Sainte-Suzanne est une ancienne commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Sainte-Suzanne-et-Chammes.
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Sainte-Suzanne | |
Vue aérienne de Sainte-Suzanne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Coëvrons |
Maire délégué Mandat |
Vincent Houllière 2020-2026 |
Code postal | 53270 |
Code commune | 53255 |
Démographie | |
Gentilé | Suzannais |
Population | 931 hab. (2018) |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 51″ nord, 0° 21′ 11″ ouest |
Altitude | Min. 86 m Max. 220 m |
Superficie | 23,14 km2 |
Élections | |
Départementales | Meslay-du-Maine |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Sainte-Suzanne-et-Chammes |
Localisation | |
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Elle fait historiquement partie du Maine et l'écrivain Amand Dagnet la présentait comme la perle du Maine.
La commune est peuplée de 931 habitants[Note 1] (les Suzannais).
La cité médiévale de Sainte-Suzanne, surnommée la « perle du Maine », se situe au sommet d'une colline isolée dominant d'un à-pic de 70 mètres la rive droite de l'Erve. Sa situation géographique a longtemps été stratégique au cœur du Maine car elle se situe en lisière des monts des Coëvrons (Alpes mancelles, extrémité sud de la Normandie) et de la plaine d'Anjou, sur laquelle s'ouvre un très vaste panorama. La cité est bâtie à 170 mètres d'altitude mais son point culminant se situe au Mont-Noir (222 mètres).
Au nord, on découvre les collines des Coëvrons, depuis la carrière de la Kabylie (Voutré) jusqu'au Montaigu (291 m), par le bois de Crun, le Mont Rochard (350 m). Dans la même direction, se dressent les hauteurs du Haut-Rocher (141 m), de Changemer (135 m), puis, à l'ouest, le Montis (130 m), qui séparent le bassin de l'Erve de celui de la Jouanne.
Ces hauteurs, en direction d'Évron, sont séparées de la cité par une partie basse, une sorte de vaste cuvette qui formait autrefois le Grand étang, aujourd'hui asséché. À l'est, le site du Tertre Ganne, d'où l'on jouit d'un magnifique panorama sur la cité médiévale. Si l'on regarde vers le sud-est, on découvre la forêt de la Charnie qui sépare Sainte-Suzanne de ses voisines Blandouet, Thorigné-en-Charnie, Saint-Jean-sur-Erve. Vers sa commune déléguée de Chammes et vers Vaiges, s'ouvre une immense plaine, au sud vers la Mayenne angevine, à l'ouest vers Laval et les confins de la Bretagne.
Évron | Évron | Voutré |
Châtres-la-Forêt: commune nouvelle d'Évron | ![]() |
Torcé-Viviers-en-Charnie |
Commune déléguée de Chammes | Commune déléguée de Chammes | Blandouet : commune nouvelle de Blandouet-Saint-Jean |
Sainte-Suzanne est à 7 km d'Évron, 16 km de Montsûrs, 21 km de Sillé-le-Guillaume, 28 km de Conlie, 32 km de Sablé-sur-Sarthe, 35 km de Laval, 48 km du Mans et 88 km d'Angers.
Plusieurs quartiers et hameaux composent la commune de Sainte-Suzanne : la Cité intra-muros, Beaulieu, la Taconnière, les Grands-jardins, la Boulière, la Croix-Couverte, la Rivière, le Gohard, le Pont-Neuf, le Grand-Moulin, la Madeleine et les Granges.
Les communes limitrophes sont Chammes, Blandouet-Saint-Jean, Châtres-la-Forêt, Évron, Torcé-Viviers-en-Charnie et Voutré.
Parmi les Plus Beaux Villages de France, Petite cité de caractère, station verte de vacances, village fleuri ***, Sainte-Suzanne appartient au Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne, dont elle abrite le CIAP (Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine).
