Sallèles-Cabardès Écouter est une commune française, située dans le Cabardès, pays du département de l'Aude dans la région Occitanie.
Sallèles-Cabardès | |
![]() Vue générale du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Michel Jean 2020-2026 |
Code postal | 11600 |
Code commune | 11368 |
Démographie | |
Gentilé | Sallèlois |
Population municipale |
119 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 19′ 30″ nord, 2° 25′ 14″ est |
Altitude | Min. 147 m Max. 480 m |
Superficie | 6,82 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut-Minervois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie de la Montagne Noire, un massif montagneux constituant le rebord méridional du Massif Central. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de la Ceize et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sallèles-Cabardès est une commune rurale qui compte 119 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 295 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Sallèlois ou Sallèloises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la grotte du Gazel, classée en 1948.
Commune de l'aire urbaine de Carcassonne située dans le Cabardès.
Limousis | Trassanel | |
![]() |
Villeneuve-Minervois | |
Salsigne | Conques-sur-Orbiel | Villegly |
La commune est composée de deux parties disjointes, séparées par les communes de Limousis et de Conques-sur-Orbiel. La partie occidentale, dénommée Enclave de la Commune de Sallèles-Cabardès sur la carte IGN, est limitrophe de Salsigne. La partie orientale, où se trouve le bourg, touche le territoire de Conques-sur-Orbiel par un quadripoint[1].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le ruisseau de la Ceize, le ruisseau de Garet, le ruisseau de Gaubeille, le ruisseau de la Combe de Tournié, le ruisseau de la Combe Escure, le ruisseau de la Combe Vieille, le ruisseau de Prat Migné, le ruisseau de Sali, le ruisseau des Bézalades et le ruisseau des Casals, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le ruisseau de la Ceize, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Fournes-Cabardès et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans la Clamoux à Villegly, après avoir traversé 7 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caunes-Minervois », sur la commune de Caunes-Minervois, mise en service en 1989[11] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 745,2 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 14 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « monts et grottes des soulanes de Nore » (2 177 ha), couvrant 6 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] :
Sallèles-Cabardès est une commune rurale[Note 6],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32 %), cultures permanentes (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,9 %), mines, décharges et chantiers (1,3 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Sallèles-Cabardès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2005, 2009 et 2018[27],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 54,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 76 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 4 sont en en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sallèles-Cabardès est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
Blasonnement de la commune : Fascé d'or et de gueules de six pièces.
Des fouilles archéologiques dans la 'grotte Gazel' notamment, sur le territoire de la commune, ont révélé les traces d'une occupation humaine dès le paléolithique. Les parois d'une salle de cette grotte portent des gravures de cette époque, bouquetins, chevaux, bisons, mais ce site protégé n'est pas ouvert aux visites. Des vestiges d'un 'castrum' médiéval subsistent sur le haut du village, dont une tour, d'où la vue sur les Corbières et les Pyrénées, par temps clair, est surprenante.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | En cours | Jean Semat[31] | ||
1989 | 2008 | Albert Gendre | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 8], en augmentation de 5,31 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
189 | 189 | 273 | 295 | 207 | 235 | 226 | 234 | 232 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
219 | 194 | 187 | 173 | 194 | 194 | 190 | 164 | 152 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
167 | 174 | 180 | 161 | 168 | 171 | 176 | 156 | 162 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
166 | 159 | 97 | 125 | 115 | 105 | 113 | 115 | 113 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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120 | 119 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 4,1 % | 7,6 % | 8,3 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 68,3 % d'actifs (60 % ayant un emploi et 8,3 % de chômeurs) et 31,7 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 10 emplois en 2018, contre 19 en 2013 et 31 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 36, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 41 %[I 8].
Sur ces 36 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 4 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 97,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et[I 10].
5 établissements[Note 10] sont implantés à Sallèles-Cabardès au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 60 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 5 entreprises implantées à Sallèles-Cabardès), contre 8,8 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 14 | 8 | 10 | 8 |
SAU[Note 11] (ha) | 149 | 167 | 132 | 121 |
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[36], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 6]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (14 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 121 ha[38],[Carte 7],[Carte 8].
Mgr Élie Griffe, historien, né en 1899, nommé professeur en 1946, puis doyen honoraire de l'Institut de théologie de Toulouse. Auteur de nombreux ouvrages sur les premiers siècles de l'ère chrétienne, parmi lesquels : "l'histoire religieuse des anciens pays de l'Aude", 1933, "La Gaule chrétienne à l'époque romaine", 1947. Il consacre trois volumes ; "Les débuts de l'aventure cathare en Languedoc" (1969), "Le Languedoc cathare de 1190 à 1210" (1971), "Le Languedoc cathare au temps de la croisade" (1973), aux origines du catharisme en Languedoc et à l'Inquisition. Il vécut à Sallèles-Cabardès, dans la rue qui porte son nom, jusqu'à sa mort, en 1978.
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