Saint-Vincent-d'Autéjac est une commune française, anciennement nommée Saint-Vincent, située dans le nord du département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Petit Lembous, le ruisseau de mirabel, le ruisseau de Paris et par divers autres petits cours d'eau.
Saint-Vincent-d'Autéjac est une commune rurale qui compte 285 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 687 habitants en 1856. Ses habitants sont appelés les Autéjaciens ou Autéjaciennes.
Commune située à 6 km à l'ouest de Caussade.
Molières | Auty | Montalzat |
Mirabel | ![]() |
Caussade |
Réalville |
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Petit Lembous, le ruisseau de Mirabel, le ruisseau de Paris, le ruisseau de Brugas, le ruisseau de Catou, le ruisseau de Drioles, le ruisseau de Fonsac, le ruisseau de la Joigne, le ruisseau de la Peyre, le ruisseau de Las Bordes, le ruisseau des Pradets, le ruisseau du Rebou, le ruisseau du Touron et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 22 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Petit Lembous, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Montpezat-de-Quercy et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Lemboulas à Puycornet, après avoir traversé 8 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1993 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,3 | 4,4 | 6,6 | 10,5 | 13,8 | 15,5 | 15,5 | 11,9 | 9,6 | 5 | 2,6 | 8,4 |
Température moyenne (°C) | 6 | 6,9 | 10 | 12,3 | 16,5 | 20,2 | 22,1 | 22,1 | 18,2 | 14,9 | 9 | 6,1 | 13,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,8 | 11,5 | 15,6 | 18,1 | 22,5 | 26,6 | 28,7 | 28,8 | 24,6 | 20,2 | 13 | 9,6 | 19,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−9,5 13.01.03 |
−13 09.02.12 |
−9 01.03.05 |
−2,5 15.04.1994 |
1,5 06.05.19 |
5 01.06.06 |
8,5 09.07.1996 |
8 30.08.1996 |
3 18.09.01 |
−3,5 25.10.03 |
−7,5 17.11.07 |
−10,9 16.12.01 |
−13 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 05.01.1999 |
24 27.02.19 |
26 24.03.01 |
30 30.04.05 |
35,5 29.05.01 |
41 27.06.19 |
39 24.07.19 |
41,5 13.08.03 |
36 12.09.16 |
31 01.10.11 |
25,5 20.11.1994 |
19 08.12.10 |
41,5 2003 |
Précipitations (mm) | 62,2 | 57,6 | 54,5 | 76,1 | 80,8 | 69,2 | 48,8 | 56,8 | 63 | 67,9 | 64,5 | 70,4 | 771,8 |
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14].
Saint-Vincent-d'Autéjac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[I 1],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (56,1 %), terres arables (33,3 %), forêts (10,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Vincent-d'Autéjac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Petit Lembous. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[20]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[21],[18].
Saint-Vincent-d'Autéjac est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 5],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 133 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[18].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
La commune était nommée Saint-Vincent le 6 décembre 2014[27].
La commune de Saint-Vincent-d'Autéjac existe officiellement depuis le 1er janvier 1853. Elle était précédemment paroisse Saint-Vincent de la commune de Réalville.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1853 | 1855 | Jean Sicard | - | |
1855 | 1861 | Ullin Pelissie du Rausas | - | |
1861 | 1865 | Pierre Arnaudis Soulie | - | |
1865 | 1894 | Ullin Pelissie du Rausas | - | |
1894 | 1900 | Jean David | - | |
1900 | 1928 | Guillaume Pelissie | - | |
1928 | 1945 | Gérard Pelissie du Rausas | - | |
1945 | 1983 | Jean Couderc | - | |
1983 | 1995 | Roger Ambrayrac | - | |
1995 | 2008 | Fernand Couderc | - | Agriculteur |
mars 2008 | En cours (au 16 juillet 2014[30]) |
Nadine Quintard | DVD |
Ses habitants sont appelés les Autéjaciens.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 285 habitants[Note 6], en augmentation de 2,15 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
687 | 655 | 632 | 645 | 609 | 580 | 528 | 525 | 514 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
502 | 503 | 506 | 391 | 392 | 369 | 392 | 378 | 363 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
363 | 331 | 280 | 264 | 260 | 296 | 304 | 305 | 279 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
285 | 285 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 114 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 269 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 330 €[I 4] (20 140 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5,6 % | 6,3 % | 6,6 % |
Département[I 7] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 184 personnes, parmi lesquelles on compte 74,8 % d'actifs (68,2 % ayant un emploi et 6,6 % de chômeurs) et 25,2 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 61 emplois en 2018, contre 53 en 2013 et 58 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 129, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,9 %[I 10].
Sur ces 129 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 47 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 73,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 8,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
22 établissements[Note 9] sont implantés à Saint-Vincent-d'Autéjac au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 22 entreprises implantées à Saint-Vincent-d'Autéjac), contre 9,6 % au niveau départemental[I 14].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est de 26 lors du recensement agricole de 2020[Note 10] et la surface agricole utilisée de 1642 ha[Carte 5],[Carte 6].
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