Molezon est une commune française, située dans le sud-est du département de la Lozère en région Occitanie.
Molezon
L'ancienne église de Molezon.
Administration
Pays
France
Région
Occitanie
Département
Lozère
Arrondissement
Florac
Intercommunalité
Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère
Maire Mandat
David Flayol 2020-2026
Code postal
48110
Code commune
48098
Démographie
Gentilé
Molézoniens
Population municipale
96 hab. (2019 )
Densité
6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées
44° 12′ 33″ nord, 3° 40′ 55″ est
Altitude
Min. 389 m Max. 1 011 m
Superficie
14,76 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton du Collet-de-Dèze
Législatives
Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Molezon
Géolocalisation sur la carte: France
Molezon
Géolocalisation sur la carte: Lozère
Molezon
Géolocalisation sur la carte: Occitanie
Molezon
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Gardon de Sainte-Croix et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable: trois sites Natura 2000 (les «vallées du Tarn, du Tarnon et de la Mimente», la «vallée du Gardon de Mialet» et «les Cévennes») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Molezon est une commune rurale qui compte 96 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 544 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Molézoniens ou Molézoniennes.
Géographie
Molezon se situe au cœur du parc national des Cévennes, dans le sud du département de la Lozère, à une altitude moyenne de 700 m, à mi-chemin entre Barre-des-Cévennes et Sainte-Croix-Vallée-Française.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat méditerranéen altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat méditerranéen» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température: 11,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 10,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 9,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 4,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Mont Aigoual», sur la commune de Val-d'Aigoual, mise en service en 1896[8]et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 5,3°C et la hauteur de précipitations de 1 931,7 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Millau», sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 50 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,7°C pour la période 1971-2000[12], à 10,9°C pour 1981-2010[13], puis à 11,3°C pour 1991-2020[14].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[15],[16].
Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques: le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[17].
Les Cévennes sont également un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[18],[19].
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[21]:
les «vallées du Tarn, du Tarnon et de la Mimente», d'une superficie de 10 493ha, des habitats pour deux mammifères: la Loutre (Lutra lutra) et le castor[22];
la «vallée du Gardon de Mialet», d'une superficie de 23 371ha, abritant des populations de poissons d'intérêt communautaire, notamment le Barbeau méridional (Barbus meridionalis), mais aussi le Castor et l'Écrevisse à pattes blanches[23];
«les Cévennes», d'une superficie de 92 044ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée: au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[25]:
le «Gardon de Sainte-Croix» (231ha), couvrant 7 communes du département[26] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[25]:
les «Hautes vallées des Gardons» (73 898ha), couvrant 48 communes dont 27 dans le Gard et 21 dans la Lozère[27].
Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 à Molezon.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Molezon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[28],[I 1],[29].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (77%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7%), prairies (1,4%)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Molezon est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Molezon est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[33]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[33],[34].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrainsdes éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[35].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[36].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 2003, 2011, 2014 et 2020.
Toponymie
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Histoire
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Politique et administration
Liste des maires de Molezon
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1981
?
André Cavalier
DVG
2001
2004
Frédéric Monod
2004
2020
Annie Goiset-Pascal
DVG
2020
En cours
David Flayol
DVG
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 96 habitants[Note 9], en augmentation de 7,87% par rapport à 2013 (Lozère: 0%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
521
436
533
477
529
544
540
509
530
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
502
507
476
450
405
400
404
385
380
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
342
306
278
228
212
190
168
193
159
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
128
62
76
86
63
85
110
115
90
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
93
96
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 48 personnes, parmi lesquelles on compte 75,5% d'actifs (61,2% ayant un emploi et 14,3% de chômeurs) et 24,5% d'inactifs[Note 10],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 7]. Elle compte 16 emplois en 2018, contre 16 en 2013 et 23 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 35, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,6% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,4%[I 8].
Sur ces 35 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 36% des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 69,4% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3% les transports en commun, 11,1% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,1% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Ancien temple protestant de Molezon.
Château du Mazel classé au titre des momuments historiques
Château de Molezon récemment primé par la Fondation Bern à travers le Loto du Patrimoine (2021)
Tour de Canourgue (donjon d'un château médiéval)
Château de la Devèze
Menhirs
L'Église Notre-Dame de Molezon a été récemment restaurée, cette église fait partie des monuments romans des vallées Française et de Borgne. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2012[41]. En été des concerts y sont donnés.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Bibliographie
Saisons Cévenoles, Le Ruisseau de Trabassac, par Frédéric Monod, éditions Ampelos, 2020. Ce récit sensible évoque amplement les hameaux de Trabassac à Molezon, et ses habitants.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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