Seclin [səklɛ̃] est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires ().
Pour améliorer la vérifiabilité de l'article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires. (modifier l'article).
Seclin | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille |
Maire Mandat |
François-Xavier Cadart 2020-2026 |
Code postal | 59113 |
Code commune | 59560 |
Démographie | |
Gentilé | Seclinois, Seclinoises |
Population municipale |
12 463 hab. (2019 ![]() |
Densité | 715 hab./km2 |
Population agglomération |
1 051 609 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 32′ 56″ nord, 3° 01′ 49″ est |
Altitude | Min. 19 m Max. 47 m |
Superficie | 17,42 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lille (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Faches-Thumesnil |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-seclin.fr |
modifier ![]() |
Peuplée de 12 500 habitants, la ville se trouve à la lisière de la conurbation lilloise, en Flandre romane. Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
Ancien site d'occupation préhistorique (au moins néolithique[1],[2] puis vicus gallo-romain, autrefois en grande partie zone humide et marais[3], développée autour d'une collégiale au Moyen Âge, c'est aujourd'hui une ville satellite de Lille, siège du plus grand parc d'entreprises de la région. C'est aussi une commune agricole, urbanisée seulement au tiers de sa superficie.
Capitale historique du Mélantois, Seclin se situe en Flandre romane à 9,6 km au sud de Lille (10,2 km par la route).
Seclin est une « ville à la campagne » de près de 13 000 habitants urbanisée au tiers de sa superficie qui est de 1 742 hectares. On y trouve de nombreux équipements culturels et sportifs, deux musées, trois monuments historiques.
La commune est desservie par l'autoroute A1 (sortie 19), par la voie ferrée (Ligne de Paris-Nord à Lille), et par diverses lignes de bus. L'aéroport de Lille-Lesquin est à un quart d'heure en voiture.
Elle est aussi traversée par la LGV Nord, qui croise l'A1 à cet endroit.
Noyelles-lès-Seclin Houplin-Ancoisne |
Wattignies | Templemars |
Gondecourt | ![]() |
Avelin |
Chemy | Phalempin | Attiches |
Son territoire est parcouru par le canal de Seclin creusé en 1856 au départ de la Deûle et se terminant en impasse près du centre. Ce canal fermé à la navigation est longé par une voie verte étroite.
En plus de la ville-centre, Seclin est aussi constituée de hameaux :
- Martinsart : C'est un ancien village-rue comportant une église et organisé organisé autour de la rue Jean-Baptiste Mullier. Martinsart est un ancien village agricole qui s'est progressivement péri urbanisé comme la majorité des zones rurales de l'aire urbaine lilloise.
- Watiessart :
- Burgault :
- La Ferme des Euwis :
- Le Riez :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Seclin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 60 communes[18] et 1 051 609 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lille (partie française) est la quatrième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon et Marseille-Aix-en-Provence[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,2 %), zones urbanisées (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), prairies (0,9 %), forêts (0,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
D'un nom de personne germanique Sichelin[25], Sikelin en flamand[26].
Le nom évolue au cours des siècles : Sacilinum (VIIIe siècle), Selini (vers 1030) Sicclinium (1039), Seclin (1104).
Noms anciens. Sacilinium, de S. Eligto, Acta SS. Belgii I, 97. Se Uni. Lettre à la comtesse Ogine, pour St-Bavon de Gand, vers 1030, Mir. I, 349. Sicclinium, dipl. du comte de Flandre Robert, pour Phalempin,1039. Mir. I, 362.
Ses habitants sont appelés les Seclinois. Le surnom ou nom jeté des habitants est les loquebaux de S'clin ; il viendrait d'une visite de Louis XI à Seclin, et de la surprise qu'il eut de voir ses hôtes seclinois parés d'aussi beaux habits : Dieu que vous avez de bielles loques.
Un gisement préhistorique, datant du paléolithique moyen a été trouvé par H. Halbaut fin à l'occasion de travaux de terrassement destinés à implanter des citernes dans l'enceinte d'une usine[27]. Dans une couche humifère (dite "Complexe de Seclin" par Leroi-Gourhan ef al., 1978) datée du début Glaciaire weichsélien, le gisement a révélé des lames, éclats Levallois et un outillage retouché peu abondant, avec traces d'un atelier de débitage d'éclats Levallois associé à un débitage laminaire de type particulier[27].
