Sainte-Colombe est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 356 habitants[Note 1].
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Sainte-Colombe | |
![]() L'église Sainte-Colombe. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Fougères-Vitré |
Intercommunalité | Roche aux Fées Communauté |
Maire Mandat |
Julien Richard 2022-2026 |
Code postal | 35134 |
Code commune | 35262 |
Démographie | |
Population municipale |
356 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 16″ nord, 1° 27′ 22″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 106 m |
Superficie | 7,58 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Guerche-de-Bretagne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Sainte-Colombe est bordée au sud et au sud-est par la commune de Coësmes, dont le bourg est très proche (1,4 kilomètres). Au nord, elle jouxte le territoire de Janzé et du Theil-de-Bretagne. À l'est, elle est limitrophe de La Couyère.
La commune est traversée d'ouest en est par la route départementale 47, qui la relie à Coësmes et poursuit jusqu'à Retiers à l'est, et à l'ouest vers Tresbœuf et jusqu'à Poligné. La départementale 46 relie Sainte-Colombe à Janzé au nord, et la départementale relie la commune au Theil-de-Bretagne. Le bourg est concentré au point de jonction de ces trois axes routiers. Plusieurs hameaux sont situés dans les terres plus au nord. La départementale 99 traverse brièvement l'est du territoire de Sainte-Colombe, entre Coësmes et Le Theil de Bretagne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Sainte-Colombe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), prairies (6,7 %), zones urbanisées (3,6 %), forêts (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes parochia de Sancta Columba en 1240, Sancta Columba en 1241[21], ecclesia Sanctœ Columbœ en 1516.
Le nom de la commune est une référence à Colombe de Sens, martyre décapitée sur ordre de l'empereur Aurélien le à Sens dans l'actuel département de l'Yonne. Plusieurs villes de France ont glorifié la sainte en lui donnant son nom[22]. En Ille-et-Vilaine, un village de ce nom existe depuis le XIIIe siècle.
Le nom de la commune est Saentt-Cólonbb-an-la-Méy en gallo et Santez-Koulm en breton[23].
Sainte-Colombe était déjà une paroisse en 1240 (et probablement bien avant) : en effet cette année-là, selon Dom Morice, Geoffroy de Pouancé, seigneur de La Guerche doona en dot à sa fille Thomasse, qu'il mariait à André III de Vitré, différents biens qu'il possédait dans le bourg et la paroisse de Sainte-Colombe. La paroisse dépendait de la châtellenie du Désert[24].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Sainte-Colombe en 1778 :
« Sainte-Colombe ; sur une petite élévation ; à 6 lieues et demie au Sud-Est de Rennes, son évêché et son ressort ; et à 5 lieues de Châteaubriand, sa subdélégation. On y compte 250 communiants[Note 8] ; la cure est à l'alternative. Le territoire est un pays plat, et produit du grain et du cidre[25]. »
À la veille de la Révolution française, l'abbaye Saint-Georges de Rennes levait le quart des dîmes de la paroisse[24].
L'assemblée des paroissiens de sainte-Colombe se tint le sous la présidence d'Hippolithe Odye[Note 9], sénéchal de Sainte-Colombe et avocat au Parlement de Bretagne: elle rédigea un cahier de doléances dont le contenu est disponible sur le site Internet cité en référence ; 25 paroissiens étaient présents (dont Joseph-Jacques Gautier, avocat, procureur fiscal de la juridiction des Mottes) et deux députés furent désignés pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée : Hippolyte Odye et Siméon Demé[Note 10], sieur des Villes [26].
La paroisse de Sainte-Colombe est supprimée en 1792 et rattachée à Coësmes, puis de nouveau rendue indépendante par ordonnance royale en 1826.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sainte-Colombe en 1853 :
« Sainte-Colombe (sous l'invocation de sainte Colombe, fêté le 30 décembre) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Bois-Tertre, la Troche, la Parentière,Launay. Maison notable : les Mottes. Superficie totale : 757 hectares 89 ares, dont (...) terres labourables 462 ha, terres labourables 125 ha, prés et pâturages 125 ha, bois 14 ha, vergers et jardins 19 ha, landes et incultes 105 ha, étangs 3 ha (...). Le bourg de Sainte-Colombe est bâti sur une colline escarpée à l'orient, au sud et à l'occident, et présentant au nord une pente douce. L'église, qui a été réédifiée en grande partie dans l'année 1658 est régulière ; le maître-autel est d'une bonne exécution ; le jardin du presbytère, bien situé, a une vue magnifique, à à l'ouest et au sud-ouest. À l'époque du Concordat Sainte-Colombe fut réunie , pour le spirituel seulement, à la paroisse de Coësmes. En 1828 elle devint succursale de la paroisse de Retiers, son chef-lieu de canton. Au pied de la colline de Sainte-Colombe est une excellente ardoisière, dite de la Roche-Pierre ou de Sainte-Colombe, bien qu'elle soit située dans La Couyère. Le sol est ferile ; il produit des céréales, du chanvre, du lin, du cidre. Le logis des Mottes n'offre rien de remarquable ; mais une pièce d'eau qui lui est contigüe est d'une limpidité admirable.On dit qu'elle fut creusée pour élever les tertres qui existent autour du manoir des Mottes, probablement comme intersigne féodal. Géologie : schiste argileux ; quartzite au nord et au sud. On parle le français [en fait le gallo][27]. »
Un lac artificiel, le "Lac des Mottes" a été créé au début du XXe siècle dans la commune avec un affouillement de trois hectares : c'est devenu un lieu de pêche et de loisirs.
Le monument aux morts de Sainte-Colombe porte les noms de 20 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un au moins (Armand Pilard, soldat au 124e régiment d'infanterie) est mort en Belgique dès le ; Pierre Landais, caporal au 70e régiment d'infanterie, dernier mort de la guerre dans la commune, est mort de maladie en captivité en Allemagne le ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français ; trois soldats au moins (Julien Deguype, Hippolyte Noël et Armand Pilard) ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[28].
Sainte-Colombe n'a eu aucun mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1794 | Siméon Demé | |||
mars 1977 | mars 2008 | René Castellier[29] | Agriculteur. | |
mars 2008 | mars 2014 | Daniel Launay | Retraité de l'agroalimentaire. | |
mars 2014 | octobre 2016[30] (démission) |
Étienne Petibon[31] | SE | Retraité de l'industrie agroalimentaire. |
3 octobre 2016 | 25 mai 2020 | Gilbert Pilard[32] | SE | Retraité de l'agriculture. |
25 mai 2020 | 11 décembre 2021 Démission[33] |
Nelly Malnoë[34] | SE | Retraitée, ancienne 3e adjointe. |
6 janvier 2022 | 28 février 2022 | Sylvie Thomeret | SE | Maire par intérim |
28 février 2022 | En cours | Julien Richard[33] | Maître d'œuvre. | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 356 habitants[Note 11], en augmentation de 12,66 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 446 | 397 | 207 | 512 | 519 | 528 | 531 | 597 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
550 | 538 | 532 | 488 | 504 | 560 | 506 | 495 | 478 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
427 | 440 | 424 | 345 | 358 | 351 | 343 | 320 | 303 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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307 | 296 | 277 | 276 | 262 | 272 | 300 | 304 | 311 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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351 | 356 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune accueille depuis 1996 la brasserie Sainte-Colombe, qui produit des bières réputées[39]. En 2020, la brasserie déménage à Corps-Nuds dans des locaux plus grands[40].
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