 km, prend sa source dans la commune de Rouvres-la-Chétive et se jette dans le Vair sur la commune, après avoir traversé quatre communes[4].
Réseaux hydrographique et routier de Soulosse-sous-Saint-Élophe.
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat de Soulosse-sous-Saint-Élophe est semi-continental avec des étés tempérés.
Le village a été victime d'inondations et de coulées de boue en avril 1983, mars et décembre 1999 et décembre 2001. Il a également subi des mouvements de terrains en décembre 1999.
Le 11 février 2007, les hameaux de Brancourt et de Saint-Élophe sont touchés par une tornade, faisant quelques blessés dont deux graves et d'importants dégâts matériels, 80 maisons sont endommagées dont deux sont complètement détruites. La stupeur des habitants, non habitués à ce genre de phénomène, va de pair avec son extrême brièveté: elle n'a duré que 30 secondes.
Urbanisme
Typologie
Soulosse-sous-Saint-Élophe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (36,3%), terres arables (30%), prairies (28,8%), zones urbanisées (2,6%), zones agricoles hétérogènes (2,2%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
La voie romaine de Lyon à Trèves traverse le domaine communal.
Saint-Élophe devait correspondre à l'antique Solimariaca dont le nom se retrouve sur quelques inscriptions monumentales retrouvées[12], ainsi que sur l'Itinéraire d'Antonin.
Édifié sans doute sous la poussée des invasions barbares, un castrum a pu être localisé dans la vallée, sur le site de Soulosse.
Le village de Fruze (Frumentosa) comptait 18 habitants en 1710, 109 en 1803, 138 en 1830. Fruze dépendait autrefois de la baronnie du Châtelet (Barville).
Le village de Brancourt fut échangé en 1279 par Jacques de Clermont, doyen du chapitre de Toul, au duc Ferry du Chatelet contre le village de Gémonville.
Début 2008, ouverture de la crèche La Souris Verte et de la cantine.
Le conseil municipal de Soulosse-sous-Saint-Élophe s'est prononcé en faveur d'un projet de site d'enfouissement de déchets nucléaires (type FAVL), projet au sujet duquel la population (majoritairement opposée) n'a pas été consultée. À ce jour, la candidature de la commune n'a pas été retenue. Soulosse est l'une des quatre communes vosgiennes dans ce cas, avec Aouze, Rouvres-en-Xaintois et Grand.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[14]:
total des produits de fonctionnement: 380 000 €, soit 597 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 256 000 €, soit 403 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 61 000 €, soit 97 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 38 000 €, soit 60 € par habitant.
endettement: 411 000 €, soit 646 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 18,45%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 11,43%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 21,09%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 655 habitants[Note 3], en augmentation de 2,83% par rapport à 2013 (Vosges: −2,86%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1856
92
110
104
99
149
160
163
173
171
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
151
125
145
134
178
113
98
108
116
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
106
111
123
100
95
100
82
82
342
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
426
520
555
558
581
584
635
646
655
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Un musée archéologique gallo-romain est installé au rez-de-chaussée de la mairie[22]. Toutes les trouvailles archéologiques faites dans le village y sont exposées[23]: stèles gallo-romaines du IerauIVesiècles, bornes milliaires, objets quotidiens usuels... Le musée est ouvert tous les jours de l'année sauf le samedi, mais peut être visité sur réservation. La visite, guidée et commentée, inclut l'église et le parcours de saint Élophe. La légende du saint y est racontée, de la chapelle Saint-Épéothe à la source qui jaillit au passage d'Élophe, à la pierre qui se fendit pour abriter le saint...
La chapelle Sainte-Épéothe (ou Sainte-Epaïotte) XVeetXVIesiècles[24],[25],[26],[27]et la fontaine miraculeuse[28].
L'église Saint-Élophe, construite aux XIIIeetXVesiècles, inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en mars 1926[29].
L'église, curieusement de style gothique et roman mélangé, présente un gisant et les reliques de saint Élophe. Autrefois l'église portait en son toit une grande statue du saint qui a dû être retirée car elle compromettait la solidité de l'église. Cette grande statue de pierre trône aujourd'hui à côté de l'église.
Le bourdon (cloche) de l'église est remarquable par sa taille (4,5 tonnes)[30].
L'orgue de l'église a été construit en 1871 par Jean-Baptiste Alizant[31],[32].
Le cimetière[33] et son édicule en pierre, inscrit monument historique en mars 1926[34].
Saint Élophe, qui aurait subi le martyre en l'an 362 sous Julien, faisait l'objet d'un pèlerinage très fréquenté. La légende prétend que le saint décapité gravit la colline, la tête sous le bras, et y prononça un dernier sermon. Il était invoqué notamment contre la goutte et la gravelle (calculs rénaux).
Depuis 1992, le pèlerinage se perpétue tous les lundis du mois d'octobre[36]. C'est une association qui prend en charge l'organisation, avec une partie religieuse le matin et une animation au cours de l'après-midi. Depuis 2006, l'association "Conservation du patrimoine" a créé les "Journées des Élophe", invitant toutes les familles qui portent de nom d'Élophe à se réunir au village qui est probablement la terre de leurs ancêtres. En 2006, les Élophe sont arrivés le samedi 14 octobre et ont passé trois jours sur le site à faire connaissance. L'expérience a été renouvelée en octobre 2007.
Article connexe: Armorial des communes des Vosges.
Blason
Coupé: au 1er de gueules à la croix pattée alésée arrondie concave d'or, supportant deux colombes affrontées d'argent, allumées, becquées et membrées d'or, posées de trois quart sur les branches horizontales leurs têtes contournées et accostée de deux glaives romains [gladius] d'argent garnis d'or celui de dextre posé en bande celui de senestre en barre, au 2e d'azur, chargé, à dextre, d’un bouquet de quatre épis d’or liés de gueules et, à senestre, d'une roue de moulin d'or.
Détails
Création Robert André Louis. Adopté le 24 juin 2019.
Auguste Longnon, «Pagus Solecensis», dans Atlas historique de la France, Librairie Hachette, Paris, 1885, p.118(lire en ligne)
Auguste Longnon, «Solimariaca n'est pas Soulosse», dans Revue archéologique, 1877, p.128-(lire en ligne)
A. Fournier, «Topographie ancienne du département des Vosges: Saint-Elophe», dans Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 68e année, 1892, p.161-162(lire en ligne)
A. Fournier, «Topographie ancienne du département des Vosges. II- Divisions anciennes: Pagus Solimariencis», dansAnnales de la Société d'émulation du département des Vosges, 74e année, 1898, p.11-12(lire en ligne)
Abbé L. Lévêque, Solimariaca et saint Elophe, Balan, Sedan, 1912
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen-Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Recueil de différents monuments du diocèse de Saint-Diè (Vosges), par CH. Fontaine, architecte. Première partie: Monuments au village de Saint-Élophe, pp. 1 et 2. Voir une douzaine de dessins des monuments de Saint-Élophe à partir de la page 19. Seconde partie: les croix. Page 1: notice sur la croix de la grotte de Saint Élophe.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Notamment une inscription monumentale dédicacée par les habitants, les Vicani Solimariacenses, retrouvée au cours de la démolition en 1694 du vieux pont sur le Vair.
Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677p. (ISBN2-87692-093-X), p.581 à 582
Présentation des orgues de l’église Saint-Elophe à Soulosse-sous-Saint-Elophe
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