Bais est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 224 habitants[Note 1]
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Bais | |
![]() Le château de Montesson. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Coëvrons |
Maire Mandat |
Marie-Cécile Morice 2020-2026 |
Code postal | 53160 |
Code commune | 53016 |
Démographie | |
Gentilé | Baidicéen, Baldicéen |
Population municipale |
1 224 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 13″ nord, 0° 21′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 155 m Max. 337 m |
Superficie | 26,23 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évron (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évron |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bais.mairie53.fr |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
La localité est baignée par l'Aron, affluent de la Mayenne.
Champgenéteux | Trans | |
Hambers | ![]() |
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Sainte-Gemmes-le-Robert | Izé |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Evron », sur la commune d'Évron, mise en service en 1945[9] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 784,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 39 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13], à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Bais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évron, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), terres arables (35,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (3,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
La mention villa Baudiacae, 642 (Testament de Saint-Bertrand) proposée par l'abbé Angot pour Bais[23], a été contredite, à juste titre, par l'abbé Busson, qui propose Baugé[24],[25], et a été rectifiée par l'abbé Angot dans son supplément[26].
Bais est attesté au IXe siècle sous la forme latinisée Bediscum vetus[23],[27], 989 (Cartulaire d'Évron[28]).- puis de Ecclesia Sanctae Mariae de Bedisco, 1125 (Ibid.)[23]. - Homines de Bayes, 1230 (Ibid.)[23]. - Prior de Baheies, 1231 (Ibid.)[23]. - Parrochia de Bays, 1253 (Cartulaire de Champagne)[23]. -Betz, XVIe s. (Insin. Eccl.). - Bai, 1582 (Fabr. de Villaines)[23]. - Baies, XVIIe s. (Arch. d'Indre-et-Loire)[23]. Bais ou Bas (Jaillot).
Le premier terme attesté, bediscum, est probablement issu du gaulois bedo- « fosse, canal » (> français bief)[29]. Cela pourrait convenir, car la première partie du cours de l'Aron est resserrée et forme une gorge très étroite sur le site de Bais, puis s'élargit. Une autre origine, moins probable, pourrait être sur betua « bouleau » (vieux français boul du dérivé betulla)[27],[30]. Le suffixe -iscum est ici peu clair, à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur dans la latinisation médiévale, par analogie avec les mots français ayant la terminaison -ais, effectivement issue de -iscu(m) qui ne convient pas ici puisqu'elle sert à créer des adjectifs de nationalité à l'origine, puis des gentilés.
Le gentilé est Baidicéen ou Baldicéen[31].
Si l'attestation écrite, la plus ancienne, du site de Bais ne remonte qu'au IXe siècle (voir ci-après), elle contient un radical gaulois, qui pourrait suggérer une origine antérieure à l'époque gallo-romaine.
Il existe une monnaie mérovingienne (triens), avec la légende bedico vico, qui a été attribuée à Bais[32],[33].
Une villa Jona est donnée à Évron en 643. Elle serait en Bais[34], mais elle est encore discutée.
Des fouilles ont permis de retrouver sous l'église de Bais, un petit oratoire antérieur à l'an mil[35].
Le 3e jour complémentaire de l'an VII de la République () le village de Bais a été assiégé par la troupe du chef chouan, Jean-Marie Mérille. Il prend position dans le bois de Mirebeau qui couvre la colline dominant le bourg, en face de la butte des Batailles[36].
Le rapport du commandant de la garde nationale de Bais, Boudier-Fontaine dit que les chouans étaient mille à douze-cents et les gardes nationaux soixante seulement, chiffres forcés (quatre cents selon d'autres sources[37]). Il n'y avait pas de troupe de ligne dans le bourg. Une première sommation avait été faite aux habitants de remettre leurs armes, et ils avaient refusé[38]:
« Les habitants de Bais ont juré de se défendre. Ils ne veulent ni vous faire de mal, ni en avoir. Laissez-les tranquilles, où vous serez la cause de la mort des personnes qui veulent le bien de leur parti. Je vous le demande encore, laissez-nous en paix.