De type océanique, le climat de la région de Sainte-Suzanne, au centre-est du département, est proche de celui du reste du département ; la pluviosité et l'ensoleillement ne sont ainsi pas éloignés du climat de la Mayenne et particulièrement de la région de Laval[3].
Dans la région d'Erve et Charnie, les prairies couvrent de grandes superficies. Entre les parcelles se dressent des haies qui forment un maillage : c'est le bocage, qui s'étend au nord de Sainte-Suzanne jusqu'aux collines des Coëvrons (hauteurs supérieures à 290 mètres).
Ces reliefs sont couverts d'un manteau bocager. Le paysage représente encore les caractères essentiels des vieux bocages créés au Moyen Âge (essentiellement à partir du Xe siècle - XIe siècle) et nés de défrichements individuels. Chaque défricheur entourait la nouvelle parcelle conquise d'un fossé et d'un talus sur lequel il plantait une haie, en signe d'appropriation. Il donnait le plus souvent son nom à sa maison établie en un point isolé (ex. : Hamard > La Hamardière). Aujourd'hui, les haies n'entourent plus toutes les parcelles, agrandies pour permettre le travail à la machine, mais sont souvent conservées et protégées par le Plan local d'urbanisme celles qui bordent les routes et chemins et celles perpendiculaires à la pente. Jusqu'au XIXe siècle, les labours dominaient ; ils ont fait place aujourd'hui à un des pôles herbagers où sont élevés des bovins de la race Rouge des prés et des charolaises. Après une phase où l'herbe a tenu beaucoup de place, les labours regagnent les terrains sur les replats, pour des raisons économiques. Les prés occupent toujours les pentes et le fond de la vallée de l'Erve.
Malgré la pauvreté floristique de la strate herbacée des champs, les haies constituent un milieu protecteur et nourricier pour de nombreuses espèces animales. On y retrouve aussi bien des oiseaux propres aux habitats ouverts (alouettes, bruants…) que des oiseaux des milieux forestiers plus fermés (pie, mésanges…). De plus, certains prédateurs (faucons crécerelles, Buses variables…) viennent chasser sur ces terrains riches en petits vertébrés. Les insectes, nombreux eux aussi, attirent les hirondelles, les gobe-mouches… C'est dans ce type de zone de contact écologique que la flore et la faune atteignent leur plus grande diversité.
Principales plantes constituant les haies bocagères à Sainte-Suzanne : Arbres : chêne rouvre, érable champêtre, frêne, orme (rejets), merisier (« guignier » = cerises sauvages), sycomore… Arbustes : acacia, aubépine monogyne, aubépine à deux styles, cornouiller sanguin, églantier des champs, fusain d'Europe, houx, noisetier, prunellier (baies), sureau (baies), troène… Plantes « lianes » : Bryone dioïque (toxine), chèvrefeuille, clématite, cucubale des haies, églantier des champs, genêt à balais, liseron des haies, tamier (« herbe aux femmes battues »)… Bourrage : ajonc d'Europe, églantier « rose de chien », ronce commune (mûres); symphorine « échappée de jardin »…
La commune est située sur le flanc nord du synclinal de Laval. Aux schistes précambriens (moulin de La Liaudière) succèdent les poudingues pourprés, base du Cambrien, puis les schistes et calcaires magnésiens (autrefois exploités au Moulin des Erves). Une vaste région schisteuse, également cambrienne, s'étend jusqu'à la crête gréseuse de Sainte-Suzanne. Toute cette partie de la commune, profondément creusée à l'époque éocène, a été remplie par des argiles qui couronnent des grès « à Sabalite » (dont les blocs abondent sur le plateau de La Touche-Piquet).
La crête des grès de Sainte-Suzanne, dans laquelle l'Erve s'est déblayé un étroit et pittoresque passage, traverse la cité de l'est à l'ouest, et, venant du Mont-Noir (222 m), se dirige en s'abaissant graduellement vers la limite occidentale de la commune (121 m).