Faits historiques. Seclin étant menacé par les Normands, vers 783, le corps de saint Piat fut transporté momentanément à Chartres. Seclin brûlé au temps de la bataille de Bouvines, en 1214. Loi de commune octroyée le . Siège d'un camp de Philippe-le-Bel, en 1297. Pillé et brûlé de nouveau, par le comte de Hainaut en . Séjour du roi Charles Y, en . Siège des conférences entre Philippe le Bon et les Gantois en 1453, la ville étant alors incluse dans les Pays-Bas bourguignons depuis le XVe siècle. Défaite, par les habitants de Seclin, des Gueux qui venaient piller l'église en 1566. Vigoureuse défense des Seclinois, en 1794, contre un parti autrichien qui voulait dévaster la ville.
À l'époque gallo-romaine, Seclin est un vicus où une population rurale se rassemble pour le commerce. Une ferme gallo-romaine a été mise à jour sur l'actuel site UNEXPO sur les hauteurs du territoire (altitude 46-48 mètres) et en bordure d'un axe menant très probablement vers Tournai.
Jusqu'au XVIIe siècle, le nord de la France, dont Seclin, appartient au domaine des grands Pays-Bas devenus bourguignons.
La ville se construit à partir du quartier de la collégiale Saint-Piat, lieu de culte érigé en souvenir d'un martyr chrétien, saint Piat. Un collège de chanoines organise la vénération des reliques du martyr dans un premier édifice de type « basilica martyrium » aux alentours des VIIe-VIIIe siècles. À partir du Xe siècle, une église plus vaste, devenue une collégiale est progressivement édifiée à son abord. L'église actuelle, de style gothique, daterait elle du XIIIe siècle.
En 1246, la comtesse Marguerite de Flandre fonde l'Hôpital Notre-Dame qui était dirigé par une communauté de frères mais surtout des Sœurs augustines (présentes jusqu'en 2013)[28]. Le site, classé en 1932, est un magnifique témoignage de l'architecture et de l'organisation hospitalière : chapelle, salle des malades, cour intérieure (à l'image de celle présente dans La Vieille Bourse de Lille), bâtiment agricole et ancienne porte cochère. Son organisation rappelle d'autres sites prestigieux comme l'Hospice Comtesse à Lille ou l'Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines (Belgique). Le développement démographique et les innovations médicales entrainèrent d'importantes transformations au XIXe siècle : finition de la façade par l'architecte, Charles Alexandre Marteau, et aménagement de pavillons dits hygiénistes. L'ancien pavillon de la Maternité à l'entrée de l'Avenue des Marronniers en est un exemple préservé. Propriété à la charge du Centre Hospitalier de Seclin, le site a été vendu en 2015. Un projet de réhabilitation en logements y est prévu.
Au XVIe siècle, la vente de la seigneurie de Seclin par les chanoines à Guislain de Haynin, le premier représentant de la dynastie des seigneurs du Breucq, illustre la séparation des pouvoirs civils et religieux.
La période est propice aux excès d’importants groupes de pillards, tels les iconoclastes, en provenance de Tournai et Menin. Les villes et villages du Carembault parviennent à les bloquer en conjuguant leurs efforts et à repousser définitivement les intrus dans les marais qu’il y a alors entre Seclin, Gondecourt et Houplin-Ancoisne. Les dégâts, surtout dans les édifices religieux, sont considérables car ces pillards sont, en fait, des convertis au protestantisme qui condamnent les images et statues religieuses pour obéir à la doctrine protestante du calvinisme. Les gueux sont des catholiques et des protestants favorables à une tolérance religieuse qui a entraîné la répression du roi d'Espagne, Philippe II qui, règne alors sur les grands Pays-Bas du cercle de Bourgogne hérités de son père Charles Quint. La rébellion qui couvait éclate à la suite de la pétition de quatre cents nobles appelée le compromis des nobles présentée à Bruxelles à la gouvernante des Pays-Bas Marguerite de Parme représentant le roi d'Espagne. Cette pétition demandait la fin du démantèlement des franchises gagnées au cours des siècles par les populations des dix-sept provinces bourguignonnes. La politique royale visait, à travers la suppression des franchises, à installer un pouvoir fort propre à éradiquer le protestantisme. Le rejet de la pétition s'accompagna d'une aggravation de la répression tandis que deux des meneurs de la noblesse, les comtes d'Egmont et de Hornes étaient mis à mort à Bruxelles. Ils n'étaient pourtant pas protestants, mais opposés aux abus de droit et aux persécutions. Dès lors, la révolte des gueux s'amplifia sous la conduite de Guillaume d'Orange-Nassau. Ennemis de la représentation des saints et du Christ par des images religieuses, les iconoclastes tentèrent de s'installer dans la région de Seclin et Gondecourt où certains esprits étaient attirés par la religion réformée.
