Saint-Just-et-le-Bézu Écouter est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
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Saint-Just-et-le-Bézu | |
![]() Le Bézu. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Louis Sire 2020-2026 |
Code postal | 11500 |
Code commune | 11350 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Justois |
Population municipale |
51 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 52′ 50″ nord, 2° 16′ 06″ est |
Altitude | 540 m Min. 417 m Max. 1 010 m |
Superficie | 13,54 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Bec, le ruisseau de Couleurs, le ruisseau de Granès, le ruisseau de Saint-Ferriol et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Just-et-le-Bézu est une commune rurale qui compte 51 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 352 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Saint-Justois ou Saint-Justoises.
Commune située dans le massif des Corbières, à proximité du Serre de Bec, une montagne culminant à 1037 mètres d'altitude.
Granès | Rennes-le-Château | |
![]() |
Bugarach | |
Saint-Julia-de-Bec | Saint-Louis-et-Parahou |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Bec, le ruisseau de Couleurs, le ruisseau de Granès, le ruisseau de Saint-Ferriol, le ruisseau de Campau, le ruisseau de Casse-Rats et le ruisseau des Gascous, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granes », sur la commune de Granès, mise en service en 1991[10] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 718 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 38 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[17] : la « serre Calmette et La Falconnière » (461 ha), couvrant 2 communes du département[18], et la « serre de Bec » (712 ha), couvrant 3 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[17] :
Saint-Just-et-le-Bézu est une commune rurale[Note 6],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), prairies (1,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Just-et-le-Bézu est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 69,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 49 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 47 sont en en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Le Bézu appelé Albedunum au dixième siècle est le siège d'une circonscription carolingienne au sein du comté de Razès comprenant notamment les territoires de Quillan et Belvianes-et-Cavirac. Les seigneurs du Bézu sont vassaux des comtes de Cerdagne puis de Besalu et sont impliqués dans les affaires de la vicomté de Fenouillet. Ses seigneurs portent le nom de Sermon, Sesmond ou Cesmond, et se succèdent au moins jusqu'au XIIIe siècle. En 1246 Esclarmonde du Bézu, fille du chevalier Pierre, est forcée de livrer ses terres de Ginoles à l'archevêque de Narbonne pour la "rémission de ses péchés".
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Blason | D'argent, palissé de deux pièces et une demie de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Louis Sire[28] | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 51 habitants[Note 7], en stagnation par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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268 | 254 | 145 | 300 | 323 | 352 | 342 | 344 | 332 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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317 | 274 | 271 | 269 | 281 | 241 | 254 | 255 | 228 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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198 | 191 | 170 | 140 | 136 | 140 | 115 | 95 | 88 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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73 | 53 | 44 | 55 | 54 | 62 | 65 | 66 | 67 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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44 | 51 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 10,3 % | 12,5 % | 17,1 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 33 personnes, parmi lesquelles on compte 85,7 % d'actifs (68,6 % ayant un emploi et 17,1 % de chômeurs) et 14,3 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 10 emplois en 2018, contre 9 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 24, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 67,4 %[I 8].
Sur ces 24 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 80 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 12 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
4 établissements[Note 9] sont implantés à Saint-Just-et-le-Bézu au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 4 entreprises implantées à Saint-Just-et-le-Bézu), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 7 | 5 | 4 | 7 |
SAU[Note 10] (ha) | 580 | 664 | 514 | 578 |
La commune est dans le Pays de Sault, une petite région agricole occupant le sud-ouest du département de l'Aude[33], également dénommée localement « Pyrénées centrales et pays de Sault »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage d'équidés et/oud' autres herbivores[Carte 6]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 578 ha[35],[Carte 7],[Carte 8].
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