Au sud du bourg, sur le flanc méridional de la commune, on retrouve une série identique à celle des Coëvrons (schistes pétrosilicifiés, brèches éruptives et orthophyres), formant une traînée intercalée au milieu des couches cambriennes, et qui s'observe également sur la rive droite de l'Erve, à La Pierre, à Beausoleil et au Coq-hardi. À ces couches succèdent, toujours en suivant la ligne régulière, des grès feldspathiques, et enfin des grès ferrugineux en plaquettes avec Lingulella Nicholsoni (= grès de Blandouet). Cette dernière assise, qui occupe le sommet du Cambrien, se montre bien développée dans le bois de Thorigné.
Sainte-Suzanne est principalement traversée par trois routes départementales :
Par ailleurs, la D 143 relie Sainte-Suzanne à Assé-le-Bérenger, Saint-Georges-sur-Erve et Vimarcé, la D 156 à Saint-Denis-d'Orques et Brûlon (D 49 en Sarthe), et la D 560 à Saint-Léger.
La commune est située à 8 km de l'ex-route nationale 157 (RD 57 (ex-RN 157), Orléans - Rennes, carrefour des Poteaux).
Sainte-Suzanne, dont le site est signalé sur l'autoroute, se trouve à 18 km de l'échangeur 01 (Joué-en-Charnie) et à 13,5 km de l'échangeur 02 (Vaiges) de l'autoroute A81 (E50) (Le Mans - La Gravelle).
Sainte-Suzanne est à 8 km de la gare d'Évron sur la ligne Le Mans - Laval : TER Pays de la Loire.
Gares TGV à Laval (34 km) et au Mans (48 km).
Le château, construit sur un promontoire rocheux près d'un bourg dont l'église portait jadis le nom de Saint-Jean de Hautefeuilles, tient son nom, au moment de la christianisation, de sainte Suzanne (Sancta Suzanna, Sanctae Suzannae oppidum), vierge et martyre (fête le 11 août). Des reliques de la sainte auraient été rapportées au Xe siècle. Quand le bourg fut réuni au château, la nouvelle enceinte, comportant château et cité, prit le nom unique de Sainte-Suzanne. Ce fut la première cité de France à prendre ce nom[4].
Selon d'autres hypothèses, d'ailleurs pas nécessairement incompatibles, le nom de « Suzanne » pourrait provenir des origines celtiques de la cité, qui ont laissé leur empreinte à travers un mur vitrifié (env. IXe – Ve siècle avant notre ère). Ainsi, ana signifie déesse et suze, source , suze-ana pourrait ainsi signifier la déesse de la source, la cité intra-muros comptant 21 puits. Plusieurs noms propres dans la proche région sont issus de cette même période : le nom de la rivière l'Erve, vient du gaulois erva ou arva (eau courante) ; le site du Tertre Ganne, signifie mont boisé ; Évron vient du celtique eburo, if ou sanglier, suivi du suffixe -o / -one de localisation. La Suze-sur-Sarthe peut être issu d'un primitif *Segontia, nom également prélatin, basé sur seg-, hauteur[réf. nécessaire].
Sans qu'une preuve puisse en être apportée, l'étymologie de Suzanne semble plus naturellement conduire à la source biblique.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Mont-d'Erve[5].
Dotée du plus ancien monument de la Mayenne, le dolmen des Erves, la cité a connu une histoire particulièrement riche. Seul donjon à avoir résisté victorieusement à Guillaume le Conquérant, invaincu ensuite pendant plus de trois siècles, le château de Sainte-Suzanne tombe aux mains des Anglais en 1425 et reste anglais quatorze ans avant d'être repris par les Français du sire de Bueil. Un ministre de Henri IV, Fouquet de la Varenne, premier gouverneur général des Postes, construit « le logis » en 1608. En 1661, des lettres patentes signées de Louis XIV confèrent à la cité six foires et marchés annuels qui vont en faire une bourgade économiquement prospère durant deux siècles. Au XVIIIe siècle, l'établissement d'un grenier à sel lui confère un rôle administratif et fiscal sur 26 paroisses de la région. La ville connaît aussi un sursaut économique grâce aux 17 moulins installés sur l'Erve, ses papeteries et carteries ; elle compte plus de 1 800 habitants au milieu du XIXe siècle, avant de revenir à une économie agricole. Aujourd'hui, l'agriculture, l'artisanat et l'animation touristique constituent les principaux atouts de la commune. Le site et les bases des murailles du château sont internationalement connus dans le monde des archéologues pour les vestiges de murs vitrifiés qu'ils présentent, en commun avec quelques autres sites en France et ailleurs.