En , sont données des lettres, enregistrées le , qui créent le titre de marquis d'Avelin pour Barthélémi François d'Hangouart, comte d'Avelin, seigneur de Seclin, et Antoine Félix d'Hangouart, son fils cadet. Ils peuvent appliquer le titre de marquis à la terre de leur choix et si Antoine Félix meurt sans héritier mâle, le titre doit retourner à Charles Philippe d'Hangouart, son frère aîné et aux aînés de ses descendants mâles[29].
À côté de la seigneurie principale de Seclin, existaient des seigneuries secondaires comme celle de Burgault, quartier actuel de Seclin. Peu de temps avant la Révolution française, elle est détenue par Pierre François Albert Taverne (1744 - 1831), écuyer, seigneur de Burgault, fils de Louis Nicolas, écuyer, seigneur de Beauval, et de Marie Jeanne Joseph Mahieu. Il nait à Lille La Madeleine en juillet 1744 (baptisé le ), devient bourgeois de Lille le et meurt au château de Pont-à-Tressin (entre Tressin et Chéreng) le , à l'âge de 87 ans. Il épouse le à Lille Marie Angélique Joseph de Surmont (1742-1785), fille de Philippe de Surmont, seigneur de Bersée, bourgeois de Lille, et de Marie Angélique Françoise Discart. Marie Angélique Joseph de Surmont nait à Lille en janvier 1742 (baptisée le ) et meurt à Lille le . Elle est dame de (les hommes sont « seigneur de », les femmes sont « dame de ») Quenaumont (sur Cysoing) et de Platries[30].
Comme dans de nombreuses localités de la région, la Révolution française et les changements radicaux qu'elle amène rencontrent une certaine résistance de la part des Seclinois. Cette opposition plus ou moins ouverte s'exprime en particulier vis-à-vis des mesures prises par le nouveau pouvoir contre la religion. Pendant la Convention nationale, le maire de Seclin informe le représentant en mission qu'il a tenté de faire appliquer le calendrier républicain (qui, entre autres, supprime les dimanches et jours fériés à consonance religieuse pour les remplacer par les décadi), entré en vigueur en . Il a voulu faire célébrer le messe le jour de décadi à la place du jour de Noël ce qui a déclenché l'opposition de la population. Même dans les organes censés être les plus favorables à la Révolution, le comité de surveillance, la société populaire, la municipalité, plusieurs membres l'ont désavoué. Il demande donc une intervention pour remédier « au grand vice qui règne dans ces trois corps[31]».
En l'an 12 (1803-1804), dans le marais de Seclin, sous une couche de tourbe, à deux mètres environ de profondeur, a été trouvée par un ouvrier, une médaille en bronze doré, portant sur une face l'effigie d'Innocent XII avec cette inscription « Innocent XII Pont. M. A. I. », et sur le revers, une vierge tenant un enfant sur le bras. Dans chacune de ses mains est une corne d'abondance renversée, d'où sortent des pièces de monnaie. Un enfant placé de chaque côté semble aider à soutenir les cornes d'abondance. Autour est l'inscription « A Deo et prò Deo ». Ont été trouvées en même temps deux cornes de cerfs[32].
Au XIXe siècle, les filatures, tanneries, brasseries et autres distilleries contribuent à l'essor industriel et commercial de la commune. Dès 1798, on y mentionne l'installation d'une filature de coton (Lefebvre-Bourghelle) disposant de métiers à tisser mécaniques (petites Jennys). Bien que ce dynamisme n'entraina pas un développement aussi fulgurant que pour les villes de Roubaix et Tourcoing, Seclin se transforma et connu de belles réussites familiales, à l'image des sucreries-distilleries Collette et Dujardin. Le père du célèbre docteur Gachet (qui soigna Van Gogh), Louis Eugène Gachet tenta l'expérience industrielle dans les années 1820 en implantant une filature dans les bâtiments du château dit Des boulets. Seclin s'illustra dans le paternalisme patronal et plusieurs filatures (Guillemaud, Drieux, Duriez) adoptèrent à la fin du XIXe siècle les chambres d'allaitement.
