Saint-Malo-de-Guersac est une commune de la Loire-Atlantique située à 15 km de Saint-Nazaire en pleine Brière.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Malo (homonymie).
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Loire-Atlantique.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Saint-Malo-de-Guersac | |
![]() Maison de l'éclusier | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Saint-Nazaire |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire |
Maire Mandat |
Jean-Michel Crand 2020-2026 |
Code postal | 44550 |
Code commune | 44176 |
Démographie | |
Gentilé | Malouins |
Population municipale |
3 193 hab. (2019 ![]() |
Densité | 218 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 21′ 06″ nord, 2° 10′ 42″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 13 m |
Superficie | 14,62 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Saint-Nazaire (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Nazaire-2 |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintmalodeguersac.fr |
modifier ![]() |
La référence à Saint-Malo dans le nom de la commune viendrait de l'événement mythique suivant : Malo né au Pays de Galles, évêque d'Aleth sur l’estuaire de la Rance, retournait à Aleth après un premier séjour à Saintes. Selon la légende : "Lors de sa traversée de l’île de Guersac, son cheval trébucha sur un rocher qui a conservé la trace de son sabot". Ce rocher est dénommé depuis le Pas de Saint Malo.
Malo s'était retiré à Saintes à la suite de persécutions en Domnonée armoricaine. En rentrant, il accédait ainsi à la demande des bretons d'Aleth qui réclamaient son retour (cf. le lien externe concernant la vie de Saint Malo en bas de page).
Selon les biographies, Saint Malo a vécu au VIe ou au VIIe siècle. Son possible passage par l'île de Guersac est en tout cas antérieur à la découverte, vers l'an 800, du tombeau dit de l'apôtre Jacques par l'ermite Pelagius en Galice et donc antérieur au Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Selon le découpage de la Bretagne fait par Erwan Vallerie, Saint-Malo-de-Guersac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.
![]() |
Saint-Joachim | Crossac | ![]() | |
N | Donges | |||
O Saint-Malo-de-Guersac E | ||||
S | ||||
Trignac | Montoir-de-Bretagne |
Il s'agit essentiellement de cultures fourragères.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,3 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[11].
Saint-Malo-de-Guersac est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nazaire, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[15] et 184 837 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 17,1 % | 263 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 68,8 % | 1057 |
Marais intérieurs | 14,1 % | 216 |
Source : Corine Land Cover[20] |
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guersac en 1401, Sant-Malo vers 1850[21].
Guersac/Gwersac'h est le nom de la principale île qui constitue le territoire communal de Saint-Malo-de-Guersac (Sant-Maloù-Gwersac'h en breton[21], la localité est fondée au Ve siècle par des émigrants bretons).
Saint Malo est l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne, que l'on retrouve dans d'autres noms de lieux comportant le même éponyme, dont celui de la fameuse cité corsaire Saint-Malo/Sant-Maloù.
Guersac se compose de la forme réduite du breton Gwern (ce mot désigne une zone marécageuse et son association à Sac'h est naturelle) qui est extrêmement fréquent en toponymie bretonne et la chute du "n" à la césure devant un second composant commençant par une consonne est assez fréquente et de Sac'h (sac) au sens d'un « endroit où il y a des eaux stagnantes ». Le mot se retrouve régulièrement en toponymie bretonne, comme dans le célèbre Sac'h de Quéven dans le Morbihan (Sac'h Kewenn en breton).
La présence humaine est attestée dès la Préhistoire par la découverte de nombreux objets datant de l'époque moustérienne, et l'érection du menhir de la Pierre Blanche, situé dans la partie orientale de la commune.
Au Ve siècle un village est fondé par des émigrants bretons (venus de la Bretagne insulaire) ; puis Saint-Malo-de-Guersac (Sant Maloù Gwersac'h en breton, de gwern (marais) et sac’h (stagnant)) s'étendra principalement sur les deux îles : l'île de Guersac qui est l'île la plus grande et la plus haute des îles de Brière, et l'île d'Errand.
