Sentenac-d'Oust est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.
Pour les articles homonymes, voir Sentenac.
Sentenac-d'Oust | |
![]() Vue générale en août 2014. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Dean Killian 2020-2026 |
Code postal | 09140 |
Code commune | 09291 |
Démographie | |
Gentilé | Sentenacais |
Population municipale |
105 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 52′ 36″ nord, 1° 10′ 43″ est |
Altitude | Min. 592 m Max. 2 304 m |
Superficie | 18,38 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Girons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Couserans Est |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le ruisseau d'Esbints, le ruisseau de Rieu Sourd et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sentenac-d'Oust est une commune rurale qui compte 105 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 518 habitants en 1861. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Sentenacois ou Sentenacoises.
La commune de Sentenac-d'Oust se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 36 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 12 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 25 km de La Bastide-de-Sérou[3], bureau centralisateur du canton du Couserans Est dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Seix (2,3 km), Oust (3,0 km), Soueix-Rogalle (3,3 km), Alos (4,5 km), Soulan (6,1 km), Aleu (7,4 km), Erp (7,5 km), Lacourt (7,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Sentenac-d'Oust fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].
Sentenac-d'Oust est limitrophe de quatre autres communes françaises.
Alos | Soueix-Rogalle | |
Bethmale | ![]() |
|
Seix |
Commune des Pyrénées située dans le Couserans en Haut-Salat, elle fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Elle est traversée par la Faille nord-pyrénéenne, qui sépare la Zone axiale pyrénéenne (ZA) ou haute chaîne primaire de la Zone nord-pyrénéenne (ZNP), au nord. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Protérozoïque, le dernier éon du Précambrien sur l’échelle des temps géologiques. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1074 - Saint-Girons » et « n°1086 - Aulus-les-Bains » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et leurs notices associées[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 18,38 km2[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 18,59 km2[8]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 712 mètres. L'altitude du territoire varie entre 592 m et 2 304 m[14].
La superficie de la commune de est de 1 838 hectares ; son altitude varie de 592 à 2 304 mètres[15].
Pour la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire, il existe à ce jour sept cavités.
Les grottes du Quer situées sur la route de Sentenac à Seix sont bien visibles et sont répertoriées dans le massif karstique de Sourroque. Les autres sont intégrées dans le massif karstique du Haut-Lez et du Haut-Salat. Le puits de Lézurs, le trou de Casabédé et deux trous souffleurs se trouvent au Cap Ner.
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par le ruisseau d'Esbints, le ruisseau de Rieu Sourd et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[17],[18].
Le ruisseau d'Esbints, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source dans la commune de Sentenac-d'Oust et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans le Salat à Seix[19].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[21]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[20].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25],[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soulan », sur la commune de Soulan, mise en service en 1975[27] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[28],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 218,5 mm pour la période 1981-2010[29]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 16 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[31], à 12,3 °C pour 1981-2010[32], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[33].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[34],[35].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[36].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[37] : le « massif du Bouireix et montagnes de Sourroque » (13 572 ha), couvrant 14 communes du département[38] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[37] :
Sentenac-d'Oust est une commune rurale[Note 8],[41]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[42].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39 %), forêts (37,1 %), prairies (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,7 %)[43].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux : Arpos, Aubayech, Brune, Cézirols, Campagna, Laslane, Sarrat, la Serre, la Soumère, les Majoulas...
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 251, alors qu'il était de 240 en 2013 et de 224 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 22,5 % étaient des résidences principales, 75,9 % des résidences secondaires et 1,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,6 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sentenac-d'Oust en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (75,9 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Sentenac-d'Oust[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 22,5 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 75,9 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 1,6 | 9,7 | 8,2 |
Par le col de la Core (1 395 mètres), on accède par la D 17 à la vallée de Bethmale (Castillonnais). cette route touristique est régulièrement au programme du Tour de France cycliste. Le col offre un spot apprécié pour le parapente et un point de départ de randonnées. Depuis le village, par la D 37, on rejoint également le col de Catchaudégué (893 m) pour aller randonner vers le cap de Bouirex (1 873 m), belvédère naturel du Couserans, ou continuer la route en descendant vers Alos.
Le territoire de la commune de Sentenac-d'Oust est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[44],[45].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[46].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Sentenac-d'Oust[47]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[48].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sentenac-d'Oust est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[49].
Jusqu'à la Révolution la commune porta le nom de Sentenac-en-Couserans et dépendait de la vicomté de Couserans.
Selon les travaux de Jean-Joseph Peyronne (voir Bibliographie), ce village est sans doute une création relativement tardive et pourrait être la survivance d’une villa gallo-romaine ou tout simplement une dépendance d’un grand domaine du bourg Vicus (aujourd’hui Vic d’Oust).
Dans son ouvrage « Le Comminges et le Couserans avant la domination romaine », Raymond Lizop signale l’existence d’une fonderie antique de cuivre sur les flancs du Bouirex vers le col de la Core.. Mussy et Daubrée ont évoqué la présence de débris de céramique. Aucune trace de ce site n’a été trouvée., même les investigations du BRGM ont été infructueuses.
