Saint-Servais [sɛ̃ sɛʁvɛ] (Sant-Servez-Kallag en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
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Saint-Servais | |
![]() La mairie (Ti Ker). | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération |
Maire Mandat |
Christian Coail 2020-2026 |
Code postal | 22160 |
Code commune | 22328 |
Démographie | |
Gentilé | Servaisien, Servaisienne |
Population municipale |
408 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 16″ nord, 3° 23′ 12″ ouest |
Altitude | 187 m Min. 130 m Max. 292 m |
Superficie | 28,04 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Callac |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Les blocs de granite qui se trouvent à proximité de la chapelle du Burthulet sont dénommés "boules du diable", la légende disant que c'était des boules avec lesquelles le diable jouait pour tenter de se réchauffer[1].
Callac | Bulat-Pestivien | |
Duault | ![]() |
Maël-Pestivien |
Locarn | Saint-Nicodème |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[8] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 43 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Servais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,2 % | 33 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 10,5 % | 297 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 20,0 % | 567 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 36,6 % | 1037 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,1 % | 88 |
Forêts de feuillus | 19,0 % | 539 |
Forêts mélangées | 1,1 % | 32 |
Landes et broussailles | 1,2 % | 35 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 7,2 % | 205 |
Source : Corine Land Cover[20] |
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint-Servais en 1510, Capella Sancti Gervasii en 1549, Saint-Servais en 1675[21].
Saint-Servais ce se serait substitué, au bas Moyen Âge, à saint Gervais, traduction phonétique du breton Jelvest, saint Sylvestre[21].
« Dans la forêt située à environ un kilomètre de Saint-Servais se trouvent de curieux monuments mégalithiques. Menhirs, immenses blocs de pierres aux inscriptions bizarres, etc.. se rencontrent à chaque pas. Il en est une qui attire plus particulièrement l'attention. Ses dimensions sont énormes. elle mesure de 10 à 13 mètres de largeur et 4 à 5 mètres d'épaisseur. C'est un bloc formidable. Au-dessous se trouve une grotte où habitait autrefois un ermite qui avait un certain renom dans le pays. Son siège en pierre, qui ressemble vaguement à un fauteuil, se trouve à gauche de la grotte »[22].
Selon une légende colportée par les habitants du pays, ce serait là que les druides autrefois auraient égorgé leurs victimes et recueillaient leur sang qui coulait dans les rigoles dans des coupes d'or, ce qui est bien entendu peu crédible[22].
Saint-Servais a d'abord fait partie de la trève du Burthulet. La chapelle, ancien lieu de pèlerinage, dépendait de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem de La Feuillée et était située dans le fief du seigneur de Quélen[23].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la chapelle de Saint-Servais et les coutumes qui y sont pratiquées en 1778 :
« La chapelle de Saint-Servais, située à trois quarts de lieue de ce bourg (Duault) et dans son territoire, est très renommée dans le pays, surtout par une assemblée qui s'y tient tous les ans, le 13 de mai, et où il se trouve plus de dix mille personnes, particulièrement de l'évêché de Vannes, qui font ce voyage pour demander une récolte abondante. Les femmes, en entrant dans cette chapelle, ôtent les coëffes et les mettent au bout de leurs bâtons, pour les faire toucher à la figure du Saint, qu'elles prient à haute voix, de leur accorder de bon bled noir, de bonne avoine et autres grains. Les hommes en disent autant, et, après la cérémonie, ils entrent dans la sacristie où ils achètent du marguillier la bannière processionnelle qu'ils paient argent comptant, et avec laquelle ils forcent le prêtre de faire une procession autour de la chapelle, auprès de laquelle est un petit ruisseau qui sépare cet évêché de celui de Vannes. Les habitants de l'évêché de Quimper, pour empêcher qu'elle ne passe de l'autre côté, et ne tombe par-là dans la possession des Vannetais, attendant la procession dans cet endroit, où la bannière est mise en pièce par tous les assistants, qui s'efforcent chacun d'en avoir un petit morceau. Ceux qui ne peuvent en approcher tiennent leurs bâtons en l'air, et demandent, par des cris horribles, une bonne récolte. Pour empêcher ce désordre, on a soin de commettre environ deux