Les articles suivants détaillent l'histoire de la cité et son contexte :
Les personnages historiques liés à l'histoire du château sont détaillés dans les articles ci-dessus.
Les armes de Sainte-Suzanne portent en écartelé les armes des quatre principales familles qui ont fait l'histoire de la cité[6].
Les armes des principaux chevaliers et des familles qui ont pris part à l'histoire de la cité figurent ci-dessous :
Avant l'époque révolutionnaire, peu de paroisses avaient un hôtel de ville. Généralement, les réunions de la communauté des habitants se faisaient dans l'église ou devant la porte de l'église ; les curés tenaient les registres de l'État civil. Cependant, dès 1770, la ville de Sainte-Suzanne organise, d'après les édits de 1764 et 1765, une administration municipale sous le nom d’Hôtel de ville, composée de deux échevins, trois conseillers, cinq notables, un procureur du roi et un greffier. Les habitants des faubourgs de la Taconnière, de la Rivière et les autres habitants, réunis séparément, nomment alors trois délégués par quartier, lesquels élisent six notables, un ecclésiastique[Note 2], deux officiers, un bourgeois, un marchand, un laboureur ou artisan. Ceux-ci procèdent enfin à l'élection des échevins, qui sont : Jacques Aveneau[Note 3], contrôleur du grenier à sel, et Olivier Provost, avocat. Ils ont pour conseillers : René Coutelle de la Houssaye, président du grenier à sel depuis 1764, Jean-Baptiste Coignard, seigneur du Tertre, et René Provost de Brée, négociant. Le syndic est François Coutelle, et le greffier Antoine de Bert.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | - | Jacques-François Aveneau | Notaire, conseiller au grenier à sel[8] | |
Mai 1794 (Floréal an II) | 1798 | Charles Coutelle de la Tremblaye (~1733-1812) | Médecin, procureur de la charité en 1789 venu de Brûlon à Sainte-Suzanne | |
- | ||||
Juin 1800 (Prairial an VIII) | Janvier 1803 | Julien François Ollivier (1758-1803 mort par chute dans un puits) | Notaire, chargé des affaires des propriétaires du château Antoine-César de Choiseul-Praslin puis Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas | |
Janvier 1803 | Avril 1807 | Charles Coutelle de la Tremblaye (~1733-1812) | Médecin, propriétaire du manoir | |
Avril 1807 | 1813 | Jacques Charles Pavet (~1746-1818) | Procureur du roi à Sainte-Suzanne en 1789, commissaire du peuple à la fin de la Révolution, commissaire du "directoire exécutif près l'administration municipale du canton de Sainte-Suzanne vers 1796, commissaire du gouvernement en 1800, grande rue | |
Février 1813 | juillet 1815 | Édouard Delespinasse (1779-1844) | Régisseur du château, gendre de Julien François Ollivier; "homme d'affaires" d'Antoine-César de Choiseul-Praslin puis de Mme de Hautefort pour les affaires extra-notariales relatives au château[9] | |
Juillet 1815 | 1818 | Jacques Marquis-Ducastel (1748-1822)[10] | Écuyer, ancien officier de la Maison du roi. conseiller d'arrondissement de 1816 à 1819 | |
Mars 1818 | Janvier 1826 | Charles Coutelle de La Houssaye (1764-1826 ) | Commandant de la place de Sainte-Suzanne en 1799; propriétaire du manoir, conseiller d'arrondissement en 1822 | |
Février 1826 | Août 1830 | Pierre Bourdin (1764-1831) | Marchand d'étoffes, drapier grande rue | |