Au Moyen Âge, Saint-Malo-de-Guersac dépend de la vicomté de Donges assujettie au duché de Bretagne et partageait les droits collectifs du territoire indivis du marais avec les habitants des 14 paroisses de la « Brière » conformément au privilège donné aux briérons par François II duc de Bretagne, le , par lettre patente (voir Saint-Joachim). La duchesse Anne ratifie la lettre patente de son père François II. Ce privilège a été confirmé plusieurs fois au cours des siècles suivants.
Avant la Révolution française, le territoire de la commune actuelle faisait partie de la paroisse de Montoir-de-Bretagne. Son histoire est donc étroitement liée à cette dernière. La paroisse Saint-Malo-de-Guersac est fondée en 1845. En 1848, le bourg n'est constitué que de quelques maisons groupées autour d'une vieille chapelle.
La construction d'une nouvelle église commence en 1858 avec la pose de la première pierre le . L’église est inaugurée en . Le clocher est érigé en 1878 et les cloches sont installées en 1889. Édifiée sur le point le plus haut de l'île de Guersac (13 m), et de par ses formes, ses dimensions et son clocher qui culmine à 37 m au-dessus du marais, cette église a été surnommée "le petit Mont Saint-Michel de Brière".
La commune, distraite de Montoir-de-Bretagne, est créée par la loi du .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | Eugène Jallais | |||
1945 | François Lebert | |||
Jules Guitton | DVD | |||
Geneviève Grattier[Note 6],[23] | PS | |||
Pierre Rambaud | PS | Ouvrier | ||
Marcelle Baucher-Guérant | PS | |||
Roger David[Note 7] | PCF | Monteur spécialisé retraité Conseiller général de Montoir-de-Bretagne (2008-2015) | ||
Alain Bentaha | PS | Directeur territorial Conseiller régional des Pays de la Loire (2004-2010) Vice-président de la CARENE (2008-2014) | ||
[24] | Alain Michelot[Note 8] | PS | Retraité de la construction navale Vice-président de la CARENE (2014-2020) | |
[25] | En cours (au 1er mars 2022) |
Jean-Michel Crand | DVG | Retraité MAN Diesel, ancien adjoint Vice-président de la CARENE (depuis 2020) |
Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Malo-de-Guersac fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Saint-Nazaire et de l'unité urbaine de Saint-Joachim - Saint-Malo-de-Guersac[26]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « intermédiaire » : 85 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires », 9 % dans des zones « peu denses » et 6 % dans des zones « très peu denses »[27].
La commune est créée en 1925 après démembrement partiel de Montoir-de-Bretagne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 3 193 habitants[Note 9], en diminution de 0,56 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 049 | 2 000 | 1 960 | 2 046 | 2 102 | 2 207 | 2 247 | 2 461 | 3 286 |
1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 294 | 3 126 | 3 085 | 3 112 | 3 212 | 3 181 | 3 193 | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 565 hommes pour 1 616 femmes, soit un taux de 50,8 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 0,4 |
6,9 | 75-89 ans | 8,6 |
18,7 | 60-74 ans | 20,8 |
21,4 | 45-59 ans | 20,7 |
19,9 | 30-44 ans | 19,1 |
12,3 | 15-29 ans | 12,5 |
20,6 | 0-14 ans | 17,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
L'isolement géographique de la commune a longtemps été une source de consanguinité (ce qui est vrai pour toute la Brière, mais encore plus pour Saint-Malo de Guersac et Saint-Joachim). Ce problème tend à disparaître depuis le premier quart du XXe siècle, et le désenclavement de la Brière. Ceci a également entraîné une faible diversité des patronymes : les Halgand, Aoustin, Moyon, Mahé, Chedotal, Guihéneuf et Legof constituant toujours la majorité des noms de famille, principalement dans les îles, où les habitants sont surnommés les « canards » (les habitants de la bordure du marais étant eux surnommés les « naquets »). D'ailleurs, le roman de Alphonse de Châteaubriant, La Brière, traite de ce problème, où un père de famille « canard » refuse que sa fille épouse un « naquet » de Crossac. L'exogamie, même avec des communautés géographiquement et culturellement proches, était peu pratiquée.[réf. nécessaire]
Sur les autres projets Wikimedia :