Duault [dɥot] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
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Duault | |
![]() La chapelle de Landugen. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération |
Maire Mandat |
M. Claude Callonnec 2020-2026 |
Code postal | 22160 |
Code commune | 22052 |
Démographie | |
Gentilé | Duaultois, Duaultoise |
Population municipale |
370 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 43″ nord, 3° 26′ 03″ ouest |
Altitude | 195 m Min. 97 m Max. 256 m |
Superficie | 21,59 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Callac |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Le nom de la commune vient des mots bretons du (noir) et aod (côte). Duault signifie donc la côte orientée au nord (à l'ombre)[1].
La commune fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel. Le chef-lieu de la commune se trouve à vol d'oiseau à 14 km au nord-est de la ville de Carhaix-Plouguer, à 31 km au sud-ouest de la ville de Guingamp et à 51 km à l'ouest-sud-ouest de la ville de Saint-Brieuc, sa préfecture de rattachement.
De Duault à Corlay en passant par Saint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massif granitique correspondant à la partie ouest du batholite de Quintin, domine, atteignant 290 mètres, les collines schisteuses de la partie orientale du bassin de Châteaulin situées à son sud.
Les Gorges du Corong se trouvent pour partie sur le territoire de la commune de Duault.
La commune est arrosée par la rivière Hyères, qui longe son territoire à l'ouest. Des cours d'eau de taille plus modeste drainent le territoire : le ruisseau de l'étang de Follezou, qui borde la commune au sud, et le ruisseau de Pont Hellou, qui la borde au nord. Ces deux cours d'eau se jettent dans l'Hyères, côté rive gauche. Le ruisseau de l'étang de Follezou a creusé de profondes gorges à l'est du territoire, connus sous le nom de gorges du Corong. Contrairement à ce que laisserait à penser son nom, la majeure partie de la forêt de Duault se trouve sur la commune voisine de Saint-Servais. Seule une petite frange se trouve sur la commune de Duault, sur la lisière orientale de celle-ci.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983[8] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 082,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Duault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,8 %), terres arables (31,1 %), prairies (18,8 %), forêts (5,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.
La forêt de Duault (son nom signifie en français « Roc-Noir ») est un amas de rochers de granite sauvages et imposants, ainsi décrits par Frank Davies[22] : « La masse de rochers, dont quelques-uns, blocs de granit, s'érigeaient comme des géants sur leurs gardes, barrant l'accès de la forêt au-delà, tandis que d'autres, couchés, formaient des cromlec'hs et des dolmens naturels de taille gigantesque et de formes bizarres. (...) C'était une forêt épaisse pendant des kilomètres, excepté quelques places déblayées par les charbonniers ou des emplacements occupés par des bouquets de hêtres qui couronnaient les hauteurs »[23].
Frank Davies rapporte qu'aux alentours de 1854 une bande de cinq à six loups envahirent la hutte d'un sabotier et de son épouse et dévorèrent leurs trois moutons et leur chien. Il ajoute que lors des hivers rudes, après une longue période de neige, « on a besoin d'allumer des feux la nuit à tous les carrefours de routes entre Carhaix, Callac, Gourin, Rostrenen et autres petites villes du voisinage pour préserver les troupeaux et même les chiens de la rapacité des loups affamés »[23].
Charbonniers et sabotiers étaient nombreux les siècles passés (jusque dans les premières décennies du XXe siècle) en forêt de Duault[24].
Le « Rocher des Sept-Fontaines » est un bloc granitique contenant sept cavités, dont la légende dit qu'il aurait été un lieu de rendez-vous des Sept saints fondateurs de la Bretagne.
Les Templiers, installés à Bégard à partir de 1130, établirent en forêt de Duault (laquelle s'étendait alors sur la quasi-totalité de la paroisse de Duault et au-delà, limitée par exemple par Saint-Servais au nord et Saint-Nicodème au sud) un centre de remonte, un haras naturel ; une large partie de la forêt fut close de murs et de fascines (la forêt est également délimitée par des bornes de granites) ;des juments et des étalons y furent lâchés, surveillés par trois maisons du Temple établies en bordure de forêt à Burthulet (entre Maël-Pestivien et Bulat-Pestivien, Botmel (au nord de Callac et Le Loc'h (hameau de Peumerit-Quintin)[25].
