Saint-Jean-de-Niost [sɛ̃ ʒɑ̃ də njɔst] est une commune française située dans le département de l'Ain et la région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune située en Côtière de l'Ain, se trouve en bordure de la plaine de l'Ain entre Meximieux et Saint-Maurice-de-Gourdans. Une part de 132 hectares du camp militaire de La Valbonne est située sur le territoire de la commune.
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Saint-Jean-de-Niost | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Belley |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine de l'Ain |
Maire Mandat |
Béatrice Dalmaz 2020-2026 |
Code postal | 01800 |
Code commune | 01361 |
Démographie | |
Gentilé | Buyatins |
Population municipale |
1 577 hab. (2019 ![]() |
Densité | 111 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 50′ 27″ nord, 5° 13′ 08″ est |
Altitude | Min. 193 m Max. 242 m |
Superficie | 14,19 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lagnieu |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintjeandeniost.fr |
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La commune de Saint-Jean-de-Niost est située dans la plaine de La Valbonne dans le bassin confluent de la basse vallée de la rivière d'Ain qui la borde à l'est et au sud[1],[2].
Pérouges | Pérouges, Charnoz-sur-Ain | Blyes |
Béligneux | ![]() |
Blyes |
Saint-Maurice-de-Gourdans | Saint-Maurice-de-Gourdans, Loyettes | Saint-Vulbas |
Le climat y est de type semi-continental : les étés sont chauds et ensoleillés et les hivers rigoureux.
Le tableau suivant donne les moyennes mensuelles de température et de précipitations pour la station de Lyon-Bron recueillies sur la période 1961 - 1990. La station météo de Lyon-Bron est située à environ 26 km à vol d'oiseau de Saint-Jean-de-Niost. Elle est située à une altitude de 200 m.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | 1 | 2,8 | 5,5 | 9,3 | 12,6 | 15 | 14,4 | 11,7 | 8,2 | 3,4 | 0,4 | 7 |
Température moyenne (°C) | 2,6 | 4,5 | 7,2 | 10,3 | 14,3 | 17,9 | 20,8 | 20 | 17,1 | 12,5 | 6,7 | 3,2 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 8,1 | 11,6 | 15,2 | 19,4 | 23,2 | 26,6 | 25,6 | 22,4 | 16,8 | 10,1 | 5,9 | 15,9 |
Précipitations (mm) | 54,1 | 54,5 | 62,9 | 67,8 | 86 | 76,6 | 60,6 | 76,7 | 75,2 | 79,5 | 71,4 | 59,2 | 824,8 |
Humidité relative (%) | 84 | 80 | 74 | 71 | 72 | 70 | 65 | 70 | 76 | 82 | 84 | 86 | 76 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Nombre de jours avec gel | 15,1 | 11,5 | 8,2 | 1,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,5 | 6,6 | 14,5 | 58,3 |
Le territoire communal est arrosée par la rivière d'Ain[5] dont le franchissement est assuré tardivement dans les années 1980 par le pont de Blyes[5] ; par le passé, un bac à traille permettait de réaliser ce franchissement.
Le ruisseau de Rollion traverse également le territoire communal[2].
Saint-Jean-de-Niost est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), forêts (17,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %), zones urbanisées (9,8 %), eaux continentales[Note 3] (4,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Outre le bourg, le territoire de la commune comprend plusieurs hameaux et lieux-dits : Buyat, Château de Marcel, Gourdans, la Bergerie, la Grange d'en Bas, la Grange d'en Haut, le Clavoz, le Plan Carpet, Monétroi, Niost et Port-Neuf.
Le village est historiquement assez éclaté et a évolué selon les spécialisations de ses différents hameaux[12] : Port-Neuf est voué à l'exploitation de la rivière[12], Niost constitue le centre historique du village[12], Monétroi est jusqu'à 1891, propriété de religieux de Meximieux[12]. Durant la période contemporaine, Buyat est devenu de plus en plus le cœur du village qui se définit au niveau urbain comme « un village-rue le long de la D 65 »[12]. Le recentrage sur Buyat implique qu'aucun hameau n'est distant de plus de deux kilomètres du centre[12].
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 579, alors qu'il était de 471 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 87,4 % étaient des résidences principales, 10,9 % des résidences secondaires et 1,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,0 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,8 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 88,7 %, quasi stable par rapport à 1999 (87,6 %)[I 3].