Lair de Lamotte, commissaire. »
Une fusillade assez vive s'engagea entre les chouans et les habitants, retranchés dans quelques maisons. Mérille fit mettre le feu en plusieurs endroits. Une dizaine de maisons furent brûlées. Les défenseurs s'étant retirés dans l'église, Mérille leur envoie une nouvelle sommation :
« Rendez vos armes : que quatre de vos principaux viennent assurer que vous êtes de bonne foi, et, de suite, j'irai, si vous arrêtez, aider à éteindre le feu que j'ai fait allumer, non sans un bien vif chagrin. Venez promptement, ou nous allons vous livrer un dernier assaut et vous n'échapperez pas. Vous savez que nous sommes humains. Venez, sur ma parole d'honneur, Venez.
J. Mérille, dit Jean au Beauregard, inspecteur. »
"À cette sommation était jointe la copie d'un certificat des habitants de Rouessé, attestant que les troupes royalistes qui étaient entrées dans le bourg, s'y étaient conduites avec toute la délicatesse accoutumée aux défenseurs de l'autel et du trône, le 3 septembre 1799." Termes que l'on peut supposer dictés par ces défenseurs eux-mêmes. Les femmes, éplorées insistaient pour qu'on ne prolongeât pas la défense. Une capitulation fut convenue[36]:
« Le déclarant (Boudier-Fontaine) envoya dire aux brigands qu'ils n'avaient pas à débloquer le bourg et rassembler leurs troupes, les habitants allaient leur déposer leurs armes. Les brigands suivirent cet avis. À l'instant, profitant du déblocus, le déclarant se sauva à quatre pieds, avec trois autres citoyens, emportant leurs armes et munitions et se sauvèrent par les derrières jusque dans un bois où ils se cachèrent jusqu'au soir. »
Cela ressemble assez à un manque de foi. Les autres armes furent rendues. Le rapport ne parle ni de pillage, ni de contributions. Il ajoute que les assaillants eurent huit hommes tués, dont un nommé Frédérich (Paraguste, croyons nous), que le déclarant tua de sa main avec deux autres, et dix autres blessés grièvement. Les républicains n'auraient eu qu'un homme tué et une femme blessée à la cuisse. Le rapport du général Vimeux au ministre de la guerre (1er octobre) porte que les Chouans n'ont pu pénétrer dans le bourg ; qu'ils ont quinze tués et quarante blessés. De la capitulation pas un mot[37].
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Blason | D’argent, à trois quintefeuilles d’azur, percées du champ, mises en pal et séparées par deux divises de sable. |
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Détails | -
L’argent et les trois quintefeuilles azur sont les armes du Marquis de Montesson, seigneur de Bais. La reprise intégrale du blason de famille étant formellement interdite, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments. Les divises symbolisent l’Aron et la Vaudelle, les deux cours d’eau principaux de Bais. La couleur et la disposition des divises est à associer au fond argent rappelant le dessin du bouleau, symbolisant ainsi le nom du village. Les ornements sont deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin de rappeler l’importance de l’activité agricole. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Liste "Un nouvel avenir" menée par Marie-Cécile Morice 394 voix - 60,43% - 12 élus
Liste par Sylvie Pichot maire sortante 258 voix - 39.57% - 3 élus
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1889 | 1932 | Gustave Janvier[39] | Agriculteur, conseiller général | |
1957 | 1989 | Albert Chauveau | UDF-CDS | Conseiller général de 1982 à 1994 |
1989 | mars 2008 | Daniel Desmots | Directeur de collège, retraité | |
mars 2014 | Sylvie Pichot[40] | PS | Directrice d'école retraitée | |
[41] | En cours | Marie-Cécile Morice | UMP-LR | Retraitée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2019, la commune comptait 1 224 habitants[Note 8], en diminution de 3,16 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 950 | 1 875 | 1 934 | 1 986 | 2 354 | 2 443 | 2 342 | 2 175 | 2 348 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 206 | 2 239 | 2 136 | 2 057 | 2 042 | 1 948 | 1 897 | 1 909 | 1 824 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 769 | 1 650 | 1 594 | 1 399 | 1 407 | 1 368 | 1 263 | 1 369 | 1 241 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 160 | 1 105 | 1 251 | 1 457 | 1 571 | 1 487 | 1 359 | 1 338 | 1 275 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 250 | 1 224 | - | - | - | - | - | - | - |
Oy-Mittelberg (Allemagne) depuis 1983.
Bais est une cité du Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne.
Les cahiers de doléances de Bais[38] (6 mars 1789) parlent de :
La monographie communale de Bais fait par l'instituteur[47], en 1899, nous donne quelques mots fréquemment employés dans la conversation :