Selon Albert Le Grand, Duault serait l'une des plus anciennes paroisses de Bretagne ; saint Hernin s'y serait établi en 532, ayant reçu du seigneur de Quelin un petit terrain situé auprès de l'anciene ville de Keralus. Il y aurait bâti un monastère où il serait mort en 540. On éleva par la suite sur son tombeau l'église de Locarn qui resta une trève de Duault jusqu'à la Révolution française.
La seigneurie de Quelen (Quelin) est érigée en baronnie en 1512[26].
« Il y avait jadis à Duault-Quelin une juridiction royale, qui fut unie et incorporée à celle de Carhaix, par édit du roi Charles IX, donné le . Il ne s'y exerce plus qu'une moyenne justice, qui ressortit à la cour royale de Carhaix » écrit Jean-Baptiste Ogée en 1778 ; il poursuit : « La terre et seigneurie de Quelin appartenait en 1460 à Olivier de Quelin[26], que le duc François II, par ses lettres données à Nantes, le 7 janvier de cette même année, créa Grand-Maître de son artillerie, Capitaine général et Gouverneur des Francs-Archers et Arbalétriers élus des Paroisses du Duché de Bretagne. Le roi Louis XII, par ses lettres données au mois de mai 1512 accorda la qualité de banneret à Olivier, seigneur de Quelin et du Vieux-Châtel, pour qu'il pût, ainsi que ses successeurs, porter ses armes et interlignes en bannière. Cette maison portait pour devise, dans ses armes, ces mots : En toute saison, il fait bon prendre conseil. Cette seigneurie a une haute, moyenne et basse justice, qui s'exerce à Locarn, et appartient présentement à M. de Carcado »[27].
Le château de Rosvilliou a été construit dans le quatrième quart du XVIe siècle et dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour sa partie sud ; son premier seigneur connu fut Charles Maurice Bahezre, seigneur de Kerfichant[28]. Il fut habité par la famille de Langle au XVIIIe siècle.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Duault en 1778 :
« Duault ; à 14 lieues et demie à l'est-nord-est de Quimper, son évêché ; à 16 lieues de Rennes et à deux-tiers de lieue de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse relève du Roi, et ressortit au siège royal de Carhaix. On y compte 3 000 communiants[29], y compris ceux de Landugen, de Burtulet, de Locarn et de Saint-Nicodème, ses trèves. La cure est à l'Ordinaire, Landugen est un prieuré où l'on fait les fonctions curiales. (...) On trouve dans cette paroisse le canton du Bourgneuf, qui fait partie de l'ancien bailliage de Duault, qui depuis peu a été réuni au domaine du Roi sous le ressort de Carhaix, et la forêt de Duault, qui appartient à Sa Majesté, et comprend environ huit cent quarante arpents de terrein [terrain] ; elle est entourée de murs fort antiques et à demi écroulés ; les ruines d'un ancien château des Ducs qu'on y apperçoit [aperçoit] nous prouvent que c'était autrefois un parc [C'était en fait le principal haras des ducs de Bretagne, s'il faut en croire la tradition]. C'est dans cette forêt que se trouve la source de la rivière d'Aulne, qui va se perdre dans la rade de Brest, à 16 lieues de là [faux, il s'agit en fait de l'Hyères, affluent de l'Aulne]; cette rivière, et les autres du pays, abondent en truites. Ce territoire est irrégulier, et assez mal cultivé. On y voit des terres labourables, de bonnes prairies et beaucoup de landes. »
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Duault en 1843 :
« Duault, commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins ses trèves Landugan, qui a été absorbée par Callac, et Locarn, qui est devenue commune ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Garzuel, Kerbournet, Kerrac'h, Kerscuil, Kervern, le Bourgneuf, Trefflay, Kerellic, Burtulet, Kerscuit, Kernaéret, le Botcol, Quillaéron, le Bodelzy, Kervouzérien, Grand-Faut, Peit-Faut, Saint-Nicodème, Kerneval, Kernon, Saint-Derrien, Guernoquin, Kerviou, Kercroas, Trégonval, le Corvé, Kerdaguet, Kernévez, Kergourc'h, Kerfichan, Kerscramail. Superficie totale : 6 138 hectares dont (...) terres labourables 2 787 ha, prés et pâturages 663 ha, bois 531 ha, vergers et jardins 103 ha, landes et incultes 1 895 ha (...). Moulins : 16 (de Kermabilou, du Bourgneuf, de Kerroux, du Pont-au-Roux, Milin-Poul, du Faut, de Kerdrain, de Lobuel, du Pont-Belon, de Peun-ar-Prat, de Quinquistilis, à eau). Outre l'église, il y a à Duault les chapelles Saint-Servais et Saint-Nicodème. (...) Géologie : schiste argileux, porphyres quartzifères. (...). On parle le breton[30]. »
La commune de Duault a été dépecée en 1869 par la création des communes de Saint-Servais et Saint-Nicodème.