Le nom de Niost provient peut-être de l´adjectif gaulois novio « nouveau » associé au suffixe d'origine ligure[13] -oscus. Niost est nommé Ecclesia Sancti Johannis apud Noioscum en 971, de Nayosco, de Noyosco vers 1130, Prior de Noiosc en 1168, Ecclesia de Noyosco en 1183, Parrochia de Noiosc en 1214, Noyosc en 1250, Neoscus en 1285 et Noyoscus en 1322[14].
Gourdans, nommé Ecclesia de Gordanis en 1183, Gordans vers 1194 et Gourdan au XVIIIe siècle, est un nom d´origine burgonde[15].
Buyat, connu comme chimin del Buyat vers 1320, fait probablement référence soit à la présence d'un canal (un bief, de l'ancien français buy), soit à un patronyme[16].
Aucune trace de vestige archéologique n'a été découverte à Saint-Jean-de-Niost pour la période allant de l'âge du fer jusqu'au haut Moyen Âge[17].
Le village se serait développé autour d'un prieuré bénédictin fondé au Xe siècle sur la colline de Niost par des moines de l'Île Barbe, sur la Saône, près Lyon. Une charte de 970 de Conrad le Pacifique en fait mention[1],[18].
Au XIIIe siècle, Gourdans qui dépendait alors de la paroisse de Saint-Jean-de-Niost, était une place forte[18].
Pendant la Révolution française, le village portait le nom de « Niost ». Plus tôt, on le trouve avec le nom « Niost-de-Gourdans ».
L’élevage du ver à soie a été au cours de la seconde moitié du XIXe siècle une activité très répandue dans les fermes du village au point qu'à partir de 1840, on planta le long des chemins des mûriers tous les huit mètres[19].
En 1977, un groupuscule nommé coordination autonome des révoltés en lutte ouverte contre la société (C.A.R.L.O.S) revendique des dégradations importantes en France contre des pylônes ou bâtiments de l'EDF, dont une près de Saint-Jean-de-Niost : une explosion qui a « détruit un pylône porteur de la ligne de 400 000 V qui alimentait le département de la Côte-d'Or »[20] depuis la centrale du Bugey.
Le village est dans le canton de Montluel, puis dans celui de Meximieux à partir de 1800. En 2015, la commune change à nouveau de canton et intègre celui de Lagnieu[21].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | ? | Barthélémi Baron de Montolivet | ||
? | 1826 | Blaise Clerc | ||
1827 | 1848 | Claude Clerc | ||
1849 | 1865 | Michel Branche | ||
1866 | 1895 | Jean-Marie Duprat | ||
1896 | 1908 | Félix Blaise | ||
1909 | 1918 | Claude Périchon[23] | ||
1919 | 1935 | André Catin | ||
1935 | 1945 | Jules Branche | ||
1971 | 1977 | Pierre Ludin[24] | Responsable de la Fédération nationale des associations d'anciens maires et adjoints | |
1977 | 1983 | Marcel Branche | ||
1983 | 1995 | Christiane Folghera | DVD | |
juin 1995 | mars 2020 | Jean-Pierre Herman | retraité | |
15 mars 2020 | en cours | Béatrice Dalmaz | professeure d'anglais |
Saint-Jean-de-Niost relève du conseil de prud'hommes de Bourg-en-Bresse, de la Cour administrative d'appel de Lyon, de la Cour d'appel de Lyon, de la Cour d'assises de l'Ain, du tribunal administratif de Lyon, du tribunal d'instance de Trévoux, du tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse, du tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse et du tribunal pour enfants de Bourg-en-Bresse[25].
Les habitants sont appelés les Buyatins.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2019, la commune comptait 1 577 habitants[Note 4], en augmentation de 10,51 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
370 | 369 | 651 | 449 | 489 | 514 | 507 | 564 | 594 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
611 | 699 | 702 | 677 | 677 | 630 | 647 | 651 | 575 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
493 | 493 | 513 | 480 | 422 | 361 | 377 | 329 | 280 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
265 | 248 | 369 | 490 | 810 | 1 082 | 1 306 | 1 375 | 1 419 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 426 | 1 577 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,8 % la même année, alors qu'il est de 23,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 755 hommes pour 772 femmes, soit un taux de 50,56 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (50,67 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 0,4 |
4,5 | 75-89 ans | 6,1 |
17,2 | 60-74 ans | 15,3 |
24,6 | 45-59 ans | 22,6 |
19,4 | 30-44 ans | 21,0 |
14,1 | 15-29 ans | 14,1 |
20,0 | 0-14 ans | 20,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,6 |
5,9 | 75-89 ans | 7,9 |
15,1 | 60-74 ans | 15,7 |
21,1 | 45-59 ans | 20,5 |
19,9 | 30-44 ans | 19,8 |
16,6 | 15-29 ans | 15,3 |
20,8 | 0-14 ans | 19,1 |
Villeneuve est située dans l'académie de Lyon.
