Peuplée de 176 habitants au recensement de 1968, elle fusionne au sous le régime de l’association avec la commune de Saint-Vincent-sur-Graon.
Géographie
La commune associée de Saint-Sornin se situe au sud-ouest du département de la Vendée. Du point de vue paysager, le territoire relève du Bas-Bocage pour sa partie nord, avec de nombreux espaces boisés (bois de la Barre, de la Coussotte, de Talmont, de la Gîte-Neuve), et de la Plaine pour sa partie sud.
Le toponyme Saint-Sornin a connu une évolution au fil des siècles[2],[3],[4]:
Ecclesia in territorio Cursonensi sub honore Sti Saturnini constructa au XIesiècle (Histoire de Saint-Cyprien);
Sancti Saturnini (Grand-Gauthier) et Sainct-Sornin au XIVesiècle;
Sancti Saturninus au XVIesiècle;
Saint-Saturnin et Saint-Sainturnin au XVIIesiècle (Pouillé d’Alliot);
Saint-Sorlin et Saint-Saturnin au XVIIIesiècle (Pouillé de dom Fonteneau);
Saint-Sernin sous la Révolution (1793);
Saint-Sornin à partir de 1801.
Ce nom de lieu constitue une adaptation en langue d’oïl de l’hagionyme latinSaturninus[5]. D’ailleurs, Saint-Sornin (hagiotoponyme) se réfère dans le cas de cette commune à saint Saturnin de Toulouse[6]. En poitevin, la commune porte le nom de Sént-Sorlin (prononcé [sœ̃:sɞ:ʁlœ̃:]) selon la graphie de l’Union pour la culture populaire en Poitou-Charentes-Vendée (UPCP)[2].
Sous la Convention, la commune adopte comme forme révolutionnaire le nom des Bois[3],[7].
Histoire
Les limites communales entre Saint-Cyr et Saint-Sornin font l’objet de controverses en 1812[8].
Issue de la commune de La Salle-de-Vihiers[9], la congrégation des Filles de la charité du Sacré-Cœur de Jésus s’implante sur la commune en 1854. Trois religieuses prennent alors en charge une classe de garçons et une autre de filles jusqu’en 1888, date de la fin de la mixité scolaire. Après plusieurs agrandissements (1890, 1919 et 1956), le pensionnat de l’établissement ferme en 1966; les cours au sein l’école cessent quant à eux en 1971[10].
En , la commune est l’une des sept du département à ne pas disposer d’une école publique; Saint-Sornin est alors regroupée à celle d’une commune voisine[11]. À partir de 1888, l’enseignement pour les garçons de Saint-Sornin est confié à un instituteur[10]. Aussi, en 1936, une école de garçons d’enseignement libre est déclarée ouverte sur la commune[12].
Un premier projet de fusion de la commune avec celle du Givre a avorté dans le deuxième quart du XIXesiècle[13]. Néanmoins, un siècle plus tard, par un arrêté préfectoral du , la commune de Saint-Sornin est absorbée sous le régime de l’association par celle de Saint-Vincent-sur-Graon à compter du [7],[14].
Politique et administration
Liste des maires
De 1789 à 1973, seize maires se sont succédé à Saint-Sornin[15].
Depuis 1974, trois membres du conseil municipal de Saint-Vincent-sur-Graon ont été élus maires délégués de Saint-Sornin[15].
Avant les élections municipales de 2014, le maire délégué était directement élu par les Saturninois dans un bureau de vote dont le ressort géographique correspondait au territoire de l’ancienne commune de Saint-Sornin. Toutefois, depuis , le maire délégué est élu au sein du conseil municipal de Saint-Vincent-sur-Graon, en application de la loi du relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral[19],[20].
Historiquement, à partir du début de la Révolution, la commune de Saint-Sornin appartenait au canton de Moutiers-les-Mauxfaits, dans le district des Sables-d’Olonne[3]. De 1801 et jusqu’à sa disparition[7], la commune se situe dans l’arrondissement des Sables-d’Olonne et dans le canton de Moutiers-les-Mauxfaits[3].
Population et société
Gentilés
Les habitants de Saint-Sornin sont appelés les Saturninois[23], ou les Saturnins[2].
Évolution démographique
En 2014, la commune associée de Saint-Sornin compte 100 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune de 1793 à 1968[3], puis dans celle de Saint-Vincent-sur-Graon en 2006 et en 2014[24],[25]. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[alpha 1].