Septembre 1830 | Mai 1834 | Hippolyte Messant (1791-1876) | Percepteur rue du château | |
Mai 1834 | Mars 1835 | Julien Pierre Ollivier (1789-1866) | Notaire, maire délégué, propriétaire du manoir de la Butte-Verte, conseiller d'arrondissement de 1833 à 1836 | |
Mars 1835 | Février 1840 | Jean Jacques Dumoulinet (1787-1850)[11] | Juge de paix de 1830 à 1833, propriétaire "La Fousillère", conseiller d'arrondissement de 1831 à 1833, conseiller général de 1833 à 1848 | |
Février 1840 | Décembre 1842 | Raphaël Jouennault (1793-1860) | Propriétaire | |
Décembre 1842 | Mai 1848 | Jean Jacques Dumoulinet (1787-1850) | Juge de paix, propriétaire "La Fousillère", conseiller général de 1833 à 1848 | |
Mai 1848 | Octobre 1848 | Gervais Michel Pômier (1804-1892) | Maire délégué. Notaire, propriétaire | |
Octobre 1848 | Février 1860 | Raphaël Jouennault (1793-1860) | ancien Soldat de l'Empire, propriétaire | |
Février 1860 | Avril 1860 | Gervais Michel Pômier (1804-1892) | Maire délégué | |
Avril 1860 | Février 1865 | Julien Pierre Ollivier (1789-1866) | Notaire | |
Février 1865 | Mars 1878 | Théodore-Jean Couléard-Julliettrie (1802-1881) | Propriétaire "le Champatoire", conseiller d'arrondissement de 1864 à 1865, conseiller général de 1865 à 1874 | |
Avril 1878 | Septembre 1879 | Auguste Le Bail (1842-1879) | Médecin | |
Juillet 1879 | Décembre 1883 | René Dodier (1814-1893) | Ferblantier, maire délégué de juillet 1879 à février 1881, grande rue | |
Janvier/Mai 1884 | Juin 1897 | Charles Nory (1852-1899) | Médecin. conseiller d'arrondissement de 1895 à 1899. Les Granges | |
Juillet 1897 | Octobre 1904 | Louis Maline (1825-1904) | Clerc de notaire, greffier du juge de paix, rue du grenier à sel | |
Novembre 1904 | Août 1905 | Alexandre Ledeul (1857-1905) | Sabotier rue de l'Étoile | |
Octobre 1905 | Janvier 1911 | Célestin Lecomte (1856-1933) | Médecin, Les Granges puis rue de l'Étoile | |
Février 1911 | Juillet 1911 | Louis Lecomte (1868-1938) | Notaire. Délég. spéciale | |
Juillet 1911 | Mai 1918 | Édouard Perrot (1850-1918) | Propriétaire du manoir de la Butte-Verte | |
Mai 1918 | Décembre 1919 | Joseph Mauny (1857-1928) | Meunier au Pont-neuf, maire délégué | |
Décembre 1919 | Août 1923 | Auguste Le Baillif (1877-) | Pharmacien rue du grenier à sel | |
Août 1923 | Mai 1925 | Joseph Mauny (1857-1928) | Meunier au Pont-neuf | |
Mai 1925 | Mars 1943 | Pierre Morteveille (1871-1943) | Hôtelier au Lion d'Or puis fermier à Clairbois, puis retraité rue de la Libération | |
Avril 1943 | Octobre 1944 | Georges Barrier (1890-1974) | Quincailler rue de la cité | |
Octobre 1944 | Février 1955 | Joseph Létard (1894-1955) | Garagiste motoriste route d'Évron | |
Octobre 1955 | Mars 1965 | Roger Lépine (1898-1988) | Menuisier place Ambroise de Loré | |
Mars 1965 | Mars 1977 | Louis Morteveille (1909-1999) | Administrateur civil, président du syndicat intercommunal à vocation multiple(SIVM) du canton de Sainte-Suzanne, vice-président du SVET; rue du camp des Anglais | |
Mars 1977 | Avril 1977 | Claude Fontaine (1934- ) | Receveur des PTT, rue de la Libération | |
Avril 1977 | Août 1981 | André Davoust (1941- ) | Entrepreneur en maçonnerie, grande rue | |
Août 1981 | Mars 1983 | Paul Dézélé (1917-2010) | Agriculteur, la pierre | |
