Saint-Polycarpe Écouter (Sant Policarpi en occitan) est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
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Saint-Polycarpe | |
![]() L'abbatiale Saint-Polycarpe. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Jean Laffont 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11364 |
Démographie | |
Population municipale |
143 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 02′ 00″ nord, 2° 18′ 00″ est |
Altitude | Min. 194 m Max. 806 m |
Superficie | 13,81 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Saint-Polycarpe, le ruisseau de Lavalette et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Polycarpe est une commune rurale qui compte 143 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 376 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Saint-Polycarpiens ou Saint-Polycarpiennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'Abbatiale Saint-Polycarpe, classée en 1913, et l'abbaye de Saint-Polycarpe, inscrite en 1990.
Commune de l'aire urbaine de Limoux située sur le ruisseau de Saint-Polycarpe affluent de l'Aude à 7 km de Limoux, à 8 km de Saint-Hilaire, à 24 km de Carcassonne, à 31 km de Mouthoumet et à 42 km de Lagrasse.
Saint-Polycarpe est située sur la Méridienne verte, le méridien de Paris.
Villar-Saint-Anselme | Villebazy | |
Limoux | ![]() |
Belcastel-et-Buc |
Véraza | Missègre (par un quadripoint), Terroles |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le ruisseau de Saint-Polycarpe, le ruisseau de Lavalette, le ruisseau d'Arce, le ruisseau de Labadou, le ruisseau de Lambert, le ruisseau de la Seille, le ruisseau de May, le ruisseau de Piquestèle, le ruisseau de Puy Merle, le ruisseau des Tournails et le ruisseau du Prat de Namat, qui constituent un réseau hydrographique de 20 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le ruisseau de Saint-Polycarpe, d'une longueur totale de 12,6 km, prend sa source dans la commune de Belcastel-et-Buc et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Limoux, après avoir traversé 3 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 20 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[19], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : le « bois du col de Saint-André et de Saux et Pradals » (1 290 ha), couvrant 7 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[23].
Saint-Polycarpe est une commune rurale[Note 7],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,5 %), cultures permanentes (41,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %), prairies (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Polycarpe est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 72,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 126 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 123 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Polycarpe est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
Fondé en 783 par Attala, un noble espagnol ayant fui son pays envahi par les musulmans, Saint-Polycarpe était en ses débuts, un monastère bénédictin entouré de quelques maisons et vignobles. Polycarpe était un évêque d'Izmir, alors appelée Smyrne, en Turquie. Étymologiquement, son nom signifie "qui a beaucoup de fruits". Les moines du village le priaient pour guérir de la folie ; dans son pays d'origine, on l'invoquait pour améliorer les récoltes.
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Blason | D'or à une anille de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | 2014 | Achille Gayda[31] | ||
mars 2001 | 2008 | Achille Gayda | ||
juin 1995 | 2001 | Achille Gayda | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 143 habitants[Note 9], en augmentation de 1,42 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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350 | 186 | 242 | 324 | 300 | 271 | 247 | 376 | 337 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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340 | 341 | 297 | 304 | 307 | 332 | 321 | 275 | 247 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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277 | 290 | 307 | 274 | 269 | 252 | 252 | 215 | 208 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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170 | 158 | 175 | 188 | 200 | 185 | 173 | 171 | 147 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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147 | 143 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 9,5 % | 16,9 % | 12,9 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 83 personnes, parmi lesquelles on compte 72,9 % d'actifs (60 % ayant un emploi et 12,9 % de chômeurs) et 27,1 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 41 emplois en 2018, contre 47 en 2013 et 45 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 53, soit un indicateur de concentration d'emploi de 77,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,6 %[I 8].
Sur ces 53 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 87 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
13 établissements[Note 11] sont implantés à Saint-Polycarpe au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées à Saint-Polycarpe), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[36], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 26 | 12 | 11 | 16 |
SAU[Note 13] (ha) | 425 | 284 | 283 | 599 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 26 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 12 en 2000 puis à 11 en 2010[38] et enfin à 16 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 38 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[39],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 425 ha en 1988 à 599 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 37 ha[38].
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1913[40].
De style roman fortifié, l'église est massive, peu ornée extérieurement. Le vestibule d'entrée contient l'escalier vertigineux qui mène au clocher. Les voûtes de l'église sont décorées de fresques romanes.
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