Le monument aux morts de Duault porte les noms de 65 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, François Le Gall et Guillaume Le Gall ont tous les deux été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Pierre Le Gall et Yves Toanen de la Croix de guerre ; plusieurs soldats sont morts en Belgique (Jean Le Roux et Jean Cadoret en 1914, Yves Le Balch en 1915, Pierre Le Meur en 1916) ; François Morellec est mort en Grèce ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[31].
Jean Le Bescond, dont le nom se trouve aussi sur le monument aux morts, est mort de maladie en 1920.
Entre le 5 et le , la compagnie Tito, épaulée par une quarantaine de S.A.S. commandés par le capitaine Pierre Leblond et deux équipes Jedburgh parachutées, la première l'équipe Félix dans la nuit du 8 au près de Jugon, la seconde l'équipe Frederick (formée du capitaine Aguirec, du major britannique Wise et du radio américain Kehoe) dans la nuit du 9 au à Duault, se déplace dans la forêt de Duault à la ferme de Kerhamon pour y implanter la base Samwest. Les hameaux de Kerhamon et du Guernhir furent passés au lance-flammes, de même qu'une partie de la forêt de Duault.
Le , deux compagnies de l'Armée allemande d'occupation attaquèrent la ferme de Kerhamon, occupée par des parachutistes du 4e bataillon SAS de la France libre, une équipe Jedburg et des FFI, aidés par la population locale[32]. Le combat continua le et fut très meurtrier de part et d'autre ; les Allemands auraient eu 45 tués ; 4 membres des S.A.S. et 9 résistants FTP furent tués ; plusieurs parachutistes sont grièvement blessés dont les lieutenants André Botella[33] et Jean Lasserre[34] ; 31 maquisards et otages[35] furent torturés et fusillés par les Allemands dont deux paysans de Duault abattus dans leur champ et 8 otages[36] fusillés dans le bois de Boudan[37] à Plestan dans la nuit du 13 au [38].
Le fut inauguré à Kerhamon en Duault le monument commémoratif des combats de juin 1944[39].
Les blessés, et treize tonnes de munitions récupérées par les résistants, sont alors déménagés par le maquis de Saint-Marcel[40].
Le monument aux morts de Duault porte les noms de 23 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[31].
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Blasonnement :
D'argent au lion de sinople couronné d'or, armé et lampassé de gueules. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 26 mai 2020 | Gilbert Le Gall | DVD | Retraité |
26 mai 2020 | En cours | Claude Callonnec[41],[42] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 467 | 2 073 | 2 197 | 1 899 | 2 341 | 2 379 | 2 519 | 2 700 | 2 829 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 836 | 2 805 | 2 847 | 918 | 1 344 | 1 332 | 1 430 | 1 353 | 1 363 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 246 | 1 308 | 1 319 | 1 321 | 1 389 | 1 251 | 1 115 | 1 020 | 843 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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787 | 638 | 529 | 442 | 404 | 356 | 335 | 364 | 359 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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370 | - | - | - | - | - | - | - | - |