Mars 1983 | Juin 1997 | Christiane Ligot (1932-1997) | Sans profession, le pré aux granges | |
Juin 1997[12] | Mars 2001 | Pierre Demeulemeester (1931-2014) | Inspecteur d'assurances, rue de la Libération | |
Mars 2001 | Mars 2008 | Daniel Dutertre (1942-2021) | Technicien agricole, vice-président de la communauté de communes d'Erve et Charnie, rue des Coëvrons | |
Mars 2008[13] | Décembre 2015 | Jean-Pierre Morteveille[14] (1948-) | Administrateur civil, vice-président du SVET de 2008 à 2012, président de la communauté de communes d'Erve et Charnie et de l'office de tourisme de Sainte-Suzanne - Les Coëvrons de 2008 à 2012, de la communauté de communes des Coëvrons de 2012 à 2014, maire de la commune nouvelle de Sainte-Suzanne-et-Chammes de 2016 à 2020,rue du camp des Anglais |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Janvier 2016 | Mai 2020 | Jean-Pierre Morteveille | ||
Mai 2020 | en cours | Vincent Houllière |
En 2018, la commune comptait 931 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Sainte-Suzanne[15]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 4].
On dispose de quelques éléments sur la démographie à partir du XVIIe siècle. Ainsi la moyenne des naissances est de 37 par an de 1600 à 1610, 52 par an de 1700 à 1710. 200 feux habitent la commune en 1696, 229 en 1700, 227 en 1726 ; on compte 1 200 communiants en 1780; 50 feux en ville en 1789, 1 200 habitants en 1771, 1 700 en l'an VI.
Au XIXe siècle, la cité connaît une certaine prospérité économique au début du XIXe siècle grâce aux activités agricoles, commerciales (foires et marchés), meunières et papetières. La difficulté des papeteries à se reconvertir en termes de procédés industriels aboutit à un lent déclin démographique dans la deuxième moitié du siècle.
Au XXe siècle, la guerre de 1914-1918 provoque une saignée dans la population (61 « morts pour la France ») et le déclin progressif de la cité. L'arrivée du chemin de fer à Évron (7 km) accélère le dépérissement de la vie économique et notamment des foires et marchés. Après une longue stagnation au milieu du siècle, un redressement s'amorce en fin de période avec l'arrivée de nouveaux habitants résidant dans la cité mais travaillant à Évron ou Laval, de résidents secondaires et la naissance d'une activité touristique.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 302 | 1 412 | 1 417 | 1 483 | 1 619 | 1 722 | 1 749 | 1 754 | 1 766 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 811 | 1 793 | 1 741 | 1 666 | 1 631 | 1 610 | 1 542 | 1 504 | 1 448 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 387 | 1 372 | 1 328 | 1 090 | 1 059 | 1 023 | 956 | 973 | 937 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
901 | 888 | 853 | 925 | 935 | 1 020 | 960 | 977 | 966 |
2018 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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931 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Sainte-Suzanne est le siège de l'office de tourisme de Sainte-Suzanne - les Coëvrons, régie regroupant les cinq anciens offices de tourisme - syndicats d'initiatives d'Évron, Bais, Montsûrs, Saulges et Sainte-Suzanne, qui relève de la communauté de communes des Coëvrons.
On y trouve une bibliothèque, une école publique Perrine Dugué en RPI avec cantine et garderie (en période scolaire).
