Saint-Sauveur [sɛ̃sovœʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
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Saint-Sauveur | |
L'église paroissiale Saint-Sauveur. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landivisiau |
Maire Mandat |
Thierry Ramonet 2020-2026 |
Code postal | 29400 |
Code commune | 29262 |
Démographie | |
Gentilé | Salvatoriens |
Population municipale |
786 hab. (2019 ![]() |
Densité | 59 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 54″ nord, 4° 00′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 86 m Max. 202 m |
Superficie | 13,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Landivisiau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Landivisiau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Située sur le plateau du Léon, entre les monts d'Arrée au sud et la mer de la Manche au nord, la localité faisait partie de l'ancien évêché du Léon.
Entourée par les communes de Sizun au sud-ouest, Commana au sud-est, Lampaul-Guimiliau au nord et Locmélar, Saint-Sauveur est située au sud-est de Landivisiau et de Landerneau, les villes les plus proches. Le bourg est situé à 170 mètres d'altitude, les altitudes communales allant de 144 à 202 mètres d'altitude ; le fleuve côtier Penzé est le principal cours d'eau qui traverse la commune. La commune n'appartient pas au parc naturel régional d'Armorique mais en est toute proche, elle est située à sa limite nord.
Lampaul-Guimiliau | Guimiliau | Saint-Thégonnec Loc-Eguiner |
Locmélar | ![]() |
Saint-Thégonnec Loc-Eguiner, Commana |
Sizun | Sizun, Commana | Commana |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sizun », sur la commune de Sizun, mise en service en 1983[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 324 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 13 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Saint-Sauveur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (39,4 %), forêts (7,3 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (2,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
En breton An Dre Nevez, lire « An Dré Névé », est connue dès 1665 sous son toponyme francisé Saint-Sauveur.
Deux tumuli de l'âge du bronze ont été trouvés à Ruguellou en Saint-Sauveur et l'un d'eux a été fouillé en 1986 :
« Des deux tumuli de Ruguellou, reconnus grâce au toponyme révélateur, le plus menacé a fait l'objet d'une fouille de sauvetage. La lecture des coupes du tertre indique qu'à l'origine, son emprise au sol ne dépassait pas 25 mètres de diamètre et que, par conséquent, il devait être assez bombé, compte tenu de l'étalement des terres au cours des ans. Sous la masse des terres rapportées se trouvait un ancien sol brun, riche en charbon de bois et petits tessons. La tombe centrale était une fosse subrectangulaire où furent recueillis les débris d'un vase biconique à deux anses au moins, classique de la seconde série des tumulus armoricains ; il permet de situer cette tombe vers 1600-1200 av. J.-C. Les études palynologiques ont fait ressortir la présence d'habitats en zone humide en contrebas du monument et des placages lœssiques, disparus aujourd'hui de cette région[21]. De l'argile d'origine marine dont le gisement le plus proche se trouve à une vingtaine de kilomètres a servi pour la confection du vase funéraire[22]. »
Saint-Sauveur était une trève de Commana depuis 1669. C'est grâce aux démarches entreprises par le seigneur et les habitants du quartier de Keravel qu'une chapelle « en l'honneur de Jésus et de sa sainte famille »[23], est construite à Parc-ar-Groas, non loin de la croix de Kerbunsou, propriété du seigneur de Keravel. La trève de Saint-Sauveur, issue du démembrement de la paroisse primitive de Sizun, faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Séverin. Elle fut érigée en paroisse lors du Concordat. Les habitants de la commune se nomment les Salvatoriens. Le nom breton de la commune est An Dre Nevez (« La Nouvelle Trève »).
Au XVIIe siècle, la châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève[24].
Les deux députés représentant la trève de Saint-Sauveur lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le étaient Jacques Abgrall et Gabriel[25].
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la population agricole en 1836 est de 1395 personnes, soit le total de la population communale. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : 885 ha de terres arables, 177 ha de landes et bruyères, 39 ha de bois, taillis et plantations, 130 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 2 moulins en activité. Les paysans de Saint-Sauveur cultivaient à l'époque 177 ha d'avoine, 88 ha de froment, 88 ha d'orge, 12 ha de seigle, 106 ha de sarrasin, 9 ha de lin, 7 ha de chanvre, 18 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 14 ha de navets), 44 ha de trèfle, 44 ha de pommes de terre, 165 ha d'ajoncs d'Europe, 265 ha restant en jachère, et élevaient 330 chevaux (160 mâles, 120 juments, 50 poulains), 390 bovins (dont 250 vaches), 350 porcs, 50 ovins (15 moutons, 40 brebis), 300 poules et 19 coqs, et possédaient 200 ruches à miel[26].
Le , Guillou, curé de Saint-Sauveur, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements[27] sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton[28].
Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Pouliquen, instituteur à Tréflaouénan écrit que « la moitié au moins des fidèles présents à l'église ne comprendraient pas » le français[29].
Le monument aux morts de Saint-Sauveur porte les noms de 70 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[30].
Onze personnes originaires de Saint-Sauveur sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[30].
Le « groupe Justice », un maquis FTP dirigé à l'été 1944 par Eugène Le Luc[31], actif dans les Monts d'Arrée, principalement entre Brennilis et Sizun, et le sud du pays de Morlaix, récupérant des armes, attaquant des convois allemands, aidant des réfractaires du STO, cacha une famille juive à Saint-Sauveur pendant la Seconde Guerre mondiale[32].
Un soldat originaire de Saint-Sauveur (François Tanné) a été tué pendant la guerre d'Indochine et deux (François Carnot, René Crenn) pendant la guerre d'Algérie[30].
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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638 | 681 | 1 251 | 1 347 | 1 321 | 1 395 | 1 358 | 1 468 | 1 488 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 413 | 1 564 | 1 505 | 1 458 | 1 528 | 1 464 | 1 524 | 1 536 | 1 504 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 395 | 1 385 | 1 390 | 1 214 | 1 177 | 1 124 | 1 008 | 930 | 836 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
806 | 734 | 646 | 635 | 654 | 636 | 723 | 735 | 793 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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790 | 786 | - | - | - | - | - | - | - |
Commentaire : Saint-Sauveur a connu une expansion démographique remarquable début XIXe siècle, sa population faisant plus que doubler en 18 ans entre 1793 et 1821. Sa population continue, en dépit de quelques dents de scie, a croître, mais modérément dans le second tiers du XIXe siècle, atteignant son maximum démographique en 1861. Le troisième tiers du XIXe siècle correspond à une période de stagnation démographique aux alentours de 1 500 habitants. Le XXe siècle est par contre une période de déclin démographique continu, la population perdant 900 habitants, soit 58,6 % de sa population en 106 ans de 1891 à 1999, en raison d'un exode rural continu. La première décennie du XXIe siècle connaît un rebond démographique lié à la périurbanisation en raison du relatif dynamisme économique du bassin d'emploi de Landivisiau, y compris de la commune proche de Lampaul-Guimiliau où des industries agro-alimentaires son implantées.
En 10 ans, de 1998 à 2007 inclus, la commune[35] a connu 112 naissances pour 69 décès, donc un accroissement naturel nettement positif, surtout en 2007 (22 naissances pour 6 décès), ce qui illustre le renouveau démographique de la commune. Le solde migratoire, négatif avant 1975 en raison de l'exode rural (- 1,1 % l'an en moyenne entre 1968 et 1975 par exemple) est désormais nettement positif ( + 1,4 % l'an en moyenne entre 1999 et 2006). La population est désormais rajeunie : en 2006, les 65 ans et plus ne représentent que 12,2 % de la population totale contre 22,0 % de 0 à 14 ans.
La densité de population de la commune était de 56,4 habitants au km² en 2007.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1945 | Jean-Baptiste Herry | Cultivateur | |
1945 | 1945 | Emmanuel Quélennec | Cultivateur | |
1945 | 1947 | Jean-Baptiste Herry | Cultivateur | |
1947 | 1952 | Jean-Louis Riou | Cultivateur | |
1953 | 1983 | Jean Pichon | Mécanicien puis chauffagiste | |
1983 | 2014 | Jean Billon | Gérant d'entreprise puis animateur insertion | |
2014 | 3 juillet 2020 | Jean-François Kerbrat | Inspecteur Divisionnaire HC des Finances Publiques | |
3 juillet 2020 | En cours | Thierry Ramonet[36] | Directeur d'Ecole Publique | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | identité | étiquette | qualité | officiers municipaux | procureur | observations |
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15/2/1790 | ABGRALL Jacques | nc | nc | François RIOUAL, Alain kerbrat,François KERBRAT, Martin LE GALL , François NICOLAS | Michel MENEZ | fait dans l'église triviale en l'absence de "mairie" |
décembre 1792 | RIOUAL Jean | nc | nc | secrétaire greffier de la municipalité "ABGRALL J" | ||
1803-1804 | MARTIN Pierre | nc | nc | |||
1805-1828 | ABGRALL Jacques | nc | nc | |||
1829 | ABGRALL Louis-Marie | nc | nc | |||
1832-1840 | MARTIN Pierre | nc | cultivateur | |||
1840-1844 | période inconnue | |||||
1844-1860 | HERRY Derrien | nc | cultivateur | |||
1861-1863 | CLOAREC (Prénom)? | nc | nc | |||
1864-1873 | EUZEN Jean | nc | nc | |||
1874-1876 | CLOAREC Pierre-Marie | nc | nc | |||
1876-1880 | HERRY Jean-François | nc | nc | |||
1881 | LE ROUX Jean-Marie | nc | nc | |||
1882-1886 | CREN François | nc | nc | |||
1887-1890 | LE ROUX Jean-Marie | nc | propriétaire | démission pour motifs privés | ||
1890-1892 | PICHON Jean-Marie | nc | nc | |||
1892-1896 | EUZEN Jacques | nc | cultivateur | |||
1896-1897 | HAMON François | nc | cultivateur | démission le 22/9/1897 de François HAMON | ||
1897-1900 | CRENN Jacques | nc | cultivateur | |||
1900-1904 | QUELENNEC Jean-Marie | nc | commerçant | |||
1904-1912 | ABGRALL Jean-Yves | nc | nc | |||
1912-1919 | KERYEL Hervé | nc | cultivateur | |||
1919-1943 | ABGRALL Jean-François | nc | cultivateur | |||
1943-1944 | QUEGUINER Alain-Marie | nc | nc | 21 avril 1944 droit de vote aux femmes | ||
1944-1945 | HERRY Jean-Baptiste | nc | cultivateur | 24/11/1944 arrêté préfectotal : dissolution du conseil |
![]() |
Blason | D'argent aux deux pals d'azur ; sur le tout de sinople à l'épi de blé d'or. |
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Détails | Commune à la terre nourricière, propice à l'élevage et à la culture du blé, bordée de deux rivières , la penzé au nord et le dour-kam à l'ouest (affluent de l'élorn) , le quillivaron affluent de l'élorn y prend également sa source. Conception : Fons de Kort. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pardon : le troisième dimanche de septembre (le plus proche de la fête de la Croix Glorieuse), à l'église paroissiale.
Le lundi de Pentecôte à la chapelle Saint-Yves de Pen Ar Guer, n'est plus célébré actuellement.
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