Seclin fut occupée pendant la Première Guerre mondiale. Un cimetière militaire allemand de 1188 tombes et les graffitis "Trink Wasser" ("Eau potable") à l'entrée de certaines maisons, témoignent encore de cette occupation. Lors de leur retraite, les Allemands détruisirent les bâtiments municipaux, les infrastructures économiques (brasseries, distilleries, filatures) et patrimoniales (clocher de l'église Collégiale).
Durant les années 1920 et 1930, Seclin se reconstruisit comme en témoigne l'actuelle Salle des Fêtes (ouverte en 1928) bâtie à l'emplacement de l'Hôtel de Ville détruit en , se modernisa avec la création de Bains-Douches municipaux (1934) à l'initiative de la nouvelle majorité municipale communiste dirigée par Paul Durot. Les travaux de restauration de la Collégiale Saint Piat lui donnèrent un nouveau clocher où y fut installé un carillon de 42 cloches (fondues à Croydon, Angleterre).
Fin , Seclin fut attaquée et bombardée par les forces militaires allemandes. La résistance du 1er Bataillon de Mitrailleurs et du 14e Zouaves stoppa temporairement l'avancée allemande le . Trente-six civils périrent dans les représailles qui suivirent.
À la suite de la grève, dite patriotique, dans le bassin houiller du Pas-de-Calais au début du mois de , des ouvrières de la filature Agache (rue Burgault) se mirent en grève par solidarité du au .
Du au , 69 personnes furent fusillés au Fort de Seclin, six d'entre elles étaient membres de la résistance cheminote en lien avec l'affaire d'Ascq du .
Le , 33 civils furent fusillés par l'armée allemande au lieu-dit La Potasserie.
Au milieu des années 1960, la première zone industrielle de la métropole lilloise est créée sur le territoire de Seclin et de communes environnantes.
Le , le maire Jean-Claude Willem annonce en conseil municipal un boycott des produits israéliens en usant des moyens matériels de la collectivité en « réaction contre les massacres et tueries quotidiennes commises contre les enfants, les femmes, les vieillards palestiniens », tout en précisant que « Le peuple israélien n'est pas en cause, c'est un homme, Sharon, qui est coupable d'atrocités, qui ne respecte aucune décision de l'ONU et continue à massacrer »[33]. Cette proposition était similaire à l'appel lancé par la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions.
Après une plainte de la communauté israélite du Nord, le maire a été relaxé en première instance puis condamné en appel à une amende de 1 000 euros pour « provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse »[34]. La Cour Européenne pour l'application de la Convention Européenne des Droits de l'Homme (Affaire Willem c. France, , arrêt définitif) a estimé qu'il n'y a pas eu violation du droit à la liberté d'expression pour un maire[33] et a confirmé la sanction.
![]() |
Les armes de Seclin se blasonnent ainsi : « De gueules à la lettre S d'or, couronnée du même. »
|
---|
Des maires communistes se succèdent à Seclin depuis 1929[35],[36].
Bernard Debreu devient maire en 2004[35].