cents hommes pour y mettre la police. ; mais, pour l'ordinaire, cette troupe, trop peu nombreuse, est repoussée et vaincue par le grand nombre des combattants. En 1766, l'évêque de Quimper défendit au recteur de Duault d'ouvrir la chapelle de Saint-Servais le jour de l'assemblée dont on vient de parler. Le prêtre voulut obéir à ses ordres, mais les Vannetais se redirent à la Cure, se saisirent du curé, le mirent sur leurs bâtons, avec lesquels ils avaient formé une espèce de brancard, et le portèrent jusqu'à la chapelle, dont ils brisèrent les portes, et le forcèrent à célébrer l'Office divin comme par le passé. Le matin du jour de cette assemblée, il est d'usage de mettre, dans un endroit de la chapelle, un petit pain d'un sol, béni et enfermé dans une espèce de reliquaire qu'on apelle le seuil de Saint-Servais. Tout le monde se trouve à la même heure pour veiller à son ouverture, et celui qui peut s'emparer de ce pain l'emporte, et le dépose précieusement chez lui ; il l'examine soigneusement quand lui ou quelqu'un des siens tombe malade : si, disent-ils, il vient à moisir, le malade en mourra ; mais s'il reste dans son état ordinaire, la maladie ne sera pas dangereuse.[24] »
En 1856, à la suite de l'interdiction décidée par Mgr Lemée, évêque de Saint-Brieuc et de Tréguier, cette tradition s'arrêta, à la suite de l'intervention des gendarmes.ces combats sacrés finirent par être remplacés par la mise aux enchères de l'honneur de porter les bannières[25]
Saint-Servais est érigée en paroisse par décret du . La commune de Saint-Servais (qui englobe Burthulet) a été créée, ainsi que celle de Saint-Nicodème, en 1869 par partition de la commune de Duault.
Le manoir de Kerbournet fut construit entre 1839 et 1850 à l'emplacement d'un ancien manoir datant du XVIe siècle par Charles Joseph Tixier Damas de Saint Prix[26] et son épouse Émilie Barbe Guitton[27], lesquels possédaient aussi le manoir de Traoufeuntenniou en Ploujean où ils séjournaient l'hiver. Émilie Barbe Guitton, comtesse de Saint Prix[28], entreprit de collecter les gwerz de la région de Callac, sans doute sous l'impulsion de Jean-François Le Gonidec, ami de son mari ; elle en aurait transmis à Théodore de La Villemarqué selon Anatole Le Bras[29].
Le monument aux morts de Saint-Servais porte les noms de 70 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[30].
Le monument aux morts de Saint-Servais porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale; parmi ces victimes, Philippe Tanguy, résistant, déporté, mort le à Brême (Allemagne) ; Joseph Guénégou, résistant arrêté le lors d'une rafle à Servais en même temps que son fils, déporté au camp de concentration de Neuengamme et décédé le dans ce camp ; Arsène Guillossou, résistant déporté au stalag X-B et mort le au camp de Sandbostel[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1959 | mars 1977 | Édouard Perrot[31] (1924-2020) | Agriculteur, maire honoraire (1983) Chevalier du Mérite agricole (1971) | |
mars 1977 | mars 1989 | Robert Le Tallec | PCF | Agriculteur |
mars 1989 | juillet 2021[32] | Christian Coail | PS | Directeur d'agence bancaire retraité Conseiller général puis départemental de Callac (2008 → ) Président du conseil départemental (2021 → ) Président de la CC Callac - Argoat (2001 → 2008) Réélu pour le mandat 2020-2026[33] |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 408 habitants[Note 7], en diminution de 2,63 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 307 | 1 377 | 1 374 | 1 405 | 1 318 | 1 337 | 1 362 | 1 362 | 1 327 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 330 | 1 215 | 1 240 | 1 168 | 1 006 | 906 | 801 | 657 | 575 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - |
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481 | 436 | 390 | 404 | 406 | 415 | 405 | 408 | - |
À Saint-Servais, la majorité des emplois sont en rapport avec l'agriculture, c'est-à-dire environ 7 entreprises agricoles. La plupart de ces agriculteurs font de l'élevage bovin laitier mais il y a aussi des éleveurs de volailles.
En dehors de ces agriculteurs il y a aussi des métiers qui sont en rapport avec la nature comme : un paysagiste, une exploitation forestière (groupement de la forêt de Duault), un commerce de produits pour agriculteurs et une pension équestre.
En dehors de ces entreprises en rapport avec la nature, il y a aussi un bar (épicerie de dépannage), un plâtrier et un chauffagiste. Enfin, il y a deux administrations : la Poste et la mairie.
La commune compte trois monuments historiques classés :
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