L'Espace loisirs de la Croix-Couverte comprend : la salle des fêtes Fernand-Bourdin, un glamping, un mini-golf, une aire de jeux pour enfants, la piscine Jean-Taris (deux bassins extérieurs, chauffés, toboggan), une salle socio-culturelle Maxime-Létard, un terrain de sports.
La commune est par ailleurs dotée d'un centre de secours, de maisons pluridisciplinaires de santé (maison médicale, pharmacie, cabinet d'infirmières, kinésithérapeute, vente et location de matériel médical), de services tertiaires (La Poste, La Banque postale, distributeur de billets, office notarial).
Sainte-Suzanne est située dans une région d'élevage, essentiellement bovin, et compte une dizaine de grandes exploitations agricoles. C'est la race rouge des prés qui est la plus exploitée; le lait est transformé essentiellement (fabrication de fromage de marque Babybel) par une usine du Groupe Bel située à Évron, distante de 7 km. D'importantes populations de volailles sont élevées intensivement selon un cahier des charges attaché à une Indication géographique protégée et un Label Rouge. Elles sont ensuite achetées, transformées et commercialisées par l'entreprise industrielle de Loué.
La commune ne comporte pas d'industrie mais plusieurs artisans travaillent dans le domaine du bâtiment et les domaines connexes (construction, électricien, maçon, carreleur, plâtrier, restauration vieilles demeures - maçonnerie à l'ancienne. De nombreux actifs résidant à Sainte-Suzanne travaillent quotidiennement à Évron dans l'industrie agroalimentaire, particulièrement dans les usines Bel et Socopa (entreprise Bigard), ou à Laval (dans l'industrie ou les services).
Les services représentent l'essentiel de l'activité économique avec des commerces traditionnels (marché; boulangerie-pâtisserie ; superette, traiteur, coiffeur mixte), un soldeur, un magasin de décoration, vente par correspondance sur catalogue général, une société de services de transports (ambulances, taxis, VSL, minibus).
Le tourisme constitue la principale activité de la cité : Sainte-Suzanne est classée par l'association les plus beaux villages de France et sous les signes Commune touristique, Petite cité de caractère, village fleuri *** (trois fleurs obtenues en 2010, 2014 et 2017, prix régional du patrimoine 2011) et station verte de vacances. Elle appartient au Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne dont elle constitue le pôle majeur avec le Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine (CIAP). Plusieurs activités sont directement liées au patrimoine touristique : Centre d'interprétation de l'Architecture et du Patrimoine de la Mayenne, visite de plusieurs monuments historiques donjon, logis, dolmen des Erves, Camp des anglais, visite de deux musées : le musée de l'auditoire et le Grand-moulin (actuel moulin à papier, seul moulin de France qui puisse produire avec le même mécanisme de la farine, du papier et de l'électricité). Village de vacances VVF Villages ***, Hôtel-restaurant ** Logis de France ** , plusieurs gîtes **** et chambres d'hôtes, glamping, piscine et aire de campings-cars, restaurants, café, brasserie, supérette, bar-tabac, bouquiniste, boutiques d'artisanat-souvenirs, bijoux, brocanteur.
Les indications économiques chiffrées les plus récentes sont consultables via les fiches de l'INSEE.
Sulzheim (Allemagne) depuis 1967.
Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne / communauté de communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien, conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Le premier groupe de jeunes Allemands fut reçu à Sainte-Suzanne du 15 au , et l'acte officiel de jumelage fut signé à Sulzheim le . Près de cinquante échanges et manifestations officielles (municipalités, groupes de jeunes, de clubs du troisième âge, gendarmes, pompiers, chorales, musiques municipales…) ont eu lieu depuis. Ce fut le premier jumelage franco-allemand en Mayenne ; son quarantième anniversaire a été célébré à Sainte-Suzanne en avril 2007 et à Sulzheim le . À cette occasion, l'harmonie de Sainte-Suzanne a joué conjointement avec celle de Sulzheim. Le Comité d'échanges Sulzheim-Erve et Charnie a été renouvelé en 2009. En 2013, l'Harmonie de Sainte-Suzanne a participé à un concert international à Wörrstadt avec les communes jumelées de la Verbandsgemeinde Wörrstadt (VGW), à l'occasion du 40e anniversaire de cette communauté de communes. En 2017 à Sainte-Suzanne et 2018 à Sulzheim, les deux communes ont fêté le 50e anniversaire de leur partenariat.