Le premier tour des élections municipales de 2020 se déroule le . L'union de la gauche vole en éclat avant le premier tour, si bien que deux adjoints, Didier Serrurier et Alain Fruchart, montent chacun leur propre liste. Celle divers centre de leader de l'opposition François-Xavier Cadart recueille 40,58 % des voix, il a une avance de seize voix sur la liste communiste du maire sortant Bernard Debreu (40,18 %)[35]. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde de trois mois la tenue du second tour, qui a lieu le . Le maire sortant Bernard Debreu est mentionné comme étant « en danger face à l'union de ses opposants »[37]. Pour le second tour, la liste de Didier Serrurier (10,16 %) fusionne avec celle de François-Xavier Cadart. Toutefois, la liste écologiste d'Alain Fruchart (9,07 %) n'a ni fusionné ni donné de consignes de vote[35]. La liste menée par Bernard Debreu perd le second tour, François-Xavier Cadart recueille 52,86 % des suffrages exprimés[36].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1802 | 1803 | Adrien-Joseph Carpentier | Marchand tanneur | |
1803 | 1813 | Louis-Joseph Raoult | ||
1813 | 1844 | Henri-Joseph Claeys | ||
1844 | 1849 | Collette | ||
1849 | 1873 | Duriez-Lhermitte | ||
1873 | 1877 | Auguste Collette | ||
1877 | 1878 | Pierre Duriez | ||
1878 | 1904 | Louis Desmazières | Industriel Conseiller général du canton de Seclin (1881 → 1895) | |
1904 | 1908 (démission) |
Paul Desurmont | ||
1908 | 1912 | Auguste-Xavier Collette | ||
1912 | (démission) |
Émile Pontfort | ||
1915 | 1916 | Achille Desurmont | ||
1916 | 1919 | Claude Guillemaud | ||
1919 | 1924 | Louis Fievet | ||
1924 | (démission) |
Henri Lepoivre | ||
Henri Mallet | ||||
Paul Durot | PCF | Coiffeur | ||
Ernest Anssens | Ingénieur IDN et directeur de la société Rapidase | |||
[38] (décès) |
Paul Durot | PCF | Coiffeur Conseiller général du canton de Seclin (1945 → 1951 puis 1963 → 1966) | |
(décès) |
Adolphe Dutoit | PCF | Aiguilleur Conseiller général du canton de Seclin-Sud (1966 → 1976) | |
(décès) |
Jean Demailly | PCF | Instituteur | |
[39] | (démission) |
Jean-Claude Willem | PCF | Journaliste à l'hebdomadaire Liberté |
Bernard Debreu | PCF | Agent de maîtrise SNCF retraité 11e vice-président de la MEL | ||
En cours | François-Xavier Cadart | DVD | Avocat | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[40],[Note 7]
En 2019, la commune comptait 12 463 habitants[Note 8], en diminution de 0,86 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 291 | 2 503 | 2 585 | 2 639 | 2 829 | 2 954 | 3 086 | 3 240 | 3 341 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 667 | 3 978 | 4 923 | 5 055 | 5 022 | 5 379 | 5 858 | 6 141 | 6 245 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 823 | 6 982 | 7 388 | 7 344 | 7 956 | 8 079 | 8 278 | 8 021 | 8 451 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
9 424 | 9 372 | 9 924 | 13 056 | 12 281 | 12 089 | 12 276 | 12 333 | 12 463 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
12 463 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 753 hommes pour 6 657 femmes, soit un taux de 53,64 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,5 |
4,8 | 75-89 ans | 8,2 |
15,2 | 60-74 ans | 16,6 |
18,2 | 45-59 ans | 18,7 |
21,9 | 30-44 ans | 19,7 |
18,5 | 15-29 ans | 16,7 |
20,8 | 0-14 ans | 18,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
En raison de sa situation privilégiée et de sa grande superficie, la commune fut choisie en 1967 pour accueillir la première zone industrielle de la région lilloise.
Aujourd'hui la Zone industrielle de Lille-Seclin est le plus important pôle d'activité de la région. Il est consacré exclusivement aux activités tertiaires et industries non polluantes : ingénierie informatique, transport, transformation des métaux, distribution, formation, négoce, mécanique, pharmaceutique...
S'étendant sur 170 hectares, plus de 200 entreprises y sont implantées, parmi lesquelles :
Le Centre Hospitalier de Seclin est un centre de soins polyvalent : médecine générale, obstétrique et pédiatrie, chirurgie générale et de spécialité, urgences, filière gériatrique.
La ville compte de nombreux équipements sportifs :
En football, les joueurs de FC Seclin (DHR) s'illustrent lors de la Coupe de France de football 2009-2010 en écartant au 8e tour l'équipe d'Aire-sur-la-Lys qui évolue une division au-dessus, par 1 but à 0. En 1/32e de finale, ils rencontrent l'US Boulogne Côte d'Opale, qui joue 6 divisions au-dessus en ligue 1. Ils sont éliminés 4 buts à 1 le à 17 h au stadium Lille Métropole.
Seclin a vu naître plusieurs sportifs de haut niveau (voir ci-dessous).
Seclin a développé un important tissu associatif. En 2013, la ville abrite plus d'une centaine d'associations loi 1901 dans différents domaines tels que la culture, la danse, le folklore, la musique, l'entraide et la solidarité, de défense des intérêts du citoyen, le sport, le jardinage ou encore les associations de quartiers. Certaines de ces structures permettent même à la ville d'augmenter sa notoriété dans la région à travers les diverses manifestations et événements auxquels elles participent.
Sur les autres projets Wikimedia :