Saint-Jans-Cappel [sɛ̃ ʒɑ̃s kapɛl] est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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Saint-Jans-Cappel | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes de Flandre Intérieure |
Maire Mandat |
César Storet 2020-2026 |
Code postal | 59270 |
Code commune | 59535 |
Démographie | |
Gentilé | Cappellois |
Population municipale |
1 706 hab. (2019 ![]() |
Densité | 214 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 45′ 50″ nord, 2° 43′ 21″ est |
Altitude | Min. 26 m Max. 152 m |
Superficie | 7,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Armentières (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bailleul |
Législatives | Quinzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.facebook.com/Saint-Jans-Cappel-216562911695162/ |
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Saint-Jans-Cappel est située au cœur des monts des Flandres.
La commune est traversée par les routes départementales 10, 18 et 223.
La commune est composée de plusieurs hameaux et lieux-dits : Le Mont Noir, ancienne seigneurie de Noirmont, appelée aussi Van Borbe et Swartenberg, 1857 - Schakje - Croix de Poperinghe - Meulehouck - Hoghenacker - La Manche - La Tombe, ancienne seigneurie.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Richebourg », sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[7] et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 762,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 34 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Saint-Jans-Cappel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Armentières (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 10 communes[17] et 78 804 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,2 %), zones urbanisées (7,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), forêts (4,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
La commune est exposée au risque d'inondation, contre lequel un Plan de gestion globale et équilibrée des écoulements et des crues de la Grande Becque est en cours [24] avec le Syndicat mixte pour le schéma d'aménagement et de gestion des eaux de la Lys (SYMSAGEL). Le projet de nouveau schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (application de la Directive-cadre sur l'eau) a proposé en 2008/2009 un délai dérogatoire supplémentaire pour l'atteinte de l'objectif de bon état des eaux de ce cours d'eau, en raison de la teneur anormale en mercure[25] de la Grande Becque (Meteren Becque) (affluent de la Lys qui s'étend sur environ 25 km entre le versant sud des Monts des Flandres et sa confluence avec la Lys, sur la commune de Steenwerck.
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Sancti Joannis Capella en 1560 [26]. Sa compréhension est aisée et se traduit par la « Chapelle Saint-Jean ».
Sint-Jans Kapel en flamand[27]. Littéralement: « Chapelle de Saint Jean ».
La paroisse voyait l'existence en ces lieux d'une église consacrée à Saint Jean-Baptiste qui fut brûlée en 1557 par les Gueux lors de leur jacquerie[réf. nécessaire].
On pense qu'il y a existé un monastère dont la tradition fait remonter la démolition au XIIIe siècle. La dîme de ce village appartenait en grande partie au chapitre de Térouane. Au XVIe siècle, le nom de Sancti Joannis Capella était celui d'une division ecclésiastique du diocèse de Thérouane (1560).
puis le village passa dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bailleul[29].
La création de la commune de Saint-Jans-Cappel est relativement récente et remonte à l’époque de la Révolution française. Faisant partie de l’ambacht – ou châtellenie – de Bailleul, elle demeura très longtemps une paroisse indépendante sur laquelle l’ambacht exerça relativement peu d’influence. Le , le roi Louis XVI décide de convoquer à Versailles les États Généraux pour le . Comme cela avait été le cas en 1614, il est demandé aux Français de rédiger des cahiers de doléances.
Le , les habitants de Saint-Jans-Cappel se réunissent et rédigent les cahiers de la paroisse. 46 foyers sur les 110 que comptait alors le village participent aux débats présidés par Pierre de Lacroix, bailli de la paroisse. C’est vraisemblablement lui qui mit en forme le cahier qui sera porté par Pierre Billiau et Benoît Hausselle à l’assemblée bailliagère de Bailleul du . Dans leurs doléances, les habitants de Saint-Jans-Cappel réclament notamment :
Un an plus tard, la paroisse de Saint-Jans-Cappel obtient officiellement le statut de commune.
Paisible village aux chemins défoncés rendant toute communication difficile, Saint-Jans-Cappel semblait devoir échapper à la tourmente révolutionnaire. Pourtant, la Révolution y exerça, ici comme ailleurs, son influence. L’église fut fermée et le mobilier vendu à l’encan. Le maître-autel fut acheté par un paroissien qui le restitua après la tourmente. Le 25 floréal an VII (), l’église est adjugée pour la somme de 42 500 francs à des habitants de la commune qui ne voulaient pas qu’elle soit utilisée à des usages profanes. Les prêtres de la paroisse refusèrent de prêter serment à la constitution civile du clergé et furent condamnés à la déportation. Des curés constitutionnels furent nommés, mais aucun ne fut réellement accepté par la population.
En 1802, à la signature du concordat entre Bonaparte et le pape Pie VII, le calme revient, et l’ancien vicaire reprend l’exercice public du culte.
À la fin du XIXe siècle, les passions se déchaîneront, comme partout en France, lors de l’instauration par Jules Ferry de l’enseignement public, laïc, gratuit et obligatoire. Elles atteindront leur paroxysme en 1905 lorsque sera votée la loi de séparation de l’Église et de l’État. Dans la Flandre très catholique, l’épisode des inventaires a laissé des traces assez profondes dans les esprits (affaire du Capitaine Magniez). Requis pour effectuer l'inventaire de l'Eglise de Saint-Jans-Cappel, le capitaine Alphonse Magniez, à la tête d'une compagnie du 8e régiment d'infanterie, de cuirassiers, de sapeurs du Génie et de gendarmes, a refusé au commissaire de police le concours des sapeurs pour forcer la porte de l'église de ce village le . Il est condamné à la destitution et à la perte de son grade en , il quitte l'Armée sans aucun droit à la retraite, alors qu'il comptait 23 ans de service[30].