Évolution démographique de la commune puis de la commune associée de Saint-Sornin
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
226
206
158
187
236
258
251
270
274
Évolution démographique de la commune puis de la commune associée de Saint-Sornin, suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
305
300
300
270
274
310
310
336
345
Évolution démographique de la commune puis de la commune associée de Saint-Sornin, suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
362
352
343
326
263
270
272
279
257
Évolution démographique de la commune puis de la commune associée de Saint-Sornin, suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2014
-
180
176
-
-
-
-
119
100
-
Recensements de population de Saint-Sornin depuis 1793. (Sources: base Cassini et Insee)
Histogramme de l’évolution démographique
Économie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le territoire de l’ancienne commune est marqué par plusieurs ouvrages architecturaux remarquables.
Plusieurs maisons nobles se trouvent à Saint-Sornin:
le logis de la Borderie (ou « château de Saint-Sornin », propriété privée)[27], dont le jardin est inscrit à l’Inventaire général du patrimoine culturel[28];
la maison de la Frenaudière (propriété privée);
le logis de la Garenne (propriété privée)[29], et sa fuie[30].
En outre, la commune associée abrite deux constructions mégalithiques[31]:
le menhir de la Chenillée (propriété privée), inscrit aux monuments historiques par arrêté du [32];
Enfin, outre les croix de carrefour, un petit patrimoine religieux marque le bourg de Saint-Sornin:
l’église Saint-Saturnin[6], principal lieu de baptêmes de la paroisse Saint-Jacques-du-Val-Graon[34];
le monument à la Sainte-Famille de la route de la Blanchardière[35];
le pensionnat de Saint-Sornin et les écoles libres de filles et de garçons (propriétés privées)[36].
Principaux lieux et monuments de la commune associée de Saint-Sornin
Menhir de la Chenillée.
Pensionnat.
Fuie du logis de la Borderie.
Le Danger.
Église Saint-Saturnin.
Château de la Garenne.
Monument aux morts.
Dolmen des Garnes.
Mairie annexe.
Étang de la Garenne.
Monument à la Sainte-Famille.
Café et salle des fêtes.
Personnalités liées à la commune
Nicolas de Gabaret (1641-1712), dit le « chevalier de Saint-Sornin », gouverneur de la Martinique et de Saint-Domingue, seigneur de Saint-Sornin après son mariage avec Marie-Anne Grassineau
Henri-Charles-Barthélémy Lévesque de Puiberneau (1811-1890), homme politique né à Saint-Sornin, maire de Fougeré, conseiller général du canton de La Roche-sur-Yon, député et président de la Société d’émulation de la Vendée
Jean-Marie-Benjamin Merveilleux du Vignaux (1865-1930), amiral ayant vécu dans plusieurs propriétés situées à Saint-Sornin (logis de la Barre et de la Borderie)
Gabrielle Bellocq (1920-1999), artiste pastelliste, pensionnaire du couvent de Saint-Sornin
Héraldique
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Notes et références
Notes
Au début du XXIesiècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V sur les opérations de recensement, afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises[26]. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au et correspond au recensement de l’année 2006.
Références
Situation de la commune de Saint-Sornin sur la carte de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) « SCAN 50 Historique 1950 », sur le site du Géoportail [lire en ligne].
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Saint-Sornin», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Eugène Aillery, Pouillé de l’évêché de Luçon, Fontenay-le-Comte, Robuchon, , 211p. (BNF30006044, lire en ligne), p.128-1929.
«Saint-Sornin», Dictionnaire historiques des communes, archives départementales de la Vendée et Société d’émulation de la Vendée, (lire en ligne).
« Litiges, 1812-1819: entre Saint-Cyr et Saint-Sornin sur la limite des deux communes (1812), entre la commune et M. Loizeau pour empiètement de terrain (1819-1822), entre la commune et la fabrique sur la propriété du Pré-de-la-Halle (1892-1893) » (1 O 645), dans Affaires communales (avant 1940), 2006 (collection des archives départementales de la Vendée) [lire en ligne].
«Quand les sœurs du Sacré-Cœur de Saint-Sornin guérissaient?», Ouest-France,.
«Émotion et souvenirs pour le départ des sœurs Yvonne et Gilberte», Ouest-France,.
