Saint-Étienne-de-Crossey est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Étienne (homonymie).
Saint-Étienne-de-Crossey | |
![]() Église de Saint-Étienne de Crossey en février 2021 | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays voironnais |
Maire Mandat |
Ghislaine Peylin 2020-2026 |
Code postal | 38960 |
Code commune | 38383 |
Démographie | |
Gentilé | Stéphanois |
Population municipale |
2 595 hab. (2019 ![]() |
Densité | 202 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 22′ 48″ nord, 5° 38′ 46″ est |
Altitude | Min. 370 m Max. 884 m |
Superficie | 12,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Voiron |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.st-etienne-de-crossey.fr |
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Historiquement situé dans l'ancienne province du Dauphiné, cette petite ville, située en zone de moyenne montagne, à l'entrée du site géologique remarquable des gorges de Crossey, est une des communes adhérentes de la communauté d'agglomération du Pays voironnais. Ses habitants sont dénommés les Stéphanois[1].
Située dans le centre du département de l'Isère, au nord de l'agglomération voironnaise, Saint-Étienne-de-Crossey est une des communes adhérente du parc naturel régional de la Chartreuse.
Le bourg de Saint-Étienne-de-Crossey est installé au centre d'une dépression à fond plat entouré par trois groupes de petites montagnes : le plateau de Ratz à l'est ; les collines de Vouise - Tolvon à l'ouest et les collines des Bernades - Grand Vivier au nord. Son territoire est situé au débouché d'une curiosité géologiqe, les gorges de Crossey[2].
La formation de ses gorges date du dernier maximum glaciaire. Au début du retrait des glaciers würmiens, les eaux de fonte de la langue glaciaire provenant de l'est ne pouvant s'évacuer vers le col de la Placette, passèrent par un réseau karstique creusé dans l'anticlinal du Ratz, à l'emplacement futur des gorges, et s'évacuèrent vers la combe de St-Étienne-de-Crossey. Les géologues estiment que le débit de ces eaux a dû être suffisamment important pour défoncer la roche, creusant la large espace situé à l'extrémité nord-ouest des gorges. Lors du stade 3 de la fonte würmienne, les eaux de fonte de la langue glaciaire provenant de Chambéry créèrent un lac dans le synclinal de Voreppe qui se vidangea vers le nord-ouest en creusant les gorges actuelles ; ces eaux continuèrent à passer par les gorges jusqu'au stade 4 de la fonte. En 2021, ces gorges sont sèches c'est-à-dire qu'aucune cours d'eau notable ne la traverse[3].
Saint-Nicolas-de-Macherin | Saint-Aupre | |
Voiron | ![]() |
Saint-Joseph-de-Rivière |
Coublevie | La Sure en Chartreuse |
La partie du territoire du département l'Isère dans laquelle se situe le territoire de Saint-Étienne-de-Crossey ainsi que la région du Grand-Ratz est une zone de bas plateaux entourées de quelques collines de hauteur assez modeste mais présentant un climat un peu plus rude que dans la plaine. Il peut donc neiger sur le territoire de la commune alors que la plaine qu'elle domine peut n'être soumis qu'à un régime de pluie. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
Le territoire de Saint-Étienne-de-Crossey est traversé par la Morge, rivière, d'une longueur de 27,2 km[4], est un affluent de l'Isère et donc un sous-affluent du Rhône. Elle a un caractère torrentiel et prend sa source dans le canton de Voiron. Cette rivière s'écoule selon un axe qu'on peut qualifier de nord-est - sud-ouest.
Le territoire communal de Saint-Joseph-de-Rivière est traversé par la RD 520 venant de Voiron. Cette route pénètre dans le territoire de la commune par l'est en provenance des gorges de Crossey, à la limite de la commune de La Sure en Chartreuse et de Saint-Joseph-de-Rivière et sort de ce même territoire vers le ouest, à la limite de la commune de Coublevie.
L'autoroute la plus proche est l'A48 qui relie L'agglomération lyonnaise à celles de Grenoble et la RD 49 relie le bourg de Saint-Étienne-de-Crossey à Miribel-les-Échelles après avoir traversé le territoire de Saint-Aupre et le site du tourniquet de Pierre Chave.
Entre 1886 et 1936, la commune était desservie par la ligne de Chemin de fer de Voiron à Saint-Béron, laquelle se raccordait à la gare de Voiron, où elle disposait d'un quai desservant également les voies métriques des Chemins de fer économiques du Nord (CEN), vers Vienne.
Saint-Étienne-de-Crossey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,1 %), forêts (31 %), terres arables (14,7 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (3,3 %), mines, décharges et chantiers (1,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Crossey est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes proches du massif de la Chartreuse[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le village se dénommait ecclesia Sancti Stephani de Crosey au XIIIe siècle (nom dédié à Étienne de Bourg, un des compagnons de saint Bruno lors de la fondation de la Grande Chartreuse, en 1084)[13].
Entre 1790 et 1794, Saint-Étienne-de-Crossey absorbe l'ancienne commune éphémère de Tolvon.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1983 | 2020 | Jean-François Gaujour | PS puis REM | Retraité[14] Conseiller général du canton de Voiron (2004-2015) |
2020 | En cours | Ghislaine Peylin | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 2 595 habitants[Note 3], en augmentation de 1,21 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 337 | 992 | 939 | 1 320 | 1 590 | 1 748 | 1 696 | 1 695 | 1 710 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 521 | 1 435 | 1 383 | 1 363 | 1 313 | 1 289 | 1 212 | 1 179 | 1 152 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 137 | 1 131 | 1 056 | 891 | 913 | 888 | 819 | 816 | 795 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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747 | 808 | 1 054 | 1 774 | 2 081 | 2 478 | 2 522 | 2 528 | 2 572 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 542 | 2 595 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, assez régulièrement, y compris le dimanche, dans son édition du Voironnais à la Chartreuse, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[19],[20].
La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse.
L'Espace Naturel Sensible des « Tourbières de l’Étang Dauphin et de l’Étang des Rivoirettes » est situé sur le territoire de la commune. Ce lieu est constitué de prairies humides, de milieux tourbeux, de rosières et de boisements humides[22].
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Saint-Étienne-de-Crossey possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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