Avec la Grande Guerre, la commune devait connaître les heures les plus sombres de son histoire. D’ à , Saint-Jans-Cappel fut transformée en camp militaire. Des soldats de toutes armes et de toutes nationalités y séjournèrent : Français, Anglais, Écossais, Irlandais et Indiens venaient s’y reposer quelques jours en arrière du front avant de repartir dans les tranchées.
En , les Allemands lancent une vaste offensive sur le front Armentières – La Bassée. De violents combats ont lieu autour de Bailleul. Dans les premiers jours d’avril, l’autorité militaire donne l’ordre d’évacuer le village. Celui-ci subit alors un bombardement terrible qui détruit et incendie la plupart des habitations. À la mi-août, Foch, généralissime des armées alliées, lance la contre-offensive et fait reculer les Allemands qui finiront par capituler le .
Le bilan de la guerre dans le nord de la France est terrible. Partout, ce ne sont que ruines et désolation. Saint-Jans-Cappel dénombre 51 de ses enfants tombés à l’ennemi, ainsi que 3 victimes civiles. Il faudra dix ans pour reconstruire le village. Cela valut à la commune l’attribution de la Croix de Guerre 1914-1918.
De à , durant la drôle de guerre, de nombreux soldats français ainsi que des troupes venues d’Afrique du Nord séjourneront dans les fermes du village. Le , Hitler lance son armée contre les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Quelques jours plus tard, le , des troupes allemandes pénètrent à Saint-Jans-Cappel. Pendant quatre ans, le village vivra à l’heure allemande. La Kommandantur s’installe chez le secrétaire de mairie, Joseph Degroote. L’occupation est marquée par les privations, les cartes et les tickets de rationnement.
Le , les troupes alliées débarquent en Normandie. Trois mois plus tard, le au matin, des colonnes allemandes battant en retraite, traversent le village en direction du Mont-Noir. Vers 10 heures, des blindés polonais arrivent au Schaexhen, en provenance de Saint-Omer. Quelques instants plus tard, des jeunes se précipitent vers l’église et font sonner les cloches pour annoncer la libération, alors qu’un motard canadien s’arrête sur la place du village aussitôt entouré par la population.
À la signature de l’Armistice du 8 mai 1945, le bilan pour la commune n’est pas aussi tragique qu’en 1918. Si les cinq années d’occupation ont été marquées par le rationnement et les privations, on déplore néanmoins huit morts dont trois victimes civiles. Les cinquante-neuf prisonniers de guerre rentrèrent pratiquement tous, les premiers après quelques mois de captivité, les derniers en 1945. Un Cappelois dut subir les brutalités et les tortures de la Gestapo et fut déporté politique au camp de Mauthausen[31].
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Les armes de Saint-Jans-Cappel se blasonnent ainsi : D'or à la croix de vair cantonnée au 1er d'un agneau pascal d'argent, la tête nimbée et contournée, le guidon chargé d'une croisette de sable brochant sur la croix. |
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Maire en 1802-1803 : Billiau[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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... | 1831 | Martin Jacques Billiau | Cultivateur | |
1831 | 1866 | Louis Eugène Billiau | Fils du précédent, cultivateur | |
1866 | 1871 | Théophile Auguste Lebleu | Cultivateur | |
1871 | 1884 | Louis Joseph Becue | ||
1884 | 1889[33] | Vital Bacrot | ||
1889 | 1910[34] | Théodule Joseph Naeye | Brasseur | |
1910 | 1914[35] | Théophile Boddaert | précédemment adjoint | |
1922 | 1929[36] | C. Verbaere | ||
1929 | 1960[37] | Michel Boddaert | ||
1960 | Maurice Flauw | SE | Société civile | |
André Deberdt | SE | Société civile | ||
Dominique Hallynck | UDF - MoDem | Conseiller général du Canton de Bailleul-Sud-Ouest (2001-2008) 1er Président de la CCFI (communauté de communes de Flandre intérieure) (01 janvier 2014-18 avril 2014) | ||
En cours | César Storet Réélu pour le mandat 2020-2026[38] |
SE | Société civile, vice-président chargé du développement culturel et de l'identité du territoire de la CCFI | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 1 706 habitants[Note 8], en diminution de 0,41 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
910 | 695 | 972 | 939 | 982 | 994 | 1 044 | 1 099 | 1 100 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 089 | 1 070 | 1 041 | 1 070 | 1 128 | 1 179 | 1 223 | 1 282 | 1 317 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 384 | 1 408 | 1 362 | 1 108 | 1 167 | 1 096 | 1 189 | 1 264 | 1 173 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 072 | 1 060 | 1 145 | 1 105 | 1 351 | 1 472 | 1 465 | 1 707 | 1 730 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 706 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 855 hommes pour 859 femmes, soit un taux de 50,12 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,0 |
6,5 | 75-89 ans | 8,4 |
17,2 | 60-74 ans | 16,7 |
20,2 | 45-59 ans | 21,0 |
18,8 | 30-44 ans | 20,3 |
17,6 | 15-29 ans | 15,6 |
19,2 | 0-14 ans | 17,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Depuis 2009, Saint-Jans-Cappel fait partie du réseau Village Patrimoine, coordonné par les Pays de Flandre.
Balades à partir de la commune : le sentier du Mont Noir (9,5 km),ainsi que le Sentier des Jacinthes.
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