Saint-Mathieu, Sant Matiá en occitan, est une commune du département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Saint-Mathieu | |
La mairie et l'église. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Haute-Vienne |
Arrondissement | Rochechouart |
Intercommunalité | Communauté de communes Ouest Limousin |
Maire Mandat |
Agnès Varachaud 2020-2026 |
Code postal | 87440 |
Code commune | 87168 |
Démographie | |
Population municipale |
1 079 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 42′ 24″ nord, 0° 45′ 32″ est |
Altitude | Min. 225 m Max. 435 m |
Superficie | 40,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Rochechouart |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord Limousin.
Saint-Mathieu se situe dans les Monts de Châlus, dans la pointe Sud-Ouest de la Haute-Vienne. La commune est frontalière du département de la Dordogne.
Si la commune est posée en limite de l'ancienne région administrative Limousin, la limite occidentale du Limousin, entité géologique, historique et linguistique qui ne se confond pas avec la région administrative Limousin, se trouve à une vingtaine de kilomètres plus loin à l'ouest.
La commune est arrosée par la Tardoire et son affluent le ruisseau de la Colle, ainsi que par le Nauzon, affluent du Trieux.
L'activité agricole qui a façonné les paysages de Saint-Mathieu est toujours prédominante[réf. nécessaire].
Saint-Mathieu est limitrophe de sept autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne. Au sud, la commune de Saint-Barthélemy-de-Bussière n'est limitrophe que sur 200 mètres.
Chéronnac | Saint-Bazile | |
Maisonnais-sur-Tardoire | ![]() |
Cussac |
Champniers-et-Reilhac (Dordogne) |
Saint-Barthélemy-de-Bussière (Dordogne) |
Marval |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cheronnac_sapc », sur la commune de Chéronnac, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 107,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 41 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Mathieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), prairies (17,7 %), zones urbanisées (4,5 %), terres arables (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Mathieu est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 8,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Mathieu est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].
Comme l'atteste la dénomination occitane « Samatia », le nom de la commune n'a pas pour origine saint Mathieu mais plus vraisemblablement Mathias[réf. nécessaire].
Les plus anciennes traces de présence relevées sur le territoire de la commune datent de l'âge du fer. Ils sont constituées de tumili, monticules de terre recouvrant une sépulture et dont les fouilles ont mis au jour haches en pierre et urnes funéraires[réf. nécessaire].
À Saint-Mathieu, comme ailleurs, ces tumuli jalonnent les routes de crêtes situées sur les interfluves, telles la route de Saint-Mathieu à la Chapelle-Montbrandeix[réf. nécessaire]. Ces itinéraires celtiques, que l'on appelle localement des routes de « pouge », évitent consciencieusement les vallées pour des raisons évidentes de sécurité. Ils sont restés des lieux de passage fréquentés plusieurs millénaires après leur tracé puisque plusieurs départementales et voies communales suivent toujours leur parcours[réf. nécessaire].
De la période gallo-romaine, restent des éléments de construction de villa (exploitations rurales) tels que tuiles à rebord[réf. nécessaire] ou vestiges de murailles, notamment au village des Bussières[réf. nécessaire]. Pour l'anecdote, le nom de ce village apporte en lui-même des indices intéressants : Bussière, toponyme fréquent en Limousin vient de buscus, le buis. Or cet arbuste apprécie les terrains calcaires, et ne peut pousser spontanément sur la commune que s'il y a une forte présence de chaux dans la terre, comme sur les ruines des anciennes villa gallo-romaine aux murs maçonnés de chaux[réf. nécessaire].
Au Moyen Âge, le bourg de Saint-Mathieu connaît un développement important[réf. nécessaire]. L'édification du château-fort, situé derrière l'actuelle église, s'inscrit alors, comme les forteresses de Cromières, Vieux Château, la Besse, dans une zone de défense à la limite du Limousin, des Charentes et du Périgord. Du château fort, aujourd'hui, il ne reste que les corps de bâtiments et des vestiges de douves[réf. nécessaire]. La dernière tour existante est démolie en 1927[réf. nécessaire]. De sa construction en 1373 à sa vente comme bien national en 1799, ce château appartient à la même famille (ou à ses alliés) : les Vigier[26],[27],[28],[29],[30] (cf. aussi l'article Brie), dont les armes ornent le portail gothique flamboyant de l'église[réf. nécessaire]. C'est à cette famille que l'on doit, vers 1486, l'agrandissement de l'église primitive du XIIe siècle et de la nef romane. Tirant profit de la présence de ressources naturelles variées (eau, bois, minerai de fer), l'activité humaine s'est très rapidement consacrée à des productions pré-industrielles le long de la vallée de la Tardoire[réf. nécessaire]. La plus originale de ses activités est la confection de cottes de mailles. Cet équipement est en effet adopté au XIIe siècle par toutes les armées, sa production connaît une expansion considérable notamment dans les ateliers de Saint-Mathieu[réf. nécessaire]. Les hauts-fourneaux sont alimentés par le charbon des taillis de châtaigniers et le minerai est pris sur place. La force hydraulique fournie par les rivières ou les étangs assure le fonctionnement des marteaux pilons et des soufflets. Il existe encore à la fin du XVIIe siècle trois mailleries et Saint-Mathieu, comme toute la zone limousine de contact avec le Périgord, a longtemps fait de la forge sa spécialité (Séchères, le Buisson, la Couade qui produit des pointes jusqu'en 1938...). Après 1860, l'arrivée du fer lorrain et la substitution de la houille au charbon de bois mettent peu à peu un terme à cette industrie[réf. nécessaire].
Le , à l'issue de la messe, Martial Crouchaud, curé de Saint-Mathieu et Pierre Damet son vicaire prêtent serment et jurent d'être « fideles a la nation, à la loi et au Roy »[31].
Les foires qui se tenaient le 13 de chaque mois drainaient des centaines d'animaux bovins ou porcins. Avant la Seconde Guerre mondiale, le voyait se dérouler la foire aux haricots. Ce jour-là, sous la halle, c'est par tonnes que « les mongetas » étaient achetées par des commerçants venus de Charente et de Dordogne. Notre terroir donne paraît-il à cette légumineuse une cuisson et un goût remarquable[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1967 | ? | Gabriel Marsaud | UDR | Ouvrier teinturier |
mars 1977 | mars 1983 | Claude Thuillier | UDF-CDS | Conseiller d'ambassade |
mars 1983 | juin 1995 | Claude Pauliat | ADS | Conseiller général (2001-2015) |
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Marie Demaison | ||
mars 2001 | mars 2014 | Bertrand Grébaux[32] | PS | Médecin |
mars 2014 (réélue en mai 2020) |
En cours | Agnès Varachaud | DVG | Employée de commerce à Oradour-sur-Vayres |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 1 079 habitants[Note 8], en diminution de 3,66 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 703 | 1 772 | 1 668 | 2 117 | 2 193 | 2 134 | 2 057 | 2 350 | 2 448 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 351 | 2 280 | 2 371 | 2 346 | 2 360 | 2 501 | 2 509 | 2 581 | 2 526 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 504 | 2 520 | 2 538 | 2 339 | 2 223 | 2 048 | 2 036 | 1 945 | 1 751 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 711 | 1 613 | 1 483 | 1 364 | 1 271 | 1 233 | 1 188 | 1 186 | 1 164 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 099 | 1 079 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune présente deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).
![]() |
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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