« Communes sans école publique en . État du réseau scolaire départemental (arrêté du conseil départemental de l’Instruction publique du ). Classement des écoles au (application de l’arrêté du ), 1894, 1897 » (1 T 1554), dans M. Bourdic, Instruction publique (fonds de la préfecture), 2012 (collection des archives départementales de la Vendée) [lire en ligne].
« Déclarations d’ouverture d’écoles de garçons privées: Benet, 1936; Boufféré, 1930-1931; Le Fenouiller, 1929; Saint-Christophe-du-Ligneron, 1932; Saint-Mars-des-Prés, 1932; Saint-Michel-en-l’Herm, 1931; Saint-Sornin, 1936; Venansault, 1930. 1866-1936 » (1 T 2113), dans M. Bourdic, Instruction publique (fonds de la préfecture), 2012 (collection des archives départementales de la Vendée) [lire en ligne].
« Projet de construction pour l’église de la commune du Givre-Saint-Sornin: façade, coupe prise sur la largeur coupe prise sur la longueur » (1 MM 302-2), dans Cl. Baty, Plans d’édifices (Le Givre à Rocheservière), 2007 (collection des archives départementales de la Vendée) [lire en ligne].
Code officiel géographique, « Commune de Saint-Vincent-sur-Graon (85277) » sur le site de l’Institut national de la statistique et des études économiques [lire en ligne].
«Un seul scrutin pour Saint-Vincent et Saint-Sornin», Ouest-France, (lire en ligne).
Jean Artarit, «Desayvre des Guierches, Louis-Marie», Dictionnaire des Vendéens, archives départementales de la Vendée et Société d’émulation de la Vendée, (lire en ligne).
Jacques Rivière, «Lévesque de Puiberneau, Louis-Benjamin-Léopold», Dictionnaire des Vendéens, archives départementales de la Vendée et Société d’émulation de la Vendée, (lire en ligne).
«Meilleurs vœux à un rassemblement... de trente ans», Ouest-France,.
«Les Saturninois ont voté pour la première fois à Saint-Vincent», Ouest-France, (lire en ligne).
«Loi no2013-403 du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral», Journal officiel de la République française, (lire en ligne[PDF]).
«Les vœux du maire: “2002 doit être une année de paix”», Ouest-France,.
«Michel Delavergne entame un 3emandat», Ouest-France,.
«L’association Les Amis de Saint-Sornin renaît», Ouest-France, (lire en ligne).
Institut national de la statistique et des études économiques, «Populations légales en vigueur à compter du : Vendée», Recensement de la population, (lire en ligne[PDF]).
Institut national de la statistique et des études économiques, «Populations légales en vigueur à compter du : Vendée», Recensement de la population, (lire en ligne[PDF]).
«Loi no2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité», Journal officiel de la République française, (lire en ligne[PDF]).
«Château de Saint-Sornin», Dictionnaire toponymique de la Vendée, archives départementales de la Vendée et Société d’émulation de la Vendée, (lire en ligne).
« Jardin du château de Saint-Sornin », , sur la base Mérimée du ministère de la Culture et de la Communication [lire en ligne].
«Garenne (la)», Dictionnaire toponymique de la Vendée, archives départementales de la Vendée et Société d’émulation de la Vendée, (lire en ligne).
«La fuie de la Garenne, secret caché de Saint-Sornin», Ouest-France, (lire en ligne).
Abbé Ferdinand Baudry, «Antiquités celtiques de la Vendée: traditions et légendes: canton des Moutiers-les-Mauxfaits», Annuaire départemental de la Société d’émulation de la Vendée, no9, , p.80-81.
« Menhir de la Chenillée », , sur la base Mérimée du ministère de la Culture et de la Communication [lire en ligne].
«Les trésors cachés de la commune», Ouest-France, (lire en ligne).
«Lancement de la souscription pour l’église», Ouest-France,.
«De calvaire en calvaire avec Le Bol d’air», Ouest-France, (lire en ligne).
«Le pensionnat retrouve une seconde jeunesse», Ouest-France, (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll.«Geste Poche» (no14), , 3eéd. (1reéd. 1995), 443p. (ISBN2-84561-263-X)
Alain Volat, Contribution à l’étude de la diffusion du culte de saint Saturnin de Toulouse en France, Luçon, s.n., , 393p.
René Valette, «Les châteaux de Vendée: Saint-Sornin», Revue du Bas-Poitou, Fontenay-le-Comte, no5, , p.14-21
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии