Saint-Saulge [sɛ̃ soʒ] est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Saint-Saulge | |
Mairie de Saint-Saulge. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Nevers |
Intercommunalité | Communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais |
Maire Mandat |
Christian Gentil 2020-2026 |
Code postal | 58330 |
Code commune | 58267 |
Démographie | |
Population municipale |
724 hab. (2019 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 06′ 20″ nord, 3° 30′ 48″ est |
Altitude | Min. 245 m Max. 403 m |
Superficie | 25,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Guérigny |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-saulge.fr |
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Saint-Saulge est situé au centre du département de la Nièvre, Commune Coeur de Nièvre
La commune a été augmentée de celles de Sanizy (dite Samnisiaco) et Narlou (dite Narlodo) rattachés entre 1790 et 1794.
![]() |
Saint-Franchy | Crux-la-Ville | Saint-Maurice | ![]() |
Sainte-Marie Jailly |
N | |||
O Saint-Saulge E | ||||
S | ||||
Saxi-Bourdon | Rouy | Montapas |
Saint-Saulge est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,7 %), forêts (33,6 %), terres arables (3,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Les premières présences humaines remontent à l'époque gallo-romaine, au XIXe siècle, des recherches ont été entreprises au lieu-dit Beauregard sur les hauteurs de Saint-Saulge, à proximité du point culminant de la commune, quelques bronzes de l'époque de Trajan et restes de poteries y ont été découverts.
En 1948, monsieur Germain, entrepreneur de maçonnerie, découvrait au droit du parking de l'actuel Maxi-Marché des restes de pilotis.
Au Haut Moyen-Age, les reliques de saint Saulge (Sanctu Salvi)[8], moine ermite qui vivait dans la région d'Auxerre au VIe siècle, sont placées dans l'église de Saint-Saulge alors placée sous le vocable de Saint-Martin.
La première mention certaine et écrite de Saint-Saulge remonte à une charte de Charles le Simple datant du 8 des Ides d'.
En 1164, le pape Alexandre III, confirme par une bulle, la possession des bénéfices des cures de Narloux et Sanisy, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[9].
Siège d'un prieuré bénédictin (Saint-Martin-de-la-Vigne, église Saint-Saulge), d'une paroisse et d'une châtellenie, Saint-Saulge relevait des comtes de Nevers.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Marat-les-Forêts[10].
À la veille du coup d'État du , à la demande de Morny, le , le général Jean-Pierre Léon Pellion intervient, avec le concours de la colonne mobile, contre les sociétés secrètes existantes dans le département de la Nièvre. La colonne passe à Cercy-la-Tour, Fours, Moulins-Engilbert, Châtillon-en-Bazois, Saint-Saulge, arrêtant 16 membres dans ces localités. Mais l'agitation continue. À Saint-Saulge plusieurs habitants sont soupçonnés de fomenter des troubles. Il s'agit de défenseurs de la République opposés au coup d'État qui sont accusés d'appartenir à des sociétés secrètes dites « Marianne ». Le juge Lassier s'efforce de découvrir qui est engagé dans ces sociétés. Les agitateurs se réunissent chez le cabaretier Guilloux. Dix habitants de Saint-Saulge auraient avoué et une vingtaine d'autres sont soupçonnés. Selon le juge, les principaux sont à Saint-Saulge, Jean Baptiste Labour, Adam le notaire, Julien Jolly, les cousins Riche. Par exemple Simon Riche « s'est surtout fait remarquer, selon le juge, par son exaltation révolutionnaire, ses menaces contre les hommes d'ordre, par sa participation avec Adam et Labour aux menées de propagande démagogiques et d'affiliation aux sociétés secrètes »[11]. Il sera, comme deux cents personnes de l'arrondissement, condamné à être transporté[12]. Il meurt en route.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1819 | Louis-Joseph de Thoury | |||
Eugène de Thoury | ||||
1899 | Robert de Thoury | |||
1900 | 1907 | Henri Robert de Thoury | ||
1907 | 1913 | Paul Farinet | ||
1913 | Charles Teste | |||
Octave Franson | ||||
décembre 1919 | mai 1925 | Henri Robert de Thoury | ||
mai 1925 | 1936 | Georges Laurent | ||
1936 | septembre 1937 | Edmé Bureau | ||
septembre 1937 | février 1938 | François Boulin | ||
février 1938 | mars 1938 | Louis Cambours | ||
mars 1938 | avril 1938 | Adolphe Pillon | ||
avril 1938 | mai 1942 | Georges Laurent | ||
mai 1942 | avril 1943 | Joseph Vallet | ||
avril 1943 | mars 1944 | Raymond Perard | ||
mars 1944 | avril 1944 | Charles Rousseau | ||
avril 1944 | octobre 1944 | Pierre Loujard | ||
octobre 1944 | juillet 1945 | Guy Laurent | SFIO | Conseiller général |
juillet 1945 | octobre 1947 | Alix Pincot | ||
octobre 1947 | mars 1959 | Louis Mignon | ||
mars 1959 | avril 1971 | A. Clément | ||
avril 1971 | novembre 1973 | Delavault | ||
novembre 1973 | avril 1977 | G. Aubert | Médecin | |
avril 1977 | janvier 1980 | H. Rouede | ||
janvier 1980 | mars 1983 | R. Marcus | ||
mars 1983 | décembre 2012 | Sylvain Lopinto | DVG | Médecin |
décembre 2012 | juillet 2016[13] | Christian Bulin | ||
juillet 2016[14] | mai 2020 | Sébastien Gosset | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 2020 | En cours | Christian Gentil |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 724 habitants[Note 2], en diminution de 7,3 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 623 | 1 385 | 1 752 | 1 948 | 1 874 | 2 131 | 2 146 | 2 334 | 2 341 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 215 | 2 252 | 2 357 | 2 499 | 2 532 | 2 370 | 2 430 | 2 335 | 2 250 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 037 | 2 021 | 1 909 | 1 640 | 1 525 | 1 501 | 1 455 | 1 414 | 1 296 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 176 | 1 157 | 985 | 919 | 849 | 865 | 874 | 874 | 785 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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738 | 724 | - | - | - | - | - | - | - |
L'église de Saint-Saulge est l'ancienne chapelle du prieuré de Saint-Martin de la Vigne, dit plus tard prieuré de Saint-Saulge. Elle a est classée monument historique des XIIe et XVIe siècles, avec les plus beaux vitraux de la Nièvre[19]. Aujourd'hui seuls les vitraux restent classés. Tous sont du XVIe siècle, sauf les deux vitraux du chœur, qui datent du XIXe siècle (offerts par Eugène de Thoury). Ces deux vitraux sont signés A. Baratte (à Clermont-Ferrand), sans date. Peinture représentant Dom Delaveyne, fondateur des sœurs de la Charité de Nevers.
En l'an 908, l'église de Saint-Saulge est sous le vocable de Saint-Martin et le prieur de Saint-Saulge (diocèse de Nevers), en fait don à l'abbé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[20]. En 1161, l'évêque de Nevers, Bernard de Saint-Saulge, reconnaît à Bernard II, abbé de Saint-Martin, la propriété de Saint-Maurice-les-Saint-Saulge[21]. Le pape Alexandre III, réfugié en France, confirme par une bulle cette possession, en 1164[22]. La fondation de l'anniversaire de Hugues de Mosse, ou Muse, prieur de Saint-Saulge, est faite en 1250 par une charte, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[23]. Un autre prieur nous est connu en 1298, Guy de Roussillon, frère d'Eudes de Roussillon.
Selon la légende, une année de forte sécheresse où le fourrage se faisait rare, les habitants de Saint-Saulge, qui avaient le sens de l'économie, eurent l'idée de hisser sur l'église une vache à l'aide d'une corde, afin qu'elle broute l'herbe qui poussait sur un flanc du clocher. Depuis lors, ils perpétuent cette tradition en mai, à l'occasion de la fête locale et avec une vache factice[24].
Civils
Le petit bourg de Saint-Saulge comporte quelques maisons médiévales et Renaissance, notamment une demeure à tourelle située en face de l' église.
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