Elle administre une école maternelle et une école élémentaire regroupant 150 élèves en 2014-2015[32].
Le club de football local se nomme l'Olympique Buyatin[33] : son équipe sénior masculine évolue en 2014-2015 en 3e division de l'Ain[34].
Au sein de l'archidiaconé « Saint-Jean-Marie Vianney (Dombes, Plaine de l’Ain, Côtière, Val de Saône) » du diocèse de Belley-Ars dans l'archidiocèse de Lyon, le territoire de la commune dépend de la paroisse de Meximieux[35]. Le culte catholique n'est plus célébré dans l'église de la commune mais dans les communes voisines[36].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 44 755 €, ce qui plaçait Saint-Jean-de-Niost au 1 205e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[37].
En 2009, 30,5 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 962 personnes, parmi lesquelles on comptait 78,2 % d'actifs dont 73,90 % ayant un emploi et 4,3 % de chômeurs[I 5].
On comptait 150 emplois dans la zone d'emploi, contre 105 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 713, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 21,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un emploi pour cinq habitants actifs[I 6].
Au , Saint-Jean-de-Niost comptait 111 établissements : 15 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 6 dans l'industrie, 24 dans la construction, 55 dans le commerce-transports-services divers et 11 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
En 2011, 18 entreprises ont été créées à Saint-Jean-de-Niost[I 8], dont 12 par des autoentrepreneurs[I 9].
La commune ne compte ni monument, ni objet répertorié à l'inventaire des monuments historiques[38],[39].
Le château de Gourdans, est une forteresse médiévale du XIIIe siècle, anciennement entourée d’une triple enceinte, puis gentilhommière au XVIIe siècle. La bâtisse a été propriété des barons de Montolivet de 1660 à 1830 puis de la famille de Leusse qui y réside toujours[40].
Le château Marcel est une ancienne maison forte vouée à l’exploitation agricole dès le XVIe siècle[40].
Le pont de Blyes.
Une superficie de 132 hectares du camp militaire de La Valbonne est située sur le territoire communal.
Plusieurs édifices de Niost ont successivement accueilli la mairie-école[41]. Le bâtiment actuel est finalement choisi en 1870[41]. L'école elle-même est depuis 1985 installée au lieu-dit le Plan ; elle a été agrandie en 1998[41].
Le monument aux morts date de 1920 et sa construction a été financée par une souscription publique[41]. Son sculpteur est Léon Servonnet de Meximieux[42], auteur également des monuments aux morts de Thil et de Saint-Maurice-de-Beynost.
Le cimetière autour de l'église Saint-Jean-Baptiste est déplacé en 1863 vers le lieu-dit de la Place des Rameaux[43].
L'église Saint-Jean-Baptiste est une église d'origine romane, remaniée et partiellement reconstruite au XIXe siècle. On y remarque une abside gothique du XVIe siècle avec une clef de voûte frappée de l'écu de Savoie[44], ainsi qu'un chevet roman et un bénitier qui pourrait dater des origines de l'implantation religieuse au Xe siècle[45].
Plusieurs croix de chemin sont localisées sur le territoire communal : la croix de la place de l'église (1863), la croix du cimetière (1763), la croix de Buyat (1851), la croix de Monétroi (1865), la croix du Clavoz (1853) et la croix de Gourdans en hommage à Marie-Antoinette La Sausse (1834-1907)[46].
L'association de culture locale et patrimoniale Le Traquinet, a fêté ses dix ans en 2014[47].
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Les armes de Saint-Jean-de-Niost se blasonnent ainsi[54] : D'or aux deux clefs versées de sable passées en sautoir.
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« Présidée par Pierre Ludin, maire sans étiquette de Saint-Jean-de-Niost (Ain) de 1971 à 1977, l'association s'attache également à la reconnaissance d'un statut moral des anciens maires au regard des années passées au service de la nation. ».