Sainte-Croix-Vallée-Française est une commune française, située dans le sud-est du département de la Lozère, au cœur des Cévennes, en région Occitanie.
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Sainte-Croix-Vallée-Française | |
La Vallée française vue de la Corniche des Cévennes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Florac |
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère |
Maire Mandat |
Jean Hannart 2020-2026 |
Code postal | 48110 |
Code commune | 48144 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Crussais |
Population municipale |
269 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 10′ 51″ nord, 3° 44′ 35″ est |
Altitude | Min. 320 m Max. 924 m |
Superficie | 18,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Collet-de-Dèze |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sainte-croix-vallee-francaise.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon de Sainte-Croix et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et « les Cévennes ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sainte-Croix-Vallée-Française est une commune rurale qui compte 269 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 894 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Saint-Crussais ou Saint-Crussaises.
Sainte-Croix-Vallée-Française est située dans le sud du département de la Lozère et plus précisément dans le parc national des Cévennes. Elle est limitrophe du département du Gard.
Molezon | Saint-Martin-de-Lansuscle | |
Gabriac | ![]() |
Saint-Germain-de-Calberte |
Saint-André-de-Valborgne (Gard) |
Moissac-Vallée-Française |
Elle est traversée par le Gardon de Sainte-Croix.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[2],[3]. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[4].
Les Cévennes sont également un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[5],[6].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[8] :
et un au titre de la directive oiseaux[8] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[11] : le « Gardon de Sainte-Croix » (231 ha), couvrant 7 communes du département[12], et le « versant sud du Gardon de Sainte-Croix » (1 196 ha), couvrant 2 communes du département[13] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[11] : les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 ha), couvrant 48 communes dont 27 dans le Gard et 21 dans la Lozère[14].
Sainte-Croix-Vallée-Française est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[I 1],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,9 %), prairies (4,4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Sainte-Croix-Vallée-Française est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gardon de Sainte-Croix. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 2003, 2011, 2014 et 2020[20],[18].
Sainte-Croix-Vallée-Française est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[21]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[21],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 206 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Au cours de la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Sainte-Croix, porte le nom de Centre-de-Vallée-Française[26]. C'est en 1958 qu'est adopté le nom de Sainte-Croix-Vallée-Française[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | 1989 | Michel Monod | PSU puis PS | Médecin, conseiller général du Canton de Barre-des-Cévennes (1968-1992) |
1989 | 2001 | Guy Affortit | Artisan | |
2001 | 2003 | Philippe Dampérat | Les Verts | |
2003 | 2014 | Michèle Manoa | EELV | Conseillère générale |
2014 | en cours | Jean Hannart | DVG | Artisan |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 269 habitants[Note 6], en diminution de 18,98 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 143 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 279 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 15 610 €[I 4] (20 420 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 13,5 % | 10,7 % | 15,3 % |
Département[I 7] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 160 personnes, parmi lesquelles on compte 71,4 % d'actifs (56,1 % ayant un emploi et 15,3 % de chômeurs) et 28,6 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 116 emplois en 2018, contre 124 en 2013 et 117 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 93, soit un indicateur de concentration d'emploi de 124,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,7 %[I 10].
Sur ces 93 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 63 travaillent dans la commune, soit 68 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 74 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 17,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Chaque dimanche matin de l'année, un marché de producteurs locaux (produits autour de la châtaigne, plantes, miel, confitures, volailles, légumes, fruits, fromages, etc.) et d'artisans d'art (bijoux, poterie, vannerie, etc.) a lieu. En été, il accueille aussi des revendeurs et diverses animations artistiques.
De nombreuses associations, dont le foyer rural, animent le village. Une cartographie de la vie culturelle et artistique de la vallée est en cours de création.
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