Sainte-Suzanne, classée Commune touristique par arrêté préfectoral le 27 juin 2011, est la seule commune de France[17] à détenir à la fois les labels : plus beaux villages de France, petite cité de caractère, station verte, Commune touristique, pays d'art et d'histoire et village fleuri***. Elle a reçu par ailleurs en 2009 le diplôme de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France, en mai 2011 le label européen des architectures de terre remarquables Terra incognita décerné par l'Icomos, et en novembre 2011 le Prix régional du Patrimoine du concours des villes et villages fleuris. En 2013, la commune a été classée troisième sur vingt-deux dans l'émission de France 2 présentée par Stéphane Bern Le village préféré des Français, et en 2014 la réfection du moulin à papier a été distinguée par les rubans du patrimoine. Depuis la Loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine, promulguée le 7 juillet 2016, la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) qui couvrait depuis 2001 l'essentiel du territoire de la Cité, a été transformée en site patrimonial remarquable.
Le château, qui abrite le CIAP (Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine) du Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne, déjà labellisé Tourisme et handicap pour les quatre types de handicaps, a été cofinaliste en 2011 du concours du ministère de la Culture et de la Communication Patrimoine pour tous, patrimoine pour chacun relatif à l’accessibilité aux handicapés dans les musées et monuments historiques, et a reçu en 2013 le premier prix national des Trophées de l'accessibilité pour les équipements recevant du public, délivré par le Conseil national du handicap.
L'ancien statut de ville royale de Sainte-Suzanne se remarque encore de nos jours par la présence de bâtisses de caractère dans la partie intra-muros de la cité (ancienne résidence des Procureurs du Roi début XVIe siècle, grenier à sel XVIIIe siècle, ancienne carterie (fabrique de cartes à jouer), ancien auditoire de Justice (façade XVIIIe siècle), deux manoirs et nombreuses maisons anciennes du XVe siècle au XIXe siècle).
Le logis est un château du XVIIe siècle, monument historique. Il a été construit entre 1608 et 1610-1613 par Guillaume Fouquet de la Varenne. Il est aujourd'hui la propriété du conseil départemental de la Mayenne. Le château possède des fenêtres à meneaux, des frontons, une superposition des ordres (dorique en bas, ionique au premier étage, corinthien en haut) ; son style annonce le classicisme : sobriété du décor, atténuée par un perron en loggia menant à l'escalier intérieur. Le château contient une ancienne boulangerie et une ancienne écurie, devenue ensuite bergerie.
La promenade de la Poterne offre un panorama sur les Coëvrons, la vallée de l'Erve, la forêt de la Charnie et la plaine d'Anjou.
La cité a connu nombre de personnages célèbres parmi les propriétaires successifs du château :
Les deux personnages les plus célèbres de Sainte-Suzanne sont Hubert II de Beaumont qui résista victorieusement à Guillaume le Conquérant, et Guillaume Fouquet de la Varenne constructeur du château actuel, mais d'autres personnages ont aussi marqué son histoire :
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La liste ci-dessous constitue la bibliographie exhaustive des ouvrages et articles de qualité parus sur Sainte-Suzanne, à partir desquels cet article a été rédigé ; il faut y ajouter les registres d'état civil et du conseil municipal de la commune, consultables en mairie, de même que les articles de presse pour les données électorales. Il n'est pas apparu pertinent de rappeler la référence et la pagination concernée plusieurs fois par ligne : toutes les données sont vérifiables dans les ouvrages ci-dessous, la plupart étant consultables au musée de l'auditoire à Sainte-Suzanne.