Dès la fin du Ier siècle, les campagnes connurent un accroissement sensible du nombre d'établissements ruraux en fonction de la qualité des terroirs et à des nécessités de parcours des troupeaux. Vu la fertilité du lieu, une exploitation aurait pu s'installer. L'époque gallo-romaine s'est illustrée par la mise en pratique des techniques de gestion de l'eau. Il existait plusieurs moyens de s'approvisionner en eau. Le plus simple étant le puisage direct des sources et des rivières ; et là, pas d'indices archéologiques. L'ancienne implantation du village semble logique dans la mesure où il s'est édifié à la confluence de deux ruisseaux ; La Caraou, le ruisseau de Sérieng. Moins de problèmes pour se ravitailler en eau. Un ancien moulin est toujours visible sur le site. Vu le savoir-faire des Gallo-Romains et des Romains, on peut supposer que des canalisations avaient été construites. À cette époque, il était courant de maintenir la régularité du dénivelé en élevant la canalisation sur un muret. Dans la tradition orale, les conduites d’eau destinées aux habitations étaient appelées il y a encore une dizaine d'années, aqueducs. Survivance?
La commune possédait trois écoles : l'école des garçons (la mairie), l'école des filles au fond du village et l'école du hameau de la Soumère. Il y avait aussi deux moulins.
La commune de Sentenac-d'Oust est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[50].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Est pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[51].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[52],[53].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2014 | Jean Durand | ||
mars 2014 | 2020 | René Pujol | Retraité Fonction publique | |
juillet 2020 | En cours | Dean Killian |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[55].
En 2019, la commune comptait 105 habitants[Note 10], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 014 | 870 | 1 206 | 937 | 1 208 | 1 218 | 1 250 | 1 503 | 1 514 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 516 | 1 518 | 1 504 | 1 216 | 1 160 | 1 111 | 1 067 | 1 016 | 924 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
885 | 861 | 767 | 602 | 591 | 560 | 519 | 390 | 255 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
184 | 148 | 123 | 98 | 98 | 96 | 89 | 85 | 90 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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107 | 105 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[58] | 1975[58] | 1982[58] | 1990[58] | 1999[58] | 2006[59] | 2009[60] | 2013[61] |
Rang de la commune dans le département | 184 | 181 | 187 | 206 | 208 | 238 | 240 | 226 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Sentenac-d'Oust fait partie de l'académie de Toulouse mais l'école primaire et le collège sont dispensés à Seix.
Lorsque le Tour de France emprunte le col de la Core (1re catégorie au Grand prix de la montagne), il traverse alors la commune.
Randonnée pédestre, chasse.
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 11,7 % | 16,4 % | 19 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 64 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (58,7 % ayant un emploi et 19 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 18 emplois en 2018, contre 13 en 2013 et 16 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 37, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57 %[I 14].
Sur ces 37 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 97,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 2,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
7 établissements[Note 12] sont implantés à Sentenac-d'Oust au [I 17]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 57,1 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 7 entreprises implantées à Sentenac-d'Oust), contre 14,2 % au niveau départemental[I 18].
La vocation de Sentenac était avant tout pastorale. Les vastes estives qui s'étendent sur une partie du massif du Bouirex et de la haute vallée du ruisseau d'Esbints comprenaient plusieurs cabanes : Casabèdé, Lézurs, Tariol, l'Artigues et la Coumière. Le pâturage de la Coumière était très riche en réglisse, ce qui conférait au fromage du lieu un goût particulier. Cette saveur assurait sa réputation jusqu'à Toulouse.
Le vaste territoire montagnard de la commune était tourné vers l'Espagne. En période d'épizootie, les pâtres avaient la possibilité de mener leurs troupeaux sur le versant espagnol du pic du Montareing et de la passade de Montareing. Les vastes estives proches du lac Mariola, étaient parfois le théâtre de rixes avec les bergers autochtones. La tradition orale des habitants, notamment ceux du hameau de la Soumère, fait état de plusieurs épisodes de violences. Les bergers sentenacois gagnaient ces hauts pâturages en empruntant le port de Martérat.
Village de montagne, Sentenac est riche d'une tradition fromagère (tomme réputée grâce à la richesse de certains pâturages en réglisse). Chaque structure de fabrication était organisée sur le mode de la « coopérative », la cabane. Chaque lundi de Pâques, l'ensemble des éleveurs se réunissait dans les auberges afin de désigner le majoural. Le majoural détenait l'autorité et supervisait la vie dans les pâturages en attribuant à chacun une tâche.
Les pâtres de la cabane de la Coumière produisaient une tomme réputée du fait de la richesse des pâturages en réglisse.
Au hameau d'Arpos se trouve une unité de fabrication de fromage fermier au lait cru de montagne. Basée sur le savoir-faire ancestral de toute une lignée familiale exploitant les hautes estives de Casabédé, cette fabrication s'inscrit dans la tradition familiale de la famille Jampaou. L'appellation du produit est la fromagerie L'Arpos.
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[62]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[63].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 17 | 13 | 11 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 286 | 311 | 286 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 17 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 13 en 2000 puis à 11 en 2010[63], soit une baisse de 35 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[65]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 286 ha en 1988 à 286 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 17 à 26 ha[63].
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